AccueilQuels regards scientifiques sur l’Afrique depuis les indépendances ?

AccueilQuels regards scientifiques sur l’Afrique depuis les indépendances ?

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Publié le mardi 22 mars 2011

Résumé

Ce colloque, qui se tiendra les 17 et 18 novembre 2011, souhaite faire le bilan des recherches et des connaissances accumulées sur l’Afrique post-coloniale, en prenant comme point d’appui les conséquences des bouleversements institutionnels, académiques, politiques sur les thématiques, les méthodes et les paradigmes gouvernant la recherche africaniste. To assess research and knowledge accumulated on post-colonial Africa, taking as strong points the consequences of institutional, academic as well as political changes on themes, methods and paradigms governing Africanist research.

Annonce

L’organisateur

La Société des Africanistes est une société savante créée en 1930, ayant pour objet l’étude de l’Afrique et de ses sociétés des périodes anciennes à nos jours. Organisme interdisciplinaire depuis sa fondation, elle contribue avec succès à la formation, à la recherche et à la diffusion des savoirs sur l’Afrique.

Objet du colloque

Le colloque « Quels regards scientifiques sur l’Afrique depuis les Indépendances ? » a pour objectif d’établir un état des lieux de la recherche, à la fois, africaniste et africaine, toutes disciplines confondues, depuis les Indépendances. En effet, les études, menées dans le cadre des politiques coloniales, in situ ou à distance, par des acteurs exogènes, se sont libérées des orientations coloniales pour s’émanciper à plusieurs niveaux après les Indépendances. D’autres chercheurs de pays non colonisateurs (des scientifiques russes, suédois, japonais, américains par exemple…) se font connaître et ont entrepris des recherches dégagées de ces orientations premières. Des chercheurs africains ont également investi différents domaines disciplinaires, et dont la réputation est aujourd’hui internationale. Dans ce mouvement, de nouveaux champs de recherche ont émergé, tandis que d’autres ont été abandonnés, d’autres encore se sont développés. Si de nouveaux paradigmes sont nés tandis que d’autres, plus anciens, furent remis en cause (ethnicité, anthropologie biologique ou physique…), on peut toutefois se demander quels sont ceux actuellement en vigueur dans les recherches sur le continent africain, quels sont leurs poids et leurs influences, en particulier sur les sociétés étudiées ? Plus largement quels sont les dynamismes nationaux en vigueur dans le cadre des études africanistes et aussi africaines ? Comment les expliquer ? Dans ce cadre, quels rôles jouent les contextes institutionnels animant et entourant la recherche (appel d’offre, financements…) ?

L’objet du colloque ne peut être de viser une critique des situations dans les différents domaines évoqués, mais d’établir des tendances significatives qui ont gouvernées les études africanistes au cours des 50 dernières années. Il s’agit donc de considérer ce grand mouvement de mutation des études africanistes depuis les Indépendances, à la fois dans ses dynamiques exogènes et endogènes. À cet égard, ce colloque international voudrait s’inscrire dans un contexte historique : celui du cinquantenaire marquant l’accession de nombreux pays africains à l’Indépendance. Mais c’est aussi l’occasion pour la Société des Africaniste de rendre visible la contribution des chercheurs regroupés en son sein à la connaissance de l’Afrique et de ses sociétés à travers l’analyse de leurs travaux effectués aux cours des cinq dernières décennies en vue d’identifier des sujets de recherche pertinents en ce début du XXIe siècle pour de nouveaux enjeux d’une Afrique en profonde transformation sur le plan économique, social et politique, grâce à une approche pluridisciplinaire et la confrontation des regards d’horizons différents des chercheurs africanistes et africains.

Programme prévisionnel :

  • Introduction d’ouverture : Elikia M’Bokolo, EHESS
  • Communication de clôture : Souleymane Bachir Diagne (à confirmer)

Huit sessions thématiques sont proposées :

Les propositions de communication devront s’insérer dans ces huit cadres thématiques retenus.

Session 1 - Méthodologie de recherche et terrain

Au cours des trente dernières années, l’élargissement du recrutement des chercheurs, les contraintes pesant sur la recherche et la montée en puissance de l’interdisciplinarité dans les études africaines ont considérablement diversifié les postures d’enquête et les méthodes mises en œuvre. La session visera à tracer les contours de cette reconfiguration, les perspectives (positives et négatives) qu’elle ouvre, et le programme d’une mise à jour.

Session 2 - Préhistoire et protohistoire

Tout en soulignant les avancées des recherches sur leur terrain d'étude, les intervenants sont invités à témoigner de l'apport des nouveaux moyens d'investigation mis à leur disposition. L'accent sera mis notamment sur le développement des recherches pluridisciplinaires et sur les liens qui unissent désormais toute approche de l'Homme avec son environnement.

Session 3 - Techniques et savoirs locaux et leur transmission

Dans la perspective d’une compréhension endogène, l’interrogation de la transmission des techniques et des savoirs locaux est indispensable à l’analyse des sociétés. Or, l’histoire des savoirs n’est pas celle d’une simple accumulation ou d’une stabilité durable mais bien de processus dynamiques (ruptures, métissages, innovations, etc.). En effet, les modifications des modes de vie et les écarts intergénérationnels sous-jacents créent des situations inédites au sein desquelles les transmissions sont ou deviennent problématiques (agriculture oasienne et systèmes d’irrigation, modifications architecturales des habitats, thérapeutiques traditionnelles, etc.).Cette session propose de questionner d’une part ces transformations, d’autre part les liens entre techniques et savoirs et enfin les mécanismes de subordination desdits savoirs.

Session 4 - Structures des sociétés anciennes et nouveaux modèles d’organisations sociales

Les sociétés africaines ont élaboré au cours des siècles passés des systèmes d’organisation complexes qui leur sont propres. Mais, avec le développement des villes, on observe aussi la mise en place de nouveaux systèmes d’organisation. Nombre de chercheurs ont entrepris des investigations sur ces modes d’organisations et leur évolution dans le temps. Que pouvons-nous savoir aujourd’hui des structures des sociétés anciennes ? Quels sont les facteurs qui influencent leur évolution ? Quels en sont les enjeux pour les sociétés futures ?

Session 5 - Littératures et langues

Les études portant sur les langues et sur l’oralité en Afrique ont connu un important développement à partir des années 1960, sous l’impulsion de l’approche ethnolinguistique, puis ethnopragmatique, qui ont complètement renouvelé ces champs de recherche. Les travaux actuels appréhendent ces questions à partir d’un contexte en mutation, tenant compte des relations entre oralité et écriture, de la présence des médias modernes, et des changements concernant le monde urbain, donnant lieu à de nouveaux types de performances.

Session 6 - Questions de développement

Les problématiques du développement en Afrique n’ont cessé d’être au cœur de nombreuses rencontres internationales. De ce fait, elles sont aussi restées une préoccupation pour beaucoup de chercheurs soucieux de contribuer à ce débat par leurs travaux scientifiques. Si les chercheurs étaient autrefois principalement étrangers aux sociétés étudiées, des recherches sont aujourd’hui menées par des chercheurs autochtones dans les pays africains, mais également aux sièges des grandes institutions, au centre des décisions en matière de développement dans le Sud. Aussi en début du XXIe siècle, il semble opportun de s’interroger sur les données disponibles, leurs impacts sur les populations des « Sud » et leurs environnements, avec l’objectif précis de mettre en évidence de nouvelles pistes de réflexions, ouvrant sur des perspectives neuves et des horizons nouveaux susceptibles d’être développées.

Session 7 – Foncier - Ressources naturelles et territoires

Depuis la période coloniale, la question foncière et territoriale préoccupe toujours le continent africain, tant les problèmes d’accès aux ressources naturelles alimentent régulièrement les conflits intercommunautaires et interétatiques. Les questions de la sécurisation foncière, de l’accès à l’habitat, et à une alimentation suffisante, de l’eau, de l’électricité, des transports publics, des services de santé, de la protection de l’environnement restent entre autres des préoccupations majeures de développement sur le continent africain L’objectif de cette session est de dresser un bilan des politiques menées depuis plus de 50 ans d’indépendances africaines.

Session 8 - états, pouvoir et gouvernance

Les indépendances africaines postulaient une mutation profonde des systèmes de gouvernance. Des problématiques nouvelles sont apparues, exigeant des novations méthodologiques en mesure de prendre en compte les dynamiques endogènes et l’action des forces exogènes. L’approche interdisciplinaire s’est imposée dans l’analyse du jeu reliant les acteurs aux institutions. Le poids des histoires antérieures a fait apparaître, à travers des constantes régulières, une typologie nettement contrastée, illustrée par la géopolitique actuelle du continent.

Langue : en Français et en Anglais

Restitutions : La publication des actes du colloque fera l’objet d’un numéro spécial du Journal des Africanistes.

Composition des comités

Comité d’honneur

  • Mme Geneviève Calame Griaule, ethnolinguiste, directeur de recherche honoraire au CNRS, ancienne secrétaire générale, puis présidente de la Société des Africanistes
  • M. Yves Coppens, paléoanthropologue, professeur honoraire au Muséum d’Histoire Naturelle, professeur honoraire au Collège de France,
  • Mme Françoise Héritier, anthropologue, Directeur de recherche honoraire au CNRS, professeur honoraire au Collège de France
  • M.Elikia M’Bokolo, historien, directeur d’études à l’EHESS

Comité scientifique

  • Mme Sylvie Amblard, archéologue, CRNS
  • M. Charles Becker, historien-anthropologue
  • M. Roland Colin, politologue-historien
  • M. élisée Coulibaly, archéologue, Paris 1 - Panthéon-Sorbonne
  • Mlle Marina Lafay, sociologue, associée à l’UMR CEPED-Université Paris V
  • Mme Suzanne Lallemand, anthropologue, CNRS
  • Mme Françoise Le Guennec Coppens, anthropologue, CNRS
  • M. Yves Monino, linguiste, CNRS
  • M. Luc Pecquet, anthropologue, CNRS
  • Mme Caroline Robion, anthropologue, CNRS

Comité d’organisation

  • M .Charles Becker, historien-anthropologue
  • Mme Anne-Marie Benezech, historienne
  • M. élisée Coulibaly, archéologue, Paris1 - Panthéon-Sorbonne
  • M. Moustapha Diop, anthropologue-juriste, CEMAF, CNRS
  • Mlle Marina Lafay, sociologue, associée à l’UMR CEPED-Université Paris V
  • Mme Françoise Le Guennec Coppens, anthropologue, chargée de recherche, CNRS

Modalité d’envoi des propositions

L’appel à contribution est ouvert aux doctorants en fin de thèse, aux post-doctorants et aux chercheurs.

Les propositions de communication devront faire de 3 000 à 7 000 signes. Elles devront être envoyées, accompagnées d’un court CV, (avec mention de la nationalité et l’institution de rattachement).

Les propositions de communications sont à envoyer avant le 25 mai 2011 aux adresses suivantes :

  • africanistes@yahoo.fr ;
  • Marina lafay : marina.lafay@yahoo.fr
  • Une réponse concernant l’acceptation des propositions sera donnée par le comité scientifique avant le 1er août 2011.
  • Les communicants devront fournir le texte de leur communication (15000 à 20000 caractères) avant le 20 octobre au plus tard, en format électronique.

Informations : Marina lafay, secrétaire générale adjointe de la Société des Africanistes et coordinatrice technique du colloque.Contact : marina.lafay@yahoo.fr

Le colloque se tiendra les 17 et 18 novembre 2011.

Lieux

  • 37 quai Branly (Musée du Quai Branly)
    Paris, France

Dates

  • mercredi 25 mai 2011

Mots-clés

  • indépendance, afrique, regards, africanisme, africanistes, interdisciplinarité

Contacts

  • Marina Lafay
    courriel : colloque19141918 [at] gmail [dot] com
  • Société des Africanistes
    courriel : africanistes [at] yahoo [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Marina Lafay
    courriel : colloque19141918 [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Quels regards scientifiques sur l’Afrique depuis les indépendances ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 22 mars 2011, https://doi.org/10.58079/i3q

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