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The Void
Le vide
Published on Tuesday, May 03, 2011
Abstract
Announcement
LE VIDE
Journée d’études organisée par Itzhak Goldberg, maître de conférences à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Samedi 7 mai 2011 – 9h-18h
Institut national d’histoire de l’art – Salle Walter Benjamin
2, rue Vivienne 75002 Paris
Programme de la journée
Président de séance : Bertrand Tillier, Professeur d’histoire de l’art à l’Université de Bourgogne
9h Mot d’introduction par Itzhak Goldberg, Maître de conférences à l’Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense
Espace
9h15 : L'invention de l'exposition "vide"
Des expositions dites « vides » ou « du Vide » se sont multipliées depuis qu’Yves Klein en a inventé le genre. Elles ne présentent pourtant que très rarement l’intérêt des artistes pour le vide ou le néant. Cette invention marque un changement de perspective et un déplacement de l’œuvre (invisible) à l’espace de monstration (vide).
Nathalie Desmet, doctorante en esthétique, ATER à l'université Paris I- Panthéon-Sorbonne
9h45 : « Less is more » : les espaces négatifs ou le dialogue entre l’art et l’architecture
Les espaces négatifs, ces vides qui ponctuent et articulent les lieux, ont un rôle structurant dans la réception des œuvres et la perception de l’architecture. Par les soustractions et désintégrations architecturales qu’ils réalisent, Daniel Buren, Robert Smithson et Gordon Matta Clark révèlent l’envers des espaces occupés en transformant la vision des œuvres et des lieux.
Laurence Corbel, docteure en philosophie de l’art, ATER à l¹université de Rennes 2 - Haute Bretagne
10h30 pause
10h45 : Performing the city : la ville comme « terrain de jeu » chez Gordon Matta-Clark et Trisha Brown
L’artiste Gordon Matta-Clark et la chorégraphe Trisha Brown développent dès les années 1970 un travail incluant performance, paysage urbain et enregistrement filmique. Ils créent un vocabulaire artistique comprenant leur propre corps comme expérience du vide et l’architecture comme frontière à ce vide.
Marie-Laure Delaporte, doctorante en histoire de l’art contemporain, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
11h15 : « L’interstice invisible » du cinéma d’animation
Le cinéma d’animation fonctionne par décomposition du mouvement selon la technique de l’image par image. Pour Norman McLaren, il s’agit de « l’art de manipuler les interstices invisibles entre chaque photogramme ». C’est ce vide entre chaque image, paradoxalement, qui permet la manipulation donnant vie à l’inanimé.
Isabelle Cossin, doctorante en histoire de l'art, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
12h : déjeuner
Disparition et silence
14h : Le piéton dans l’air ou Le Funambule
Parole d’artiste : face à son œuvre qui sera exposé, le peintre Jean-Pierre Schneider évoquera son travail et de la place qu’y occupe le vide comme valeur picturale.
14h30 : Eleveurs de poussière
En prenant appui sur des œuvres en apparence monochromes (White Paintings de Robert Rauschenberg, Zen for Film de Nam June Paik) ou silencieuses (4'33'' de John Cage), nous aborderons la question du vide dans l'art sous un angle détourné : les artistes comme éleveurs de poussière.
Camille Paulhan, doctorante en histoire de l’art contemporain, Université Paris I- Panthéon-Sorbonne
15h : En réserve : l'infini
Nombre d'œuvres contemporaines contrarient, par l'absence qu'elles présupposent ou que simplement elles suggèrent, les modalités d'une lecture immédiate. Pourtant, cette omission qui les fonde, révèle une incidence paradoxale: tangible et bien concrète. Signifier le vide, témoigner de l'absence, montrer l'invisible: autant de
stratégies effectives qui font du vide un foyer des possibles.
Nadia Barrientos, doctorante en histoire de l’art contemporain, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
15h30 pause
16h : Tentations idéogrammatiques du vide. Du Vide de Barnett Newman aux Champs de Michal Rovner
Au lendemain d’Auschwitz, ce que tait l’idéogramme, son vide, c’est la douleur, la douleur telle qu’elle impose à la figuration une défiguration dont l’idéogramme est le résultat. En s’attachant à définir une brève généalogie de la tentation idéogrammatique du vide, on peut tenter de suivre comment les images contemporaines, issues de la douleur, incorporent le vide en tant qu’élément constitutif de leur propre présence.
Paul Bernard-Nouraud, doctorant en esthétique, EHESS
16h30 : Laisser un vide ou « la façon d’exister d’un silence »
Les dessins de Toba Khedoori, de Tatiana Trouvé ou encore de Catharina van Eetvelde placent le blanc de la feuille, du mur ou de la page-écran d’un ordinateur au centre de leur réalité perceptive, composant essentiel et premier générant des espaces. La feuille, le mur et l’écran, tels des « signifiants purs », présentent, en leur vide, une qualité spécifique au départ du dessin. Le vide sera l’acteur singulièrement saisissant du dessin achevé.
Elisabeth Amblard, artiste et maître de conférences en Arts Plastiques et Sciences de l’Art,
Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
17h : « Mourir trente-six fois dans la toile » : les affres créatrices de Jacques Brown
Dans les années 1970, Jacques Brown, peintre et sculpteur français né en 1918 et mort en 1991, est contraint d’arrêter de sculpter en polyester en raison de ses effets délétères. Ce retour à une production picturale quasi-exclusive le confronte à ses angoisses quant à ses capacités à meubler le néant …
Sabrina Dubbeld, doctorante en histoire de l’art, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Subjects
- Representation (Main category)
- Mind and language > Representation > History of art
- Periods > Modern > Twentieth century
Places
- 2, rue Vivienne (Institut national d'histoire de l'art)
Paris, France
Date(s)
- Saturday, May 07, 2011
Attached files
Keywords
- vide
Contact(s)
- Delaporte Marie-Laure
courriel : marie-laure [dot] delaporte [at] inha [dot] fr
Information source
- Marie-Laure Delaporte
courriel : mldelapor [at] parisnanterre [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« The Void », Study days, Calenda, Published on Tuesday, May 03, 2011, https://doi.org/10.58079/idh