Metrolux Conference 2012 « Unpacking Cross-Border Governance »
Metrolux Conference 2012 « Unpacking Cross-Border Governance »
Call for paper
Appel à communication
Published on Thursday, November 10, 2011
Abstract
Announcement
Conférence Metrolux 2012
‘Unpacking Cross-Border Governance’
Argumentaire
La question de la « gouvernance transfrontalière » a été largement questionnée au cours des deux dernières décennies, en particulier en Europe où l’intégration supra-étatique et le développement de régions transfrontalières ont suscité une multitude d’analyses, tant dans le domaine académique que politique. La compréhension des logiques et des processus qui sous-tendent cette émergence de nouveaux espaces institutionnels et des formes de gouvernance qui y sont associées reste toutefois encore incomplète. Si la nature éminemment protéiforme et mouvante de l’objet de recherche explique en partie cela, l’évolution du débat scientifique et l’affirmation de nouveaux points de vue théoriques contribuent également à faire émerger de nouvelles interrogations.
En mettant en avant l’idée d’ « ouvrir » le concept de gouvernance transfrontalière, cette conférence se donne comme objectif d’approfondir nos réflexions et nos connaissances selon deux perspectives privilégiées. En premier lieu, il s’agit de questionner les fondements conceptuels et théoriques qui sous-tendent l’analyse de la gouvernance transfrontalière. Résolument orientée vers l’explication, cette perspective vise à donner du sens face au foisonnement des cas d’études et de la diversité des initiatives. Penser la gouvernance transfrontalière dans toute sa complexité passe par de nouvelles articulations conceptuelles et, pourquoi pas, la mobilisation de cadres paradigmatiques inédits. En second lieu, il convient d’accorder une attention particulière aux questionnements critiques qui visent à remettre en cause le « prêt-à-penser » institutionnel nourri de postures normatives ou positivistes. La régulation des relations entre acteurs situés de part et d’autres de frontières étatiques n’est jamais « neutre », ni exclusivement une affaire d’ordre technique ou gestionnaire, mais sous-tend de la confrontation et des rapports de force souvent inégaux. Il importe donc de mettre à jour les enjeux de pouvoirs et les intérêts restés dans l’ombre des discours officiels si l’on veut pleinement saisir les logiques à l’œuvre ainsi que leur signification tant politique qu’éthique.
Sur la base de cette double exigence théorique et critique, cette conférence scientifique pluridisciplinaire se propose de mettre en débat trois problématiques particulières susceptibles d’intéresser à la fois des géographes, des politologues, des historiens, des sociologues et des économistes.
1. Debordering/rebordering : comment appréhender la réalité changeante des frontières de manière non binaire ?
Dans les années 1990, la recherche relative aux frontières et aux espaces transfrontaliers s’est focalisée sur les effets de la globalisation et l’ouverture des frontières dans un contexte dominé par le démantèlement du rideau de fer, l’intégration macro-régionale (UE, NAFTA) et la libéralisation des flux commerciaux, financiers et d’information. La gouvernance transfrontalière était essentiellement appréhendée par rapport à un contexte de debordering. Les attentats du 11 septembre 2001 ont dramatiquement renversé cette tendance et ont mis sur le devant de la scène les préoccupations liées au risque terroriste et, par extension, au contrôle des migrations. La dynamique de debordering a cédé le pas à la logique du rebordering. Mais plutôt que d’appréhender la nature des relations transfrontalières sur la base de frontières plus ou moins ouvertes ou fermées, il nous semble bien plus pertinent de penser la frontière comme un objet ambivalent capable d’être tout à la fois ouvert à certains types de flux, de réseaux et de mobilités et fermé à d’autres. La question est alors de savoir en quoi cette ambivalence affecte la gouvernance des régions transfrontalières, dans la mesure où les changements fonctionnels des frontières mettent en scène des intérêts divergents qui opèrent à des échelles et selon des temporalités variées. Une telle interrogation nécessite également de questionner la réalité changeante des frontières en prêtant une attention particulière aux pratiques de « borderization », aux logiques et aux imaginaires qu’elles sous-entendent.
2. Entre coopération et compétition : quelles articulations au sein d’une gouvernance transfrontalière en quête de projet ?
Portées par l’éthos européen et par la multiplication d’initiatives de régionalisation transfrontalière, les discours sur la coopération transfrontalière ont parfois donné l’impression que celle-ci relevait d’une évidence et apparaissait comme désirable à partir du moment où les frontières s’ouvraient. Les réflexions qui s’inscrivent dans une perspective constructiviste ont montré que la présence d’une proximité territoriale, de similarités culturelles ou d’interactions fonctionnelles ne suffisait pas à expliquer le développement de coopérations et de régions transfrontalières. En tant que processus d’institutionnalisation historiquement contingent, la coopération transfrontalière n’a rien d’automatique. Certes, elle relève d’une volonté partagée basée sur une convergence d’intérêts, mais elle implique également des jeux de pouvoirs et une recomposition des rapports de force. Partant d’une vision quelque peu « désenchantée » de la coopération transfrontalière, la réflexion qui est proposée vise à élargir le regard sur les déterminants et les enjeux de la gouvernance transfrontalière. Pour ce faire, il convient de rappeler que la coopération n’est pas la seule option possible ; la compétition ou l’indifférence constituent d’autres formes d’interactions entre acteurs. Loin de constituer des catégories s’excluant mutuellement, coopération et compétition peuvent non seulement coexister mais également s’articuler l’une avec l’autre. Or les modalités d’une telle articulation apparaissent ambivalentes, puisque la coopération peut avoir comme vocation de réduire les disparités transfrontalières vecteurs de compétition entre les territoires ou, au contraire, chercher à les préserver dans le cadre de régimes frontaliers de type centre-périphérie dominés par des logiques de compétitivité. Au-delà des discours officiels, les finalités de l’intégration transfrontalière et le sens des coopérations qu’elle sous-tend semblent finalement loin d’être évidentes.
3. Echelles, territoires, réseaux : quelles approches pour quelle lecture de la régionalisation et de ses modes de gouvernance ?
Les recompositions spatiales qui ont affecté les relations sociales, économiques et politiques au sein des régions frontalières ont très largement été appréhendées à travers le concept de rescaling, que ce soit sous l’angle des restructurations territoriales (déterritorialisation, reterritorialisation) ou sous celui de l’articulation des différentes échelles géographiques. En revanche, peu de cas semble avoir été fait de l’approche relationnelle qui plaide pour une conceptualisation de la région comme un espace ouvert structuré par une variété de flux et de relations, ceci même alors que les réseaux d’acteurs jouent un rôle prépondérant dans le développement d’une multitude d’arrangements institutionnels et d’assemblages discursifs. Face à un tel constat, la question n’est pas de savoir s’il convient de remplacer l’approche territoriale/scalaire par l’approche relationnelle, mais plutôt de réfléchir à comment les combiner de manière à dépasser les limites inhérentes aux approches unidimensionnelles. La figure de la région transfrontalière apparaît propice à une telle entreprise : d’un côté, l’absence de territoire bien défini et la multiplicité des acteurs impliqués dans les processus de décision plaide pour une approche de la gouvernance basée sur un ensemble d’arrangements politiques souples et négociables structurés autour de réseaux de collaboration qui transcendent les limites administratives et politiques ; de l’autre, la présence d’une frontière étatique ne peut être reléguée au rang de simple réminiscence d’un ordre territorial révolu dans la mesure où, même ouverte, elle continue d’être une limite signifiante d’un point de vue de la territorialité de l’Etat. En définitive, c’est bien parce les processus de débordering/rebordering mettent en jeu différentes spatialités de la frontière qu’un réexamen critique de nos approches conceptuelles apparaît nécessaire.
Submission of a paper
If you wish to submit a paper for this conference, please write a one-page summary of your proposal describing briefly the objectives, the methodological approach and the main results of your research. Could you please also indicate to which of the three issues formulated in the call for paper your proposal is related to and explain how this is the case.
Each proposal should include the title of the presentation, the name of the author with his institutional affiliation along with detailed contact information.
The proposal has to be sent to metrolux2012@ceps.lu.
Abstracts will be blind peer reviewed based on the level of innovation and relevance with regard to topics exposed in the call.
The deadline for submission of paper proposals is
March 15th, 2012
Notification of acceptance will be made May 1st, 2012
Full papers will have to be sent before July 1st, 2012 with a maximum of 20 000 signs.
Registration fees
The registration fee of the conference is 70 euros before June, 30th 2012 and 100 euros between July, 1st - July, 31th 2012. This includes the coffee breaks between the sessions and the lunch at noon. Registration for PhD students is free.
Organising committee
The preparation of the conference is carried out by
- Dr. Christophe Sohn
- Dr. Frédéric Durand
- Dr. Olivier Walther
- Dr. Jen Nelles
- Mrs Carole Stefanuto at CEPS/INSTEAD in Luxembourg
If you have questions, please e-mail Frédéric Durand, at metrolux2012@ceps.lu or call +352 58 58 55 307.
Practical information
Travel to Luxembourg : http://metrolux.ceps.lu/conference2012/
Accomodation
All conference participants are required to make their own arrangements for accommodation during the conference days. We recommend bookings to be made as early as possible. A list of hotels is provided : http://metrolux.ceps.lu/conference2012/
General information
Official language:
The official language of the conference is English. No translation services are provided by the organisers. Apart from English, French, German and Luxembourgish are standards in Luxembourg and can be easily used in restaurants and public facilities.
Passport and visas:
Participants should contact the nearest embassy, consulate or travel agency for information about the passport and visa requirements from their country for entry into the Schengen Area. Visa applications in some countries have long processing times and it is strongly advised to submit applications as early as possible.
Venue
Main conference venue:
The conference venue is Hotel Novotel Luxembourg Kirchberg, 6 rue Fort Niedergrünewald, L-2226 Luxembourg, Tel: (+352)42.98.481, E-mail: H1930@accor.com. The Novotel Hotel is located in the Kirchberg areas, close to the European Union institutions and cultural facilities. A detailed map of the hotel is found here: http://www.accorhotels.com/fr/hotel-1930-novotel-luxembourg-kirchberg/location.shtml
WIFI is available in the hotel (512 kb).
Access:
By car:
As you approach the city via A1(E29, E44) from the south, the east or the north or the west via A6(E25) or from the centre of town, follow signs (Plateau de)"Kirchberg" and "Quartier Européen Nord". Parking : Public indoor parking (paying) - Private outdoor parking (paying)
By bus:
Many buslines can reach the Novotel Hotel (line 1, 7, 12, 13, 16, 18), see the link below to choose the most appropriate busline.
Programme
A draft programme will be available in June 2012 on the website.
A final programme will be printed and distributed when the participants arrive. It will include: Maps, Planning, List of keynote speakers, Conference events, Contributed papers, Index
A collection of abstracts will be put on a USB key and distributed when the participants arrive. The abstract book will include: List of keynote speakers, List of abstracts, Index.
Important deadlines
- March, 15th 2012: abstract submission
- May, 1st 2012: notification of paper acceptance
- July, 1st 2012: full paper submission
Scientific Committee
- Dr. Amilhat-Szary Anne-Laure, Université Joseph Fourier, Grenoble, France
- Prof. Brunet-Jailly Emmanuel, University of Victoria, Canada
- Dr. Christopoulos Dimitris, University of the West of England, UK
- Prof. Giffinger Rudolf, Vienna University of Technology, Austria
- Prof. Giraut Frédéric, University of Geneva, Switzerland
- Prof. Kesteloot Christian, Katholieke Universiteit Leuven, Belgium
- Dr. Koff Harlan, University of Luxembourg, Luxembourg
- Prof. O'Dowd Liam, Queens University Belfast, UK
- Dr. Popescu Gabriel, Indiana University South Bend, USA
- Dr. Reitel Bernard, University of Upper Alsace, France
- Prof. Schulz Christian, University of Luxembourg, Luxembourg
- Prof. Scott James, Karelian Institute, University of Eastern Finland
- Dr. Sohn Christophe, CEPS/INSTEAD, Luxembourg
- Prof. van Houtum Henk, Radboud University Nijmegen, The Netherlands
- Dr. van der Velde Martin, Radboud University Nijmegen, The Netherlands
Subjects
Places
- Luxembourg), 6 rue Fort Niedergrünewald (Hotel Novotel Luxembourg Kirchberg)
Luxembourg City, Grand Duchy of Luxembourg
Date(s)
- Thursday, March 15, 2012
Keywords
- frontière, gouvernance, coopération, compétition, réseau
Contact(s)
- frédéric durand
courriel : metrolux2012 [at] ceps [dot] lu
Reference Urls
Information source
- Fédéric Durand
courriel : frederic [dot] durand [at] ceps [dot] lu
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« Metrolux Conference 2012 « Unpacking Cross-Border Governance » », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, November 10, 2011, https://doi.org/10.58079/ji8