Le colloque international « Confins et voisinages : les arts dans la topologie des champs du savoir (II). Empreinte, imprégnation, impression » se tiendra les 14, 15 et 16 juin à l’Université de Pau et des pays de l’Adour.

Appel à contribution

Confins et voisinages : les arts dans la topologie des champs du savoir II: empreinte, imprégnation, impression

14, 15 et 16 juin à l’Université de Pau et des pays de l’Adour

Argument scientifique :

« Confins et voisinages : les arts dans la topologie des champs du savoir » est un programme inter-universitaire d’exploration des voisinages épistémologiques entre arts et sciences constituant un axe de recherche de la fédération. À la suite du premier colloque international et interdisciplinaire intitulé « Sciences, fables, chimères : croisements[1] » (juin 2010), il est proposé de travailler sur ces voisinages épistémologiques à partir du thème ou du motif de l’empreinte, élargi aux questions de l’imprégnation et de l’impression.
L’empreinte est un objet, un mode d'apparition de l'image, un concept employé tant dans les sciences que dans les arts. Elle a fait l’objet en 2008 d’un monumental essai du philosophe G. Didi-Huberman[2] et suscite un regard différent selon que l'on est anthropologue, psychologue, géologue, artiste, archéologue, philosophe, photographe, graveur, esthéticien, éthologue, peintre, sculpteur, fondeur, plasticien, spécialiste des neurosciences, criminologue ou douanier … Mais elle est aussi un signe produit par un événement – heurt, contact, proximité – d’ordre non sémiologique. Elle invite alors à réfléchir aux conditions de l’émergence de la signification, et aux articulations entre les représentations et ce qui leur échappe ou les précède.

L’empreinte, associée ici à l’imprégnation et à l’impression comme procédés ou processus, sert dans ces divers champs du savoir et de l’art à nourrir des pratiques, des discours, des représentations et des questionnements ayant trait à l’identité, à la mémoire, à la perception, à la recherche de la connaissance, au rapport positif/négatif, présent/absent, à la trace, à l’index, à l’indice, à la préservation ou la révélation de la forme ou de l’image, à l’original, à la duplication, à la représentation et à la reproduction, à la diffusion et à l’archivage, etc. A partir de ces usages et problématiques, on cherchera à esquisser une topologie des contiguïtés de la philosophie, de l’art et des sciences (humaines, sociales et expérimentales) en explorant l’histoire de l’emploi des notions d’empreinte, d’imprégnation et d’impression, en décrivant leur labilité, leur polysémie ou leur polyvalence, les conditions, les objectifs et les contraintes de leur importation dans tel ou tel champ de la pensée. On tentera ainsi de déterminer la trame et les tensions dynamiques d’une topologie faite de relations, d’emprunts, d’échanges et de différences.

Cette problématique générale s’envisagera théoriquement, dans une perspective épistémologique globale ouverte à toutes les disciplines, sans exclure l’étude de cas précis.

Le programme adoptera très vraisemblablement le format suivant : communication 30 minutes, questions et débat 10 minutes.

Les propositions de contributions (d’une page maximum) doivent parvenir

avant le 15 janvier 2012

à federationefm@univ-pau.fr

Pour tout renseignement contacter Michael Parsons, Directeur de la Fédération Espaces, Frontières, Métissages, à michael.parsons@univ-pau.fr ou consulter le site web de la Fédération à l'URL http://frontieres-metissages.univ-pau.fr/

Co-organisateurs:

• Laurence Roussillon-Constanty (CICADA, EA 1922) : laurenceconstanty@gmail.com
• Dominique Vaugeois (CRPHL, EA 3003) : vaugeois@fabula.org
• Michael Parsons (LLCAA, EA 1925) : michael.parsons@univ-pau.fr

[1] On trouvera des renseignements complets à l’adresse suivante : http://chimerestoulouse.free.fr/
[2] Georges Didi-Huberman, La Ressemblance par contact. Archéologie, anachronisme et modernité de l'empreinte, Paris, Editions de Minuit, collection « Paradoxe », 2008, 384 p. 
Fédération de Recherche Espaces, Frontières, Métissages

Call for papers

Finite and infinite borders: arts in the economy of fields of knowledge II – imprints, impregnation, impression

14, 15 and 16 June at Université de Pau et des pays de l’Adour

Rationale

“Finite and infinite borders: arts in the economy of fields of knowledge” is the title of a multisite university program dedicated to delineating the epistemological affinities between art and science. It also belongs to a larger “federation” research group as one of the main directions for further research.

Following the success of last year’s first international conference held in Toulouse (June 10-11) on “science, fables, chimera: strange encounters” this year’s conference hopes to explore the epistemological boundaries between art and science by examining the notion of “imprint” understood in its widest sense to include impregnation or impression.
The imprint is an object, a modality by which the image appears, and a concept used both in art and in science. In 2008, the French philosopher and art historian Georges Didi-Huberman published an important contribution to the exploration of this term whose use depends entirely on the approach of whoever employs it : anthropologists , psychologists, geologists, artists, archeologists, philosophers, photographers, engravers, ethnographers, painters, sculptors, neurologists, criminologists and border guards will all have their own appreciations...  The imprint is also a sign produced by an event (shock, contact, proximity) that is non-semiological. It encourages us to consider the conditions in which meaning emerges, as well as the articulation between representationsand what lies beyond their grasp, or precedes them.

The imprint, which is closely connected to the notions of impregnation and impression, thus  plays a significant role in both art and science, feeding into practices, discourses, representations and interrogations on identity, memory, perception, knowledge, relationships between positive and negative, presence and absence, traces, indices, clues. Printing, imprinting or impressing are all techniques that help produce or preserve images through a process of representation, duplication or copy, transmission or archiving.

By examining these practices and issues the aim of this conference is to sketch a topology of the contiguities between philosophy, art and the sciences (human, social and experimental). It also hopes to question the rigidity of disciplinary boundaries by showing the dialogue between science and the humanities through specific examples or more general thematic analyses. Papers might consider the notion of imprint in a particular field or period or address a specific issue relating to the process in a case-study.

How to submit

We invite scholars of any discipline and period to send a one-page proposal for a 30-minute paper, with a short bio, to the following address: federationefm@univ-pau.fr

Deadline for submissions: January 15th, 2012.

For further information, please contact one of the organizers below:

• Laurence Roussillon-Constanty (CICADA, EA 1922) : laurenceconstanty@gmail.com
• Dominique Vaugeois (CRPHL, EA 3003) : vaugeois@fabula.org
• Michael Parsons (LLCAA, EA 1925): michael.parsons@univ-pau.fr

For all queries regarding the Research “Federation” (Fedération Espaces, Frontières, Métissages), please contact Michael Parsons (michael.parsons@univ-pau.fr) or check our website : http://frontieres-metissages.univ-pau.fr/
 
Fédération de Recherche Espaces, Frontières, Métissages

Congreso interdisciplinar

« Confines y vecindades : las artes en la topología de las áreas del conocimiento, II : impronta, impregnación, impresión

14, 15 y 16 de junio en la Université de Pau et des pays de l’Adour

Argumento Científico

« Confines y vecindades : las artes en la topología de las áreas del conocimiento » es un programa interuniversitario de exploración de las proximidades epistemológicas entre artes y ciencias y constituye un eje de investigación de la Federación1 . En la línea del primer congreso internacional e interdisciplinar titulado “Ciencias, fábulas, quimeras: cruzamientos”2  (junio de 2010), se propone ahora trabajar sobre estas proximidades epistemológicas partiendo del tema o del motivo de la impronta, ampliándolo a las cuestiones de la impregnación y de la impresión.

La impronta es un objeto, un modo de aparición de la imagen, un concepto empleado tanto en las ciencias como en las artes. Suscita una mirada diferente según se sea antropólogo, sicólogo, geólogo, artista, arqueólogo, filósofo, fotógrafo, grabador, escultor, artista plástico, especialista en neurociencias, criminólogo o aduanero … Pero es además un signo producido por un acontecimiento- golpe, contacto, proximidad – de índole no semiológica. Nos incita entonces a reflexionar sobre las condiciones de emergencia de la significación  y sobre las articulaciones entre las representaciones y lo que queda fuera del alcance de éstas o las precede.

La impronta asociada aquí con la impregnación y con la impresión en tanto que procedimientos o procesos, sirve en estas distintas áreas del conocimiento y del arte para alimentar unas prácticas, unos discursos, unas representaciones y unos cuestionamientos relacionados con la identidad, la memoria, la percepción, la búsqueda del conocimiento, la relación positivo/negativo, presente/ausente, la huella, el índice, el indicio, la preservación o la revelación de la forma o de la imagen, el original o la duplicación, la representación y la reproducción, la difusión y el archivo, etc. A partir de estos usos y problemáticas, se intentará esbozar una topología de las contigüidades entre la filosofía, el arte y las ciencias (humanas, sociales, y experimentales) explorando la historia del uso de las nociones de impronta, impregnación, impresión, describiendo su labilidad, su polisemia o su polivalencia, las condiciones, los objetivos, así como las reglas y límites de su importación en tal o cual campo del pensamiento. Se intentará de ese modo determinar la trama y las tensiones dinámicas de una topología hecha de relaciones, de préstamos, de intercambios, y de diferencias.

Esta problemática general se enfocará de modo teórico, dentro de una perspectiva epistemológica global abierta a todas las disciplinas, sin excluirse el estudio de casos determinados.

Coorganizadores:

• Laurence Roussillon-Constanty (CICADA, EA 1922) : laurenceconstanty@gmail.com
• Dominique Vaugeois (CRPHL, EA 3003) : vaugeois@fabula.org
• Michael Parsons (LLCAA, EA 1925) : michael.parsons@univ-pau.fr