2ème colloque de l'IRTSo, 30.5.2012, Sierre : Recherche fondamentale et recherche orientée vers l’application : même combat ?

Argumentaire

Comme le souligne le président de la division sciences humaines et sociales du FNS, Walter Leimgruber, dans le numéro 13 de FNS info 2011, entre autres consacré à la fin du programme DORE (http://www.snf.ch/SiteCollectionDocuments/snfinfo/SNFinfo_print_0611_f.pdf), les cloisonnements entre recherches fondamentales et appliquées s’estompent, à supposer qu’ils n’aient jamais vraiment existé en sciences sociales.

Les recherches, qu’elles soient menées dans le cadre universitaire traditionnel ou dans celui des HES produisent des résultats qui ont un écho dans le champ scientifique et dans celui de l’application. Les recherches en sciences sociales sont en effet toujours liées à un questionnement théorique et pratique; elles permettent de documenter des sujets inédits et de déconstruire des réalités. Elles incitent les acteurs, les expert-e-s ou les autorités publiques au décentrement et à l’adoption d’un point de vue nouveau sur des phénomènes.

Le FNS postule que les recherches fondamentales orientées vers l’application doivent avoir un "broader impact", c’est-à-dire un impact en dehors du seul champ théorique. Elles doivent présenter un intérêt pour la pratique professionnelle ou avoir une importance pour la cité. Si ces recherches sont, comme le dit Angelika Kalt (directrice suppléante au secrétariat du FNS) dans le même numéro de FNS info, « issues de la pratique et y retournent », on doit toutefois s’interroger sur le contexte de leur émergence et sur les circonstances de leur retour.

Ce colloque veut ainsi questionner les rapports entre perspectives fondamentales et orientations pratiques en traitant notamment des questions suivantes :

• Comment faire émerger des questions de recherche à partir de la pratique du social ? Quelles sont les processus les mieux adaptés ?
• Comment penser théoriquement le lien avec les questions issues de la pratique ? À partir de quelles postures épistémologiques ? Comment tisser le lien entre questions issues de la pratique et théorie ?
• Quelles différences ou ressemblances a ce type de recherche avec des mandats ou des audits ? Peut-on négocier, et comment, certains mandats pour les transformer en recherches ?
• Comment les résultats retournent-ils à la pratique ? Comment permettre leur appropriation ? Comment les personnes à l’origine de l’étude se sont-elles assurées, à court terme et à long terme, que leurs analyses n’auront pas d’effets négatifs sur leurs sujets d’étude (une des règles actuelles de déontologie de la recherche) ? Comment se travaillent et se règlent les conflits d’interprétation des résultats ? De quelle autorité dispose les chercheur-e-s ? De quel pouvoir de censure bénéficent les publics étudiés ?

Modalités de participation

Les propositions de communication (20 minutes + 10 minutes de discussion) que nous attendons devront répondre à tout ou partie de ces questions à partir d’une ou plusieurs recherches.

Ces propositions accompagnées d’un résumé de 300 mots maximum et de 5 mots clefs doivent être envoyées à Angélique Wüthrich (angelique.wuthrich@hevs.ch, 027 606 89 05)

jusqu’au 1er mars 2012

Comité scientifique

• Jean-François Bickel (Professeur, HEF-TS, Fribourg, Suisse)
• Laurence Ossipow Wuest (Professeure, HETS, Genève, Suisse)
• Jean-Pierre Tabin (Professeur, EESP, Lausanne, Suisse)
• Peter Voll (Professeur, HEVS, Sion, Suisse)