Argumentaire

La veille stratégique et l’intelligence économique représentent des champs disciplinaires relativement récents mais qui gagnent en popularité, tant du point de vue universitaire que dans la pratique des entreprises. Ce mouvement a depuis quelques années rejoint l’industrie touristique, alors que de plus en plus de chercheurs (notamment Cooper 2006 et Pyo et al. 2002) et de praticiens s’intéressent à ses applications théoriques et pratiques dans le cadre des opérations d’organisations touristiques, qu’elles soient des entreprises ou non. Or, la plupart des auteurs s’étant intéressés à la veille ou à l’intelligence économique dans un contexte touristique semblent faire l’hypothèse implicite que l’accès à l’information stratégique rendrait automatiquement les entreprises et les destinations plus concurrentielles.

Tout cet intérêt pour ces nouveaux champs disciplinaires s’explique par une révolution dans la disponibilité de l’information au cours des deux dernières décennies qui est passée d’extrêmement rare à surabondante, amenant de ce fait une toute nouvelle relation de l’organisation à l’information. De plus, l’apparition des nouvelles technologies a radicalement transformé le fonctionnement des organisations et leurs rapports à l’information. La création et l’utilisation d’information constituent un processus continu visant à augmenter « l’intelligence » (veille stratégique) de la réalité, c’est-à-dire sa compréhension.

Le terme « veille stratégique » désigne le processus de repérage, collecte, traitement et diffusion de l’information, cette information étant principalement composée des changements sociodémographiques de la population (et donc de la clientèle touristique actuelle et potentielle), mais également de l’évolution économique, technologique et politique, ainsi que des données sur la concurrence, depuis la mise en marché, la politique de prix, les stratégies marketing empruntées par ces derniers. Le mouvement de l’intelligence économique, pour sa part, s’intéresse davantage à l’utilisation des informations colligées dans le processus de veille afin de modifier la planification stratégique. La veille stratégique s’inscrit ainsi dans la démarche de l’intelligence économique. Autrement dit, pour adopter une stratégie d’intelligence économique, il faut au préalable mettre en œuvre un dispositif de veille stratégique.

Voilà la perspective dans laquelle Téoros met de l’avant ce dossier spécial sur la veille en tourisme. Votre texte peut porter sur l’un des thèmes suivants ou tout autre sujet lié :

• aux approches théoriques de veille et d’intelligence économique ;
• à des études de cas d’entreprise, d’organisation de gestion de la destination ou encore d’associations sectorielles ou régionales ayant procédé à des activités de veille stratégique ou d’intelligence économique ;
• à toute réflexion sur l’apport de la veille stratégique ou l’intelligence économique dans la gestion ou encore la planification stratégique des entreprises touristiques ;
• à une analyse sur toute mesure de la « performance » de la veille ou de l’intelligence économique, se traduisant par des « outputs » tel une meilleure compétitivité, un meilleur positionnement, etc. ;
• à une réflexion sur les apports des sciences du langage, des technologies de l’information, de l’économie ou encore des sciences de gestion (notamment les théories de la décision) à la définition et à l’applicabilité de la veille ou de l’intelligence économique ;
• à tout autre sujet connexe qui serait d’un intérêt pour comprendre globalement les enjeux actuel de la veille stratégique et l’intelligence économique en tourisme et aux facteurs qui influenceront son devenir au cours des prochaines années.

Modalités de participation au numéro

Les auteur(e)s doivent faire parvenir un manuscrit rédigé préférablement en français présenté selon les règles de la revue, disponibles au www.teoros.revue.org/168.

Les textes soumis, en format Word (pas de PDF), doivent compter environ 7000 à 7500 mots et doivent comprendre un objectif (question) de recherche clairement énoncé; un descriptif de la méthodologie de recherche employée, et un volet théorique. Une étude de cas peut s’ajouter à ces éléments mais sans monopoliser l’ensemble de l’espace alloué au texte. Le lectorat de Téoros est international. Les auteur(e)s sont invité(e)s à tenir compte de cette réalité dans la présentation de leur cas d’étude afin de les rendre accessibles aux lecteurs moins familiers avec la destination étudiée.

Chaque article doit inclure les nom et prénom de tous les auteurs, leur titre principal et leur affiliation (une seule), leur adresse électronique (courriel) et postale, un résumé de 150 à 200 mots maximum en français et en anglais, ainsi qu'une une liste des mots clés (maximum de 5). Les auteurs sont invités à fournir 3 ou 4 illustrations, libres de droits et en haute résolution (300 dpi) en indiquant clairement la légende de la photo et le nom du photographe.

Les manuscrits soumis pour la publication dans Téoros doivent être originaux. Les auteurs restent responsables du contenu et des opinions exprimés ainsi que de la correction des données et des références bibliographiques.

La date limite pour soumettre un texte est le 15 août 2012. 

Les propositions de textes doivent être adressées à la revue : teoros@uqam.ca. Veuillez inscrire « VEILLE » dans la ligne de sujet.

Equipe éditoriale : http://teoros.revues.org/68