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Agricultural and rural elites: heritage and perspectives

Les élites agricoles et rurales : héritages et perspectives

What leaders or entrepreneurs for what kind of development?

Quels responsables / entrepreneurs / leaders pour quel développement ?

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Published on Thursday, April 19, 2012

Abstract

RDV les 10 et 11 juillet 2012 à l'Ecole Supérieure d'Agriculture d'Angers (49-France) pour partager état des lieux et perspectives sociologiques relatifs aux élites de nos territoires. Le notable du XIXe siècle, entre sociétés paysanne et englobante, et celui du XXe siècle, instigateur du progrès technique et du développement économique de l'agriculture, sont-ils toujours d'actualité ou en mutation ? Quels sont les nouveaux acteurs du développement local ? Leurs actions contribuent-elles au développement de l'agriculture et du monde rural ? Ce colloque s’adresse à la fois aux universitaires et chercheurs, mais également aux professionnels des filières agricoles, élus des collectivités locales, responsables territoriaux … Il est organisé en partenariat avec la SFER.

Announcement

Programme prévisionnel

Mardi 10 juillet 2012

9 h Accueil des participants et café

9 h 30 Ouverture par le président du conseil d’administration du Groupe ESA

Le pourquoi du colloque par François Sarrazin

La problématique générale de notre approche de l’agriculture contemporaine par Roger Le Guen

  • 10 h 15 Conférence inaugurale par Henry Buller, professeur de géographie rurale à Exeter, rédacteur en chef de la revue Sociologia Ruralis :
    Les questions traitées par la sociologie rurale européenne et sa perception de la question du colloque (à confirmer).

11 h 30 Débat avec la salle

12 h – 13 h 30 Déjeuner

13 h 30 – 16 h 10 Quatre ateliers en parallèle avec quatre communications

1. La reproduction sociale des élites rurales : le capital symbolique des grandes familles rurales ; les élites héritières / en mutation / introuvables.

Un premier ensemble de communications s’inscrit dans une problématique de reproduction sociale, fondée sur le capital symbolique des grandes familles rurales. Certaines communications placent l’héritage au cœur de ce mécanisme où, en s’impliquant dans leurs dynamiques de développement, des grandes familles entreprennent des changements dans l’objectif de maintenir leur emprise sur les territoires. D’autres communications s’intéressent aussi à la dimension économique de ce capital, à travers une bourgeoisie rurale dont l’ascension sociale est fondée sur le développement du négoce, tout en cherchant à dominer la société locale ; dans chacun de ces cas, il s’agit de comprendre les conditions économiques et sociales de l’émergence et/ou de la disparition de bourgeois ruraux. Constituant des contre exemples, d’autres communications traitent du caractère introuvable ou inexistant d’élites qui ne parviennent pas à enclencher des dynamiques de développement économique et social dans leurs territoires.

  • Propriété foncière, héritage et mobilité sociale

Barthélémy Tiphaine, anthropologue, reconstitue et compare les trajectoires de plusieurs familles de grands propriétaires fonciers bretons aux 19 et 20 èmes siècles. Elle s’intéresse à la question de l’égalité ou de l’inégalité des partages successoraux et à leurs incidences sur le destin social des lignées et leurs implications dans le local. Elle met à jour l’alternance au sein des lignées des processus longs d’ouverture au « progrès » et de fermeture sur l’entre soi.

  • Une aristocratie terrienne transnationale : les Arenberg au19 ème siècle

Goujon Bertrand, historien, traite de la notabilité châtelaine et du développement des territoires ruraux à travers trois grands axes : la modernité agricole et la diversification économique des domaines châtelains, la réinvention de la supériorité aristocratique par l’agrarisme, l’usage des mandats électifs et des réseaux d’influence pour la promotion des intérêts des territoires ruraux.

  • La permanence du régime seigneurial au Québec en 2009

Grenier Benoît, historien québécois, propose d’observer les persistances de la propriété seigneuriale dans le développement rural comme forme de pouvoir local à fort potentiel organisationnel au niveau spatial. La seigneurie constitue un pouvoir sur la terre et les hommes et, à ce titre, elle peut être regardée comme fondamentale dans la construction des territoires.

  • Vie et mort d’une élite vitivinicole dans le négoce languedocien au XXe siècle

Le Bras Stéphane, historien, retrace l’émergence du négociant, acteur incontournable de l’économie et de la société languedocienne, qu’il domine, position qu’il partage avec les grands propriétaires-vignerons dans un rapport de coopération-domination. Il cherche à déterminer les facteurs et les fondements de l’affaiblissement et du déclin sociétal et économique de cette élite qui a complètement disparu à la fin du XXème siècle.

  • Les élites du commerce vitivinicole de Bourgogne

Lucand Christophe, historien, étudie, à la fin du 19 ème siècle, le négoce bourguignon comme groupe professionnel dirigeant dominant par les pratiques commerciales libérales « hors-sol ». En moins d’une génération, il est remplacé par une élite de propriétaires, fondée sur le « droit du sol », qui transforme l’organisation du commerce vitivinicole en faisant le choix de l’origine.

  • Les formes de reproduction sociale du patronat rural au Brésil

Aires Filho Benaias, ethnologue, s’intéresse à la place que prennent les ventes aux enchères dans la société locale, comment elles promeuvent des élites, notamment aux yeux des autres producteurs et surtout des habitants de la région qui viennent y assister. Comment une pratique sociale est un moyen pour les grands propriétaires de s'enrichir mais surtout accroître leur capital symbolique jusqu'à s'inscrire dans des stratégies électorales.

  • L’embourgeoisement agricole des céréaliers du Châtillonais (Côte d’Or)

Laferté Gilles, sociologue, s’intéresse à des propriétaires exploitants et des migrants exploitants, dégagés des contraintes de l’élevage laitier, qui se sont spécialisés en céréaliculture, profitant de la modernisation agricole des années 1960. Une partie d’entre eux s’est notabilisée par le pouvoir politique, l’autre s’est développée économiquement par la diversification à partir des comportements spéculatifs.

  • L’exode rural des notables et des chefs coutumiers au Congo

Ekomba Lisembe Papy, politiste congolais expert gouvernemental, traite de l’exode rural des notables et des chefs coutumiers qui se font les complices et même les instigateurs de la marginalisation de leurs propres territoires auprès des décideurs centraux : les territoires ruraux font face à la disparition des services publics.

  • Les organisations professionnelles agricoles dans la filière café-cacao en Côte d’Ivoire

Oura Kouadio Raphaël, centre de recherche pour le développement, montre que le développement des coopératives dans les filières café et cacao, comme réponse à la paupérisation agricole, est une impasse du fait de l’analphabétisme des paysans, de la gabegie gestionnaire, des détournements faits par certains dirigeants, et du caractère fictif d’un certain nombre de coopératives.

2. La maîtrise des dispositifs d’accompagnement du développement local ou la nouvelle expertise de leaders / responsables / entrepreneurs

Le deuxième ensemble de communications s’intéresse à la maîtrise de dispositifs d’accompagnement des politiques de développement local, qui nécessitent des formes nouvelles d’expertise pour maîtriser à une échelle locale des processus de changement contraints ou délibérés. Ces acteurs sont de trois types :

  • Des agents de développement : en montagne dans les années 1960, avec la transformation fromagère d’AOC ; en Argentine et au Brésil, une approche comparée des processus d’accompagnement de formes d’agriculture entrepreneuriale ou familiale.
  • Des acteurs émergeant à travers un dispositif de développement rural européen - gestionnaires, managers de projets, élus locaux -, à travers les Groupes d’Action Locale de projets Leader dans les ex-pays socialistes (Hongrie, Allemagne orientale, République tchèque).
  • Des dynamiques de développement par projet, à l’échelle communale ou intercommunale, impliquant des responsables professionnels, des élus locaux et/ou des techniciens.
  • Les personnels de direction des maisons familiales

Benet Joachim, sociologue, s’intéresse aux personnels de direction des maisons familiales rurales. Il les qualifie de leaders et d’entrepreneurs, parce que ces maisons permettent des stratégies d’insertion sociales et professionnelles dans le local pour leurs dirigeants et leurs bénéficiaires. Enfants d’agriculteurs et de petits commerçants, leur capital d’autochtonie leur permet d’élaborer des formations adaptées aux besoins du territoire.

  • Les nouvelles figures d’une élite locale dans un village rural francilien

M.Devaux, sociologue, au détour d’une enquête sur les adolescents d’un village francilien, interroge l’émergence du maire, d’un militant socioculturel et d’une prof de collège présidente de l’association de défense de l’école communale comme trois figures locales, au-delà de la catégorie historique des élites locales. Il analyse les recompositions sociales des sociabilités locales, de l’engagement et de l’appartenance locale.

  • Le conseiller agricole, entrepreneur rural

M.Brunier, historien, évoque l’emprise importante d’un conseiller agricole de Moyenne Maurienne des années 1960, au sein d’un Groupe de Vulgarisation Agricole, qui réussit à fonder une coopérative laitière pour produire du beaufort (AOC). La place prise par le conseiller peut entrer en contradiction avec les principes de la prééminence symbolique des responsables agricoles.

  • Les agents de développement dans la construction d’une action publique territorialisée

Gisclard Marie et Veiga Iran, géographes, font une comparaison Argentine Brésil sur l’évolution des missions et des formes d’intervention des agents de développement rural et agricole, en pleine mutation depuis une vingtaine d’années. Ils questionnent leur intervention en tant que « responsables » ou « leaders » des mondes agricoles et ruraux entre modèle d’agriculture entrepreneuriale pour les marchés internationaux et institutionnalisation de l’agriculture familiale.

  • La professionnalisation des gestionnaires des Groupes d’Action Locale en Hongrie

Chevalier Pascal, géographe, s’intéresse au groupe des gestionnaires locaux, des managers de projets, de formations supérieures, conscients de l’intérêt des programmes européens pour la justification et la pérennisation de leur emploi. Ils vont devenir les acteurs incontournables de la mise en œuvre de la programmation Leader. Du fait de son expertise, cette classe de projet se constitue une position sociale privilégiée.

  • Les réseaux d’acteurs et les ressources rurales en Allemagne orientale

G. Lacquement et de J.C. Raynal, géographes, s’intéressent à la manière dont certains acteurs locaux de la campagne post-socialiste en Allemagne orientale (élus, entrepreneurs, représentants du monde associatif) s’impliquent dans les réseaux de coopération en faveur du développement endogène (ici, les groupes d’action locale du programme européen LEADER). L’analyse géographique insiste sur le rôle de ces formes réticulaires de pilotage du développement local dans la valorisation de nouvelles ressources territoriales.

  • Le rôle des élus locaux dans la formation des groupes d’action LEADER en République tchèque

Maurel Marie-Claude, géographe, aborde la structuration des groupes d’action locaux à travers la composition des partenariats et l’analyse des réseaux d’acteurs. Les élus locaux y exercent un véritable leadership politique. Le mode de fonctionnement du programme LEADER, en termes de sélection des projets, révèle que le leadership politique s’est emparé d’un modèle de développement local dans lequel il voit un instrument de mise à niveau des équipements et services publics et une source de légitimation de son action.

  • Agriculture et développement des territoires de montagne : des légitimités en contradiction

Barthe Laurence et Eychenne Laurence, géographes, traitent de la confrontation entre les acteurs agricoles et acteurs du développement des territoires de montagne. Du fait de la multiplication des dispositifs de prises en charge des questions de développement à différentes échelles, on assiste à une redéfinition des places du monde agricole anciennement et fortement structuré par l’émergence de réseaux d’acteurs alternatifs.

  • Place d’une élite agricole dans le développement local des Monts du Lyonnais (1970-2010)

Vandenbroucke Perrine, géographe, identifie une élite locale plurielle qui occupe une place centrale dans l’élaboration du projet de territoire comme responsables professionnelles ou élus locaux. Au maintien de cette élite et de ses organisations s’oppose la redéfinition profonde des objets de la construction territoriale.

3. L’engagement de responsables et leaders dans les instances politiques locales vu en termes de stratégie personnelle

Un troisième ensemble de communications concerne l’analyse de l’engagement de leaders ou responsables politiques ou professionnels locaux dans la vie municipale ou intercommunale, en termes de stratégie personnelle. Comment caractériser le jeu de ces acteurs ? Quelles sont leurs capacités à influer la définition des orientations collectives dans les territoires ? Certaines communications concernent différents types d’élus locaux et leurs capacités à prendre place dans le pouvoir local, tandis que d’autres se sont focalisées sur des représentants professionnels, en termes de sollicitation, d’implication ou de posture dans des débats locaux portant des enjeux de développement dans des territoires.

  • Les maires et les conseillers municipaux de l’arrondissement de Villefranche sur Saône

Charcosset Gaëlle, historienne, étudie les différences de conception des fonctions municipales attachées à la figure protectrice du grand-propriétaire, voire ci-devant seigneur ou attachées à la hauteur de la tâche administrative. Elle interroge l’influence que les notables ont eue sur la construction de la fonction municipale, entre exercice solitaire du pouvoir et collégialité de la décision par le conseil municipal.

  • Les agriculteurs maires ruraux absents des intercommunalités

Bidet Philippe, sociologue, cherche à identifier et à expliquer la situation paradoxale des agriculteurs maires, qui de fait maintiennent leurs positions comme élus communaux mais deviennent absents des collectivités territoriales récentes fondées sur l’intercommunalité. Qu’en-est-il de leur capital politique et quelles sont les conditions de leur maintien dans l’espace politique ?

  • Les OPA sont-elles des filières d’accès au pouvoir politique local ?

Hobeika Alexandre, sociologue, interroge les mécanismes qui articulent milieux sociaux, organisations professionnelles agricoles et champs politiques locaux : dans quelle mesure les syndicats constituent-ils une modalité d’accès au pouvoir politique local ? Quel est le recrutement social des agriculteurs, comment ces organisations leurs confèrent-elles des compétences et appétences pour la compétition politique ?

  • Engagement des agriculteurs et innovation dans les Pays

Lemery et alii, sociologues, examinent l’implication des agriculteurs dans les dispositifs de développement territorial que sont les Pays. Quels responsables professionnels investissent-ils ces dispositifs non agricoles ? Quel genre de composition entre développement agricole et développement local ces dispositifs permettent-ils d’opérer ? Les sociologues questionnent la manière dont l’innovation est construite localement.

  • Quelle parole professionnelle pour l’agriculture péri-urbaine ?

Ruault Claire, sociologue, compare les dispositifs institutionnels de partenariat entre quatre communautés urbaines et les chambres d’agriculture autour des demandes d’expertise sur les activités agricoles. Le dialogue s’y joue entre un très petit nombre de protagonistes : élus locaux et responsables professionnels et chargés de mission (les outsiders ?) dont la relation avec les réseaux professionnels locaux n’est pas toujours explicitée ni construite.

  • Des postures de responsables liés au milieu agricole devant des questions d’environnement

Mathieu Anne et Remy Brigitte, agronomes, s’intéressent aux façons de parler de responsables liés au milieu agricole lors d'entretiens sur des questions d'environnement. Le discours de ces personnes, qui font le lien entre les agriculteurs et des institutions agricoles ou territoriales, passe par différents registres, selon qu'ils rapportent leur implication dans  les réunions de ces instances, ou qu'ils parlent de leurs relations avec des agriculteurs.

  • Le mouvement occitaniste dans les provinces piémontaises de Turin et de Cueno

Chiarini Silvia, anthropologue, analyse le passage d’un régionalisme contestataire à son institutionnalisation (années 1990) après une intensification du dépeuplement des vallées occitanes d’Italie (1950-1070). Elle interroge l’émergence d’une nouvelle catégorie d’acteurs qui, par le discours, les pratiques et les actions de développement local, renforce la représentation occitane du territoire.

  • Le développement touristique de Villard de Lans (Isère) (1920 – 1950)

Della-Vedova Gilles, historien, s’intéresse aux réseaux de notabilité locale qui permirent à un acteur, grâce à sa multi-appartenance, d’être le promoteur de l’accueil d’enfants convalescents  et délicats. Ce système notabiliaire structura le développement particulier de la commune comme station climatique et plus largement le canton comme pôle touristique.

4. Place et rôle du capital social dans l’émergence d’acteurs du développement territorial

Un quatrième ensemble de communications explicite la place et le rôle du capital social / des réseaux personnels, à l’échelle locale et/ou régionale en tant que ressource pour des acteurs très divers : entrepreneurs ruraux, artisanaux, industriels et agricoles ; responsables élus ou techniciens du développement territorial ; leaders ruraux de la féminité, de la néo-ruralité ou de l’organisation professionnelle. Les différentes communications montrent la spécificité de ces formes de capital - professionnelles, statutaires, idéologiques, techniques et/ou sociales - et leur contribution à l’engagement et à l’influence des acteurs sociaux dans le développement local.

  • Les industriels, acteurs du développement agricole en territoire rural ?

Fabre Eric et Olivier Sylvain, historiens, procèdent à la comparaison des modalités de valorisation industrielle au XX ème siècle de la lavande et du genêt. A partir de la réussite de l’un et l’échec de l’autre, ils cherchent à comprendre comment se partagent les rôles des entrepreneurs locaux et extérieurs, entre pilotage régional et impulsion nationale, action privée et stimulation institutionnelle, plante de riche et ressource de crise.

  • La recomposition des élites patronales des petites entreprises du monde rural

Giraud Baptiste, politiste, analyse les modes d’engagement des employeurs dans les politiques de développement local en se penchant sur leurs propriétés sociales et économiques, sur les dispositifs d’action et de concertation locaux, ainsi qu’à la porosité des frontières entre groupes d’agriculteurs et groupes de petits entrepreneurs. Il prend également en compte le profil social des animateurs des structures d’encadrement du patronat local extérieurs aux territoires.

  • Les dirigeants de coopératives agricoles de la Loire : parcours et engagement

Lefranc-Morel Sophie, historienne, compare deux vagues de dirigeants (1962 – 2000). La première génération est issue de la JAC, dont l’engagement pour le développement agricole correspond aux priorités des coopératives avec les idées de solidarité et de progrès. Est-ce qu’il existe aujourd’hui un cadre commun entre les coopératives et un autre mouvement d’idées et de valeurs ? Certains résultats pourraient contribuer à la formation des élites.

  • Les mutations dans la formation et la construction de l’expérience (1960 – 2010)

Cordellier Serge, sociologue, traite de la formation à l’exercice des responsabilités et des conditions d’acquisition de l’expérience, et des modalités de leur construction sociale. Au modèle historique de la JAC et de la modernisation agricole, il traite des changements en cours pour des responsables et entrepreneurs agricoles et ruraux au bagage scolaire élevé, mais avec une expérience militante et organisationnelle réduite et un manque d’échanges de pratiques.

  • Valorisation alimentaire dans la Drôme et émergence d’élites locales

Fiamor Anne-Emmanuelle, sociologue, s’intéresse aux processus de valorisation des produits alimentaires locaux à partir de l’exemple de la Drôme. Abordant la pluralité des acteurs par les jeux de pouvoir au sein de l’arène locale de valorisation, elle montre que l’évolution des qualités du produit local correspond à une éthique associée aux filières courtes de distribution. Ce processus met en jeu des acteurs institutionnels et individuels autour de la figure du «producteur local ».

  • Le renouvellement des élites locales par les néo-ruraux et les intermédiaires culturels

Rouvière Catherine, historienne, rend compte du complexe brassage des origines sociales, géographiques et professionnelles entre les ruraux en Ardèche, entre 1960 et 2010. Les entrepreneurs ruraux sont nombreux et variés, en agriculture, avec des entreprises alternatives ou innovantes, des services culturels et sociaux, la patrimonialisation des campagnes, le développement d’une presse parallèle, l’accueil de populations fragiles.

  • Les nouveaux leaders de la filière canne à sucre dans l’île de la Réunion

Paillat-Jarousseau Hélène, ethnologue, montre que la professionnalisation progressive des nouveaux chefs d’exploitation, par l’aide technique, la gestion collective du transport et de chargement de la canne a fait émerger de nouveaux leaders issus de la petite propriété individuelle et du travail familial, fondés sur l’interconnaissance et la parenté au sein des localités rurales, face aux grands propriétaires de la terre et de l’outil industriel, détenteurs du pouvoir politique.

  • L’émergence et l’affirmation d’agricultrices en Loir et Cher (1960 – 1980)

Pelletier Jérôme, historien, s’interroge sur les façons et les mécanismes par lesquels quelques femmes ont pu s’immiscer parmi les responsables masculins du monde agricole départemental et devenir de nouvelles actrices du développement local. Existe-t-il un élitisme « genré » ou au contraire d’un élitisme féminin qui se calque sur les actions des responsables masculins ?

  • Le lien social dans le développement local et les dispositifs de participation au Cameroun

Yomb Jacques, sociologue, constate que les acteurs locaux, proches de l’indigence, sont exclus des sphères de décision et leur espace rural est perçu comme une rente. Comment construire un lien social coopératif participatif pour les bénéficiaires des programmes de développement ?

16h10-16h30 Pause

16h30-19h  Table ronde : A-t-on besoin des élites ?  Quels regards sur les transformations en cours ? Comment se pose, aujourd’hui, la question de l’engagement ?

Un film d’interviews réalisé par Roger Leguen (20 minutes) :

  • un représentant de la coopérative Terrena
  • un représentant du Crédit Agricole
  • deux élus locaux
  • un responsable agricole
  • un représentant de l’industrie agro-alimentaire

Présentation des principaux résultats d’une enquête du Laress

Les invités :

  • un représentant de l’IFOCAP
  • un représentant du MRJC
  • un représentant du tissu associatif rural,
  • un créateur d’activité : entreprise de l’agriculture / agroalimentaire,
  • un élu local, intercommunal,
  • Catherine Nafti, sociologue de l’éducation Université catholique de l’Ouest, coordonatrice d’un programme de recherche sur la formation des élites,
  • Serge Cordellier, entre passé, présent et futur, animateur de la table ronde.

20 h Dîner de gala aux Greniers Saint-Jean

Mercredi 11 juillet 2012

8h30-12h Poursuite des quatre ateliers en parallèle avec cinq communications

Exposé 20 ‘ + discussion 5’ + 15’ débat = 40’

12h-13h30 Déjeuner

13h30-14h30 Rapport des ateliers

14h30-15h30 Débat avec la salle

15h30-16h00 Conclusion du colloque par Bertrand Hervieu, président du conseil scientifique

 Tarifs

  • Tarif normal : 190 € (déjeuner et dîner de gala compris)

  • Tarif spécial (adhérents SFER, co-organisateurs, intervenants) : 160 € (déjeuner et dîner de gala compris)

  • Tarif réduit (étudiants et sans emploi - dîner gala non compris) : 50 €

Places

  • 55 rue Rabelais (Groupe ESA)
    Angers, France

Date(s)

  • Tuesday, July 10, 2012
  • Wednesday, July 11, 2012

Keywords

  • sociologie, élites, agriculture, ruralité, leaders, entrepreneurs, élus, organisations professionnelles, territoire, profession, agriculteurs, éleveurs, responsables, syndicats, syndicalisme, militantisme, engagement, développement

Contact(s)

  • Hélène Laffont-Nervi
    courriel : h [dot] laffont-nervi [at] groupe-esa [dot] com
  • Roger Le Guen
    courriel : r [dot] leguen [at] groupe-esa [dot] com
  • François Sarrzin
    courriel : f [dot] sarrazin [at] groupe-esa [dot] com
  • Karine Daniel
    courriel : k [dot] daniel [at] groupe-esa [dot] com
  • Angélique Thebault
    courriel : a [dot] thebault [at] groupe-esa [dot] com

Reference Urls

Information source

  • Hélène Laffont-Nervi
    courriel : h [dot] laffont-nervi [at] groupe-esa [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Agricultural and rural elites: heritage and perspectives », Conference, symposium, Calenda, Published on Thursday, April 19, 2012, https://doi.org/10.58079/kru

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