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Territoires et villes numériques

Digital Territories and Cities

Neuvième rencontre franco-suisse des urbanistes

9th French-Swiss Meeting Planners

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Publicado terça, 29 de maio de 2012

Resumo

Quelles que soient la taille de nos villes ou les caractéristiques de nos régions, la virtualisation des échanges s’impose et les modèles de nos déplacements se redessinent. La gestion publique se complexifie et la démocratie s’interroge alors que les contours d’une nouvelle organisation sociale s’esquissent. L’économie du savoir et la valeur de l’information interrogent nos structures urbaines. Les « systèmes intelligents » donneront-ils naissance aux « territoires intelligents » ?

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Presentation

Entre local et global, un nouvel espace virtuel où les opérateurs privés sont majoritaires, se superpose à notre monde pré-existant. Il abolit les distances, renouvelle la notion de proximité et interroge l’existence même de notre ville publique traditionnelle. Ce territoire numérique, constitué de technologies plurielles, redéfinit nos pratiques, réinvente nos activités, désynchronise nos temps et permet aux coursiers à vélo de sillonner la « computer city »…

Quelques soient la taille de nos villes ou les caractéristiques de nos régions, la virtualisation des échanges s’impose et les modèles de nos déplacements se redessinent. La gestion publique se complexifie et la démocratie s’interroge alors que les contours d’une nouvelle organisation sociale s’esquissent. L’économie du savoir et la valeur de l’information interrogent nos structures urbaines.

Les « systèmes intelligents » donneront-ils naissance aux « territoires intelligents » ?

Des professionnels et des chercheurs roumains, suisses et français exploreront ces espaces numériques qu’il nous faut dès aujourd'hui investir. Leurs regards croisés montreront les spécificités de cette « réalité virtuelle » et la diversité des enjeux territoriaux et urbains qui en découlent. Tenteront-ils d’esquisser des réponses ?

Ancrée en 2012 sur la rive française du Lac Léman, cette traditionnelle rencontre franco-suisse des urbanistes est ouverte en priorité aux professionnels, mais aussi aux étudiants et à tous ceux qui, de près ou de loin, s'intéressent à l'avenir de nos territoires et de nos villes.

Renseignements et inscription jusqu’au 22 juin 2012

Cécile Floret, Commune de Thonon-les-Bains : c-floret@ville-thonon.fr

Renseignements complémentaires

Organisation

  • Commune de Thonon-les-Bains
  • Urbanistes des Territoires (UT)
  • Fédération suisse des urbanistes, section romande (FSU)
  • Observatoire universitaire de la ville et du développement durable (OUVDD)

Inscription gratuite, restauration sur place

Repas à charge des participants

20 € ou 25 CHF - A régler en espèces sur place (Nous ne rendons pas la monnaie)

  • www.ville-thonon.fr
  • www.unil.ch/ouvdd
  • www.urbanistesdesterritoires.com
  • www.f-s-u.ch

Grand témoin

Bruno Marzloff, sociologue - France

Directeur du cabinet de prospective Média Mundi
Animateur du Groupe Chronos « Laboratoire des mobilités innovantes »
Président de La Cité des Services, un observatoire des villes intelligentes avec Villes Internet et copilote du programme DatAct sur la donnée urbaine

Liens : Pourquoi la ville sera servicielle ? Grand Paris Express, mon amour, groupechronos.org

Bousculer la focale des intelligences

C'est sur les intelligences que doit s'affirmer une singularité de l'urbanisme qui ne se confondrait pas avec les intelligences numériques. C'est là où la communauté urbaine définit et impose les règles du jeu dans ce qui est à la fois un ensemble de projets et une ambition politique, dans ce qui est aussi la constitution d'un nouveau « bien public ».

« L'optimisation par les intelligences » est la figure imposée par l'entreprise qui a propagé son idéologie. Ce sujet a évolué. Si cette dimension doit être systématisée quand elle présente des bénéfices, elle doit aussi être ramenée à une juste place. L'optimisation, c'est de l'innovation incrémentale par l'informatisation des processus industriels. C'est la « couche basse » des intelligences. Améliorer la fluidité des trafics, réduire les consommations d'énergie, ou optimiser les mobilités sont autant d'évidences. On ne construit pas une politique là-dessus. Il faut être audacieux et formuler au-delà un projet politique de « l'innovation intelligente », c'est-à-dire, porté par les politiques, partageable avec la population et qui parle aux entreprises.

Nous cherchons des innovations de rupture et des innovations responsables, des « effets utiles », une maîtrise des usages de la croissance et une économie des services où le numérique participe à transformer le jeu des acteurs, donc les règles de gouvernement.  

Intervenants

  • Dr. Boris Beaude, géographe - Suisse

Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Laboratoire Chôros

Les interspatialités de la ville numérique

  • Dr. Eduardo Camacho-Hübner, enseignant-chercheur - Suisse

Université de Lausanne, Institut de Géographie

Mobilités numériques – de l’usage du monde à l’expérience utilisateur (UX) de la mobilité du futur

  • Gilles Durand, chargé d’opérations en urbanisme - France

Ville de Montpellier, Direction de l’aménagement et de la programmation

Montpellier Territoire Numérique, un projet de développement urbain et durable

  • Yoann Duriaux, explorateur du Web & médiateur numérique - France

Médiateur numérique territorial pour le « Réseau Départemental des Acteurs de la Cyberloire »

Responsable du volet « Coworking et Tiers Lieux » dans le projet de recherche « MoviLab »

 Que se passerait-il si nous construisions des villes OpenSource ?

  • Luc Gwiazdzinski, géographe - France

Université Joseph Fourier, Responsable du master « Innovation et territoire », Laboratoire Pacte (UMR CNRS, UPMF, IEP, UJF), Grenoble

Vers la ville et les territoires augmentés. Les défis de l’hyperurbanité

  • Cătălina Ioniţă, architecte-urbaniste & Mihai Alexandru, urbaniste - Roumanie

Université d’Architecture et d'Urbanisme « Ion Mincu », Bucarest

Impact des technologies de l'information sur la centralité des espaces publics de Bucarest

  • Gilles Novarina, professeur - France

Université Pierre-Mendès-France, Institut d'Urbanisme de Grenoble

Thème de l'intervention à préciser

Résumés des interventions

  • Dr. Boris Beaude, géographe - Suisse

Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Laboratoire Chôros

Les interspatialités de la ville numérique

La ville et Internet ont un point commun: ce sont de puissantes technologies spatiales qui œuvrent à maximiser l’interaction sociale. C’est pourquoi l’une et l’autre se recouvrent largement, les espaces les plus urbanisés étant aussi les plus connectés. Néanmoins, la ville et Internet présentent des qualités remarquablement opposées et relèvent de spatialités distinctes. C’est pourquoi l’interspatialité entre ces deux espaces est éclairante. Elle permet de mieux comprendre la ville, Internet, mais aussi l’espace dans son ensemble.

Ainsi, il convient de distinguer les logiques d’interface, de cospatialité et d’emboîtement qui, ensemble, participent d’une hybridation de ces deux espaces dont la ville est largement bénéficiaire. Avec Internet, la ville n’est pas remise en cause dans ses fondements. Au contraire, elle est encore plus ville, plus lisible, plus effective. Internet augmente considérablement les virtualités de la ville, en cela que l’actualisation de ses potentialités est augmentée par les moyens de transmission.

Aménager la ville numérique impose d’en accepter pleinement la singularité, l’individualisation des pratiques, la mobilité des interfaces, l’importance des analogies territoriales et des débordements d’échelle.

  • Dr. Eduardo Camacho-Hübner, enseignant-chercheur - Suisse

Université de Lausanne, Institut de Géographie

Mobilités numériques – de l’usage du monde à l’expérience utilisateur (UX) de la mobilité du futur

Qui se souvient de ces incroyables départs en vacances d’antan ? Voitures non climatisées, vitres à manivelle, cartes routières imprimées, radiocassette à fond, itinéraire et étapes planifiés, monnaies adaptées aux frontières traversées, cartes postales, collection de coquillages… L'escapade prenait toujours un petit air d'inconnu.

Aujourd'hui, l'usager ne planifie plus car il ne se perd plus. Sa mobilité est « r-assurée » par l’intelligence collective qui maximise sa propre « expérience-utilisateur » du monde. Les télécommunications, les multiples inventions et l'accessibilité low-cost des territoires le met en permanence face à des possibilités inédites qu'il lui faut sans cesse expérimenter à l'aide de son majordome numérique (the digital butler). Derrière l'écran, designers, informaticiens et nouveaux métiers assistent cette mobilité devenue digitale.

Le but de la présente communication est de partager cette lecture des territoires en mutation, par les pratiques bien sûr, mais aussi par la transformation du métier d’urbaniste qu’elle implique et qui est, pour l’instant, laissée aux rois des SDK (software development kit) ou kits de développement logiciel.

  • Gilles Durand, chargé d’opérations en urbanisme - France

Ville de Montpellier, direction de l’aménagement et de la programmation

Montpellier Territoire Numérique, un projet de développement urbain et durable

Après un bref rappel sur les caractéristiques du développement urbain récent de Montpellier (croissance démographique, croissance tertiaire, croissance constructive) et sur le rôle des politiques urbaines menées depuis les années 80 en matière de stratégie territoriale (marketing urbain, ville « cool », développement durable, ville culturelle et sportive, …), l’exposé s’attachera à présenter le projet de croissance numérique de Montpellier qui a pour but de mettre au centre de la démarche l'utilisateur, de transformer la relation des habitants au territoire, de repenser l'information et les services urbains, d'inventer de nouvelles formes d'espace public grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.

L’intervention cherchera à exposer en quoi la création de nouveaux services publics (Open Data, La Cité des Écrans, «La Ville augmentée», « d'Alembert », « Cantine ») représente un nouveau rapport d’usage des citadins utilisant de nouvelles entrées sur la ville, et tente de « replacer l’humain dans l’urbain », démarche récompensée par le grand prix 2011 de la croissance verte numérique

  • Luc Gwiazdzinski, géographe - France

Université Joseph Fourier, Responsable du master « Innovation et territoire », Laboratoire Pacte (UMR CNRS, UPMF, IEP, UJF), Grenoble

 Lien : http://estran-carnetsdetonnement.blogspot.fr/

Vers la ville et les territoires augmentés. Les défis de l’hyperurbanité

 Surveillance, régulation des trafics, économie d’énergie, gestion de l’eau et des déchets, amélioration de la qualité de l'air, prévision des  catastrophes ou simulation des situations d'urgence : nos vies et de nos villes semblent promises au tout numérique et condamnées à l’intelligence.

 Le géographe est interpellé par ce développement qui contribue à la modification de nos rapports à l’espace et au temps, au réel et au virtuel. Il s’intéresse naturellement aux possibles représentations de la complexité territoriale grâce au croisement infini des données. Il imagine les apports en termes « d’imagibilité » des systèmes, d’intelligence collective et anticipe le développement du dialogue entre usagers et concepteurs de la ville dans une logique « d’innovation ouverte ».

 A contrario, il s’inquiète de l’émergence possible d’une « ville sans contact » et à la fin de la ville comme « lieu de maximisation des interactions ». Il propose de changer de regard pour travailler dans le sens d’une ville plus « humaine, accessible et hospitalière » autour du concept de « territoire augmenté » qui dépasse les apports du numérique et dans laquelle les aspects rythmes, rencontres, esthétique, sensitivité et bien-être soient intégrés. Enfin, face au discours sur le retour des frontières et à la convocation du territoire comme figure de réassurance, entre ancrage et désorientation, il pose la question d’une « ville malléable », d’une « identité de trace » et d’une « citoyenneté temporaire ».

Entre la désincarnation promise de l’être et de la ville numériques et l'émergence célébrée de nouvelles formes de sociabilités et de sensorialités, l’« hyperurbanité » qu’il propose d’explorer s’accommode de bien des paradoxes apparents.

  • Yoann Duriaux, explorateur du Web & médiateur numérique - France

Médiateur numérique territorial  pour le « Réseau  Départemental des Acteurs de la Cyberloire »

Responsable du volet « Coworking et Tiers Lieux » dans le projet de recherche « MoviLab »

Que se passerait-il si nous construisions des villes OpenSource ?

Hier, les territoires ont été confrontés à la « fracture sociale du numérique ». Aujourd'hui, ces mêmes territoires sont devenus lieux de « médiation numérique ». Aussi, sous forme d’une exploration libre et ouverte, il nous est proposé de (ré)aménager nos villes et nos métropoles autour de « Tiers Lieux OpenSource ». Cette (re)pensée de la ville a pour objectif de co-produire des modes de vies durables en s’appuyant sur les communautés du coworking et du web collaboratif, considérés comme accélérateurs et amplificateurs du changement amorcé par les territoires. 

  • Cătălina Ioniţă, architecte-urbaniste & Mihai Alexandru, urbaniste - Roumanie

 Université d’Architecture et d'Urbanisme « Ion Mincu », Bucarest

Impact des technologies de l'information sur la centralité des espaces publics de Bucarest

 L'ingrédient de base pour la formation des villes a toujours été le besoin d'être « au même endroit en même temps » afin de participer à l’effort collectif commun, le centre des villes étant le « lieu facilitateur » privilégié de cette simultanéité. Le développement des technologies numériques a permis une contraction croissante du rapport espace-temps et, par voie de conséquence, la multiplication des temporalités et des centralités. Ce phénomène induit de nouveaux mécanismes de formation des villes.

 Ce « modèle urbain » encore inédit conduit Castells1 à écrire « le transfert économique et social dans l'espace virtuel aura pour effet la fragmentation et l'écroulement de la ville ». En effet, on peut s’interroger si cette évolution du mode de production de l’urbain n’est pas un « by-product » du processus de satisfaction d’objectifs individuels.

 L’agglomération de Bucarest servira de support au développement de cette problématique. On s’interrogera également sur l’impact de l’espace virtuel sur un espace public dont le rôle s’affaiblit progressivement.

 1Castells, Manuel: The Informational City, Blackwells, Oxford, 1989, p.46

Locais

  • 1 square Paul Jacquier (Espace des Ursules)
    Thonon-les-Bains, França

Datas

  • sexta, 06 de julho de 2012

Palavras-chave

  • ville numérique, territoires intelligents, proximité, gestion urbaine

Contactos

  • Cécile Floret
    courriel : c-floret [at] ville-thonon [dot] fr
  • Bernard Lensel
    courriel : blensel [at] yahoo [dot] fr
  • Thierry Merle
    courriel : thierry [dot] merle [dot] urba [at] gmail [dot] com

Fonte da informação

  • Thierry Merle
    courriel : thierry [dot] merle [dot] urba [at] gmail [dot] com

Licença

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Para citar este anúncio

« Territoires et villes numériques », Colóquio, Calenda, Publicado terça, 29 de maio de 2012, https://doi.org/10.58079/l2z

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