HomeInternational migration and temporalities in the Mediterranean (19th-20th centuries)

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International migration and temporalities in the Mediterranean (19th-20th centuries)

Migrations internationales et temporalités en Méditerranée (XIXe-XXIe siècle)

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Published on Monday, July 02, 2012

Abstract

Le programme transversal MIMED (Lieux et territoires des migrations en Méditerranée, XIXe-XXIe siècle) de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme d’Aix-en-Provence organise du 10 au 12 avril 2013 un colloque international et interdisciplinaire sur la question des temporalités dans les processus migratoires en Méditerranée du XIXe au XXIe siècle. Tout en prenant en compte le contexte historique, deux niveaux de réflexion pourraient être privilégiés dans l’appréhension des temporalités de la migration : celui des séquences temporelles qui structurent le phénomène migratoire à un niveau macro, et celui des rapports au temps entretenus par les migrants, à l’échelle de l’individu, de la famille, ou du groupe.

Announcement

Version française : Migrations internationales et temporalités en méditerranée (XIXe-XXIe siècle)

Le programme transversal MIMED (Lieux et territoires des migrations en Méditerranée, XIXe-XXIe siècle) de la Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme d’Aix-en-Provence organise du 10 au 12 avril 2013 un colloque international et interdisciplinaire sur la question des temporalités dans les processus migratoires en Méditerranée du XIXe au XXIe siècle.

Argumentaire

 Pour Marc Bloch, le temps est le « plasma même où baignent les phénomènes et (…) le lieu de leur intelligibilité ».  Fernand Braudel  pour sa part, décrit le territoire méditerranéen à travers une construction temporelle à trois niveaux : celui événementiel de la politique, celui social des mouvements collectifs, celui géographique de la longue durée quasi immuable.

Dans leur pluralité, les rythmes temporels scandent les transformations sociales à des échelles variables, et les historiens ne sont pas les seuls à les intégrer à leur réflexion. Sociologues, géographes, anthropologues, et plus généralement l’ensemble des chercheurs en sciences sociales, prennent en compte les temporalités dans leurs analyses des mondes sociaux et de leurs territoires. En raison de sa transversalité, cette thématique invite donc au dialogue au sein des sciences de la société, surtout à l’heure où le rétrécissement de la planète semble marquer l’appréhension du monde contemporain du sceau de l’ « accélération » des rythmes de ses transformations

Les temporalités constituent une entrée habituelle de l’étude des migrations internationales, tout en n’en demeurant bien souvent qu’une dimension implicite. Cette inscription dans le temps a pu pourtant devenir l’objet même de la recherche, et être considérée comme une manière d’en expliquer le déroulement. C’est dans cet esprit qu’en 1977 Abdelmayek Sayad interrogeait « les trois âges de l’émigration algérienne en France », reprenant à cette occasion une certaine vision des rythmes migratoires. Ce type d’approche a suscité des typologies et des classifications reposant sur la motivation du déplacement des migrants (migrations de pionniers, migration de travail, migration familiale) qui implicitement découlent d’une approche téléologique où les migrants passent inexorablement du statut de primo-arrivant à celui d’« immigré » durablement installé en famille en fonction de leur temps de séjour. Néanmoins, ce point de vue a été discuté dans les années 1980 et 1990 sous l’impulsion d’historiens, de géographes, ou de sociologues qui ont redécouvert l’importance des liens durables tissés entre les espaces de départ et ceux de l’arrivée. La prise en compte des mouvements de va et vient a imposé des notions telles que celle de champs migratoire, d’espace social transnational,  et de territoires circulatoires. Comme l’a souligné Emile Temime, dans le monde « apparemment clos qu’est le monde méditerranéen », les mouvements migratoires répondent à des conjonctures extrêmement  variables.

Au-delà de l’approche diachronique des processus migratoires, mettant notamment l’accent sur les vagues migratoires et leurs composantes générationnelles, l’observation des trajectoires des migrants, collectives ou individuelles, à différentes époques, met désormais en jeu des temporalités spécifiques : celles des projets, de leur mise en œuvre, des voyages et des traversées, des installations, des nostalgies et des retours réels ou fantasmés, des circulations de va-et-vient et des visites familiales, etc. Dans les dernières décennies du XXe siècle, ce type de considération a conduit à envisager avec une plus grande attention des phénomènes sociaux mettant en jeu la dimension identitaire ou mémorielle de la migration tels que les fonctionnements diasporiques. Ceux-ci semblent avoir été favorisés (ou au moins rendus plus visibles) par la transformation des moyens de communication et de transport et surtout par la facilitation des contacts de longue distance qui en découlait. Ce nouveau point de vue attribue désormais à la migration la création d’univers sociaux qui dépassent le simple cadre de l’installation dans un nouveau pays de résidence ou de l’absence d’un pays d’origine. Cette mobilité entraine surtout tout un ensemble des liens matériels comme immatériels, tissés entre différents espaces et différentes personnes. L’avènement d’une perspective transnationale a contribué à renouveler considérablement  les analyses et à proposer un changement de focale : à la fois en passant de l’étude des modes d’intégration à celle des maintiens de liens, en passant de logiques temporelles de longue durée à des cycles temporels plus variables.

Tout en prenant en compte le contexte historique, deux niveaux de réflexion pourraient être privilégiés dans l’appréhension des temporalités  de la migration : celui des séquences temporelles qui structurent le phénomène migratoire à un niveau macro, et celui des rapports au temps entretenus par les migrants, à l’échelle de l’individu, de la famille, ou du groupe.

Séquences temporelles

Si le regard se porte sur l’analyse des flux migratoires, la question se pose d’une évolution du temporaire vers le définitif et des modalités d’installation. Les États s’en montrent préoccupés : à l’accélération des mobilités s’oppose la fermeté des politiques migratoires qui transforment et ralentissent les processus de passages. Deux temporalités de l’expérience migratoires peuvent donc s’opposer, selon le point de vue adopté : celui des migrants ou celui des Etats, en tant qu’agents de régulations et de contrôle. Dans l’aire méditerranéenne, autour de la zone Schengen, le renforcement des contrôles des flux migratoires aux frontières, via par exemple la mise en place de l’agence européenne Frontex, depuis 2004, et des formes d’externalisation des contrôles sur les pays de l’est et du sud, a profondément affecté les parcours des migrants irréguliers. Il ne s’agit plus seulement de partir et d’arriver, mais de traverser des périodes de transit parfois multiples et plus ou moins longues. On peut ainsi évoquer un temps suspendu des mobilités dans les camps, les centres et les campements informels, lieux de transit et d’assignation. Pour les clandestins, l’attente, le voyage et ses contretemps s’inscrivent comme une séquence durable du parcours migratoire. Les politiques de contrôle ont pour conséquences un ralentissement des circulations et des formes d’installation dans des temporalités plus longues au sein des espaces d’accueil. Les processus d’attente ainsi que les formes de sédentarisation forcée qui en découlent font subir aux migrants un effet de nasse, entre précarité et incertitude.

On assiste donc à l’avènement de temporalités de migrations de plus en plus différenciées selon les individus, leur statut migratoire, leur origine. Aux entrepreneurs et aux élites circulantes de la globalisation, pour lesquels les traversées de frontières ne sont que des formalités aux guichets des aéroports internationaux, et pour lesquels la migration est, d’une certaine façon, intégrée dans un quotidien mobile, s’opposent les contraintes, les détournements, les traversées incertaines de ceux qui n’ont pas le passeport adéquat.  Il convient de mesurer les  effets de ces temporalités sur les modes de territorialisation et sur les trajectoires sociales.

Rapports au temps

Le rapport entre temporalités et migrations n’est pas seulement séquentiel et diachronique. Il se définit aussi comme une perception du temps dans le cadre de systèmes de représentations produit par l’expérience migratoire. Le temps des migrants entre en confrontation avec les temporalités des sociétés d’accueil qui font de « l’intégration » un processus nécessairement inscrit dans la durée. Il interagit aussi avec les temporalités des sociétés de départ. Les nouvelles technologies de communication permettent « aux migrants connectés » de mener leurs vies en simultané avec leurs familles restées dans leur pays d’origine. Ces nouvelles formes de communication n’affectent pas seulement le vécu de l’exil, mais aussi l’économie culturelle et les temporalités complexes qui émergent dans ces réseaux transnationaux.

 L’expérience migratoire se nourrit en outre  de projections vers le passé et l’avenir.  Le changement d’échelle social, spatial et temporel – le passage de l’individu au groupe (famille, génération), de l’échelle nationale à l’échelle transnationale, de la synchronie à la diachronie  – permet de mettre en évidence les logiques de continuité, en termes de cycles et de liens individuels, familiaux, de groupes, autant d’éléments structurants de la réalité migratoire. La question des rythmes de la migration est sous cet angle à nouveau posée, tant les relations avec les origines ne se manifestent pas de manière homogène dans le temps. Un cycle de retours ou de remobilisation du discours de l’origine commune apparaît désormais distinctement : tout d’abord un retour sur soi, sur ses racines de migrants, qui pousse à réhabiliter la mémoire de la migration dans le but de valoriser une histoire souvent méconnue et négligée par les grandes narrations officielles. Le souci du passé migratoire se manifeste aussi par la création de nouvelles formes de mobilités géographiques qui, à rebours de la migration première, voient les migrants (ou leur descendants) revenir sur leurs traces, vers les lieux de leurs origines pour des voyages habituels (vacances ou double activité) ou plus exceptionnels (pèlerinage identitaires ou tourisme des racines). La création d’associations centres d’héritage culturel ou de musées participent de ce foisonnement mémoriel. L’avenir est par ailleurs au centre du projet migratoire. La projection fréquente dans un hypothétique retour incite les migrants à élaborer des temporalités singulières dont le phénomène diasporique rend compte dans bien des cas. 

Dans ce cadre, les propositions de communication devront mettre l’accent sur l’analyse des temporalités dans l’espace méditerranéen pour une période s’étendant du XIXe siècle au XXIe siècle. Elles pourront prioritairement porter sur les aspects suivants :

  • les migrations temporaires
  • les circulations de migrants
  • les aspects transnationaux des migrations
  • les arrivées, notamment à travers la question du transit et/ou de l’intégration
  • le retour : comme réalité ou comme projet
  • les représentations sociales des migrants et des courants migratoires
  • les générations de migrants
  • la mémoire des migrations ou des communautés migrantes
  • la question du contrôle migratoire et des frontières

Modalités de soumission

Les propositions de communication en français ou en anglais seront transmises à l’adresse suivante migrations.temporalites@gmail.com avant le : 15 octobre 2012.

Elles seront limitées à 3000 signes  comporteront le nom, le statut et l’affiliation de l’auteur.

La sélection des communications par le comité scientifique du colloque sera rendue publique avant le 15 novembre 2012.

Les textes des communications (50 000 signes maximum) seront à renvoyer pour le 28 février 2013. Une publication est envisagée à l’issue du colloque.

Organisateurs scientifiques :

  • Lisa Anteby (IDEMEC, MMSH)
  • Virginie Baby-Collin (AMU, TELEMME, MMSH)
  • Yvan Gastaut (Université de Nice, URMIS, TELEMME)
  • Béatrice Mesini (TELEMME, MMSH)
  • Sylvie Mazzella (LAMES, MMSH)
  • Stéphane Mourlane (AMU, TELEMME, MMSH)
  • Cédric Parizot (IREMAM, MMSH)
  • Céline Regnard (AMU, TELEMME, MMSH)
  • Pierre Sintès (AMU, TELEMME, MMSH)

Comité scientifique (sous réserve) :

  • William Berthomière (Migrinter)
  • Hassan Boubakri (Université de Sousse)
  • Geneviève Cortès (ArtDev-Université de Montpellier)
  • Piero Galloro (2L2S-Université de Lorraine)
  • Anne-Marie Granet-Abisset (UMR LAHRA-Université de Grenoble)
  • Nicola Mai (ISET-London Metropolitan University)
  • Mihaela Nedelcu (Université de Neuchâtel)
  • Laura Oso Casas (Universidad Da Coruna)
  • Swanie Potot (URMIS Nice)
  • Rebecca Raijiman (Université de Haïfa)
  • Andrea Rea (Université libre de Bruxelles)
  • Matteo Sanfilippo (Università degli Studi della Tuscia)
  • Dina Vaïou (Université polytechnique nationale d’Athènes)
  • Roger Waldinger (UCLA)
  • Catherine Wihtol de Wenden (CERI-Sciences Po Paris)

English version : International migration and temporalities in the Mediterranean (19th-20th centuries)

The MIMED transversal programme (Migration Sites and Territories in the Mediterranean, 19th-20th centuries) at the Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH) in Aix-en-Provence will hold an international and interdisciplinary conference on the theme of “Temporalities in the Migratory Process in the Mediterranean, 19th and 20th centuries” on 10-12 April 2013.

Presentation

For Marc Bloch, time is the “very plasma in which phenomena and […] the place of their intelligibility are immersed”.  Fernand Braudel describes the Mediterranean as a territory in a triple timeframe: a political period of events, a social period of collective movements, and a geographical period over the almost immutable long term.

Because their plurality, temporalities give rhythm to social transformations at various levels and historians are not alone in including this perspective in their research. Sociologists, geographers, anthropologists and indeed the entire social science research community, take an interest in temporalities for their analysis of societies and territories. Offering a transversal approach, temporalities open up opportunities for dialogue in the social sciences, particularly at a time when our shrinking planet seems to overshadow our understanding of the contemporary world with an ‘acceleration’ of its phases of transformations.

Temporalities are a typical entry point for the study of international migration, even though they are often seen as merely implicit. The inscription of events in time has, on occasion, the potential to be an object of research in itself and thus a way can offer explanations for the occurrence of those events. Hence, it is in this perspective that in 1977 Abdelmayek Sayad’s  reflected on “the three periods of Algerian migration to France”, reiterating once again a particular vision of migratory phases. This approach has led to the emergence of categories and classifications based on motivations that lie behind migrants’ travels (as pioneers, workers, or families) and this is implicitly the result of a teleological argument of an inexorable migratory continuum from arrival of new migrants to their establishment as residents with a family, wherein their position is linked to the length of their presence. However, historians, geographers and sociologists have succeeded in challenging this argument, in their rediscovery of the strong long-term links that bind migrants to their countries of origin and countries of destination. Recognition of these cycles of departure and return has forced researchers to consider notions such as migratory areas, transnational social spaces, and territories criss-crossed by migrants. Emile Temime in particular, referred to the “apparently closed Mediterranean world” in which the movement of migrants are linked to an extremely wide variety of events.

In addition to this diachronic approach to migration and in particular by focusing on migratory flows and the different generations involved, observation of migrants’ journeys, as individuals or as groups and over several periods, has identified several specific temporalities: organization of migration, procedures, travel arrangements and the journey itself, settlement, nostalgia and plans (real or imagined) for return, journeys back and forth and family visits, etc. During the last decades of the 20th century, consideration of these questions led to greater attention being paid to social phenomena that challenge identities and memories linked to migration, such as diasporas. They seem to have been encouraged (or at least made more visible) by the transformation of new forms of communications and transportation and above all by greater ability to maintain contact over long distances. As a result, migration is accredited with the creation of social universes that go way beyond the location of their settlement in a new country or their absence from a country of origin. Mobility leads above all to the establishment of material and immaterial links that bring together a number of spaces and persons. The emergence of this transnational perspective has contributed to a substantial number of new analyses and proposals that have changed our approach: simultaneously, moving away from methods of integration in preference for studies relating to the maintenance of links, and from analyses of long-term situations to more variable temporal cycles.

In this historical context, we can identify two levels of reflexion for our reflections on temporalities in migration: temporal sequences which structure migration at the macro level and migrants’ relationship with time, whether as individuals, or in a family or group.

Temporal sequences

In our analysis of migratory flows, the issue lies in the change from temporary displacements to definitive migration and plans for permanent installation. Governments have been particularly preoccupied by these issues: facing a growing number of migrants, they have introduced stricter migratory policies in an attempt to change and slow down the migratory process. We can identify two temporalities within the migratory experience in opposition with each other, the perspective of migrants or that of governments as agents of regulation and control. In the Mediterranean region on the edge of the Schengen zone, the reinforcement of migration controls at the border, for example with the European Agency Frontex set up in 2004, and other forms of external controls in Eastern and Southern countries, have had a profound impact on the flow of illegal migrants. For them, it is no longer a question of leaving and arriving somewhere, their journey involves a series of transitions with several phases and varying duration. Thus, they experience periods of suspended mobility in camps, centres and informal refuges, transit and refugee centres. For illegal migrants, periods of waiting, travel and setbacks are part of an on-going process in their migrant journey. Policies to control migration have managed to slow down the passage of migrants and their containment for longer periods in specific places. This necessity of waiting, interspersed with imposed periods of settlement, has forced migrants into a trap somewhere between insecurity and uncertainty.

We are now seeing the emergence of an increasingly diverse series of migratory temporalities which vary from migrant to migrant, depending on their status or their origins. On the one hand, there are entrepreneurs and the international elite who participate in our globalized world, people for whom the passage of frontiers is merely a formality at international airports, part of their everyday life, and on the other, there are those who do not have the proper passport, whose journeys are a series of constraints, detours, and uncertainties.  We have to assess the impact of these temporalities on systems of territorialisation and social trajectories.

Relationship with time

The relationship between temporalities and migration is more than merely sequential and diachronic. It also involves a perception of time within a framework of systems of representation based on the migratory experience. Migrants’ concept of time comes into conflict with temporalities in countries of destination, where ‘integration’ is of necessity a long-term process and with temporalities in countries of origin. New communication technologies now allow “connected migrants” to continue to lead their lives simultaneously with families in their countries of origin. Indeed they have an impact not only on the exiled person’s migratory experience, but also on the cultural economy and on complex temporalities that emerge in these transnational networks.

 The migratory experience is also nurtured by projections into the past and into the future.  Changes in social position, space and time – passage from individual to group (family, generation), from national to transnational, from syncronicity to diachronicity  – allow us to identify continuity in terms of cycles and links between individuals, families, groups and other elements that structure the migratory experience. This perspective provides a different approach to the movement of migrants, since the relationship with one’s origins is not static. A series of return journeys and the revival of common origins emerge as distinctive phases: first, a return to self, to one’s roots as a migrant, which resuscitates the memory of migration as a means of giving sense to a history which is often misunderstood or neglected by History. Interest in the migrant’s past can also be seen in the development of new forms of geographical mobility which, as a souvenir of the first migration, sees migrants (or their descendants) retrace the route back to their country of origin for normal travel (holidays or business) or for less common voyages (pilgrimages to family homes or tourism in the ‘homeland’). The emergence of cultural heritage associations and museums contributes to this abundance of memory-driven travel. Furthermore, the migrant’s life focuses implicitly on the future. By frequently planning for a possible return, migrants tend to develop singular temporalities encouraged, in many cases, by the diaspora. 

For this conference, proposals of papers should focus on analysis of temporalities in the Mediterranean area during the 19th and 20th centuries and concentrate on the following themes:

  • temporary migration ;
  • movement of migrants;
  • transnational aspects of migration;
  • arrivals, especially with regard to transit and/or integration;
  • returns: real or planned;
  • social representations of migrants and of migratory currents;
  • generations of migrants;
  • souvenirs of migration or of migrant communities;
  • the question of migration controls and of frontiers.

Submission procedure

Proposals of papers must be submitted in French or English to: migrations.temporalites@gmail.com before : 15 october 2012.

They must be no longer than 3000 characters, including the author’s name, status and institution.

The conference’s academic committee’s list of selected papers will be published on 15 November 2012.

The deadline for papers (50,000 characters maximum) is 28 February 2013. Presented papers will be published after the conference.

Academic Organisers:

  • Lisa Anteby (IDEMEC, MMSH)
  • Virginie Baby-Collin (AMU, TELEMME, MMSH)
  • Yvan Gastaut (Université de Nice, URMIS)
  • Béatrice Mesini (TELEMME, MMSH)
  • Sylvie Mazzella (LAMES, MMSH)
  • Stéphane Mourlane (AMU, TELEMME, MMSH)
  • Cédric Parizot (IREMAM, MMSH)
  • Céline Regnard (AMU, TELEMME, MMSH)
  • Pierre Sintès (AMU, TELEMME, MMSH)

Scientific Committee:

  • William Berthomière (Migrinter)
  •  Hassan Boubakri (Université de Sousse)
  •  Geneviève Cortès (ArtDev-Université de Montpellier)
  •  Piero Galloro (2L2S-Université de Lorraine)
  • Anne-Marie Granet-Abisset (UMR LAHRA-Université de Grenoble)
  •  Nicola Mai (ISET-London Metropolitan University)
  •  Mihaela Nedelcu (Université de Neuchâtel)
  •  Laura Oso Casas (Universidad Da Coruna)
  •  Swanie Potot (URMIS Nice)
  •  Rebecca Raijiman (Université de Haïfa)
  •  Andrea Rea (Université libre de Bruxelles)
  • Matteo Sanfilippo (Università degli Studi della Tuscia)
  •  Dina Vaïou (Université polytechnique nationale d’Athènes)
  •  Roger Waldinger (UCLA)
  •  Catherine Wihtol de Wenden (CERI-Sciences Po Paris)

Places

  • 18 rue Mirès (Archives départementales des Bouches-du-Rhône)
    Marseille, France

Date(s)

  • Monday, October 15, 2012

Keywords

  • migrations, temporalités, méditerranée, mémoire, circulation, frontières, transnationalisme

Contact(s)

  • Comité d'organisation
    courriel : jd2024ameriber [at] gmail [dot] com

Reference Urls

Information source

  • Stéphane Mourlane
    courriel : stephane [dot] mourlane [at] univ-amu [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« International migration and temporalities in the Mediterranean (19th-20th centuries) », Call for papers, Calenda, Published on Monday, July 02, 2012, https://doi.org/10.58079/lbz

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