AccueilRousseau, le droit et l’histoire des institutions

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Rousseau, le droit et l’histoire des institutions

Rousseau, law and the history of institutions

Colloque international pour le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

International colloquium celebrating the tri-centenary of the birth of Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

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Publié le jeudi 26 juillet 2012

Résumé

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) a été souvent présenté par toute une tradition d’interprètes et de critiques comme un penseur de l’utopie, un esprit spéculatif, rationaliste et cosmopolite qui s’inscrirait dans la mouvance de la philosophie française du siècle des Lumières. A l’encontre de cette interprétation dominante de la pensée du citoyen de Genève, les organisateurs de ce colloque voudraient mettre l’accent sur le caractère profondément ancré dans le réel de cette pensée.Dans l’analyse de la volonté du philosophe de s’insérer dans la réalité politique, juridique, religieuse et sociale de son temps, l’étude de la place du droit et de l’histoire des institutions dans l’œuvre de Rousseau peut permettre d’apporter un éclairage nouveau sur un aspect moins méconnu, mais fondamental de sa pensée politique.

Annonce

Pour commémorer le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, le Centre d’études et de recherches d’histoire des idées et des institutions politiques de l’Université d'Aix-Marseille (C.E.R.H.I.I.P.), Aix-Marseille et le Département d’histoire du droit et des doctrines juridiques et politiques (J.U.P.O.) de l’Université de Genève organisent un colloque international consacré au rôle du droit et de l’histoire des institutions dans la pensée politique du Citoyen de Genève, comme à la place de celle-ci dans le droit et l’histoire des institutions.

Argumentaire

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) a été souvent présenté par toute une tradition d’interprètes et de critiques comme un penseur de l’utopie, un esprit spéculatif, rationaliste et cosmopolite qui s’inscrirait dans la mouvance de la philosophie française du siècle des Lumières. A l’encontre de cette interprétation dominante de la pensée du citoyen de Genève, les organisateurs de ce colloque voudraient mettre l’accent sur le caractère profondément ancré dans le réel de cette pensée.Dans l’analyse de la volonté du philosophe de s’insérer dans la réalité politique, juridique, religieuse et sociale de son temps, l’étude de la place du droit et de l’histoire des institutions dans l’œuvre de Rousseau peut permettre d’apporter un éclairage nouveau sur un aspect moins méconnu, mais fondamental de sa pensée politique.

Cette dernière réserve en effet une grande place à la réflexion historique, même si l’attitude de Rousseau envers l’histoire témoigne d’une certaine ambivalence. Plusieurs axes de recherches sont envisagés :
  • Rousseau, théoricien du droit
    L’apport de Rousseau dans la théorie du droit public et les fondements de la société politique.

  • Rousseau, interprète du droit genevois
    Les commentaires de Rousseau des Edits politiques et des Ordonnances ecclésiastiques.
  • L’histoire dans l’art du législateur
    L’histoire est également une matière fondamentale dans la science du législateur, du fait de l’importance pour Rousseau des conditions historiques de tout événement fondateur.
  • Rousseau, le rôle et les usages de l’histoire
    Dans sa pensée politique comme dans son œuvre pédagogique, Rousseau a réfléchi sur le rôle de l’histoire, sur son utilité, sur les leçons que l’on peut en tirer, sur la manière dont il convient de l’écrire et de la lire…
  • Rousseau historien des institutions
    Rousseau a également fait œuvre d’historien, notamment d’historien des institutions, de sa propre initiative ou sollicité par ses compatriotes, voire à la demande de patriotes corses ou polonais. Il s’est aussi interrogé sur le métier d’historien. Tout en condamnant le pyrrhonisme historique, l’idéal de Rousseau semble être une histoire objective, une chronique purement factuelle qui ne se trouve guère à son sens chez les historiens modernes.
  • La supériorité de l’histoire ancienne sur l’histoire moderne
    Dans cette perspective l’histoire ancienne est, à ses yeux, en tout point supérieure à l’histoire moderne. C’est l’antiquité avec des historiens tels que Plutarque, Thucydide, Tacite, Polybe…, et singulièrement l’histoire romaine, qui offre le plus d’exemples à imiter, le plus de caractères, le plus de mœurs. Mais l’Antiquité fournit également au traducteur de Tacite un modèle politique et institutionnel qui va profondément influer sur son œuvre.
  • Rousseau et la philosophie de l’histoire
    On voit, dès lors, émerger dans les œuvres de Rousseau les linéaments d’une philosophie de l’histoire, voire plusieurs modèles de philosophie de l’histoire. S’il reconnaît ainsi le caractère irréversible de l’histoire et la corruption inéluctable de toute société et de tout gouvernement, son pessimisme historique ne s’en trouve pas moins tempéré par un certain optimisme anthropologique qui rend possible son œuvre réformatrice.
  • Rousseau dans le droit et l’histoire des institutions
    Si l’attitude de Rousseau à l’égard de l’histoire témoigne d’une certaine ambivalence, non moins ambivalent apparaît le rôle, si ce n’est l’usage, de sa pensée dans le droit et l’histoire des institutions, des Révolutions américaine et française au constitutionnalisme du XIXe siècle.
  • Rousseau et les législateurs constitutionnels
    Ces perspectives et ces interprétations schématiques et caricaturales appellent des correctifs à la mesure de la place faite par le Citoyen de Genève à l’histoire des institutions dans la pensée politique et son rôle effectif dans sa patrie d’origine. Penseur modéré, soucieux de l’enracinement historique des institutions politiques de Genève à la Pologne, fasciné par la figure du législateur, Rousseau va inspirer ainsi nombre de législateurs constitutionnels, des Pères fondateurs de la Constitution américaine aux rédacteurs des Constitutions suisses du XIXème siècle. De John Adams à James Fazy, il s’agit de suivre la trace de son influence pour restituer à sa pensée politique la singularité comme l’ampleur de sa place dans l’histoire.
  • Rousseau, la Révolution française et la contre-révolution
    En dépit de son rôle modérateur dans les péripéties politiques de l’histoire de sa patrie genevoise, qu’attestent ses Lettres de la Montagne autant que sa correspondance, Rousseau apparaît ainsi communément comme une figure emblématique de la pensée révolutionnaire. Inspirateur direct des principaux acteurs de la Révolution française, de Saint-Just à Robespierre, utilisé plus que compris, il est tout à la fois récupéré par les uns et dénoncé par les autres, de Joseph de Maistre à Pellegrino Rossi, comme le principal responsable de toutes les innovations révolutionnaires autant que des crimes de la Terreur. 

L'entrée est libre.

Programme

Mercredi 12 septembre 2012 – salle MR070 (sous-sol)

Séance inaugurale -18h00/19h30

Allocutions de bienvenue
  • Prof. Christine Chappuis

    Doyenne de la Faculté de droit, Université de Genève
  • Prof. Eric Gasparini
    Directeur du Centre d’études et de recherches d’histoire des idées et des institutions politiques de l’Université d’Aix-Marseille (C.E.R.H.I.I.P.)
  • Prof. hon. Alfred Dufour Université de Genève Président de séance
  • Pierangelo Catalano, Université de Rome
    Rousseau et le droit public romain
  • Nicolas Levrat, Université de Genève
    Rousseau l’Européen

Jeudi 13 septembre 2012 matin – salle MR170 (rez-de-chaussée)

Rousseau et le droit - 9h00/12h45

Président de séance : Prof. Alexis Keller, Université de Genève
  • 9h00 M. Jean-Philippe Agresti, maître de conférences, Université d’Aix-Marseille

    Rousseau et le droit de la famille
  • 9h40 Dr. Michael Bloch, maître-assistant aux Universités de Lucerne et de Genève 

    Droit politique et possibilités de résistance selon Jean-Jacques Rousseau
10h20-10h50 Discussion et pause
  • 10h50 Prof. hon. Peter Haggenmacher, Institut de hautes études internationales et du développement (Genève) 

    Rousseau et le droit des gens
  • 11h30 Prof. Giovanni Lobrano, Université de Sassari
    Contratto sociale contro rappresentanza: lo straordinario schema giuridico di J.-J. Rousseau
12h15-12h45 Discussion / Pause de midi

Après-midi - Salle MR170 (rez-de-chaussée)

Rousseau et l'histoire -14h15/16h45


Président de séance : Mme Martine Piguet, Archives d’Etat (Genève)
  • 14h15 Prof. Christian Bruschi, Université d’Aix-Marseille
    L’antiquité dans le «Discours sur l’inégalité »
  • 14h55 Prof. hon. Alfred Dufour, Université de Genève
    Rousseau et l’histoire de Genève
  • 15h35 Prof. Gabriella Silvestrini, Université du Piémont oriental à Verceil
    Les manières de représenter l'histoire humaine chez Rousseau
16h15-16h45 Discussion

Vendredi 14 septembre 2012 matin – salle MR170 (rez-de-chaussée)

Rousseau dans l'histoire -9h00/12h40 - 14h30/19h00

Président de séance : Prof. Christian Bruschi, Université d’Aix-Marseille
  • 9h Prof. Julien Boudon, Université de Reims
    La postérité américaine de Rousseau
  • 9h40 Prof. em. Michel Ganzin, Université d’Aix-Marseille
    E. Burke ou l’anti-contrat rousseauiste
10h20-10h50 Discussion et pause
  • 10h50 M. Charles Wirz, conservateur honoraire de l’Institut et Musée Voltaire (Genève
    Une réaction « contre le sisteme anarchique de Jean Jacques Rousseau »
  • 11h30 M. François Quastana, maître de conférences, Université d’Aix-Marseille
    Mirabeau et Rousseau
12h10-12h40 Discussion / Pause de midi

Après-midi - Salle MR170 (rez-de-chaussée)

Président de séance : Prof. Gabriella Silvestrini, Université du Piémont oriental à Verceil
  • 14h30 M. Eric Gilardeau, maître de conférences, Université de Paris XII
    Kant et Rousseau
  • 15h10 M. Julien Broch, maître de conférences, Université d’Aix-Marseille

    Un publiciste libéral contempteur de Rousseau: Edouard Laboulaye (1811-1883)
15h50-16h20 Discussion et pause

  • 16h20 Mme Véronique Mettral, assistante-doctorante, Université de Genève
    James Fazy et l’héritage politique de Jean-Jacques Rousseau à Genève
  • 17h Prof. Eric Gasparini, Université d’Aix-Marseille
    Taine, lecteur critique de Rousseau
17h40-18h15 Discussion et clôture du colloque

Lieux

  • Boulevard du Pont d’Arve (Uni-Mail 40)
    Genève, Confédération Suisse

Dates

  • mercredi 12 septembre 2012
  • jeudi 13 septembre 2012
  • vendredi 14 septembre 2012

Fichiers attachés

Mots-clés

  • Rousseau, histoire, droit, histoire des institutions, pensée politique, pensée juridique

Contacts

  • François quastana
    courriel : francois [dot] quastana [at] free [dot] fr
  • Lara Broi
    courriel : Lara [dot] Broi [at] unige [dot] ch

Source de l'information

  • François quastana
    courriel : francois [dot] quastana [at] free [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Rousseau, le droit et l’histoire des institutions », Colloque, Calenda, Publié le jeudi 26 juillet 2012, https://calenda.org/209342

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