Le département de communication de l'université d'Ottawa (Canada) et le GRICO (Groupe de recherche interdisciplinaire en communication organisationnelle) organisent une journée d'étude le mardi 14 mai 2013 (8h30-17h30) autours des méthodes d'analyse des discours organisationnels.  

Présentation

Cette journée d’étude réunira des chercheurs et étudiants de 2ème et 3ème cycle pour discuter de différentes méthodes d’analyse des discours organisationnels. Les méthodes présentées seront : l’analyse des interactions, l’analyse sémiotique et l’analyse narrative.

Cette journée d’étude bilingue est conçue pour donner une large place à la discussion et aux échanges.

Programme

9h00-10h puis 10h30-11h30 : Atelier #1 : L’analyse des interactions: comment s’y prendre ?

Animé par: François Cooren (Département de communication, Université de Montréal)

Dans cet atelier, François Cooren présentera certaines notions et principes fondamentaux de l’analyse d’interactions. S’inspirant des travaux de Erving Goffman, Harvey Sacks, Harold Garfinkel, William Labov, Norman Fairclough et bien d’autres, il montrera comment s’attaquer à ce type d’analyse en invitant les participants à étudier des extraits vidéos tirés de ses propres recherches. L’objectif de cet atelier sera, avant tout, de démystifier ce type d’analyses en encourageant les chercheurs et étudiants à adopter une approche éclectique et surtout non dogmatique des études interactionnelles. Pour ce faire, de nombreux points de passage seront explorés afin de décloisonner ce type d’approches et de les faire dialoguer avec d’autres champs comme la communication organisationnelle ou l’étude du management en général.

Lunch

13h-15h : Atelier #2 : Comment faire une analyse marketing avec des signes ? Une approche sémiotique de l'étude des publicités et de leurs publics.

Animé par Fernando Andacht (Département de communication, Université d’Ottawa)

Dans cet atelier, Fernando Andacht présentera quelques concepts fondamentaux de la théorie sémiotique appliquée à l’étude des techniques de recherche marketing tels que les groupes de discussion et l’analyse de publicités. À partir des écrits de Charles Sanders Peirce, le fondateur du modèle sémiotique triadique et des travaux de chercheurs qui appartiennent à la théorie logique de la sémiotique (Ransdell, Liszka, Shapiro), il illustrera la pertinence de cette approche formelle en l’appliquant au domaine de la publicité et des études d’audience, ce qui est souvent utilisé par la recherche en marketing. Du point de vue théorique, l’atelier tentera de démontrer la parenté épistémologique entre la sémiotique peircienne, la sémiologie française (Barthes), la micro-sociologie (Goffman) et les sciences humaines (Spitzer, Panofsky, Auerbach). Le but d’un tel dialogue interdisciplinaire est de souligner les possibilités d’analyse de l’approche sémiotique de la signification. Le modèle sémiotique rend compte de la génération de sens dans trois modalités, par exemple, iconique, indicielle et symbolique. Ce qui est épistémologiquement distinctif du modèle est que l’action des signes est considérée comme un processus autonome lequel n’est ni objectif, ni subjectif.

15h30-17h30 : Atelier #3 : L’analyse narrative, un outil pour saisir le sens de l’agir.

Animé par : Daniel Robichaud & Joelle Basque (Département de communication, université de Montréal)

Cet atelier exposera les participants aux principaux postulats de départ de l’analyse narrative en insistant sur les intuitions communes d’auteurs aussi variés que Walter Fisher, Jérôme Bruner, Paul Ricoeur et Algirdas Greimas. À partir d’exemples tirés des recherches des animateurs, l’atelier montrera ensuite comment une certaine généralisation de la notion de narration peut être mise en œuvre dans l’analyse de données issues de conversations ou d’entrevues, tout particulièrement dans les recherches dont la problématisation convoque la question de la construction du sens.