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Communication et travail social

Communication and social work

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Publié le mardi 05 février 2013

Résumé

Depuis le début du siècle, le travail social et éducatif connait un engouement pour la communication. Communiquer son travail n’est pas seulement une obligation légale, mais présente également un enjeu pour l’existence même des institutions dans les années à venir. Dès lors, comment considérer la question de la communication dans le champ professionnel ? Quel sens donner à la communication et comment la mettre en œuvre ? Pouvons-nous considérer que plus de communication permettra de favoriser la qualité de la prise en charge des personnes confiées aux travailleurs sociaux ?

Annonce

Présentation des Cahiers de la Praf

Les Cahiers de la PRAF est une revue pluridisciplinaire publiée sur Internet. Elle vise plusieurs objectifs. Tout d’abord, elle ambitionne de rendre plus visible les travaux de réflexion ou de recherche, en cours ou aboutis, produits par les travailleurs sociaux, les étudiants et les formateurs en travail social. En effet, nombre d’entre eux réalisent des recherches, études et réflexions, qui trop souvent restent confidentielles. A son niveau, cette revue vise à encourager ces productions de savoirs et connaissances – critiques - sur le travail social et les domaines d’intervention du social. Pour autant, elle ne se limite pas aux acteurs du travail social – elle espère intéresser des chercheurs en sciences humaines travaillant la question du social dans son acception la plus large. L’enjeu pour nous, serait de parvenir à établir en son sein un dialogue transdisciplinaire suffisamment large.

Un lien commun à l’ensemble des articles : contribuer à compréhension du travail social actuel. Créer un espace de rencontre et de dialogue entre des contributions locales, nationales et internationales

Cette revue souhaite participer à la démocratisation de la connaissance. Ainsi, nous prendrons toute la mesure du support numérique pour faciliter l’accès aux ressources, diffuser le plus largement possible, proposer une plus grande interaction entre l’auteur, le comité de rédaction et le lecteur. Le support électronique sera libre accès. Les articles synthétiques et accessibles seront en prise avec les réalités diverses du secteur. Nous accorderons une importance à la connaissance en train de se faire et aux savoirs professionnels issus de la dialectique entre pratiques et savoirs formalisés.

Organisation de la revue

Chaque numéro s’organise autour d’une thématique définie par le comité de rédaction, composée d’articles présentant des résultats de recherche, des recherches en cours, des comptes-rendus d’expériences professionnelles, des réflexions pratiques et théoriques.

Nous trouvons également dans chaque numéro une rubrique varia, ouverte à des articles « hors thématique », et également une rubrique de recension d’ouvrages.

Fonctionnement de la revue

Le comité de rédaction composé de formateurs, universitaires et travailleurs sociaux, se fixe pour objectifs la préparation des numéros (détermination des thématiques, publication des appels à contribution, mise en ligne, etc.), et l’expertise des articles

Argumentaire 

Depuis le début du siècle, le travail social et éducatif connait un engouement pour la communication. Communiquer son travail n’est pas seulement une obligation légale, mais présente également un enjeu pour l’existence même des institutions dans les années à venir. Dès lors, comment considérer la question de la communication dans le champ professionnel ? Quel sens donner à la communication et comment la mettre en œuvre ? Pouvons-nous considérer que plus de communication permettra de favoriser la qualité de la prise en charge des personnes confiées aux travailleurs sociaux ?

Comprendre l’importance de l’obligation de communiquer, peut se faire par une approche historique du travail social et des reproches qui lui ont été adressés.  Après un entre soi, le champ professionnel a connu de nombreuses critiques venant de philosophes, mais aussi de politiques.  Ce débat a permis de poser la question à savoir comment inscrire le travail social et la solidarité dans la modernisation d’un pays qui a connu une croissance économique et des bouleversements culturels avec l’affirmation de la famille nucléaire, la généralisation de la scolarité et l’émancipation de l’individu par la consommation. Pour cela le travail social a dû rompre avec son passé et des prises en charges en « institutions closes ». Favoriser la prévention, le milieu ouvert, le territoire seront les premières réponses pour convoquer ce changement.

Cette période du travail social et éducatif cherche à présent à penser ses actions au regard des besoins des personnes aidées. L’individualisation des accompagnements commence à se réfléchir avec l’attribution des sciences humaines. On ne s’intéresse pas seulement aux symptômes, mais aussi aux causes de ces symptômes. Ce travail pourra se mettre à l’œuvre à l’aide de professionnels aux formations différentes. La question est alors de savoir comment ces professionnels vont réussir à partager les informations d’une situation sociale ou éducative. L’enjeu de cette communication au sein d’une institution ou de professionnels partenaires ne sera pas toujours des plus simples. Elle posera la question des identités professionnelles et de l’éthique de chaque métier.

La communication est ainsi devenue un moyen par lequel s’inscrit l’action sociale et éducative. Au niveau de l’usager, des membres d’une équipe de travail, des partenaires, de la stratégie institutionnelle… la communication est conçue comme la construction de la coopération au service d’un usager. Cette coopération est dépendante de dynamiques de groupes professionnelles, mais aussi de relations interpersonnelles quotidiennes entre les acteurs et des fonctions différentes qu’ils occupent. Mais cette mutualisation des pratiques devenue obligation n’est pas donnée spontanément. Elle est devenue une obligation et cette demande ne va pas sans conflit et sans lutte de pouvoir.

Comment dès lors interroger le projet de considérer la communication comme une valeur qui détermine les relations sociales entre les acteurs du social et de l’éducatif, si communiquer, c’est aussi développer l’idée de « transparence » du travail des professionnels, de rationaliser l’action, et de supprimer l’idée du doute lors d’un accompagnement social et éducatif ?

Comment concevoir que plus aucune information ne pourra être tenue secrète ! Si Tout doit pouvoir se dire et s’écrire dans la plus grande transparence et objectivité, il n’y aurait rien qui puisse ne pas être dit. Evacuer l’équivocité et la polysémie des mots ne permettrait-il pas avant tout d’éviter de dire quelque chose qui solliciterait un problème de sens ? La communication pourrait ainsi devenir un langage qui coïnciderait avec une information précise. Il n’y aurai plus de subjectivité.

Face à la démultiplication des traces écrites et à l’accélération de la transmission des informations qui risquent de supplanter le temps de dire, il nous parait important de comprendre les conditions nécessaires à l’élaboration des communications professionnelles. De saisir les effets de cette communication sur les acteurs du travail social et sur le travail institutionnel.  Autrement dit comment ce qui se produit lors d’un accompagnement social et éducatif va se communiquer ?

L’objet,  on l’aura compris, n’est pas de critiquer sans fondement cette nouvelle culture de la communication dans le champ professionnel, mais au contraire de s’interroger à cet éventuel excès de communication qui risque de mettre dans l’embarras les différents acteurs de l’action sociale et éducative. Quelle peut-être la frontière entre une communication pensée et une communication plus opportuniste ? Autant de questions qui cherchent à réfléchir comment le travail social peut s’adapter aux nouveaux enjeux mis en avant par la communication.

Modalités de participation

La date limite de contribution est fixée au 1er Mail 2013.

Les contributions doivent être adressées à Guy SCHMITT guy.schmitt@estes.fr 

Proposition d’article : Les auteurs transmettront leurs propositions d’articles, par courriel, directement au coordinateur du numéro, dans les délais mentionnés dans l’appel à contribution.

La sélection des articles : Tout article parvenant à la revue, est pré-expertisé par le comité de rédaction qui jugera de sa qualité de mise en forme, de son adéquation avec l’appel à contribution et avec les objectifs de la revue. Dans un second temps, les articles seront adressés, anonymement, à deux membres du comité de lecture. Ils devront alors se prononcer sur leur qualité scientifique. Au terme de cette expertise quatre réponses sont envisageables :

  • publication en l’état
  • publication sous réserve de modifications mineures
  • publication sous réserve de modifications majeures
  • rejet.

Dans le cas d’une demande de modification, l’article est retourné à son auteur accompagné des indications formulées par le comité de lecture.

Concernant, les recensions, elles sont expertisées par le comité de rédaction.

Taille des articles et des recensions

  • Les articles thématiques et varia sont compris entre 12.000 et 15.000 signes (espaces compris).
  • Les recensions sont comprises entre 5.000 et 10.000 signes (espaces compris)

Présentation des articles

  • AUTEUR : L’article débute par son titre, suivi, en dessous, du prénom et NOM de l’auteur. En note de bas de bas de page, est précisé son statut/titre professionnel.
    En ce qui concerne les recensions, le titre de l’article sera la référence de l’ouvrage dont il est fait recension.
  • RESUME : Chaque article devra proposer un résumé entre 800 et 1.000 signes (espaces compris). Ainsi que de 5 mots clefs.
  • TITRE : Les articles doivent être organisés en plusieurs parties. Il conviendra de ne pas dépasser deux niveaux de titre.

Comité scientifique de la revue

  • Présidé par : Monsieur Jean-Louis LORRAIN (Sénateur - Président de l'ISSM - Administrateur du PRRATES) au titre de l’ISSM
  • Madame Fabienne BARTH-FOLTZ (Conseillère technique DRJSCS) au titre de la DRJSCS
  • Monsieur Maurice BLANC (Professeur émérite - Université de Strasbourg) au titre de l’ESTES
  • Madame Thérèse CHASSAIN (Inspectrice DRJSCS) au titre de la DRJSCS
  • Monsieur Patrick COLIN (Directeur adjoint du CERIS - MC Université de Strasbourg) au titre de l’Université de Strasbourg
  • Madame Catherine DELCROIX (Professeure Université de Strasbourg) au titre de l’Université de Strasbourg
  • Monsieur Jean-Marc DEZEQUE (Directeur de l'Ermitage) au titre de l’ISSM
  • Monsieur le Professeur Jean-Georges JUIF (Président de l'ESTES) au titre de l’ESTES
  • Madame Françoise MAGER, (Directrice du site du Neuhof de l’association Adèle de Glaubitz) au titre de l’IFCAAD
  • Monsieur Laurent MULLER (MC Université de Strasbourg) au titre de l’Université de Strasbourg
  • Madame Monique MURAT (Directrice à la retraite) au titre de l’IFCAAD
  • Monsieur Patrick WATIER (Professeur Université de Strasbourg) au titre de l’Université de Strasbourg

Catégories


Dates

  • mercredi 01 mai 2013

Fichiers attachés

Mots-clés

  • Communication Travail social

Contacts

  • Guy Schmitt
    courriel : guy [dot] schmitt [at] estes [dot] fr

Source de l'information

  • Sébastien Dambra
    courriel : s [dot] dambra [at] issm [dot] asso [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Communication et travail social », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 05 février 2013, https://doi.org/10.58079/mo6

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