AccueilRéalisation d'une enquête sur le salariat étudiant pour l'Observatoire national de la vie étudiante

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Réalisation d'une enquête sur le salariat étudiant pour l'Observatoire national de la vie étudiante

Investigation into student wage earners at the Observatoire national de la vie étudiante

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Publié le vendredi 12 juillet 2013

Résumé

L'Observatoire national de la vie étudiante (OVE) lance un appel d'offres à destination des laboratoires publics ou privés de recherche pour la réalisation d'une enquête sur le salariat étudiant. Cette étude a pour objectif d’améliorer la connaissance sur : les situations d’emploi et de salariat en cours d’études (nature, intensité, motifs…) ; leurs conséquences sur les parcours dans l’enseignement supérieur (affectations positives et / ou négatives du cumul emploi / études sur les études et l’insertion professionnelle) ; les actions mises en œuvre dans l’enseignement supérieur pour favoriser la prise en compte du cumul études / emploi et prévenir les situations de « décrochage » qui y sont potentiellement associées.

Annonce

Contexte

L'Observatoire national de la vie étudiante (OVE), créé en 1989 par le ministre de l'Education nationale, a pour mission de donner une information aussi complète et objective que possible sur les conditions de vie des étudiants et sur leur rapport aux études, de manière à éclairer la réflexion politique et sociale et à aider à la prise de décisions. La croissance des effectifs de l’enseignement supérieur, la diversification des filières, la dispersion géographique des établissements sont autant d’évolutions connues en France depuis le milieu des années soixante, et qui ont conduit à une différenciation des conditions d’études et des conditions de vie des étudiants. C’est pourquoi, l'OVE travaille à rassembler et synthétiser l'information disponible sur l’évolution des liens entre conditions de vie et conditions de « réussite » dans l’enseignement supérieur ; il pilote et évalue des enquêtes, effectue lui-même des travaux d'étude et de recherche ; il est en relation avec toutes les instances qui produisent ou recueillent des informations et des connaissances sur la vie étudiante. L'élément central de son dispositif d'observation est son enquête triennale, sans équivalent en France, sur les conditions de vie des étudiants réalisée de 1994 à 2013. Les informations recueillies dans le cadre de ces enquêtes ont contribué à l’élaboration d’un état des lieux permettant d’appréhender la diversité des situations concrètes des étudiants, de cerner et d’identifier les difficultés matérielles ou sociales susceptibles de compromettre la poursuite des études ou la réussite aux examens, et de disposer d’indicateurs sur la qualité des conditions de vie des étudiants pour éventuellement suggérer les aménagements souhaitables. Au-delà des constatations issues des différentes enquêtes, le caractère récurrent et supra-national de cette opération contribue non seulement à repérer et mesurer les évolutions dans le temps des conditions de vie des étudiants, mais également à dégager des éléments de comparaison internationale. L’étude s’inscrit en effet dans le cadre du projet européen « Eurostudent » auquel participe, outre la France, une vingtaine de pays européens.

Cependant cette enquête, réalisée à partir d’un questionnaire adressé par voie postale (de 1994 à 2006) ou électronique (depuis 2010) à un échantillon d’étudiants d’université, élèves de classes supérieures de lycées, élèves de certaines écoles supérieures, ne peut recueillir d’informations complètes sur toutes les catégories d’étudiants (ne serait-ce que parce que certains ne disposent ni d’adresses stables, ni de connexions faciles à Internet) ni sur tous les aspects de la vie étudiante (certains de ces aspects présupposant le recours à d’autres options méthodologiques : observations de type ethnographique, entretiens, enquête longitudinale etc.), ni bien sûr sur des populations échappant à son champ ou à sa période d’investigation (les futurs étudiants encore élèves de terminales, les étudiants ayant interrompu leurs études, …).

Dans ce contexte, l’Observatoire souhaite compléter ses sources et modes d’information pour disposer, dans les domaines insuffisamment éclairés par l’enquête triennale, de connaissances essentielles au regard de ses missions. Dans cette perspective, l’OVE lance chaque année des appels d’offres d’études et de recherche dans l’optique de permettre la diffusion des connaissances et des savoirs sur les liens entre conditions de vie et conditions de réussite dans l’enseignement supérieur.

Le Collège scientifique et le Conseil de l’OVE conviennent chaque année de proposer un ou plusieurs appels d’offres thématiques ouverts à des équipes de recherche de toutes les disciplines concernées par ces phénomènes.

Dans le cadre de son appel d’offres thématique 2013, l’OVE financera des recherches permettant d’améliorer la connaissance sur les situations d’emploi et de salariat en cours d’études (nature, intensité, motifs…) ; leurs conséquences sur les parcours dans l’enseignement supérieur (affectations positives et/ou négatives du cumul emploi/études sur les études et l’insertion professionnelle) ; les actions mises en œuvre dans l’enseignement supérieur pour favoriser la prise en compte du cumul Etudes/emploi et prévenir les situations de « décrochage » qui y sont potentiellement associées.

Problématique

Dans le cadre de ses travaux, l’Observatoire dispose d’un certain nombre d’indicateurs sur le travail rémunéré des étudiants, à l’échelle nationale grâce à son enquête triennale Conditions de vie[1],  à l’échelle européenne par le biais de sa participation au programme Eurostudent[2]. Les travaux réalisés apportent un éclairage inédit et central sur l’activité rémunérée des étudiants : sa fréquence, sa forme, sa durée, sa variation selon l’âge, le sexe, l’origine sociale, le mode d’habitation, le type d’études et sur son poids budgétaire, sa part dans les ressources monétaires des étudiants. De façon générale, les relations existantes entre les activités rémunérées et le déroulement des études ont pu être mises en exergue, s’agissant en particulier des conséquences négatives qu’elles peuvent avoir sur les parcours, notamment lorsque les activités dépassent un mi-temps et qu’elles ne sont pas liées aux études (Giret, 2010).

Toutefois, malgré l’intérêt des résultats produits, le champ de l’enquête et la méthodologie de l’enquête Conditions de vie limitent les possibilités d’analyse fine du lien entre l’exercice d’une activité rémunérée/salariée et la réussite dans l’enseignement supérieur. En effet, l’enquête est menée une année donnée sur l’ensemble des inscrits dans l’enseignement supérieur, le questionnaire est administré entre mars et juin de l’année « universitaire » en question.  Le lien entre activité rémunérée et réussite est donc analysé principalement de manière rétrospective (l’année qui précède l’enquête), alors que les principales informations sur l’étudiant concernent l’étudiant l’année de l’enquête. Cette approche rend difficile l’étude des phénomènes de décrochage, puisque seuls les étudiants « encore » inscrits dans l’enseignement supérieur appartiennent au champ de l’enquête. De fait, les conséquences négatives de l’exercice d’une activité rémunérée sont sous-évaluées.

L’on sait, par ailleurs, que l’emploi étudiant évolue tout au long du parcours d’études (avec l’âge et le niveau d’études), l’activité studieuse ayant tendance à s’effacer au profit de l’activité professionnelle. Encore une fois, une enquête synchronique ne peut apprécier ces évolutions et les transformations de l’emprise progressive (subjective ou objective ; contrainte ou choisie) de l’activité rémunérée dans la vie étudiante.

Bifurcations, ruptures, professionnalisation, insertion sont autant d’éléments s’inscrivant dans des temporalités « longues » et pouvant être influencées par l’exercice d’une activité rémunérée plus ou moins intensive, plus ou moins intégrée, plus ou moins « professionnalisante ».

Ainsi, au regard de l’ampleur du phénomène (un étudiant sur deux déclare au moins une activité rémunérée depuis la rentrée universitaire), l’objectif du présent appel d’offres vise à mieux cerner les conséquences de l’exercice d’une activité rémunérée aux différentes étapes du parcours et de vie des étudiants selon les différents contextes sociaux et institutionnels dans lesquels ils s’inscrivent.

[1] Galland O., Verley E., Vourc’h R., Les mondes étudiants, coll. Etudes et recherche, La documentation Française, 2011

[2] Orr D., Gwosc C., Netz N. (sous la dir.), Social and economic consitions of student life in Europe. Synopsis of indicators. Final report. Eurostudent IV 2008-2011, W. Bertelsmann Verlag, 2011.

Recommandations générales et prestation attendue

La présente consultation incite donc à toute proposition qui intègre la dimension longitudinale dans l’analyse, dans le but d’apporter des éléments de réponses à aux questions suivantes :

  • Comment la combinaison emploi (activités rémunérées)/études affecte-t-elle (positivement, négativement) les parcours dans l’enseignement supérieur ?
  • Quelles incidences ces différents modes de combinaisons peuvent-ils avoir sur la gestion du temps quotidien et de la trajectoire d’étude ?
  • De quelle façon modifient-ils les représentations individuelles de l’avenir et des chances d’insertion sur le marché du travail ?

D’un point de vue méthodologique, les chercheurs pourront s’appuyer sur les résultats de l’enquête en cours de réalisation Conditions de vie 2013, de même que sur les différentes vagues d’enquêtes menées depuis 1994, sachant que les questions sur ce thème sont, dans leur grande majorité, restées inchangées entre les différentes vagues d’enquêtes. Les limites de ces enquêtes ayant été pointées, ils devront proposer un protocole d’enquête permettant d’aller plus loin dans la connaissance des liens entre activité salariée et réussite étudiante. Ces dispositifs pourront privilégier les méthodes statistiques et/ou qualitatives, voire ethnographiques.

Afin de privilégier les analyses longitudinales, la durée du projet pourra atteindre 36 mois maximum.

Contraintes

Les budgets proposés ne devront pas excéder 150 000 euros. Ils devront être détaillés.

Le collège scientifique sera notamment attentif à ce que les auteurs des projets aient anticipé les questions « d’accès aux terrains », de relations avec les institutions, services, associations, susceptibles de permettre le contact avec les sources d’informations et / ou les personnes ressources.

Les dossiers seront constitués des éléments suivants :

  • Dossier administratif et financier,
  • Texte du projet qui ne devra pas dépasser 10 pages,
  • Résumé du projet de recherche.

Les répondants veilleront à bien mettre en évidence la structure qui porte la recherche ainsi que les partenariats mis en œuvre.

Les choix méthodologiques proposés, en particulier les modalités d’accès au terrain et le recueil des données empiriques, feront l’objet d’une explicitation particulière.

Le dossier complet de l'appel d'offres est téléchargeable à partir de : https://www.achatpublic.com/sdm/ent/gen/ent_detail.do?selected=0&PCSLID=CSL_2013_Y5YBvMt2-p

Chemin d'accès aux documents de l'appel d'offres

Aller sur la colonne de gauche, cliquer sur "Pièces de marché" et s'identifier pour accéder aux différentes pièces relatives à l'appel d'offres (télécharger le dossier "dce-v2.zip").

Pour toute question relative au projet, merci d'utiliser le formulaire "Questions/Réponses" situé sur la colonne de gauche du lien ci-dessus.

Calendrier prévisionnel de l’enquête

  • Juillet 2013 : Parution de l’avis d’appel public à la concurrence au J. O.
  • Septembre 2013 : Examen des candidatures.
  • Octobre 2013 :  Attribution du marché.
  • Novembre 2013 : Début des travaux.
  • Novembre 2014 : Rapport intermédiaire
  • Novembre 2015 : Rapport intermédiaire
  • Novembre 2016 : Rapport final

Conditions d’évaluation des réponses à l’appel d’offres

L’offre économiquement la plus avantageuse sera jugée en tenant compte des critères suivants classés par ordre décroissant tels que mentionnée ci-dessous :

  • Qualité du projet 70 % (Méthodologie proposée 25  Pertinence 25, et qualité de l’équipe dédiée au projet 20)
  • Coût global : 30 %

Catégories


Dates

  • vendredi 20 septembre 2013

Mots-clés

  • etudiants, salariat, activité rémunérée

Contacts

  • Elise Verley
    courriel : elise [dot] verley [at] paris-sorbonne [dot] fr
  • Simon Le Corgne
    courriel : le-corgne [dot] ove [at] cnous [dot] fr

Source de l'information

  • Lorraine Bruyand
    courriel : communication [dot] ove [at] cnous [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Réalisation d'une enquête sur le salariat étudiant pour l'Observatoire national de la vie étudiante », Appel d'offres, Calenda, Publié le vendredi 12 juillet 2013, https://doi.org/10.58079/o02

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