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La gouvernance globale contre l'émancipation

Global governance against emancipation

Revue L’homme et la société

L’homme et la société journal

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Publié le vendredi 12 juillet 2013

Résumé

Dans le contexte de la globalisation contemporaine qui produit une interdépendance généralisée des sociétés, la gouvernance se présente désormais comme un outil essentiel, voire indispensable, de mise en ordre, de régulation, ou de maîtrise à la fois des risques et des aspirations. On peut y voir un système de mise en conformité aux normes rendues nécessaires par la gestion des risques globaux. La gouvernance serait d’abord un dispositif producteur de normes (normes environnementales, sanitaires, alimentaires, démocratiques, économiques) et mise en application via des instances supranationales, nationales, locales, suivant des processus de subsidiarité problématiques. La gouvernance peut aussi devenir l’instrument d’un ordre planétaire ouvert et transparent, appuyé sur des formes nouvelles de souveraineté, conduisant à l’émergence d’une société civile mondiale en charge de gérer les « biens communs » de l’humanité durant le troisième millénaire.

Annonce

Argumentaire

Une douzaine de termes occupent une large place dans le discours politique et idéologique contemporain dont celui de la gouvernance, profondément suspect, ambigu, mais hautement opératoire, en particulier dans la rhétorique économique, technocratique, gestionnaire par nature et par vocation.

Ce numéro thématique de la revue L’homme et la société se propose de développer des analyses critiques, pluridisciplinaires ; des usages, fonctions et impacts et plus précisément encore du sens et des logiques véhiculés par cette notion venue de l’entreprise (corporate governance) mais dont la portée est désormais globale car globalisante et globalisée.

On s’interrogera ici sur les logiques sociales et idéologiques que véhicule la norme de « bonne gouvernance » en relevant, parmi d’autres pistes, la dialectique ambivalente entre soumission à des normes de « bonne gouvernance » et projection d’une émancipation qui en résulterait.

On développera une ligne d’analyse déjà ouverte sur le caractère post-politique d’une gouvernance naturalisée et dont la gestion des risques représente, sans doute ou peut-être, l’essentiel du programme.

Il y a lieu d’aborder aussi la place de l’État et sa privatisation explicite ou implicite, rampante ou avérée, dans la « bonne gouvernance », lui offrant un strapontin de « skate holder » ou de simple partenaire, au côté d’une société civile aspirée par des fictions participatives en forme d’alibi. Dans le même temps, on discerne des formes de résistances à cette « bonne gouvernance », notamment en matière de normes et règles du commerce international de biens et de services, du fait de la persistance des États, dont les stratégies se déploient de plus en plus en direction d’une préservation de leurs intérêts économiques, occasionnant des blocages dans l’avènement de la « bonne gouvernance » commerciale multilatérale (l’exemple de l’Organisation Mondiale du Commerce, qui espérait se transformer en Organisation Commerciale du Monde, en constituant une formidable illustration depuis le fiasco du cycle de Doha lancé en 2001).

La question de la marchandisation des biens publics soumet les normes de la « bonne gouvernance » à un test démocratique cruel et radical révélant la contradiction présente entre une gestion technocratique de ces biens publics, maquillée de gadgets participatifs, d’Organisations Non Gouvernementales alibis, et une incantation continue à la norme de transparence démocratique.

Ces analyses, ces questions, visent également à éclairer le champ et non à le circonscrire. C’est pourquoi les contributions attendues seront largement ouvertes.

Conditions de soumission

Les articles (35 000 signes) sont à envoyer en format word au secrétariat de rédaction de L’homme et la société : deldyck@univ-paris-diderot.fr

avant le 31 janvier 2014.

Conditions d'évaluation

Chaque article sera évalué par deux membres du comité de rédaction de la revue, voire d’un troisième si les deux premiers sont d’un avis contraire.

Coordination scientifique

  • Bernard HOURS : Anthropologue, Directeur de recherche à l’IRD.
  • Thierry POUCH : Économiste, Maître de Conférences Université de Reims Champagne-Ardenne – Responsable du service Références et études éconmiques APCA – Chercheur associé laboratoire OMI-ESSAI.

Lieux

  • Université Paris-Diderot, Paris 7, Bât. Olympe de Gouges - rue Albert Einstein
    Paris, France (75013)

Dates

  • vendredi 31 janvier 2014

Fichiers attachés

Mots-clés

  • gouvernance, normes globales, marché, société civile

Contacts

  • Jean-Jacques Deldyck
    courriel : deldyck [at] univ-paris-diderot [dot] fr
  • Bernard HOURS
    courriel : bernard [dot] hours [at] univ-lyon3 [dot] fr
  • Thierry Pouch
    courriel : thierry [dot] pouch [at] apca [dot] chambagri [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Jean-Jacques Deldyck
    courriel : deldyck [at] univ-paris-diderot [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La gouvernance globale contre l'émancipation », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 12 juillet 2013, https://doi.org/10.58079/o03

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