Le repentir est une notion complexe qui inscrit une action ou un événement dans un contexte sociohistorique révélateur de pratiques et de normes plus ou moins stables et partagées. Fondamentalement discursif, le repentir est cependant plus qu’un acte de langage ; il est déterminé par des systèmes de valeurs en cooccurrence et en concurrence qui influencent le cours de l’histoire d’individus, de groupes et de communautés. Comment peut-on dès lors circonscrire le repentir ? Comment apparaît-il et en quel lieu précis du discours social, de la littérature ou du droit ? Quelle signification peut-on lui donner ? Quels liens permet-il d’établir entre les disciplines à partir desquelles on peut l’aborder ? Ce sont ces questions, parmi d’autres, qui intéresseront les chercheurs lors du colloque « Approche pluridisciplinaire du repentir : formes, espèces, enjeux » qui se tiendra à l’université de Savoie (Chambéry) du 9 au 11 avril 2014.

Argumentaire

Le repentir est une notion complexe qui inscrit une action ou un événement dans un contexte sociohistorique révélateur de pratiques et de normes plus ou moins stables et partagées. Il suppose et articule deux moments : celui de la faute, qui lui est antérieur, et, idéalement, celui d’un ultérieur rachat, qui peut emprunter les voies du pardon, de la réconciliation, de la rédemption. Fondamentalement discursif, le repentir est cependant plus qu’un acte de langage ; il est déterminé par des systèmes de valeurs en cooccurrence et en concurrence qui influencent le cours de l’histoire d’individus, de groupes et de communautés. Des notions connexes – excuse, regret, contrition, conversion – relèvent de sa sphère d’influence et tendent à brouiller ses contours. Comment peut-on dès lors circonscrire le repentir ? Comment apparaît-il et en quel lieu précis du discours social, de la littérature ou du droit ? Quelle signification peut-on lui donner ? Quels liens permet-il d’établir entre les disciplines à partir desquelles on peut l’aborder ?

Reposant sur la prémisse que la notion de repentir pourrait nous amener à « lire » autrement les rapports de force qui sous-tendent nos communautés, ce colloque vise à susciter le dialogue entre des chercheurs issus d’un large horizon disciplinaire englobant notamment l’analyse de discours, le droit, la littérature, la philosophie, l’histoire, la sociologie et les sciences de la communication. Toutes les dimensions du repentir seront explorées, tant en synchronie qu’en diachronie, et dans l’espace privé, public ou médiatique.

Soumission des propositions

Les propositions doivent être envoyées à Geneviève Bernard Barbeau à l’adresse suivante : ColloqueRepentir@gmail.com

avant le 15 octobre 2013.

Elles doivent contenir un titre explicite, cinq mots clés et une description du sujet et du corpus en moins de 350 mots.

Les propositions seront évaluées de façon anonyme par des pairs.

Les réponses seront transmises avant le 20 décembre 2013.

Le colloque se tiendra du 9 au 11 avril 2014, à Chambéry, Université de Savoie.

Frais d’inscription

• professeurs : 30€
• étudiants : 10€

Organisme hôte

• Laboratoire Langages, Littératures, Sociétés (Université de Savoie)

Comité d’organisation

• Dominique Lagorgette
• Geneviève Bernard Barbeau
• Clément Le Bideau
• Maryline Maigron
• Marie-Ange Mayoussier
• Alexandra-Flora Pifarré
• Diane Vincent
• Marc Vuillermoz

Comité scientifique

• Antoine Auchlin (Université de Genève)
• Vincent Forray (Université McGill)
• Fabrice Gauvin
• Marty Laforest (Université du Québec à Trois-Rivières)
• Dominique Lagorgette (Université de Savoie)
• Lise Michel (Université de Lausanne)
• Geneviève Pignarre (Université de Savoie)
• Pierre Rainville (Université Laval)
• Laurent Ripart (Université de Savoie)
• Diane Vincent (Université Laval)

Partenaires

• Université du Québec à Trois-Rivières
• Université Laval
• Conseil de recherches en sciences humaines du Canada