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Lignes de front : les visages de la Grande Guerre

Front lines: the faces of Great War

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Veröffentlicht am Dienstag, 31. Dezember 2013

Zusammenfassung

Un siècle après que les obus aient labouré cette terre, que savons-nous ? Quel sens donner aux traces d’un paysage meurtri, broyé sous la puissance de feu des obus ? Que savons-nous de ces corps meurtris pétris dans la boue des tranchées de Meuse ? Quelle signification nous livre les gisants de ces lieux ? Tranches  de vie, espace de mort, territoire à jamais figé dans ses profondeurs, cent ans après la ligne de front continue de  nous interpeler. Il apparaît désormais incontournable de réfléchir sur ce territoire qui de l’Atlantique à la Ligne bleue des Vosges a sonné le glas d’un monde. Ligne de front, paysage meurtri d’une époque où tout bascule dans l’éphémère, ce colloque aura pour objectif de focaliser l’attention sur les visages de la Première Guerre mondiale, de la trace des combats aux meurtrissures des corps, tout ce qui fait mémoire par-delà les strates du temps et des abîmes de l’oubli.

Inserat

Argumentaire

1914, la Grande Guerre

« …Le grand ciel pâle se peuple de coups de tonnerre : chaque explosion montre à la fois, tombant d’un éclair roux, une colonne de feu dans le reste de nuit et une colonne de nuée dans ce qu’il y a déjà de jour.

Là-haut, très haut, très loin, un vol d’oiseaux terribles, à l’haleine puissante et saccadée, qu’on entend sans les voir, monte en cercle pour regarder la terre.

La terre ! Le désert commence à apparaître, immense et plein d’eau, sous la longue désolation de l’aube. Des mares, des entonnoirs, dont la bise aiguë de l’extrême matin pince et fait frissonner l’eau ; des pistes tracées par les troupes et les convois nocturnes dans ces champs de stérilité et qui sont striées d’ornières luisant comme des rails d’acier dans la clarté pauvre ; des amas de boue où se dressent çà et là quelques piquets cassés, des chevalets en X, disloqués, des paquets de fil de fer roulés, tortillés, en buissons. Avec ses bancs de vase et ses flaques, on dirait une toile grise démesurée qui flotte sur la mer, immergée par endroits. Il ne pleut pas, mais tout est mouillé, suintant, lavé, naufragé, et la lumière blafarde a l’air de couler.

On distingue de longs fossés en lacis où le résidu de nuit s’accumule. C’est la tranchée. Le fond en est tapissé d’une couche visqueuse d’où le pied se décolle à chaque pas avec bruit, et qui sent mauvais autour de chaque abri, à cause de l’urine de la nuit. Les trous eux-mêmes, si on s’y penche en passant, puent aussi, comme des bouches.

Je vois des ombres émerger de ces puits latéraux, et se mouvoir, masses énormes et difformes : des espèces d’ours qui pataugent et grognent. C’est nous. »

Ainsi s’exprimait Henri Barbusse, l’un des premiers écrivains à raconter l’indicible d’une guerre perçue de l’intérieur.

2014… !

Un siècle après que les obus aient labouré cette terre, que savons-nous ? Quel sens donner aux traces d’un paysage meurtri, broyé sous la puissance de feu des obus ? Que savons-nous de ces corps meurtris pétris dans la boue des tranchées de Meuse ?

Quelle signification nous livre les gisants de ces lieux ? Tranches de vie, espace de mort, territoire à jamais figé dans ses profondeurs, cent ans après la ligne de front continue de nous interpeler.

« A compter du 14 juillet 2014, une campagne nationale d’affichage viendra rappeler le choc de l’annonce de la mobilisation de l’été 1914. Des visages de femmes et d’hommes, français et étrangers, saisis par la mobilisation et ses conséquences immédiates, seront affichés sur l’ensemble du territoire, rappelant l’ampleur de l’événement […] ».

Troisième temps fort des commémorations officielles, il apparaît désormais incontournable de réfléchir sur ce territoire qui de l’Atlantique à la Ligne bleue des Vosges a sonné le glas d’un monde.

Ligne de front, paysage meurtri d’une époque où tout bascule dans l’éphémère, ce colloque aura pour objectif de focaliser l’attention sur les visages de la Première Guerre mondiale, de la trace des combats aux meurtrissures des corps, tout ce qui fait mémoire par-delà les strates du temps et des abîmes de l’oubli.

Inscrire ce moment dans le cadre du 4e festival littéraire du Printemps du Grand Meaulnes, dont la thématique cette année portera sur « Charles Péguy » a constitué l’an dernier et constitue encore plus fortement aujourd’hui un choix délibéré ; il offre la possibilité de lier les différentes interventions proposées à un événement d’envergure à l’échelle de la région: les écrivains de la Grande Guerre.

Ce colloque international, le second organisé au cœur de cette ligne de front, poursuit le projet initial de patrimonialisation et de valorisation d’un site emblématique où les traces de vie et de mort des combattants stigmatisant encore le paysage meurtri par le sang et les armes, sont toujours livrées à l’épreuve du temps et montrent, s’il en est, les signes de leur inexorable disparition.

  • Traces et paysages de la Grande Guerre,
  • Visages et corps meurtris de la Grande Guerre,
  • Visages du front, visages de l’arrière,
  • Visages célèbres, visages inconnus,
  • Des mots pour des maux,
  • Paysages des lignes de front et patrimonialisation,

Tels seront les principaux thèmes abordés durant cette journée.

Propositions

Les communicants devront transmettre un résumé de leur projet de communication d’environ 250 mots maximum ainsi qu’un court CV à nadege.mariotti@univ-lorraine.fr

avant le 10 janvier 2014.

Ils recevront une réponse du comité scientifique le 30 janvier.

Langues acceptées pour les communications : français, anglais, allemand.

La durée de communication sera de 20 minutes.

Dates et lieux de l’événement : vendredi 16 mai 2014, lavoir de St-Remy-la-Calonne (Meuse).

Publication des actes envisagée.

Comité d'organisation

  • Nadège MARIOTTI, Université de Lorraine, IRCAV Université Sorbonne Nouvelle
  • Marie-France PAQUIN, Université de Lorraine
  • Jean-Claude HUMBERT, Président de la Communauté de Communes du canton de Fresnes-en-
  • Woëvre
  • Association Histoire de la Communauté de Communes du canton de Fresnes-en-Woëvre

Comité scientifique

  • Colonel ARTISSON,  Directeur de la Mission Histoire du Conseil Général de Meuse
  • Claire ASLANGUL-RALLO, Maître de conférences à l’Université de la Sorbonne Paris 4,  IRICE
  • Thérèse BLONDET-BISCH, Peintre, anciennement chargée des collections photographiques de la BDIC
  • Jacques GRASSER, agrégé d’histoire, adjoint chargé de la Culture, Epinal
  • Colonel PIERSON (e.r), Directeur du Mémorial de Verdun
  • Jean-Pierre PUTON, Directeur du Centre Image Lorraine (CIL) Nancy
  • Laurent VERAY, Professeur des Universités, Université Sorbonne Nouvelle, IRCAV, directeur artistique du festival du film de Compiègne

Contacts

nadege.mariotti@univ-lorraine.fr

marie-france.paquin@univ-lorraine.fr

 

Kategorien

Orte

  • Lavoir
    Saint-Remy-la-Calonne, Frankreich (55)

Daten

  • Freitag, 10. Januar 2014

Schlüsselwörter

  • ligne de front, paysage meurtri, meurtrissures des corps, première guerre mondiale, centenaire

Kontakt

  • Nadège Mariotti
    courriel : nadege [dot] mariotti [at] univ-lorraine [dot] fr
  • Marie-France Paquin
    courriel : marie-france [dot] paquin [at] univ-lorraine [dot] fr

Informationsquelle

  • Nadège Mariotti
    courriel : nadege [dot] mariotti [at] univ-lorraine [dot] fr

Lizenz

CC0-1.0 Diese Anzeige wird unter den Bedingungen der Creative Commons CC0 1.0 Universell .

Zitierhinweise

« Lignes de front : les visages de la Grande Guerre », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Dienstag, 31. Dezember 2013, https://doi.org/10.58079/p5q

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