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Identities in Venezuela

Les identités au Venezuela

Compositions, decompositions and recompositions in an interdisciplinary perspective

Compositions, décompositions et recompositions dans une perspective interdisciplinaire

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Published on Tuesday, May 06, 2014

Abstract

La disparition d’Hugo Chávez en 2013, la séquence électorale qui a suivi et les récents événements politiques mettent en évidence les processus de transformation de la société et du système politique vénézuéliens et, par conséquent, la nécessité, pour les chercheurs, de s’interroger à leur sujet. Au-delà de l’actualité, ces processus trouvent leurs racines dans l’histoire du pays, mais également dans ses relations avec le reste du monde. Le groupe d’études interdisciplinaire sur le Venezuela (GEIVEN) organise sa quatrième journée d’études internationale, le vendredi 5 décembre 2014, à Paris.

Announcement

Présentation

La disparition d’Hugo Chávez en 2013, la séquence électorale qui a suivi et les récents événements politiques mettent en évidence les processus de transformation de la société et du système politique vénézuéliens et, par conséquent, la nécessité, pour les chercheurs, de s’interroger à leur sujet. Au-delà de l’actualité, ces processus trouvent leurs racines dans l’Histoire du pays, mais également dans ses relations avec le reste du monde.

La quatrième journée d’études de l’association GEIVEN (Groupe d’Études Interdisciplinaire sur le Venezuela) portera donc plus particulièrement sur la question des identités. Celles-ci seront conçues ici à la fois comme processus de reconnaissance intime – vis-à-vis de soi et des autres –, comme constructions collectives en interaction et comme résultat du travail de différentes instances complémentaires ou concurrentielles (institutions, organisations, communautés, etc.). Elles pourront ainsi être abordées au prisme de plusieurs disciplines, telles que l’histoire, la géographie, la sociologie, l’anthropologie, la science politique, les sciences du langage, la civilisation, la littérature, ou autres, dans l’objectif de favoriser les échanges interdisciplinaires et de renouveler la réflexion sur les processus identitaires.

En effet, ce concept d’identité polymorphe et polysémique varie d’une discipline à l’autre, tant dans ses définitions que dans les méthodes d’analyse afférentes, de sorte que les confronter, les comparer et les faire dialoguer permettra de tracer des perspectives nouvelles pour comprendre les multiples dimensions de ces processus dans le cas du Venezuela.

Axes thématiques

A titre indicatif, plusieurs axes de réflexion peuvent être envisagés pour traiter cette question des identités au Venezuela.

1-   Les identités « en mouvement » : territoires, espaces et migrations

Dans cet axe, les communications pourront interroger le rôle du territoire et des phénomènes migratoires à différentes échelles (locale, nationale et internationale ; urbaine et rurale ; etc.) dans la construction des identités individuelles et collectives. Il s’agit en particulier de questionner la transmission des représentations, des modes de vie, des habitudes associées à un territoire de référence. Ce processus est alors activé à travers la circulation des personnes et des idées, ce qui, par exemple, peut conduire à la constitution de réseaux, de collectifs ou d’antagonismes. Les identités sont-elles nécessairement territorialisées ? Peut-on parler d’identités déterritorialisées, voire re-territorialisées ? Quels impacts peuvent avoir de tels processus sur les individus ou les groupes, qu’ils soient restés ou partis ? Dans quelle mesure les constructions identitaires sont-elles influencées et/ou influencent-elles l’espace (perçu, vécu ou aménagé) ?

2-   Les identités – socioéconomiques, genrées, ethnicisées – au prisme des inégalités

Il s’agira ici de se focaliser sur les identités entendues dans leurs différences et leurs diversités, génératrices d’inégalités. Ces dernières pourront être abordées selon plusieurs angles : socioéconomique, du genre ou des minorités, sans qu’ils s’excluent mutuellement. Dans le premier cas, la notion de classe sociale pourra être revisitée et avec elle les sentiments d’appartenance tout comme les manifestations objectives des rapports dominant(s)-dominé(s), en analysant les recompositions des élites, des classes moyennes ou des catégories populaires dans leurs pluralités. Dans le deuxième cas, il sera possible de s’intéresser aux identités de genre (y compris celles liées à l’homosexualité et à la transsexualité) en posant la question de leur place, de leur (non) revendication ou de leur (non) reconnaissance dans la société vénézuélienne. De la même façon, dans le troisième cas, on pourra observer les constructions identitaires relevant de l’ethnicité (dans son sens large : peuples originaires, afro-descendants, criollos). Il appartiendra à chacun de penser ces catégories une à une ou selon une approche relationnelle, qui pourrait mettre en évidence leurs interdépendances et leurs interactions, notamment lorsqu’elles sont transposées dans le champ politique.

3-   Les identités politiques : héritages, filiations et évolutions

Les propositions traiteront ici, de manière isolée, conjointement ou comparativement, la question de la formation des identités politiques. Les analyses des constructions « en négatif »/« en miroir » seront notamment l’occasion de placer l’altérité au cœur de la réflexion. En effet, si certains groupes s’inscrivent dans la continuité de leurs prédécesseurs, d’autres émergent d’abord contre l’Autre, cristallisant parfois des oppositions plurielles, à l’instar des identités politiques et partisanes. Ces décompositions-recompositions s’inscrivent dans le temps court (depuis le décès d’Hugo Chávez et l’accession au pouvoir de Nicolás Maduro) et/ou dans le temps plus long des acteurs et des institutions, au niveau local et au niveau national. Il en va de même pour les conflits sociaux, où transparaissent des logiques similaires d’adhésion/répulsion. Dans ce cadre, il serait pertinent d’étudier les formes et les modalités de ces processus, ainsi que leurs évolutions, en prenant en considération leurs dimensions discursives et symboliques, mais aussi physiques et matérielles.

4-   Les identités sur la scène internationale

Le Venezuela indépendant s’est construit sur la base de références identitaires plurielles, conçues depuis et par l’extérieur, qui ont influencé ce pays latino-américain, caribéen, andin, pétrolier, démocratique, ou encore « du Sud ». Selon les périodes, certaines de ces références ont été prédominantes. Par ailleurs, la question de l’identité sur la scène internationale focalise l’attention sur l’État, notamment par le biais du décideur ultime : le chef d’État. Enfin, depuis 1998 – et plus particulièrement au cours des années 2000 (durant lesquelles se sont intensifiées les relations extérieures vénézuéliennes) –, les mécanismes et les agents de la diplomatie « chaviste », ainsi que d’autres relais plus informels de la politique extérieure, ont posé la question de l’identité du Venezuela. Ainsi, on pourra se demander si les éléments définissant l’identité du Venezuela au plan extérieur ont changé et, le cas échéant, dans quel sens. Le pays s’affiche effectivement en leader d’une révolution régionale et mondiale qui doit drainer d’autres alliés et joue sur le partage de valeurs avec d’autres nations considérées comme « amies ». Il s’agit donc notamment d’étudier ici le processus de construction d’une certaine « étiquette » correspondant à une identité de soi que le pays projette à l’extérieur de ses frontières. Ainsi, on pourra s’interroger sur plusieurs points : quelles sont les conséquences d’alliances fondées sur des identités partagées ? Contribuent-elles à renforcer le projet bolivarien à l’échelle mondiale ? Est-ce une modalité de l’exportation d’un certain modèle politique ? 

A l’issue de la journée d’études, les lauréats du prix Castro Leiva 2014 présenteront leurs travaux de recherches. Ce prix attribué par l’Ambassade de France au Venezuela et l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine (IHEAL) récompense chaque année un ou plusieurs étudiant(s) de Master ou de Doctorat inscrit(s) dans des universités françaises pour des recherches originales sur le Venezuela contemporain.

Modalités de soumission des propositions de communication

Le comité scientifique sélectionnera les communications dans une optique de dialogue entre les différentes disciplines des sciences sociales.

Les propositions fondées sur des matériaux empiriques originaux seront constituées d’un argumentaire scientifique de 400 mots maximum précisant l’objet et la méthodologie utilisée.

Chaque proposition sera accompagnée des coordonnées, du statut, du nom des institutions de rattachement (université et laboratoire), de la discipline et des domaines de spécialité du chercheur.

Ces deux documents, rédigés dans l’une des trois langues de la journée d’études (français, espagnol ou anglais), devront être envoyés

avant le 16 mai 2014 inclus

à l’adressejegeiven2014@gmail.com.

Les auteurs des propositions retenues seront contactés en juillet 2014.

La communication entièrement rédigée devra être envoyée à la même adresse mail au plus tard en octobre 2014. 

Comité scientifique

  • Catherine Alès, CNRS – EHESS (GSPM)
  • Clémentine Berjaud, Université de Paris 1 (CESSP) – IEP Toulouse (LaSSP)
  • Anne Daguerre, Middlesex University (Londres)
  • Olivier Dabène, Sciences Po Paris (CERI) – OPALC
  • Olivier Folz, Université de Lorraine (LIS)
  • Adeline Joffres, Université de Paris 3 (CREDA)
  • Thomas Lindemann, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (CERAPS)
  • Thomas Posado, Université de Paris 8 (CRESPPA) – Université de Haute Alsace
  • Julien Rebotier, CNRS – Université de Pau (SET)
  • Luis Salamanca, Universidad Central de Venezuela
  • Yves Sintomer, Université de Paris 8 (CSU-CRESPPA)
  • Natacha Vaisset, Université de La Rochelle (CRHIA) 

Comité d’organisation (GEIVEN)

  • Clémentine Berjaud, Université de Paris 1 (CESSP) – IEP Toulouse (LaSSP)
  • Olivier Folz, Université de Lorraine (LIS)
  • Adeline Joffres, Université de Paris 3 (CREDA)
  • Thomas Posado, Université de Paris 8 (CRESPPA) – Université de Haute Alsace
  • Natacha Vaisset, Université de La Rochelle (CRHIA)

Places

  • Paris, France (75)

Date(s)

  • Friday, May 16, 2014

Keywords

  • Venezuela, identités, interdisciplinarité

Contact(s)

  • Natacha Vaisset
    courriel : jegeiven2014 [at] gmail [dot] com

Information source

  • Natacha Vaisset
    courriel : jegeiven2014 [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Identities in Venezuela », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, May 06, 2014, https://calenda.org/284307

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