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Community and communities: interdisciplinary declentions of religious belonging

Communauté, communautés : déclinaisons interdisciplinaires de l’appartenance religieuse

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Published on Tuesday, September 02, 2014

Abstract

La question du pluralisme religieux se pose avec régularité dans les débats publics français, ce qui soulève des problèmes sociaux, juridiques et académiques. Cette problématique est au cœur des programmes de recherche menés dans le cadre de l’UMR 7354, DRES, qui explore la visibilité des minorités religieuses et leurs évolutions récentes dans le paysage sociétal français, ainsi que, sous l’angle du droit et de la sociologie, les enjeux relatifs au recours à la figure du communautarisme religieux en France. Une préoccupation commune émerge de ces deux collectifs de recherche : cerner au mieux la notion de « communauté », pivot conceptuel des recherches sur les minorités religieuses et évidemment de celles sur le communautarisme, mais qui s’invite de manière inflationniste dans les débats publics – la « communauté » est partout, et se décline sous les formes contrastées du sens du collectif (intégrationniste) et du stigmate ethniciste (différencialiste).

Announcement

Argumentaire

La question du pluralisme religieux se pose avec régularité dans les débats publics français, ce qui soulève des problèmes sociaux, juridiques et académiques. Cette problématique est au cœur des programmes de recherche menés dans le cadre de l’UMR 7354, DRES, qui explore la visibilité des minorités religieuses et leurs évolutions récentes dans le paysage sociétal français, ainsi que, sous l’angle du droit et de la sociologie, les enjeux relatifs au recours à la figure du communautarisme religieux en France. Une préoccupation commune émerge de ces deux collectifs de recherche : cerner au mieux la notion de « communauté », pivot conceptuel des recherches sur les minorités religieuses et évidemment de celles sur le communautarisme, mais qui s’invite de manière inflationniste dans les débats publics – la « communauté » est partout, et se décline sous les formes contrastées du sens du collectif (intégrationniste) et du stigmate ethniciste (différencialiste). Il est de fait loin d’être univoque : on hésite entre le singulier et le pluriel (s’agit-il de « la communauté » ou « des communautés » ?), et la notion, foncièrement ambivalente, confine aux registres de l’émotionnel, de l’identité. Elle appelle, qui plus est, un certain nombre d’enjeux idéologiques qui sont tous, peu ou prou, explicitement ou de manière plus latente, liés aux usages sociaux dont le terme fait l’objet, spécialement lorsque cet emploi est de nature polémique. L’expertise épistémologique de la notion, dans ses usages tant « ordinaires » qu’académiques, s’impose donc. Dans une première étape, cette mise à l’épreuve académique du champ sémantique, des variations lexicales et des stratégies performatives du terme « communauté » amène nécessairement à s’interroger sur le terme « communautarisme », auquel sera réservé une seconde rencontre scientifique. Les préoccupations conceptuelles et langagières n’épuisent cependant pas la question. Si le terme de communauté résonne de nouveau au cœur des débats, c’est que la façon de penser et de définir les groupes sociaux qui composent l’espace national questionne : à quel niveau situer l’appartenance des individus, et dans ce sens, qu’est-ce qui fait « communauté » et comment se forge le sens de la communauté ? Cette communauté (épistémique) a été pensée d’abord sociale, culturelle ensuite, et religieuse finalement ; mais en France, seule la communauté nationale (politique) est reconnue en droit. La gestion des groupes qui la composent demeure un impératif sociétal, dont les modalités ne sont pas aisées à déterminer. Que l’on évoque les « accommodements raisonnables » (sur le modèle canadien), que l’on évoque la diversité culturelle et le régime du multiculturalisme, c’est finalement la même réalité qui est questionnée. L’articulation des différentes « communautés » d’appartenance entre elles et leurs relations avec l’État restent donc à explorer, en lien avec les modalités de relation des individus à leurs divers groupes d’appartenance. Le mouvement ondulatoire qu’impulsent les individus entre les communautés effectives (de participation, objectivées par des lieux et des relations sociales) et les communautés imaginées (communauté subjective, projective, d’appartenance, indépendante mais pas nécessairement autonome de la première) apparaît comme déterminant. Face à une « communauté nationale » envisagée comme un seul bloc, la réalité d’individus qui se pensent simultanément comme partie de multiples communautés offre un contraste saisissant: communautés de destin, de filiation, d’idées qui se démultiplient sans converger… Sur un plan sociologique, la « communauté » résiste-t-elle à la structuration croissante de nos sociétés en réseaux ? Et comment prendre en compte l’inscription dans une communauté (collectif stabilisé dans le temps), dans un monde qui conjugue l’individulité essentiellement au présent ?

Lundi 6 octobre 2014 : éclairages historiques et disciplinaires

14h - 15h30 : ouverture 

  • Sophie Guérard de Latour (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), « Le concept d'"union sociale" chez Rawls ou le sens communautaire revisité »
  • Jeremy Guedj (Université de Nice), « Minorités et communauté en France à l'époque contemporaine : un essai historiographique »

16h - 17h30

  • Lionel Obadia (Université de Lyon), « La communauté à l'ère du numerique »
  • Marc-Antoine Dilhac (Université de Montréal), « Libéralisme politique et multiculturalisme »

Mardi 7 octobre 2014 : études de cas

9h - 10h30

  • Yves Bizeul (Université de Rostock), « Pluralité et identités collectives : que deviennent les communautés en surmodernité, en France et en Allemagne ? »
  • Solange Lefebvre (Université de Montréal), « Comment est perçue la "communauté" en matière de religion : France et Canada en perspective comparée »

11h-12h30

  • Jean-Philippe Schreiber (Université libre de Bruxelles), « Lorsque la communauté s'insinue dans le droit »
  • Martine Cohen (GSRL, Paris), « La ‘communauté juive’ en France »

Places

  • Maison interuniversitaire des sciences de l'homme – Alsace - 5, allée du Général Rouvillois
    Strasbourg, France (67)

Date(s)

  • Monday, October 06, 2014
  • Tuesday, October 07, 2014

Attached files

Keywords

  • communauté, communautarisme religieux, appartenance religieuse, pluralisme religieux

Contact(s)

  • Anne-Laure Zwillin
    courriel : anne-laure [dot] zwilling [at] misha [dot] cnrs [dot] fr

Information source

  • Anne-Laure Zwilling
    courriel : anne-laure [dot] zwilling [at] cnrs [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Community and communities: interdisciplinary declentions of religious belonging », Conference, symposium, Calenda, Published on Tuesday, September 02, 2014, https://doi.org/10.58079/qrs

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