Ecclesiology through the optic of the "theologico-political" complex: the Erik Peterson case
L’ecclésiologie au miroir du complexe « théologico-politique » : le cas d’Erik Peterson
Published on Monday, October 20, 2014
Abstract
Les définitions de l’Église comme société ont souvent privilégié une approche hiérarchique, au sens humain du terme, qui insistait sur l’inégalité foncière des membres, la masse des fidèles n’ayant vocation qu’à se soumettre à l’élite cléricale. La profonde originalité d’Erik Peterson (1890-1960) est d’avoir concilié une approche liturgique de l’Église et un sens aigu de sa nature juridique : tout baptisé est pour lui « citoyen de la Cité céleste », uni aux anges dans l’acclamation du Kurios, et précisément en tant que citoyen sujet d’un ensemble de droits et de devoirs par lesquels la cité trouve son équilibre et surtout sa fin, son eschaton.
Announcement
Argumentaire
Les définitions de l’Église comme société ont souvent privilégié une approche hiérarchique, au sens humain du terme, qui insistait sur l’inégalité foncière des membres, la masse des fidèles n’ayant vocation qu’à se soumettre à l’élite cléricale. La profonde originalité d’Erik Peterson (1890-1960) est d’avoir concilié une approche liturgique de l’Église et un sens aigu de sa nature juridique : tout baptisé est pour lui « citoyen de la Cité céleste », uni aux anges dans l’acclamation du Kurios, et précisément en tant que citoyen sujet d’un ensemble de droits et de devoirs par lesquels la Cité trouve son équilibre et surtout sa fin, son eschaton. Comme l’a noté Richard Figuier, « la théo-liturgie eschatologique de Peterson actualise l’irruption incessante du Royaume de Dieu dans le monde en même temps qu’elle en annonce la transfiguration finale ». Au-delà de l’utilité instrumentale de telles élaborations dans le combat anti-schmittien, l’ecclésiologie de Peterson, encore mal connue en France par le fait de traductions dispersées, permet de retrouver dans la modernité une centralité du culte qui avait structuré le discours des Pères et des théologiens monastiques. Elle mérite donc d’être étudiée comme un moment constitutif du revival ecclésiologique du XXe siècle dont on a tendance à ne retenir que les figures ecclésiastiques tardives.
Programme
10h30-13h
Introduction, par Alain Rauwel
- Monotheismus : un raisonnement, par Philippe Büttgen (Université Paris I Sorbonne – LEM)
- « Institutio » et « constitutio » de l’Ekklesia : quelques réflexions autour de cette distinction, par Paolo Napoli (EHESS)
14h30-19h
- L’idée d’empire : Peterson, Dempf, Voegelin, par Dan Muresan (Université de Rouen)
- Peterson et Schmitt : deux lectures de la pensée politique d’Augustin, par Thierry Gontier (Université de Lyon – IUF)
- L’Ekklesia et le royaume : l’Église comme institution pneumatique et forme spirituelle selon E. Peterson, par Jean-Philippe Heurtin (Université de Strasbourg)
Discutant : Jean-Claude Monod (CNRS, ENS Ulm)
Subjects
- Religion (Main category)
- Society > Political studies > Political science
- Society > Law > Legal history
- Mind and language > Thought > Philosophy
- Mind and language > Religion > History of religions
- Mind and language > Religion > Sociology of religion
- Mind and language > Epistemology and methodology > Historiography
Places
- Faculté de théologie protestante, salle 22 - 83 boulevard Arago
Paris, France (75014)
Date(s)
- Thursday, November 27, 2014
Attached files
Keywords
- Erik Peterson, ecclésiologie, érudition
Contact(s)
- Frédéric Gabriel
courriel : frederic [dot] gabriel [at] gmail [dot] com
Reference Urls
Information source
- Frédéric Gabriel
courriel : frederic [dot] gabriel [at] gmail [dot] com
License
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To cite this announcement
« Ecclesiology through the optic of the "theologico-political" complex: the Erik Peterson case », Study days, Calenda, Published on Monday, October 20, 2014, https://doi.org/10.58079/r1h