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Publié le lundi 18 mai 2015

Résumé

Par l’interdisciplinarité de sa pensée, sa dimension internationale et l’actualité de ses idées, mais aussi par la méconnaissance de son travail en France, Espaces et Sociétés consacre son prochain dossier auteur à Patrick Geddes, pionnier de l’urbanisme moderne et des méthodes interdisciplinaires, précurseur de l’environnementalisme. En effet, la question environnementale n’a pas émergé d’un coup en urbanisme, elle remonte au XIXe siècle et au tournant du XXe avec des auteurs tels que lui. Son choix s’est imposé par l’interdisciplinarité de sa pensée, sa dimension internationale et l’actualité de ses idées, mais aussi par la méconnaissance de son travail en France : il faudra, en effet, attendre 1994 pour avoir une première traduction de son ouvrage, Cities in Evolution (1915). C’est également cet oubli, cette mise à l’écart, que ce numéro voudrait comprendre et combler, en appelant à une relecture critique de son œuvre.

In the interdisciplinarity of his thought, its international dimensions and the timeliness of his ideas, but also given the misunderstanding of his work in France, Espaces et Sociétés devotes its next folder issue to Patrick Geddes, pioneer of modern urbanism and interdisciplinary methods, precursor of environmentalism.  In effect, the environmental question has not emerged suddenly in urbanism, it goes back to the 19th century and the beginnings of the 20th century with authors such as Geddes.   The choice of Geddes reflects the interdisciplinarity of his thought, its international reach and the novelty of his ideas, but also by the lack of his work in France; it was necessary, in fact, to wait until 1994 for the first translation of his work Cities in Evolution (1915).  Equally this number wishes to address this oversight by understanding and by calling for a critical rereading of his work.

Por la interdisciplinariedad de su pensamiento, su dimensión internacional y la actualidad de sus ideas, pero también por el escaso conocimiento en Francia de su obra, Espaces et Sociétés dedica a su próximo monográfico sobre un autor a Patrick Geddes, pionero del urbanismo moderno y de los métodos interdisciplinares así como precursor de las cuestiones ambientales en urbanismo. Éstas no han surgido de repente sino que se remontan al cambio de siglo XIX-XX, con autores como él. De hecho, su elección se ha debido al carácter interdisciplinario de su pensamiento, al alcance internacional y la actualidad de sus ideas, pero también al escaso conocimiento de su obra en Francia. De hecho, hasta 1994 no ha habido una primera traducción al francés de su libro más conocido, Cities in Evolution (1915). Convocando a una relectura crítica de la obra de Geddes, este monográfico quiere también contribuir a llenar ciertos vacíos y comprender algunas omisiones.

Annonce

Argumentaire

 Après Raymond Ledrut (n° 57-58, 1989), Henri Lefebvre (n° 76, 1994), Paul-Henry Chombart de Lauwe (n° 103, 2000), Espaces et Sociétés consacre son prochain dossier auteur à Patrick Geddes (1854-1932), pionnier de l’urbanisme moderne et des méthodes interdisciplinaires, précurseur de l’environnementalisme. En effet, la question environnementale n’a pas émergé d’un coup en urbanisme, elle remonte au XIXe siècle et au tournant du XXe avec des auteurs tels que lui. Son choix s’est imposé par l’interdisciplinarité de sa pensée, sa dimension internationale et l’actualité de ses idées, mais aussi par la méconnaissance de son travail en France : il faudra, en effet, attendre 1994 pour avoir une première traduction de son ouvrage, Cities in Evolution (1915). C’est également cet oubli, cette mise à l’écart, que ce numéro voudrait comprendre et combler, en appelant à une relecture critique de son œuvre.

Geddes influença le mouvement environnementaliste états-unien à travers son disciple Lewis Mumford (1895-1990) ou le paysagiste Ian McHarg (1920-2001). Ses idées ont été récemment reprises en Italie par l’école territorialiste d’Alberto Magnaghi (2000, 2014). En dehors des multiples rééditions anglaises, il a été traduit en espagnol (1934, 1960, 2009), italien (1970), portugais (1994) et a été reconnu pour son apport à l’économie écologique (Martínez Alier, 1995). Par contre, en France, il est resté dans l’ombre. Si quelques urbanistes de la SFU (Marcel Poëte, Gaston Bardet, Robert Auzelle) se sont réclamés de lui, le groupe Team Ten lui a consacré un numéro de sa revue Le Carré bleu (1993) et Françoise Choay lui a fait une place dans son anthologie de l’urbanisme (1965), il n'a pas été aussi reconnu que dans les autres pays. Récemment, Dominique Bourg et Augustin Fragnière l’ont inséré dans une anthologie de la pensée écologique (2014).

1. Biologiste et botaniste, Geddes s’est fait sociologue urbain et urbaniste. Il inventa le «survey before plan», principe fondateur de la planification urbaine et régionale moderne. Interdisciplinarité, dépassement de la distinction sciences sociales et sciences naturelles, approche holistique par un rapport homme/environnement (Kalaora et Vlassapoulos, 2013) distinguent sa recherche. Mais le dépassement de cette opposition, comme la mise en relation théorie/pratique par le simple recours à l’intuition (Bergson), ou sa vision vitaliste de la ville, soulèvent des questions. Revisiter Geddes invite aussi à interroger plus largement l’urbanisme, sa construction inter(trans)disciplinaire, ses échelles d’action, sa perspective holistique, sa relation théorie/pratique. 

À partir des travaux et de la démarche de Geddes, que peut-on induire sur les enjeux épistémologiques de l’urbanisme et sa construction interdisciplinaire ? Quel regard critique porté sur la discipline à partir de sa démarche ? Comment penser le rapport théorie/pratique, l’articulation savoir/action dans l’aménagement ? Quelles sont les conditions d’une (re)formulation interdisciplinaire, d’une prise en compte de l’environnement, plus particulièrement dans l’urbanisme durable en gestation ?

2. On doit à Geddes les concepts de « conservative surgery », « regional survey », « regionalism », « conurbation », « bioregion », « biotechnique »« paleotechnique », « neotechnique », « valley section », « web of Life »... On a parlé de son impact sur les théories et les pratiques urbanistiques et paysagistes actuelles, sur l’urbanisme durable en élaboration (Espaces et Sociétés, n° 147, 2011), sur le questionnement, en général, des rapports entre aménagement et environnement.

Peut-on reconnaître des généalogies, des parcours d’idées, circulations de concepts geddesiens de son époque à nos jours ? Un regard critique et archéologique sur les idées et réflexions actuelles à partir de Geddes serait bienvenu. Cette multiplication des interprétations, récupérations, filiations relèvent-elles d’une volonté de revisiter de façon critique et réflexive ses travaux ou de fabriquer une légitimation pour certaines pensées et pratiques urbanistiques actuelles (Chabard, 2005) ? Les approches historiques et critiques de la réception, diffusion, réélaboration de l’œuvre et de la pensée de Geddes, par tel ou tel milieu intellectuel ou professionnel, dans différents contextes nationaux, et dans une perspective comparative, intéressent également ce dossier.

3. Éducateur et pédagogue, Geddes voulait également éveiller et élever la conscience civique des citoyens, condition indispensable, à ses yeux, à une bonne gestion urbaine. La production, transmission et démocratisation des connaissances sur la ville et l’urbanisme fut, pour lui, un enjeu essentiel : il inventa à cette fin le néologisme anglais « Civics » et créa à Edimbourg l’Outlook Tower. Pierre Clavel (1971) a vu dans Geddes un sociologue impliqué dans la cité, précurseur des approches de la participation. Aujourd’hui, au moment où l’on parle de « savoir habitant », de « savoir citoyen », où « empowerment » est devenu un mot d’ordre répandu, il serait intéressant de resituer cette question dans une perspective historique et d’interroger l’évolution de ses formulations théoriques.

Quel lien entre les théories actuelles de la participation et les idées de Geddes ? Revenir à son œuvre, à partir de cette problématique, permet-il de mieux valoriser les enjeux et défis actuels de la démocratie locale et de la participation en urbanisme, mais aussi de la pratique des urbanistes ? Les objectifs pédagogiques, pour renforcer la citoyenneté et la « capabilité » des habitants (Amartya Sen) et pour questionner le savoir-faire des urbanistes, sont-ils toujours d’actualité ? Quel enseignement, quelle suite tirer de ses propositions et actions dans ce domaine ? Quelle validité, quelle portée de ses idées sur ces problématiques ?

Les contributions attendues pourraient porter sur ces trois points, séparément ou en les croisant, mais pas exclusivement, d’autres approches et d’autres apports de/sur son œuvre sont possibles.

Calendrier

  • 30 juin 2015 : date limite de remise des articles

  • 27 juillet 2015 : information des auteurs

 Adresse pour la correspondance

exclusivement en version électronique par courriel aux trois adresses suivantes :

  • mariacr@arq.uva.es
  • alblevy@club-internet.fr
  • adebiase@paris-lavillette.archi.fr 

Les auteurs qui s’interrogent sur la pertinence de leur proposition peuvent contacter les coordinateurs

Attention :

  •  La revue ne demande pas de propositions d’articles, mais directement les articles,
  •  Les articles ne dépassent pas 42 000 signes (espaces compris) en incluant : texte, notes, références bibliographiques, annexes, mais hors résumés.
  •  Les conseils aux auteurs figurent dans chaque numéro.
  •  Les normes de présentation et les conseils aux auteurs sont disponibles sur le site de la revue : http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
  •  La revue rappelle que tout auteur peut lui adresser, à tout moment, un article en hors dossier, si celui-ci concerne le rapport espaces, territoires et populations au sens large et s’il respecte les normes de publication ; en cas d’acceptation, ces articles sont publiés rapidement.

Coordination du dossier

María Castrillo Romón, Albert Lévy et Alessia de Biase

Comité de rédaction

  • Jean-Yves Authier,
  • Christian Azaïs,
  • Bernard Barraqué,
  • Fatiha Belmessous,
  • Catherine Bidou-Zachariasen,
  • Maurice Blanc,
  • Florence Bouillon,
  • Alain Bourdin,
  • Olivier Chadoin,
  • Anne Clerval,
  • Jérôme Dubois,
  • Joëlle Jacquin,
  • Leïla Kebir
  • Albert Lévy,
  • Jérôme Monnet,
  • Stéphane Nahrath,
  • Jean Remy,
  • Thomas Sauvadet,
  • Stéphanie Vermeersch

Comité de lecture international

  • Lauren Andres (Birmingham, Grande-Bretagne),
  • Maria Encarnação Beltrão Sposito (São Paulo, Brésil),
  • José Virgílio Borges Pereira (Porto, Portugal),
  • Julie-Anne Boudreau (Montréal, Québec),
  • Philippe Bourgois (Philadelphie, États-Unis),
  • María A. Castrillo Romón (Valladolid, Espagne),
  • Angela Giglia (Mexico, Mexique),
  • Abdou Salam Fall (Dakar, Sénégal),
  • Güzin Kaya (Istanbul, Turquie),
  • Marc Levine (Milwaukee, États Unis),
  • Beatriz Nates Cruz (Manizales, Colombie),
  • Janice Elaine Perlman (New-York, États Unis),
  • Caecilia Pieri (Beyrouth, Liban),
  • Rainer Neef (Göttingen, Allemagne),
  • Robert Shields (Alberta, Canada),
  • Panayotis Tournikiotis (Athènes, Grêce).

Références bibliographiques

  • BOURG, D. ; FRAGNIÈRE, A. (sous la dir. de) 2014. La pensée écologique, une anthologie. Paris, PUF.
  • CHABARD, P. 2005. « Comment un livre change : Cities in Evolution et les usages de Patrick Geddes (1912-1972) », Genèses, 2005/3 (n°. 60), p. 76-97.
  • CHOAY, F. 1965. L'urbanisme, utopies et réalités : une anthologie, Paris, Éditions du Seuil.
  • CLAVEL, P. 1971. « Introduction to the Torchbook Edition », dans GEDDES P. [1915]. Cities in Evolution, an Introduction to the Town Planning Movement and to the Study of Civics. Londres, Harper Torchbooks - New York, Dover, p. vii-xxiii.
  • GEDDES, P. 1915. Cities in Evolution: An introduction to the Town Planning Movement and to the Study of Civics. London, Williams & Norgate (édition française : L’évolution des villes, une introduction au movement de l’urbanisme et à l’étude de l’instruction civique, Paris, Temenos, 1994, épuisée).
  • KALAORA B. ; VLASSAPOULOS, Ch. 2013. Pour une sociologie de l'environnement : environnement, société et politique, Seyssel,  Éditions Champ Vallon.
  • Le Carré bleu, Revue Internationale d’Architecture, 1993. nº 2 « L'actualité de Patrick Geddes. Biologiste, éducateur, urbaniste ».
  • MAGNAGHI, A. 2000. Il progetto locale. Torino: Bollati Boringhieri (édition française : Liège, Mardaga, 2003).
  • MAGNAGHI, A. 2014. La Biorégion urbaine, Petit traité sur le territoire bien commun. Paris, Eterotopia/ Rhizome.
  • MARTINEZ ALIER, J. (sous la dir. de). 1995. Geddes, P.; Podolinsky, S.A.; Soddy, F. Los principios de la economía ecológica. Madrid, Argentaria-Visor. 

Argument

 After  Raymond Ledrut (n° 57-58, 1989), Henri Lefebvre (n° 76, 1994), Paul-Henry Chombart de Lauwe (n° 103, 2000), Espaces et Sociétés consecrates its next author dossier to Patrick Geddes (1854-1932), pioneer of modern urbanism and interdisciplinary methods, precursor of environmentalism.  In effect, the environmental question has not emerged suddenly in urbanism, it goes back to the 19th century and the beginnings of the 20th century with authors such as Geddes.   The choice of Geddes reflects the interdisciplinarity of his thought, its international reach and the novelty of his ideas, but also by the lack of his work in France; it was necessary, in fact, to wait until 1994 for the first translation of his work Cities in Evolution (1915).  Equally this number wishes to address this oversight by understanding and by calling for a critical rereading of his work.

 Geddes influenced the American environmental movement via his disciples Lewis Mumford (1895-1990) or the landscape architect Ian McHarg (1920-2001). His ideas were recently taken up in Italy by the « territorialist » school of  Alberto Magnaghi (2000, 2014). Outside of multiple reprintings in English, Geddes has been transated in Spanish  (1934, 1960, 2009), Italian (1970), Portuguese (1994) and was recognized for his support for economical economics (Martínez Alier, 1995). By contrast, in France, he has remained in the shadows.  If some urbanists of the SFU (Marcel Poëte, Gaston Bardet, Robert Auzelle) claimed him, the group Team Ten consecrated an issue of their revuew Le Carré bleu (1993) and Françoise Choay gave him a place in her anthology of urbanism (1965), he has not been recognized as much as in other countries.  Recently, Dominique Bourg et Augustin Fragnière inserted him in an anthology of econlogical thought (2014).

1. Biologist and botanist, Geddes made himself into an urban sociologist and urbanist. He invented the «survey before plan», a founding principle of modern urban and regional planning.  Interdisciplinarity, displacing the distinction between the social and natural sciences, a holistic approach tot he relationship between humans and the environment (Kalaora & Vlassapoulos, 2013) distinguish his research. However, the surpassing of this opposition, as in the bringing to relation of theory and practice by the simple recourse to intuition (Bergson), or his vitalist vision of the city, raise questions. To revisit Geddes also invites us to interrogate urbanism more broadly, its inter(trans)disciplinary construction, its scales of action, his holistic perspective and his relation of theory/practice.

Beginning form the work and direction of Geddes, what can one induce into the epistemological stakes of urbanism and its interdisciplinary construction?  What critical vision of the discipline for the future? How can we think the theory/practice relation, the articulation between knowing and acting in planning?  What are the conditions for an interdisciplinary reformation, a taking into account of the environment, more particularly in the sustainable urbanism  that is gestating?

2.  We owe to Geddes the concepts of “conservative surgery”, “regional survey”, “regionalism”, “conurbation”, “bioregion”, “biotechnic” “paleotechnic”, “neotechnic”,valley section”, “web of Life”...  We speak of his impact on urban and landscape theory and practice now, on the elaboration of a sustainable urbanism (Espaces et Sociétés, n° 147, 2011), on the questioning in general of relationships between planning and the environment.

Could we recognize the genealogies, the course of ideas, circulation of Geddesian concepts from his time to ours?  A critical view and archaelology of the ideas and reflections today based on Geddes would be welcome.  Does this multiplication of interpretations, recuperations and filiations point to a desire to revisit in a critical and reflexive fashion his works or to legitimate certain thoughts and practices of urbanism now (Chabard, 2005) ?  The historical and critical approach to the reception, diffusion, re-elaboration of the work and thought of Geddes, in specific intellectual or professional milieus, in different national contexts, and in a comparative perspective is equally interesting for this dossier.

3. An educator and pedagogue, Geddes wanted to also awaken and raise the civic awareness of citizens, an indispensable condition, in his eyes, to good urban management. The production, transmission and democratization of knowledge of the city and urban planning was, for him, a critical challenge: he invented to this end the English neologism "Civics" and created in Edinburgh The Outlook Tower. Pierre Clavel (1971) has seen in Geddes a sociologist engaged in the city, the precursor of participatory approaches .  Today, at a time when we are talking about "inhabitant knowledge”, "citizen knowledge", or "empowerment" has as current ideas in circulation, it would be interesting to situate this question in a historical perspective and to interrogate the evolution of its theoretical formulations.

What are the links between current theories of participation and the ideas of Geddes ?  Will returning to his work, on the basis of this problematique, permit us to better evaluate the stakes and challenges of local democracy and participation in urbanism today, and also the practices of urbanisms ?  Are the pedagogical objectives, reinforcement of citizenship and the « capability » of inhabitants (Amartya Sen) to question le know-how of urbanists, still up to date ? What lessons follow, what implications can be drawn to take his propositions and action in this domain ?  What is the validity, what is the impact of these ideas on these problematics ?

What learnings, what follows from the pull of these proposals and actions in this field? What is the validity, what is the scope of his ideas on these issues?  The expected contributions could focus on these three points, separately or together, but not exclusively, other approaches and other inputs from/on his work are possible?

Calendar

  • June 30, 2015: Deadline for submission of articles

  • July 27, 2015: Responses to authors

 Adresse for correspondence

Submissions eclusively in electronic version by e-mail to the following two addresses:

  • mariacr@arq.uva.es
  • alblevy@club-internet.fr
  • adebiase@paris-lavillette.archi.fr

 Authors who are wondering about the relevance of their proposals may contact the coordinators 

Authors who are wondering about the relevance of their proposals may contact the coordinators. 

Attention:

  •  The magazine does not request proposals for articles, but submissions of articles directly
  •  articles may not exceed 42 000 characters (including spaces) including: text, notes, bibliographic references, appendices, but excluding summaries.
  •  Submission information is included in each number.
  •  The standards of presentation and the advice to authors are available on the website of the journal: http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
  •  The journal reminds authors that they may submit, at any time, an article outside of the theme, if it concerns the relation between spaces, territories and populations in the broad sense and it complies with the standards of publication; in case of acceptance, these articles are published rapidly.

Coordination of the issue

María Castrillo Romón, Albert Lévy and Alessia de Biase

Drafting committee

  • Jean-Yves Authier,
  • Christian Azaïs,
  • Bernard Barraqué,
  • Fatiha Belmessous,
  • Catherine Bidou-Zachariasen,
  • Maurice Blanc,
  • Florence Bouillon,
  • Alain Bourdin,
  • Olivier Chadoin,
  • Anne Clerval,
  • Jérôme Dubois,
  • Joëlle Jacquin,
  • Leïla Kebir
  • Albert Lévy,
  • Jérôme Monnet,
  • Stéphane Nahrath,
  • Jean Remy,
  • Thomas Sauvadet,
  • Stéphanie Vermeersch

Internacional editorial board

  • Lauren Andres (Birmingham, Grande-Bretagne),
  • Maria Encarnação Beltrão Sposito (São Paulo, Brésil),
  • José Virgílio Borges Pereira (Porto, Portugal),
  • Julie-Anne Boudreau (Montréal, Québec),
  • Philippe Bourgois (Philadelphie, États-Unis),
  • María A. Castrillo Romón (Valladolid, Espagne),
  • Angela Giglia (Mexico, Mexique),
  • Abdou Salam Fall (Dakar, Sénégal),
  • Güzin Kaya (Istanbul, Turquie),
  • Marc Levine (Milwaukee, États Unis),
  • Beatriz Nates Cruz (Manizales, Colombie),
  • Janice Elaine Perlman (New-York, États Unis),
  • Caecilia Pieri (Beyrouth, Liban),
  • Rainer Neef (Göttingen, Allemagne),
  • Robert Shields (Alberta, Canada),
  • Panayotis Tournikiotis (Athènes, Grêce).

Bibliographical References

  • BOURG, D. ; FRAGNIÈRE, A. (sous la dir. de) 2014. La pensée écologique, une anthologie. Paris, PUF.
  • CHABARD, P. 2005. « Comment un livre change : Cities in Evolution et les usages de Patrick Geddes (1912-1972) », Genèses, 2005/3 (n°. 60), p. 76-97.
  • CHOAY, F. 1965. L'urbanisme, utopies et réalités : une anthologie, Paris, Éditions du Seuil.
  • CLAVEL, P. 1971. « Introduction to the Torchbook Edition », dans GEDDES P. [1915]. Cities in Evolution, an Introduction to the Town Planning Movement and to the Study of Civics. Londres, Harper Torchbooks - New York, Dover, p. vii-xxiii.
  • GEDDES, P. 1915. Cities in Evolution: An introduction to the Town Planning Movement and to the Study of Civics. London, Williams & Norgate (édition française : L’évolution des villes, une introduction au movement de l’urbanisme et à l’étude de l’instruction civique, Paris, Temenos, 1994, épuisée).
  • KALAORA B. ; VLASSAPOULOS, Ch. 2013. Pour une sociologie de l'environnement : environnement, société et politique, Seyssel,  Éditions Champ Vallon.
  • Le Carré bleu, Revue Internationale d’Architecture, 1993. nº 2 « L'actualité de Patrick Geddes. Biologiste, éducateur, urbaniste ».
  • MAGNAGHI, A. 2000. Il progetto locale. Torino: Bollati Boringhieri (édition française : Liège, Mardaga, 2003).
  • MAGNAGHI, A. 2014. La Biorégion urbaine, Petit traité sur le territoire bien commun. Paris, Eterotopia/ Rhizome.
  • MARTINEZ ALIER, J. (sous la dir. de). 1995. Geddes, P.; Podolinsky, S.A.; Soddy, F. Los principios de la economía ecológica. Madrid, Argentaria-Visor.

Argumento

Tras Raymond Ledrut (nº 57-58, 1989), Henri Lefebvre (nº 76, 1994), Paul-Henry Chombart de Lauwe (nº 103, 2000), Espaces et Sociétés dedica su próximo monográfico a Patrick Geddes, pionero del urbanismo moderno y de los métodos interdisciplinares así como precursor de las cuestiones ambientales en urbanismo. Éstas no han surgido de repente sino que se remontan al cambio de siglo XIX-XX, con autores como él. De hecho, su elección se ha debido al carácter interdisciplinario de su pensamiento, al alcance internacional y la actualidad de sus ideas, pero también al escaso conocimiento de su obra en Francia. De hecho, hasta 1994 no ha habido una primera traducción al francés de su libro más conocido, Cities in Evolution (1915). Convocando a una relectura crítica de la obra de Geddes, este monográfico quiere también contribuir a llenar ciertos vacíos y comprender algunas omisiones.

Geddes influyó en el movimiento ambientalista estadounidense través de su discípulo Lewis Mumford y de autores como el paisajsita Ian MacHarg (1920-2001). Sus ideas han sido retomadas recientemente en Italia por la escuela territorialista de Alberto Magnaghi (2000, 2014). Además de las muchas reediciones inglesas, Geddes ha sido traducido al español (1934, 1960, 2009), al italiano (1970) y al portugués (1994) y ha sido reconocido por su contribución a la economía ecológica (Martínez Alier, 1995). Sin embargo, en Francia, su figura parece algo ensombrecida. Aunque algunos miembros de la Sociedad francesa de urbanistas (Marcel Poëte, Gaston Bardet, Robert Auzelle) reclamaron sus ideas, Françoise Choay le consagró un lugar en su antología del urbanismo (1965), el grupo Team Ten le dedicó un número de su revista Le Carré bleu (1993) y, recientemente, Dominique Bourg y Augustin Fragnière lo han incluido en una antología del pensamiento ecológico (2014), Geddes no ha sido tan reconocido como en otros países.

1. Biólogo y botánico, Geddes se hizo sociólogo urbano y urbanista. Inventó el «survey before plan», principio fundacional de la planificación urbana y regional moderna. La interdisciplinariedad y la superación de la distinción entre ciencias sociales y ciencias naturales a través de un enfoque holístico a la relación hombre / medio ambiente (Kalaora y Vlassapoulos, 2013) distinguen su investigación. Pero, en Geddes, la superación de esa oposición así como el relacionar teoría y práctica a través de la intuición (Bergson) o su visión vitalista de la ciudad plantean cuestiones. Revisar su obra invita a reflexionar en términos generales sobre el urbanismo, su construcción inter(trans)disciplinar, sus escalas de acción, su perspectiva holística y la relación entre teoría y práctica.

A partir de los trabajos y enfoques de Geddes ¿qué perspectiva podemos esbozar sobre las cuestiones epistemológicas del urbanismo y su construcción interdisciplinar? ¿Qué visión crítica puede desarrollarse sobre la disciplina? ¿Cómo (re) pensar la relación teoría / práctica y la articulación conocimiento / acción en la planificación y ordenación urbanísticas? ¿Cuáles son las condiciones para una (re)formulación interdisciplinar, para la consideración del medio ambiente en urbanismo, en particular en el “urbanismo sostenible” en ciernes?

2. Debemos a Geddes los conceptos de “conservative surgery”, “regional survey”, “regionalism”, “conurbation”, “bioregion”, “biotechnique” “paleotechnique”, “neotechnique”,valley section”, “web of Life”... Se ha señalado su impacto en las teorías y prácticas urbanísticas y paisajísticas actuales, en el “urbanismo sostenible” en formación (Espaces et Sociétés, n° 147, 2011) y en el cuestionamiento, en general, de las relaciones entre ordenación urbanística y medio ambiente.

¿Podemos reconocer genealogías, recorridos de ideas, circulaciones de conceptos geddesianos desde su época hasta nuestros días? Partiendo de Geddes, una mirada crítica y arqueológica sobre las ideas y reflexiones actuales sería bienvenida. ¿La multiplicación de las interpretaciones, recuperaciones y filiaciones revelan una voluntad de revisar de manera crítica y reflexiva sus trabajos o de construir una legitimación para ciertos pensamientos o prácticas urbanísticas actuales (Chabard, 2005)? Las aproximaciones históricas y críticas a la recepción, difusión o reelaboración de la obra y del pensamiento de Geddes por determinados medios intelectuales o profesionales, en diferentes contextos nacionales y en una perspectiva comparativa, interesan también a este monográfico.

3. Educador y pedagogo, Geddes quiso también despertar y elevar la conciencia cívica de los ciudadanos, condición indispensable, en su opinión, para una buena gestión urbana. La producción, transmisión y democratización del conocimiento sobre la ciudad era, para él, un asunto esencial: a tal fin, inventó el neologismo inglés Civics y creó en Edimburgo la Outlook Tower. Pierre Clavel (1971) ha visto en Geddes un sociólogo implicado en la ciudad, un precursor de los enfoques participativos. Hoy en día, cuando se habla de “saber habitante”, de “saber ciudadano” y cuando el “empoderamiento” se ha convertido en una consigna a escala global, sería interesante abordar esta cuestión desde una perspectiva histórica y analizar la evolución de sus teorías.

¿Qué relación puede establecerse entre las teorías actuales de la participación y las ideas de Geddes? Volver sobre su obra a partir de esta problemática, ¿permite valorar mejor los problemas y desafíos actuales de la democracia local, de la participación en urbanismo, incluso de la práctica de los urbanistas? ¿Los objetivos pedagógicos orientados a fortalecer la ciudadanía y de la "capacidad" de los habitantes (Amartya Sen), y a cuestionar el saber hacer de los urbanistas, siguen estando vigentes? ¿Qué enseñanzas se pueden extraer y qué se puede colegir de sus propuestas y acciones en este campo? ¿Qué validez, qué alcance tienen sus ideas en estos temas?

Las contribuciones al monográfico pueden centrarse en alguno de estos tres puntos separadamente o entrecruzados, pero no sólo. Otros enfoques y aportaciones sobre la obra de Geddes también pueden ser considerados. 

Calendario

  • 30 de junio de 2015: fecha límite para la presentación de artículos

  • 27 de julio de 2015: información a los autores

Direcciones para la correspondencia

Exclusivamente en versión electrónica por e-mail a las direcciones siguientes:

  • mariacr@arq.uva.es
  • alblevy@club-internet.fr
  • adebiase@paris-lavillette.archi.fr

Los autores que duden sobre la pertinencia de sus propuestas pueden consultar con los coordinadores 

Atención:

  • La revista no pide propuestas de artículos sino directamente artículos.
  • Los artículos no sobrepasarán los 42.000 caracteres (incluyendo espacios) contabilizando tanto el texto, como las notas, las referencias bibliográficas y anexos, pero no los resúmenes.
  • Los consejos para los autores figuran en cada número.
  • Las normas de presentación y los consejos para los autores están disponibles en la web de la revista: http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
  • La revista recuerda que cualquier autor puede remitir en todo momento un artículo para la sección de miscelánea, siempre que éste trate sobre la relación entre espacios, territorios y población en un sentido amplio y que respete las normas de publicación.

En caso de aceptación, estos artículos son publicados rápidamente. 

Coordinación del monográfico

María Castrillo Romón, Albert Lévy y Alessia de Biase

Comité de  redacción

  • Jean-Yves Authier,
  • Christian Azaïs,
  • Bernard Barraqué,
  • Fatiha Belmessous,
  • Catherine Bidou-Zachariasen,
  • Maurice Blanc,
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  • Anne Clerval,
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Comité de lectura internacional

  • Lauren Andres (Birmingham, Grande-Bretagne),
  • Maria Encarnação Beltrão Sposito (São Paulo, Brésil),
  • José Virgílio Borges Pereira (Porto, Portugal),
  • Julie-Anne Boudreau (Montréal, Québec),
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  • Robert Shields (Alberta, Canada),
  • Panayotis Tournikiotis (Athènes, Grêce). 

Referencias bibliográficas

  • BOURG, D. ; FRAGNIÈRE, A. (sous la dir. de) 2014. La pensée écologique, une anthologie. Paris, PUF.
  • CHABARD, P. 2005. « Comment un livre change : Cities in Evolution et les usages de Patrick Geddes (1912-1972) », Genèses, 2005/3 (n°. 60), p. 76-97.
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  • MARTINEZ ALIER, J. (sous la dir. de). 1995. Geddes, P.; Podolinsky, S.A.; Soddy, F. Los principios de la economía ecológica. Madrid, Argentaria-Visor.

Lieux

  • Paris, France (75)

Dates

  • mardi 30 juin 2015

Mots-clés

  • Patrick Geddes, histoire de l’urbanisme, histoire de l’environnementalisme, épistémologie de l’urbanisme, participation

Contacts

  • Joëlle Jacquin
    courriel : Espacesetsocietes [at] msh-paris [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Joëlle Jacquin
    courriel : Espacesetsocietes [at] msh-paris [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Revisiter Patrick Geddes », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 18 mai 2015, https://doi.org/10.58079/rg9

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