Les questions de méthodologie sont souvent considérés comme arides et ne suscitent que rarement l’enthousiasme, mais elles sont un élément sine qua non de la recherche scientifique et le manque de conscience méthodologique est une tare pour toute science. Pour la recherche historique, l’interrogation méthodologique est par essence interdisciplinaire et doit porter aussi bien sur les objets d’étude et les modalités de leur construction que sur la nature linguistique des outils mobilisés pour les aborder et les disséquer. Depuis le linguistic turn, les réflexions post-modernes sur le statut de la parole historienne et les analyses de Foucault sur l’« ordre du discours », l’horizon d’une telle interrogation est donc toujours nécessairement le langage et la nature textuelle de la réalité abordée par les sciences historiques.

Argumentaire

Les questions de méthodologie sont souvent considérés comme arides et ne suscitent que rarement l’enthousiasme, mais elles sont un élément sine qua non de la recherche scientifique et le manque de conscience méthodologique est une tare pour toute science. Pour la recherche historique, l’interrogation méthodologique est par essence interdisciplinaire et doit porter aussi bien sur les objets d’étude et les modalités de leur construction que sur la nature linguistique des outils mobilisés pour les aborder et les disséquer. Depuis le linguistic turn, les réflexions post-modernes sur le statut de la parole historienne et les analyses de Foucault sur l’« ordre du discours », l’horizon d’une telle interrogation est donc toujours nécessairement le langage et la nature textuelle de la réalité abordée par les sciences historiques.

Autour de la réflexion méthodologique de l’historien du droit Michael Stolleis et en présence de ce dernier, la journée d’étude « Écrire l’histoire. Reconstruction, récit, fiction ? » (26 mars 2015) entreprend d’explorer différentes pistes sur les manières contemporaines d’écrire l’histoire dans un perspective résolument interdisciplinaire (regroupant des spécialistes d’histoire, d’histoire du droit, d’histoire des idées) et internationale (avec un horizon ouvert sur l’Allemagne, la France, la Grèce antique, les États-Unis).

Programme 

9h00 Accueil des participants

9h15 Ouverture de la journée par M. Jean-François Boulanger, Doyen de l’UFR Lettres et sciences humaines et M. Thomas Nicklas, directeur du CIRLEP.

• 9h30-10h25 Gérard Raulet (Université Paris – Sorbonne, Paris) : Considérations méthodologiques sur l’histoire des idées
• 10h25-11h20 Benjamin Pinhas (ENS, Paris) : La science historique au-delà de l'historisme? Le débat autour de l'historisme en République fédérale

Pause café

• 11h30-12h30 Michael Stolleis (Max-Planck-Institut für europäische Rechtsgeschichte, Francfort/Main): Écrire l’histoire du droit: reconstruction, récit, fiction ?

Pause déjeuner

• 14h00-14h55 Ernst Müller (Zentrum für Literaturforschung, Berlin) : Methodische Überlegungen zur einer interdisziplinären Begriffsgeschichte
• 14h55-15h50 Tanja Itgenhorst (URCA, CERHIC) : Reconstruire le politique en Grèce archaïque: les enjeux de la poésie

Pause café

• 16h05 Yann Phillipe (URCA, CIRLEP) : Que fait la culture populaire à l’historien et que fait l’historien à la culture populaire ?