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African popular music: the veritable voices of the people?
La musique populaire africaine : les véritables voix du peuple ?
Published on Thursday, March 19, 2015
Abstract
Perhaps for reasons related to intellectual elitism or simply because of the lack of an effective means of analysis, African popular arts (Modern African music in particular) keep on being pushed to the margins of academic discourse on postcolonial cultural identities. To this day and more than not, in classroom discussions on African culture(s), a place of pride is ascribed to literature (at films at times) despite the high rate of illiteracy and difficulty distributing them, which makes these products utterly inaccessible to the masses. That African writers like Ngugi (Kenya) and Boubacar Boris Diop (Senegal) decide to take their leave from colonial languages on behalf on “penning” their stories in African languages is sometimes hailed as an exceptional way towards cultural affirmation and identity recalibration. In terms of their production and consumption, however, popular musical forms have an absolute impact on African populations. These forms are transfigurations of the people’s daily life experience in that they bring together and crystallize the identities of the musical forms in question more than any other artistic expression.
Announcement
Argumentaire
Peut-être pour des raisons d’un élitisme intellectuel ou peut-être du fait de l’absence d’un outil adéquat pour leur analyse, les arts populaires africains - la musique moderne africaine en particulier - continuent d’être maintenus au sein d’une catégorie résiduelle, en marge des débats universitaire autour des identités culturelles postcoloniales.
A ce jour, dans nos classes et discussions sur l’Afrique culturelle, une importance est accordée sans partage à la littérature –et au cinéma-en dépit du taux d’illettrisme et des problèmes liés à distribution des films qui rendent ces produits inaccessibles à la majorité des Africains. Le fait qu’un écrivain- nous pensons ici à Ngugi et Boubacar Boris Diop- choisisse de s’éloigner des langues coloniales pour « écrire » en langue africaine est parfois célébré de manière hyperbolique comme un acte exceptionnel d’affirmation culturelle et de recentrement identitaire.
Et pourtant, du point de vue de leur production, du point de vue de leur distribution et surtout de la consommation qui en est faite, les musiques populaires africaines exercent un impact inégalé sur les populations africaines. Elles constituent des exemples extraordinaires de transfigurations de leurs quotidiens, elles condensent leurs aspirations et formulent leurs identités peut-être mieux qu’aucune autre expression artistique.
Plutôt que de constater cette hiérarchisation des productions artistiques africaines, un numéro spécial des Cahiers Ivoiriens d’Etudes Comparées (CIEC)/Ivorian Journal of Comparative Studies souhaite recueillir des contributions qui aborderont la musique – et d’autres arts populaires- comme une alternative aux littératures écrites. Nous encourageons une approche des productions musicales comme des productions littéraires en langues africaines ou en français, du point de vue de leur participation à la construction ou la formulation des identités africaines postcoloniales.
Propositions
Les articles analyseront les productions musicales- la discussion peut bien s’élargir à d’autres productions tels les dessins humoristiques et ou émissions de télévision- autant sous un angle autant politique, sociologique, culturel qu’anthropologiques. Mais surtout, nous encourageons les études formelles ou de contenu qui démontrent comment ces produits expriment les aspirations, les désirs et les émotionalités de l’Afrique en dehors du filtre des langues occidentales et des cheminements universitaires ordinaires.
Nous invitons nos contributeurs explorer les axes suivants (Notez que cette liste est non exhaustive et purement indicative) :
A : La musique populaire : un débat absent
- Les croisements entre littératures écrites et musique populaires
- Musique africaine et la question de la langue (français ou langues africaines)–traduction Les questions pédagogiques autour de la question de la musique populaire.
B : « Tu sais qui je suis ?»
- Musique populaire et les négociations de l’identité.
- Musique et conflits politiques et sociaux.
C : Le Reggae – rap africain et la construction de l’unité africaine
- Musiques africaines et panafricanisme/ cultures monde
- Les genres musicaux africains et les cultures urbaines.
D : « Tu m’as déçu chouchou » : La musique populaire africaine et le discours amoureux
- Musique et modes vestimentaires etc.
- Impact de la musique et l’immigration africaine
Modalités pratiques d'envoi des propositions
Nous vous invitons à manifester votre intention en envoyant un résumé́ d’environ 1 500 signes espaces compris et une brève biographie
avant le 30 Avril 2015
à siendouk@gmail.com et/ ou à boubakary.diakite@marquette.edu. L’article final d’au plus 6000 mots devra être prêt pour le 30 Juillet 2015. Pour le protocole de soumission prière de vous référer au site du CIEC http://ciec-ijcs.org/soumissions.php
Coordinateurs
- Dr Siendou Konaté, Enseignant-Chercheur, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire
- Dr Boubakary Diakité, Enseignant-Chercheur, Université Marquette, Milwaukee, Etats-Unis
Subjects
Places
- 04 BP 1177 Abidjan 04
Abidjan, Côte d'Ivoire
Date(s)
- Thursday, April 30, 2015
Keywords
- musique, Afrique, peuple, musicologie
Contact(s)
- Siendou KONATE
courriel : siendouk [at] gmail [dot] com - Boubakary Diakite
courriel : boubakary [dot] diakite [at] marquette [dot] edu
Information source
- Siendou KONATE
courriel : siendouk [at] gmail [dot] com
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« African popular music: the veritable voices of the people? », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, March 19, 2015, https://doi.org/10.58079/s9f