InicioLieux d’enchantement : écrire et ré-enchanter le monde

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Publicado el viernes 29 de mayo de 2015

Resumen

Les spécialistes d’écocritique et les écrivains défendent une vision de l’homme connecté aux divers réseaux de vie sur Terre ; s’évertuant à répandre une perspective biocentrique sur le monde, ils nous incitent à redécouvrir une conception de l’espace et de la terre plus humble et responsable. Les écrivains de la nature sont souvent abordés avec diverses approches critiques, appelées tantôt « éco-féminisme », tantôt « écriture de la nature », « littérature environnementale », ou, remontant à une tradition bien plus ancienne, « écriture des Premières Nations ». Or, quel que soit le prisme par lequel on les aborde, tous ces auteurs appellent à une relation avec le monde basée sur l’empathie, la perception, l’imagination et la réciprocité. Qu’ils s’inspirent des sciences écologiques, de méditations personnelles, ou encore de mythologies, de traditions et de philosophies ancestrales, ces écrivains d’origines multiples se rejoignent en ce qu’ils participent à élaborer ce que Barry Lopez et Mark Tredinnick nomment une « littérature de l’humilité, un mouvement au-delà de soi ».

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Argumentaire

Les spécialistes d’écocritique et les écrivains défendent une vision de l’homme connecté aux divers réseaux de vie sur Terre ; s’évertuant à répandre une perspective biocentrique sur le monde, ils nous incitent à redécouvrir une conception de l’espace et de la terre plus humble et responsable. Les écrivains de la nature sont souvent abordés avec diverses approches critiques, appelées tantôt « éco-féminisme », tantôt « écriture de la nature », « littérature environnementale », ou, remontant à une tradition bien plus ancienne, « écriture des Premières Nations ». Or, quel que soit le prisme par lequel on les aborde, tous ces auteurs appellent à une relation avec le monde basée sur l’empathie, la perception, l’imagination et la réciprocité. Qu’ils s’inspirent des sciences écologiques, de méditations personnelles, ou encore de mythologies, de traditions et de philosophies ancestrales, ces écrivains d’origines multiples se rejoignent en ce qu’ils participent à élaborer ce que Barry Lopez et Mark Tredinnick nomment une « littérature de l’humilité, un mouvement au-delà de soi ».

Ce colloque en écopoétique vise à porter un regard transversal sur ces différents auteurs, tous écrivains de la nature. L’objectif sera de dégager une problématique multiculturelle commune, centrée sur une littérature qui s’offre comme un appel à ré-imaginer ou retrouver des relations de réciprocité et de complémentarité avec la nature.  

Prenant sa source dans le transcendantalisme du dix-neuvième siècle, l’écriture de la nature en Amérique du Nord connaît un nouvel essor depuis un demi-siècle. A mesure que s’accentue l’urgence face à la crise environnementale, la littérature et la critique littéraire peuvent-elles contribuer à infléchir le langage et les politiques par lesquelles nous scellons l’avenir du monde ? Déjà, en 1949, Aldo Leopold soulignait les processus intellectuels et émotionnels qui entrent en jeu dans la construction d’une éthique de la Terre, rappelant les principes fondateurs de l’écologie : « Nous maltraitons la Terre parce que nous la considérons comme un bien qui nous appartient. Lorsque nous percevrons la Terre comme une communauté à laquelle nous appartenons, alors pourrons-nous commencer à l’utiliser avec amour et respect. » (xix)

Les spécialistes d’écocritique et les écrivains défendent une vision de l’homme connecté aux divers réseaux de vie sur Terre ; s’évertuant à répandre une perspective biocentrique sur le monde, ils nous incitent à redécouvrir une conception de l’espace et de la terre plus humble et responsable. Les écrivains de la nature sont souvent abordés avec diverses approches critiques, appelées tantôt « éco-féminisme », tantôt « écriture de la nature », « littérature environnementale », ou, remontant à une tradition bien plus ancienne, « écriture des Premières Nations ». Or, quel que soit le prisme par lequel on les aborde, tous ces auteurs appellent à une relation avec le monde basée sur l’empathie, la perception, l’imagination et la réciprocité. Qu’ils s’inspirent des sciences écologiques, de méditations personnelles, ou encore de mythologies, de traditions et de philosophies ancestrales, ces écrivains d’origines multiples se rejoignent en ce qu’ils participent à élaborer ce que Barry Lopez et Mark Tredinnick nomment une « littérature de l’humilité, un mouvement au-delà de soi. »

Ce colloque en écopoétique vise à porter un regard transversal sur ces différents auteurs, tous écrivains de la nature. L’objectif sera de dégager une problématique multiculturelle commune, centrée sur une littérature qui s’offre comme un appel à ré-imaginer ou retrouver des relations de réciprocité et de complémentarité avec la nature. Ce colloque se propose donc de mettre en lumière la convergence et les recoupements rhizomatiques entre des littératures trop souvent étudiées comme appartenant à des terrains distincts, soit éco-féministes, soit « de la nature », soit postcoloniaux. Il s’agira d’étudier quelle vision des lieux, de la terre et de la vie qui la peuple donnent ces auteurs, et à établir comment, ensemble, ils offrent de nouvelles perspectives permettant d’appréhender différemment notre être-au-monde. Car ces écrivains ne redessinent-ils pas l’interdépendance de toute chose au sein de la nature d’une façon qui rappelle le motif de l’anneau sacré central à la tradition amérindienne ?

Nous invitons les participants à creuser les questions suivantes :

  • Certains genres (l’essai lyrique, la nouvelle, le roman, le théâtre, le cinéma ou la poésie) se prêtent-ils mieux que d’autres à l’écriture de la nature ?
  • Quelle place occupe la fiction dystopique dans les études éco-critiques ?
  • Peut-on dire que ces auteurs contribuent à une littérature de l’espoir ?
  • Le ré-enchantement de la nature serait-il particulièrement enclin à s’écrire sur le mode du réalisme magique, mode liminal par essence qui, selon Wendy Faris, dévoile des « enchantements ordinaires » ?
  • Quels rôles jouent le mythe ou la science lorsque la littérature puise dans ces autres formes de discours sur le monde ?
  • Quelle est la contribution de la phénoménologie et de l’écopsychologie dans le domaine écopoétique?
  • Quel est l’impact de l’écopoét(h)ique sur la politique ?
  • Les écrits écopoétiques révèlent-ils, comme le soutient Linda Hogan, quelque chose qui demeure sous la surface des choses ?
  • Peut-on dire, avec Mark Tredinnick, que les écrivains de la nature sont des mystiques ? Quelles sont ces « expériences mystiques », « rencontres numineuses », « révélations inexplicables » que content leurs récits ?
  • Quelle place tient l’onirisme dans l’écriture de la nature?
  • Quelle est la part donnée aux expériences liminales de la nature ? Qu’apprend-on de ces moments où la perception de l’homme s’ouvre à des formes d’intelligence terrestre (Linda Hogan), des façons d’être au monde qui relèvent de l’animal, du végétal, du minéral ou des éléments ?
  • Comment la sensibilité au non-humain peut-elle donner forme à l’écriture ?
  • Existe-t-il une « musique sauvage de la terre » (Tredinnick), et, le cas échéant, comment apprendre à l’écouter ? Comment cette musique se traduit-elle dans le langage littéraire ?
  • Comment le fait de « penser comme une montagne » (Aldo Leopold) ou  « d’entendre comme une chauve-souris » (Linda Hogan) peut-il vibrer jusqu’à dicter l’écriture de la nature ?

Auteurs invités

  • Linda Hogan
  • et d’autres écrivains en attente de confirmation

Conférenciers d’honneur

  • Joni Adamson, Arizona State University
  • François Gavillon, Université de Brest
  • Yves-Charles Grandjeat, Université de Bordeaux
  • Wendy Harding, Université Toulouse Jean-Jaurès
  • Scott Slovic, University of Idaho

Modalités de soumission

Le colloque se déroulera en anglais et en français. Les propositions de communication (environ 300 à 400 mots) sont à envoyer avec une brève notice biographique à Bénédicte Meillon, benemeillon@gmail.com

avant le 1er Septembre 2015.

Un retour sur les propositions sera communiqué avant le 15 Octobre 2015.

Le colloque se tiendra à l'Université de Perpignan Via Domitia, France, les 22-25 Juin 2016

Comité d’organisation

  • Jocelyn Dupont
  • Caroline Durand-Rous
  • Hélène Guillaume
  • Margot Lauwers
  • Eliane Liddell
  • Bénédicte Meillon
  • Jonathan Pollock

Comité scientifique

  • Joni Adamson
  • Jocelyn Dupont
  • François Gavillon
  • Yves-Charles Grandjeat
  • Hélène Guillaume
  • Wendy Harding
  • Eliane Liddell
  • Bénédicte Meillon
  • Jonathan Pollock
  • Scott Slovic

Coordinatrice

Bénédicte Meillon benemeillon@gmail.com

Lugares

  • 52 avenue Paul Alduy
    Perpiñán, Francia (66860)

Fecha(s)

  • martes 01 de septiembre de 2015

Palabras claves

  • ecopoetic, ecology, écopoétique, poésie, écologie

Contactos

  • Bénédicte Meillon
    courriel : ecopoeticsperpignan2018 [at] gmail [dot] com

URLs de referencia

Fuente de la información

  • Eliane Liddell
    courriel : eliane [dot] liddell [at] univ-perp [dot] fr

Licencia

CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« Lieux d’enchantement : écrire et ré-enchanter le monde », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el viernes 29 de mayo de 2015, https://doi.org/10.58079/spa

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