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Patrimoine et transmission mémorielle

Heritage and the transmission of memory

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Publié le vendredi 30 octobre 2015

Résumé

La journée de débats et tables rondes organisée par l’association « Patrimoine sans frontières », en partenariat avec l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-la Villette et l’association étudiante « Mnémosis », vise à questionner la notion de transmission mémorielle à travers l'axe patrimonial et grâce à un dialogue entre la théorie et certaines pratiques de la société civile.

Annonce

Argumentaire

La journée de débats et tables rondes organisée par l’association Patrimoine sans frontières, en partenariat avec l’association étudiante Mnémosis, vise à questionner la notion de transmission mémorielle grâce à un dialogue entre la théorie et certaines pratiques de la société civile.

Dans nos sociétés contemporaines, le besoin de transmettre une histoire, un lieu, un objet ou une idée se matérialise très souvent dans ce que l’on nomme le patrimoine. Le patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel, ne cesse d’être réinterprété parce qu’il ne peut être dissocié d’une population, d’un groupe ou d’un territoire dont il porte, à sa manière, la mémoire. Peut‐il donc y avoir une transmission sans patrimoine, ou un patrimoine sans transmission ? Comment choisit‐on ce qui devient un patrimoine ? Pourquoi le choisit‐on ? Selon quels critères ? Le patrimoine, dans sa forme matérielle ou immatérielle, peut‐il exister sans qu’il y ait une transmission mémorielle ?

Sachant que le patrimoine se trouve tiraillé entre la volonté de transmettre un héritage socioculturel spécifique et celle de le réinterpréter en fonction d’un contexte et d’une intention précis, les intervenants seront amenés à réfléchir à la manière dont le patrimoine se construit et au rôle joué par la transmission mémorielle dans cette construction. La transmission mémorielle devient ainsi un enjeu de construction individuelle mais aussi collective.

La relation entretenue par la transmission mémorielle et le patrimoine, intimement liés et difficilement dissociables, est donc ce que nous cherchons à questionner au courant de cette journée. Celle‐ci se déroulera en deux temps et sera guidée par la mise en débat de deux cas pratiques. La première table ronde, durant la matinée, sera l’occasion de découvrir et de mettre en perspective le projet « Patrimoine en partage » tandis que la seconde table ronde, dans l’après‐midi, donnera lieu à une discussion autour du projet « Villages perdus, à la recherche des territoires disparus de Biélorussie ».

Le projet « Patrimoine en partage », mis en pratique au sein des classes d’accueil de la Seine‐ Saint‐Denis, illustre l’idée selon laquelle la transmission est un acte qui nous permet de mieux nous connaître, c'est‐à‐dire qu’elle comble un besoin de définition identitaire (individuelle et collective). La transmission devient ainsi un élément de partage qui nous permet de mieux assumer notre héritage afin de nous construire à travers lui. En tant qu’élément constitutif d’une identité individuelle, la transmission mémorielle peut facilement faire l’objet d’une instrumentalisation. Quels éléments de notre patrimoine choisissons‐nous de partager avec les autres ? Quels éléments de nos patrimoines individuels choisissons‐nous de retenir collectivement ? En quoi contribuent‐ils au processus de construction collective ? Comment les transmettons‐nous ?

La journée de débats et tables rondes organisée par l’association Patrimoine sans frontières, en partenariat avec l’association étudiante Mnémosis, vise à questionner la notion de transmission mémorielle grâce à un dialogue entre la théorie et certaines pratiques de la société civile.

Dans nos sociétés contemporaines, le besoin de transmettre une histoire, un lieu, un objet ou une idée se matérialise très souvent dans ce que l’on nomme le patrimoine. Le patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel, ne cesse d’être réinterprété parce qu’il ne peut être dissocié d’une population, d’un groupe ou d’un territoire dont il porte, à sa manière, la mémoire. Peut‐il donc y avoir une transmission sans patrimoine, ou un patrimoine sans transmission ? Comment choisit‐on ce qui devient un patrimoine ? Pourquoi le choisit‐on ? Selon quels critères ? Le patrimoine, dans sa forme matérielle ou immatérielle, peut‐il exister sans qu’il y ait une transmission mémorielle ?

Sachant que le patrimoine se trouve tiraillé entre la volonté de transmettre un héritage socioculturel spécifique et celle de le réinterpréter en fonction d’un contexte et d’une intention précis, les intervenants seront amenés à réfléchir à la manière dont le patrimoine se construit et au rôle joué par la transmission mémorielle dans cette construction. La transmission mémorielle devient ainsi un enjeu de construction individuelle mais aussi collective.

La relation entretenue par la transmission mémorielle et le patrimoine, intimement liés et difficilement dissociables, est donc ce que nous cherchons à questionner au courant de cette journée. Celle‐ci se déroulera en deux temps et sera guidée par la mise en débat de deux cas pratiques. La première table ronde, durant la matinée, sera l’occasion de découvrir et de mettre en perspective le projet « Patrimoine en partage » tandis que la seconde table ronde, dans l’après‐midi, donnera lieu à une discussion autour du projet « Villages perdus, à la recherche des territoires disparus de Biélorussie ».

Le projet « Patrimoine en partage », mis en pratique au sein des classes d’accueil de la Seine‐ Saint‐Denis, illustre l’idée selon laquelle la transmission est un acte qui nous permet de mieux nous connaître, c'est‐à‐dire qu’elle comble un besoin de définition identitaire (individuelle et collective). La transmission devient ainsi un élément de partage qui nous permet de mieux assumer notre héritage afin de nous construire à travers lui. En tant qu’élément constitutif d’une identité individuelle, la transmission mémorielle peut facilement faire l’objet d’une instrumentalisation. Quels éléments de notre patrimoine choisissons‐nous de partager avec les autres ? Quels éléments de nos patrimoines individuels choisissons‐nous de retenir collectivement ? En quoi contribuent‐ils au processus de construction collective ? Comment les transmettons‐nous ?

Suite à l’accident de Tchernobyl, « Villages perdus » offre une perspective différente qui ne concerne pas seulement la sauvegarde du patrimoine de la population locale. Il a permis d’intégrer la mémoire‐même de l’accident dans les processus de transmission intergénérationnelle afin d’adapter les comportements quotidiens en fonction des conséquences durables d’un tel événement. Il pose ainsi la question de la nécessité de transmettre un héritage qui est source de traumatisme. La transmission après une situation douloureuse est‐elle innée ou construite, doit‐on la forcer ? Que transmettre après une situation vécue difficilement par la population, et comment ?  

Programme

  • Accueil du public à 9h30 : Accueil du public autour d'une boisson chaude.
  • Ouverture (9h50) : Présentation de l’association Patrimoine sans frontières.

Session du matin (10h à 12h30)

Que transmettre après une situation vécue difficilement par la population, et comment ?

  • Patrimoine sans frontières présente son projet « Villages perdus » ‐ (plus d’info : «Villages perdus»).
  • Serge Tisseron (psychiatre, docteur en psychologie, Habilité à Diriger des Recherches à l’Université Paris VII Denis Diderot) « mémoiredescatastrophes.org », un site Internet pour rendre vivante la mémoire des catastrophes.
  • Véronique Antomarchi (docteur en histoire, professeur agrégée d’histoire à l’IUT Paris Descartes)     Regarder les lieux de mémoire autrement dans sa pratique pédagogique avec les élèves.
  • Armelle Faure (anthropologue, docteur EHESS, Consultante Internationale) « Elle ne  sera pas oubliée, ma vallée » Reconstruction d’une communauté détruite par les grands barrages en France.
  • Edgar Tasia (aspirant FNRS en anthropologie à l’Université Libre de Bruxelles, Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains) Esquisse d’une étude de la transmission de l’intransmissible et du non‐dit au sein de la population aborigène de la banlieue de Sydney. réflexions autour de la dimension involontaire du processus de transmission culturelle.
  • Ioana Iosa (architecte-urbaniste, maître assistant à l’ENSA Paris La Villette et chercheur au Centre de recherche sur l’Habitat/ UMR LAVUE) Le patrimoine dans la Roumanie du 21e siècle : un état des lieux.

Session de l’après‐midi (14h30 à 17h)

Quels éléments de notre patrimoine choisissons‐nous de partager avec les autres ? Quels éléments de nos patrimoines individuels choisissons‐nous de retenir collectivement ? En quoi contribuent‐ils au processus de construction collective ? Comment les transmettons‐nous ?

  • Tiphaine Mérot (directrice du programme Patrimoine en partage chez Patrimoine sans frontières) Présentation du programme « Patrimoine en partage » (plus d’info : http://patrimoineenpartage.org/).
  • Alain Chenevez (maître de conférences à l’Université de Bourgogne et membre du laboratoire CIMEOS)  Le patrimoine comme compétences : entre communication et transmission mémorielle.
  • Sandra Trigano (docteure en sociologie et anthropologie politique, Université Jean Monnet de Saint-Étienne) « Appropriations et transmission de l’héritage ouvrier par des acteurs culturels alternatifs : le cas du Musée de la mine Saint‐Etienne ».
  • Juliette Pinard (Master 2 - Programmation, Projet et Management Urbain, Urbanisme et aménagement) Entre destruction et patrimonialisation d’un patrimoine emblématique, l’enjeu de la transmission mémorielle dans le maintien de l’unité territoriale et de l’identité collective dans la région du Shekhawati en Inde.
  • Julien Doutre (Doctorant en sociologie, Université Grenoble Alpes, Laboratoire EMC2-LSG) et Cécilia Germain (Doctorante en sociologie, Université Grenoble Alpes, Laboratoire LLSETI) Effacer ou conserver ? Le paradoxe de la patrimonialisation des murals en Irlande du Nord.    

Informations pratiques

La journée « Patrimoine et transmission mémorielle » aura lieu le samedi 21 novembre 2015 de 9h30 à 17h dans l’Amphi 302 de l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-la Villette, 144 rue de Flandre, 75019 Paris - Métro : Corentin Cariou, ligne 7.

Dans la limite des places disponibles - nous vous remercions par avance de nous informer de votre présence soit par le formulaire d'inscription ou en écrivant à romain.bijeard[@]patrimsf.org

Comité scientifique

  • Alain Chenevez ‐ Sociologue, spécialiste du patrimoine.
  • Xavier Greffe ‐ Professeur d’économie à l’Université Paris 1.
  • Pierre Jaillard ‐ Président de la Commission nationale de toponymie.
  • Jean Musitelli ‐ Conseiller d’État, spécialiste des relations diplomatiques et culturelles.
  • Jad Tabet ‐ Membre du comité du Patrimoine mondial à l'Unesco, architecte.
  • Serge Tisseron ‐ Psychiatre, docteur en psychologie habilité à diriger des recherches, Université Paris VII, Président fondateur de l’Institut pour l'Histoire et la Mémoire des Catastrophes (IHMEC) et du site memoiredescatastrophes.org
  • Minja Yang ‐ Présidente et professeure au Raymond Lemaire International Centre for Conservation, Louvain (Belgique) ; ancienne Directrice‐Adjointe du Centre du Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

Lieux

  • Amphi 302 de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-la Villette - 144 rue de Flandre
    Paris, France (75019)

Dates

  • samedi 21 novembre 2015

Mots-clés

  • patrimoine, culture, traumatisme, transmission

Contacts

  • Romain Bijeard
    courriel : romain [dot] bijeard [at] patrimsf [dot] org

URLS de référence

Source de l'information

  • Romain Bijeard
    courriel : romain [dot] bijeard [at] patrimsf [dot] org

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Patrimoine et transmission mémorielle », Colloque, Calenda, Publié le vendredi 30 octobre 2015, https://doi.org/10.58079/tle

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