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Les frontières dans tous leurs états

Borders in all their states

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Publicado el martes 23 de febrero de 2016

Resumen

La huitième édition des Journées jeunes chercheurs en sciences humaines et arts (2L2S) se tiendra à Nancy les 20 et 21 octobre 2016. Nous proposons cette année un questionnement sur « Les frontières dans tous leurs états » à travers cinq axes thématiques : les frontières spatiales ; les frontières culturelles ; les frontières de l’humain ; les frontières magiques, religieuses et scientifiques ; les frontières du travail. Dans une dynamique interdisciplinaire, toutes les disciplines sont invitées à participer afin de proposer un échange scientifique autour de cet objet transversal. Afin d’enrichir nos échanges avec des chercheurs d’autres pays, nous diffuserons prochainement un appel à communications en version anglaise.

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Argumentaire

Huitième édition des Journées Jeunes Chercheurs en sciences humaines et arts, ce colloque est ouvert à des communications d’étudiant-e-s en Master 2, de doctorant-e-s, jeunes docteur-e-s, francophones ou anglophones. Dans une dynamique interdisciplinaire, toutes les disciplines sont invitées à participer afin de proposer un échange scientifique autour d’objets transversaux.

Après le succès des sept premières rencontres[1] dont la plupart ont fait l’objet d’une publication, nous proposons pour 2016 un questionnement sur « Les frontières dans tous leurs états ». Organisé au sein du Laboratoire lorrain de sciences sociales (2L2S) et en adéquation avec l’axe 1 de la Maison des sciences de l’homme de Lorraine[2], ce colloque se tiendra à Nancy les 20 et 21 octobre 2016.

D'une manière générale, une frontière est définie par un critère qui permet de distinguer des objets selon leurs propriétés et de les séparer en groupes. En tant qu'objet observé, passer une frontière c'est voir l'une de ses propriétés modifiée de telle sorte que l’on passe d'un ensemble à un autre. En tant que sujet observant, les frontières permettent de distinguer les objets entre eux ; sans elles, ceux-ci ne pourraient être vus que comme un seul ensemble hétéroclite. Les frontières ne modifient pas en eux-mêmes les objets, mais structurent leur appréhension. Partant, elles permettent de nommer, catégoriser et qualifier, et ainsi d'interagir avec les objets ou de les utiliser.

Les frontières peuvent être absolues, au fondement d’une catégorisation binaire (visible ou invisible, vivant ou mort, individuel ou social, naturel ou culturel, sauvage ou domestique, incluant ou excluant, matériel ou symbolique, même ou autre, etc.), mais elles peuvent aussi être qualifiées de progressives. Dans cette configuration, les objets sont placés sur des échelles, rendant leurs frontières perméables ou floues.

L’acte de classification, dans la vie sociale comme dans les sciences, est à la fois récurrent et ambivalent : s’il favorise l’intelligibilité de notre environnement, il porte également le risque de voir se développer des velléités de hiérarchisation et des rapports de domination. Les frontières sont ainsi le théâtre de conflits, de tensions et de rapports de force entre les objets et entre les individus. Lieux de passages et de transitions, ces zones instables répartissent statuts, ressources et pouvoirs. Ces rencontres s’articuleront autour de cinq axes propres à illustrer ces différentes dimensions : les frontières spatiales ; les frontières culturelles ; les frontières de l’humain ; les frontières magiques, religieuses et scientifiques ; les frontières du travail.

Frontières spatiales

L’espace est un objet de recherche qui s’impose lorsque la notion de frontière est évoquée. Qu'elles soient administratives, politiques, juridiques, matérielles ou immatérielles (symboliques, imaginaires, mythiques), les frontières organisent, classifient et hiérarchisent les espaces du local jusqu’au global. Présentées parfois comme des évidences, les frontières évoluent pourtant dans le temps et dans l’espace : elles ont une origine, une histoire. Construites notamment par des définitions et des décisions politiques, les frontières institutionnelles ne reflètent pas toujours les territoires perçus et vécus par ses habitants, et peuvent contribuer à la catégorisation voire la stigmatisation de ces derniers (Dupré, 2005). À titre d’exemple, la réforme territoriale du 7 août 2015 qui vient refondre les régions suscite la réticence de certains élus et habitants attachés notamment à l’idée – questionnable – d’une identité culturelle des territoires.

Par ailleurs, les limites qui caractérisent les espaces peuvent être poreuses et en perpétuel déplacement : on constate, par exemple, la difficile délimitation entre territoire rural et urbain, dont les frontières ont rapidement évolué ces dernières années en Europe occidentale. La séparation entre les milieux dits naturels et anthropisés semble également de plus en plus complexe à déterminer. La nette distinction entre nature et culture – entre le sauvage et le domestique – amenée par les sociétés occidentales n’est pas uniforme et partagée universellement (Descola, 2004). Les perceptions de la nature et de l’espace sont très variables et dépendantes du degré d’urbanité ou de ruralité ainsi que du milieu socio-culturel d’appartenance de l’individu : les campagnes sur le sol français peuvent être perçues par les uns comme un réservoir de ressources naturelles à domestiquer et par les autres comme un cadre de vie ou une proximité à la nature dite « sauvage » (Perrier-Cornet, 2002).

Porteuses d’enjeux sociaux, religieux, culturels, écologiques, politiques, etc. les frontières spatiales impliquent des expériences subjectives, des pratiques et des représentations. La construction, les transformations, l’éventuelle porosité de ces espaces ainsi que leurs conséquences pourront ainsi être questionnées.

Frontières des cultures

Si la culture se rapporte autant à la terre qu’à un ensemble d’activités physiques ou intellectuelles, aux sentiments, à des biens, des valeurs morales, des compétences ou la possession d’un savoir (Tylor, 1876-78), si elle concerne tant une personne, un groupe, une discipline ou une civilisation, elle reste définie essentiellement par ses frontières (Agier, 2013). Zones de côtoiements, de coopérations, d’affrontements ou de mise à l’épreuve, les frontières sont des lieux de passage entre le dedans et le dehors, entre le Soi et l’Autre, tout comme peuvent l’être les frontières linguistiques.

La crispation autour de la question des migrations, des identités nationales qui seraient mises en danger du fait de frontières « trop » ouvertes, nous renvoie manifestement à la définition des frontières culturelles. Pour autant, les problématiques écologiques et sociales de développement durable font apparaître des sujets transversaux qui, en appelant une réponse générale, font fi des différences culturelles et redéfinissent les frontières.

Dans son sens renvoyant à l’art, les frontières questionnent la séparation entre la production d’un expert institutionnellement reconnu et celle d’un amateur, réalisée dans le cadre d’un emploi, du loisir ou de la science. Ces frontières interrogent également le bon et le mauvais goût, le beau et le laid, ainsi que les limites de la monstration. À l’heure où sont mises en cause des expositions jugées choquantes et où des œuvres sont saccagées, les frontières de l’art et de la culture paraissent particulièrement floues autant que bordées d’enjeux, et peuvent ainsi être rediscutées.

Frontières de l’humain

Le rapport de l’être humain à son corps varie historiquement et culturellement. Dans nos sociétés occidentales, un processus de rationalisation du corps a conduit à son extraction de la totalité unifiée du vivant, l’établissant ainsi en frontière (avec la communauté, le cosmos) : le corps devient l'expression première de l'individualité (Le Breton, 1990). Sa matérialité permet une argumentation d’ordre moral, symbolique et social qui a conditionné le rapport à la vie, à la santé, à la maladie et à la mort au fil des siècles. L’histoire est ainsi marquée par la redéfinition constante de la séparation entre le sain et le malsain, le normal et le pathologique, le pur et l’impur, le collectif et l’individuel, l’identité et l’altérité, l’Homme et la machine, le soi et le non-soi – notamment au prisme du concept d’« objet-frontière » (Hoeyer, 2010) – ou le masculin et le féminin. De même, le vieillissement inéluctable – mais toujours repoussé – du corps impose un déplacement permanent des frontières de l’humain et des normes qui lui sont associées à un certain âge et dans un contexte donné.

Le corps est ainsi le support de modes de gouvernement (Foucault, 1963), de symboles et de pratiques – dont les frontières de professionnalisation et de reconnaissance institutionnelle ne sont pas toujours bien marquées – qui le travaillent et qui vont déterminer les limites de l’humain. Cependant, au-delà d’une double intuition d’universalité et d’immuabilité, l’humain (en opposition au non-humain) et la vie (en opposition à la mort), le « vi(v)able » et le « non-vi(v)able », sont définis, circonscrits, à travers des lois et des codes institutionnels qui diffèrent d’un pays à l’autre, qui évoluent, et qui entrent parfois en dissonance avec des appréciations symboliques, religieuses, éthiques, techniques ou scientifiques. L'étude des frontières de l’humain implique donc de questionner leurs mouvements socio-historiques, les critères et les savoirs employés pour les discriminer ou s’en saisir, les controverses et les luttes qu’elles provoquent, ou encore les milieux sociaux ou professionnels dans lesquels elles sont définies ou mobilisées.

Frontières magiques, religieuses et scientifiques

À l’aune des théories évolutionnistes et ethnocentriques (Tylor,1871 ; Frazer, 1881), les frontières entre la magie, la religion et la science ont été appréhendées de manière hiérarchique, chacune ouvrant des explications sur le sens de la vie sur Terre. Dans ce triptyque, la magie (archétype de l'exotisme, de l'étrangeté, de l’irrationnel et de la pensée prélogique) est plutôt dominée ; sous certains de ses aspects, elle tend à se rapprocher de la religion ou prend plutôt les traits d’une science, une « fausse science » (Tylor, 1871) construite sur des erreurs et des confusions entre un monde idéal et le monde réel. Réalités complémentaires qui appellent des modèles d’interprétation distincts, ces univers s’entrecroisent, s’interpénètrent, se confondent, se superposent et s’éloignent parfois. Les pratiques de soins combinatoires (Benoist, 1996) illustrent bien la rencontre du magique, du religieux et du scientifique dans le champ de la santé.

Si les sociétés occidentales modernes sont marquées par le progrès scientifique, la généralisation des idées matérialistes ou encore les démarches logiques, les frontières entre la magie, la religion et la science invitent à poursuivre la réflexion sur la notion de transition et de passage entre différentes idéologies, représentations ou pratiques. Les luttes entre ces sphères pour l’obtention du monopole de la compréhension et de l’explication du monde ou pour une reconnaissance institutionnalisée, forment un autre pan marquant de la réflexion. De la même manière, la perméabilité des frontières entre le profane et l’expert, le normal et le paranormal, le sacré, le magique, le religieux et le scientifique, voire entre les sciences elles-mêmes, est questionnable.

Frontières du travail

Si les sociétés occidentales sont fondées sur le travail[3] (Meda, 2004) celui-ci est aujourd’hui porteur de plusieurs sens, statuts ou fonctions. En constante évolution, c’est à partir du XVIIIe siècle que la notion de travail est entendue comme facteur de production, se détachant ainsi des activités liées aux sphères domestique et politique. Par exemple, la professionnalisation des secteurs liés aux tâches ménagères et au travail à domicile – longtemps confinés à l’informel – a eu pour conséquences l’introduction de nouvelles relations entre professionnels et bénéficiaires (ou clients). Aujourd’hui, la sphère de l’engagement individuel et militant tel que le bénévolat, le travail associatif ou les initiatives d’autogestion – issus des traditions de militantisme politique et de l'économie sociale – côtoie le développement d’actions de type bénévolat d’entreprise et mécénat de compétences, ce qui questionne la frontière entre le secteur de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS), le secteur public ou de l’entreprise privée.

Parallèlement, le contexte de crise des années 1970 et l’affaiblissement de l’État social ont redessiné les contours (incertains) de l’emploi, intégrant précarité, inégalités et instabilité. C’est dans ce contexte que le dictionnaire du travail (2012) indique qu’il est « possible de décrire les frontières dans le travail à partir d’une multitude de couples d’opposition : entre protégés et précaires, hommes et femmes, cadres et non cadres, qualifiés et non qualifiés, manuels et intellectuels, travailleurs nationaux et étrangers, jeunes et vieux, salariés et non-salariés, secteur marchand et non marchand, etc. ».

Les travaux qui s’inscrivent dans cet axe pourront ainsi aborder, d’une part, la nature et la porosité des frontières existantes entre professionnels, experts et amateurs, et d’autre part entre le travail privé, le travail public, le secteur de l’ESS et le travail informel.

Ces axes et la série de questionnements qu'ils portent sont présentés de manière indicative, aussi d’'autres thématiques pourront éventuellement être questionnées. La notion de frontière elle-même pourra être mise en perspective, tant dans ses aspects sémantiques qu’épistémologiques.  

Modalités de participation et calendrier

Types de contributions : orales (20 minutes) ou écrites (poster). Merci d’indiquer dans votre proposition sur quelle modalité vous souhaitez participer.

Date limite de dépôt pour les soumissions :

15 avril 2016.

Notification aux participants : juin 2016.

Les propositions de communication de 1500 signes (espaces compris) comporteront un titre, un résumé de la communication ainsi qu’une bibliographie indicative de 5 références maximum. Le résumé présentera le sujet de la recherche de façon synthétique en précisant l’approche méthodologique employée ainsi que les principaux résultats présentés à l’occasion de la communication.

Les propositions doivent également comprendre les différentes informations suivantes : nom, prénom, adresse mail, discipline et affiliation de l’auteur-e ainsi que l’axe (ou les axes) dans lequel il se pressent. Ces informations seront suivies d’une courte biographie de 400 signes maximum (espaces compris).

Celles-ci seront à envoyer à l’adresse suivante : colloquedoctorants2l2s@gmail.com.

Dates de présentation des communications orales et écrites : 20 et 21 octobre 2016 à Nancy, campus lettres et sciences humaines.

Bibliographie

  • AGIER, Michel, La condition cosmopolite. L'anthropologie à l'épreuve du piège identitaire, Paris, La découverte, 2013.
  • BENOIST, Jean, Soigner au pluriel. Essais sur le pluralisme médical, Paris, Karthala, 1996.
  • BESSIN, Marc, Cours de vie et flexibilité temporelle. La crise des seuils d'âge : service militaire, majorité juridique, (thèse de doctorat),Paris 8, 1993.
  • BEVORT, Antoine, LALLEMENT, Michel, JOBERT, Annette, MIAS, Arnaud (dir.), Dictionnaire du travail, Paris, PUF, 2012.
  • CANGUILHEM, Georges, Le normal et le pathologique, Paris, PUF, 1966.
  • CORBIN, Alain, Le Miasme et la Jonquille. L’odorat et l’imaginaire social, XVIIe-XIXe siècles, Paris, Flammarion, 1986.
  • DESCOLA, Philippe, « Le sauvage et le domestique », Communication, n°76, 2004, pp.17-40.
  • DIASIO, Nicoletta, « Maillage des temps et gouvernement des corps dans la construction des rapports d'âge et de genre », SociologieS [En ligne], mis en ligne le 15 novembre 2012.
  • DUPRÉ, Lucie, « Les friches : le désordre social de la nature », Terrain, n°44, 2004, pp.125-136.
  • EVANS-PRITCHARD, Edward Evan, Sorcellerie, oracles et magie chez les Azandé, Paris, Gallimard, [1937], 1972.
  • FOUCAULT, Michel, Naissance de la clinique. Une archéologie du regard médical, Paris, PUF, 1963.
  • FRAZER, James, Le Rameau d’or, Paris, Robert Laffont, [1881], 1998.
  • HOEYER, Klaus, « Anthropologie des objets-frontières humains : explorer de nouveaux sites pour la négociation de l’identité », Sociologie et sociétés, vol. 42, n° 2, 2010, pp. 67-89.
  • LE BRETON, David, Anthropologie du corps et modernité, Paris, PUF, 1990.
  • MARZANO, Michela, La philosophie du corps, Paris, PUF, 2007.
  • MEDA, Dominique, Le travail, Paris, PUF, 2004.
  • PERRIER-CORNET, Philippe (dir.), Repenser les campagnes, Géménos, Édition de l’Aube, 2002.
  • TYLOR, Edward Burnett, Primitive Culture: Researches Into the Development of Mythology, Philosophy, Religion, Art and Custom, Cambridge, Crambridge University Press, [1871], 2010.
  • VAN GENNEP, Arnold, Les rites de passage, Paris, A. et J. Picard, [1909], 1992.
  • VIGARELLO, Georges, Histoires des pratiques de santé, Le sain et le malsain depuis le Moyen-Âge, Paris, Seuil, 1993.

Comité scientifique

  • Alissia GOUJU (Doctorante en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S)
  • Mirjana GREGORCIC (Doctorante en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S)
  • Déborah KESSLER-BILTHAUER (Docteure en ethnologie, Université de Lorraine, chercheure associée au 2L2S)
  • Julia MELINAT (Doctorante en sociologie, Université de Franche-Comté, LaSA)
  • Olivier MOREAU (Candidat à la maîtrise en service social, Université de Sherbrooke, Québec, stagiaire au 2L2S)
  • Pablo PARRA (Doctorant en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S)
  • Antoine PERRIN (Doctorant en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S)
  • Julie PRIMERANO (Doctorante en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S)
  • Lauréna TOUPET (Doctorante en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S)
  • Sophie TURBÉ (Doctorante en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S)

[1] « L’expertise dans tous ses états » en 2005, « le corps dans tous ses états » en 2006, « La critique dans tous ses états » en 2007 dont les actes sont parus aux Éditions du Portique, « L’action sociale dans tous ses états » en 2008, « Le genre dans tous ses états » en 2009 dont les actes ont été publiés aux Presses Universitaires de Nancy, « Le soin dans tous ses états » en 2012 également parus aux PUN, et la dernière édition qui a porté sur « La culture dans tous ses états » en 2014 en cours de parution.

[2] « L'axe ‟Frontières, marges et transitions” s'entend au sens littéral, c’est-à-dire la description des formes de l'espace, de la communication ou de la compréhension de celui-ci, spécialement dans une géographie s'appuyant sur la Lorraine. Mais il faut également percevoir derrière l'idée de frontière, son interprétation sociale, le travail sur les groupes et les corps, la partition liée à l'âge, à la santé, au genre (rencontre entre femmes et territoires) ». http://www.msh-lorraine.fr/index.php?id=788 (consulté le 08/02/2016).

[3] Concept historiquement ancré, du latin trepalium signifiant instrument de torture.

Lugares

  • Université de Lorraine Campus Lettres et sciences humaines - 23 Boulevard Albert 1er
    Nancy, Francia (54000)

Fecha(s)

  • viernes 15 de abril de 2016

Palabras claves

  • frontières, interdisciplinarité, espace, corps, travail, religion, sciences, culture

Contactos

  • Scientifique Commité
    courriel : colloquedoctorants2l2s [at] gmail [dot] com

Fuente de la información

  • Lauréna Toupet
    courriel : colloquedoctorants2l2s [at] gmail [dot] com

Licencia

CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« Les frontières dans tous leurs états », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el martes 23 de febrero de 2016, https://doi.org/10.58079/ugz

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