Announcement
Argumentaire
L’actualité récente relative à l’arrivée de réfugiés ou de demandeurs d’asile tout comme la réapparition de formes d’habitat précaire qui semblaient avoir disparu en Europe remettent à l’agenda la question de l’accès des migrants[1] à la ville. Si ces questionnements ne sont pas nouveaux et ont largement été débattus dans les sciences humaines et sociales, nous appelons ici à renouveler l’approche de ce problème en mettant l’accent sur les effets locaux produits par l’arrivée de migrants dans la ville, dans les pays du Nord comme dans les pays du Sud ; pour des migrations à distance comme de proximité. Nous invitons ainsi les auteur-e-s à interroger la notion d’accès – qui désigne étymologiquement autant l’approche de l’espace urbain que les modalités selon lesquelles celui-ci « consent » à accueillir les migrants – au travers de lieux qui matérialisent cet accès. Généralement la notion d’accès est entendue en termes de mobilités et de transports quand elle porte sur l’objet ‘ville’; ou en termes de conditions de ressources, de difficultés et d’inégalités (cf. numéro en cours E&S) quand elle porte sur l’objet ‘logement’. Quant aux travaux sur le fait migratoire, ils oscillent souvent entre les deux rives du migrant : l’émigration d’un côté et l’immigration de l’autre côté. Ce numéro d’Espaces et Sociétés entend poser le problème autrement en considérant l’accès à la ville d’une part comme une étape intermédiaire dans le flux de la migration et d’autre part en fonction de l’inscription (ponctuelle, provisoire ou permanente) de la personne dans des espaces urbains spécifiques.
Pour caractériser cet accès des migrants à la ville, nous proposons trois types d’interrogations :
La catégorisation de l’accès à la ville dans son rapport à la ville formelle et normée
L’actualité du fait migratoire aux prises avec des situations locales a généré dans le débat public l’usage de nouvelles expressions qui viennent interroger les catégories scientifiques : qu’il s’agisse de la désignation des personnes (migrants, immigrés, clandestins, réfugiés, habitants des camps, réfugiés urbains) ; des dispositifs de gestion des flux migratoires (centre de rétention, centre de regroupement, camp, campement, village d’insertion, centre de transit, cités de transit) ou enfin de l’institutionnalisation de référentiels pour les légitimer – le contrôle sanitaire, l’insalubrité, les critères d’adaptation, le projet d’intégration, etc.. Cette difficulté à stabiliser des terminologies nous invite à analyser les processus de catégorisation à l’œuvre, notamment en rapport avec ce que serait la ville normée. Les auteur-e-s sont ainsi invité(e)s à interroger les formes d’habitat résultant des phénomènes migratoires au regard de leur relation à la ville :
- qui peuvent ressortir d’interstices de la ville dite légale (squats, bidonville),
- ou provenir d'une production institutionnelle (camp, campement, logement passerelle, centres d'accueil, villages mobile, villages d'insertion, cités de transit).
L’accès à la ville : insertion et/ou intégration
Nous proposons de saisir l’accès à la ville à travers les concepts d’insertion et d’intégration. Ces deux notions, fort utilisées par l’action publique française, sont souvent mobilisées pour des questions relatives au logement (on parle alors d’insertion par le logement) ; ou des individus (s’intégrer dans la société). Elles sont parfois entendues comme chronologiques quand elles décrivent un parcours individuel (l’intégration succèderait à l’insertion). Nous proposons ici de les saisir comme deux modalités de l’accueil des migrants en les différenciant selon leur acception étymologique – inserire, signifiant « remettre dans la file, intercaler, introduire » quand integratus qualifie quelqu'un d'intègre, d’irréprochable, d’intact, d’accompli (Dictionnaire Le Robert). Si le rapport à l’insertion est couramment admis, en revanche celui à l’intégration est encore peu discuté, alors que cette terminologie est largement mobilisée pour qualifier l’intégration (ou son absence) des migrants à la société. Dans quelle mesure ces deux approches rendraient-elles compte de rapports différents dans l’accès à la ville ? Des recherches empiriques seraient-elles en capacité d’identifier des lieux qui relèveraient davantage de lieux d’insertion et d’autres d’intégration ?
L’accès à la ville : entre gestion de la pérennité et du transitoire
Enfin quelle est la permanence des lieux au sein desquels s’inscrit l’accès des migrants à la ville ? Nous proposons de nous intéresser à deux types de processus et de catégories, articulant permanence et transitoire :
- les lieux accueillant du logement transitoire (les lieux de passage). Ces lieux se distinguent par le caractère éphémère du logement qui y est construit, la précarité de leurs matériaux, etc. ;
- les lieux d’arrivée dans la ville où se situent des logements considérés comme permanents même si leurs occupants n'y demeurent pas longtemps : il peut s'agir de lieux différents des précédents ou des mêmes une fois le logement devenu pérenne.
[1]. Les catégories de désignation des populations comme des lieux étant produites par les administrations ou les organisations en charge de ces populations, nous utiliserons à chaque fois ces terminologies en italique par souci méthodologique (catégories construites à des fins pratiques et non de connaissance).
Conditions de soumission
Les propositions attendues pourront ainsi s’intéresser : à la matérialité des lieux de l’accès à la ville (leur morphologie, leur inscription spatiale, etc.) ; aux dispositifs qui accompagnent ces processus d’accès (accompagnement social, solidarité familiale, etc.) ; aux types de logements destinés à l’accès à la ville (logement provisoire, habitat auto-construit, logement contraint) ; enfin à la dimension temporelle de ces lieux (urgence ; temporaire versus permanent).
Les propositions issues de disciplines diverses (histoire, géographie, sociologie, anthropologie, science politique, architecture, etc.) sont les bienvenues. Les recherches empiriques portant sur des pays dits du Sud seront fortement appréciées car propices au renouvellement des cadres d’analyse et des catégories opérationnelles, souvent forgés dans les pays du Nord.
Calendrier
-
1er octobre 2016 : date limite de remise des articles
- 15 novembre 2016 : information des auteurs
Adresse pour la correspondance
exclusivement en version électronique par courriel aux deux adresses suivantes :
fatiha.belmessous@entpe.fr
elise.roche@insa-lyon.fr
Les auteurs qui s’interrogent sur la pertinence de leur proposition peuvent contacter les coordinateurs
Attention :
La revue ne demande pas de propositions d’articles, mais directement les articles,
Les articles ne dépassent pas 42 000 signes (espaces compris) en incluant : texte, notes, références bibliographiques, annexes, mais hors résumés.
Les conseils aux auteurs figurent dans chaque numéro.
Les normes de présentation et les conseils aux auteurs
sont disponibles sur le site de la revue : http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
La revue rappelle que tout auteur peut lui adresser, à tout moment, un article en hors dossier, si celui-ci concerne le rapport espaces, territoires et populations au sens large et s’il respecte les normes de publication ; en cas d’acceptation, ces articles sont publiés rapidement.
Coordination du dossier
- Elise Roche , Maître de conférence à l’INSA Lyon (dépt GCU. Laboratoire Triangle)
8 rue des Sports
69621 Villeurbanne cedex
- Fatiha BELMESSOUS, Chercheure / Researcher, Université de Lyon / ENTPE / UMR 5600 EVS
Rue Maurice Audin
F 69518 Vaulx-en-Velin cedex
00 (33) + 4 72 04 77 29
Argument
Recent events related to the arrival of refugees or asylum seekers and the reappearance of forms of precarious habitat that seemed to have disappeared in Europe call into question the issue of migrants1 access to the city. If these questions are not new and have already been widely debated in the social sciences, we argue for a revisiting of this problem by focusing on the local effects of migrants’ appearance in the city, both in countries in the Global North as well as in the Global South; whether migration is from a distance or from more proximate origins. We thus invite authors to question the concept of access – which refers as much etymologically to the approach of urban space as it does the manner in which it “agrees” to welcome migrants – across the sites that materialize this access.Generally the concept of access is understood in terms of mobility and transport in relation to the ‘city’; or in terms of resources, difficulties and inequality (see current issue E&S) as when it deals with the subject of ‘housing’. As for work on migration, academic works tends to oscillate between two interpretations of migrants, dividing emigration from immigration. This issue of Espaces et Sociétés intends to theorize the problem differently by considering access to the city as both an intermediate step in the flow of migration, and dependent on the type of entry (one time, temporary or permanent) of a person in specific urban spaces.
To characterize migrant access to the city, we offer three types of questions:
The categorization of access to the city in its relation to the formal and normative city
The reality of migration generated public debate using new expressions that come to question the scientific categorization of migrants: The designation of people (migrants, immigrants, illegal immigrants, refugees, inhabitants of the camps, urban refugees); migration management systems (detention center consolidation, camp center, encampment, village insertion, transit center, cited transit), and finally the institutionalization of legitimate standards including sanitary control, insalubrity, adaptation criteria, the 'integration project', etc. The difficulty of stabilizing the terminology invites us to analyze the categorization processes at work, particularly in relation to what would become normalized in an urban context. The authors are invited to examine the forms of habitat resulting from migration in terms of their relationship to the city, which can highlight:
- Interstices of the legalized city proper (squatting in slums)
- Institutional forms and measures (camp, camping, ‘bridging housing’, shelters, mobile villages, ‘insertion villages’, cities of transit).
Access to the city: insertion and / or integration
We propose to seize access to the city through insertion and integration. These two concepts, strongly used in France, are often mobilized for housing issues (called insertion through housing); or individuals (integration into society). They are sometimes understood as chronological when they describe an individual’s course of action (integration would succeed insertion), however we propose to take them as two modes of migrant reception by differentiating them according to their etymological meaning – inserire, meaning “put in the queue, insert, insert” when integratus qualifies someone with integrity, impeccable, intact, and accomplished (Robert Dictionary). If the report on insertion is generally accepted, however, integration is still little discussed, as this terminology is widely mobilized to qualify integration (or lack thereof) of migrants into society. How might these two approaches account for various reports of access to the city? Would empirical research possess the capacity to identify places where insertion has seen more success than integration?
Access to the city: between management and the sustainability of the transient
Finally, what is the permanence of places which are deemed to fit the criteria for appropriate migrant access to the city? We propose that we look at two types of processes and categories, permanent and transitional:
- The places open to the transitional housing are characterized by the ephemeral nature of the housing that is built there, the precariousness of their materials, etc…
- The arrival points in the city where housing is considered permanent even if the occupants do not remain long: it may be a matter of different places or the same once one becomes permanent housing.
Proposals might explore: the materiality of sites of access to the city (morphology, spatial registration, etc.); the devices that accompany the access process (social support, family support, etc.); the types of housing for access to the city (temporary accommodation, self-built housing, forced housing). Finally, the temporal dimension of these places (emergency, temporary versus permanent).
The proposals from various disciplines (history, geography, sociology, anthropology, political science, architecture, etc.) are welcome. Empirical research on so-called “developing” countries will be valued, and are highly conducive to the renewal of analytical and operational framework categories, often forged in the North.
Coordination
- Elise Roche , Maître de conférence à l’INSA Lyon (dépt GCU. Laboratoire Triangle)
8 rue des Sports
69621 Villeurbanne cedex
- Fatiha BELMESSOUS, Chercheure / Researcher, Université de Lyon / ENTPE / UMR 5600 EVS
Rue Maurice Audin
F 69518 Vaulx-en-Velin cedex
00 (33) + 4 72 04 77 29
Calendar
-
1 October 2016: deadline for submitting articles
- November 15, 2016 : information for authors
Adress for correspondence
Exclusively electronically by email to the following addresses:
fatiha.belmessous@entpe.fr
elise.roche@insa-lyon.fr
Authors with questions concerning the relevance of their proposal
can contact the coordinators
Warning:
- The review does not want proposals for articles but the articles directly,
- Articles should not exceed 42 000 characters (including spaces) including: text, notes, references, appendices, but excluding abstracts.
- Advice to authors appear in each issue.
- The standards of presentation and advice to authors
are available on the website of the journal:
http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
- The review notes that at any time authors may submit articles 'hors dossier', outside of the themes of the issues on the topics of relationship between spaces, territories and populations broadly understood and meeting publication standards; if accepted, these articles are published quickly.
1 The categories of designation of populations as places were produced by administrations or organizations responsible for these populations, we italicize these terminologies as a methodological caution (the categories are built for convenience and not knowledge).
Argumento
La actualidad reciente relativa a la llegada de refugiados o de demandantes de asilo así como la reaparición de formas de habitación precarias que parecían haber desparecido de Europa vuelven a poner en la agenda la cuestión del acceso de los migrantes1 a la ciudad. Aunque estas cuestiones no son nuevas sino que han sido largamente debatidas en el marco de las ciencias sociales y humanas, queremos hacer aquí un llamado a la renovación de los enfoques del problema que pongan el acento en los efectos locales producidos en las ciudades por la llegada de migrantes, tanto en los países del Norte como en los del Sur, y para las migraciones de larga distancia como para las de proximidad. Así, invitamos a los autores/as a cuestionar la noción de acceso – que, etimológicamente, designa tanto la aproximación al espacio urbano como las modalidades según las cuales éste “acepta” o “consiente” acoger a los migrantes – a través de los lugares que materializan este acceso. Generalmente la noción de acceso es entendida en términos de movilidad y transporte cuando se refiere al objeto ‘ciudad’ o en términos de condiciones de recursos, dificultades y desigualdades cuando se refiere al objeto ‘vivienda’ (cf el monográfico de Espaces et sociétés en curso). En cuanto a los trabajos sobre el fenómeno migratorio, oscilan frecuentemente entre las dos orillas del migrante: la emigración por un lado y la inmigración por otro. Este monográfico de Espaces et sociétés quiere plantear el problema de otra manera, por una parte, considerando el acceso a la ciudad como una etapa intermedia en el flujo de la migración y, por otra, en función de la inscripción (ocasional, provisional u permanente) de las personas en espacios urbanos específicos.
Para caracterizar este acceso de los migrantes à la ciudad, proponemos tres tipos de interrogaciones:
La categorización de acceso a la ciudad en su relación con la ciudad formal y normalizada
La actualidad de la migración confrontada a las situaciones locales ha generado en el debate público el uso de nuevas expresiones que vienen a cuestionar las categorías científicas: ya sea la designación de las personas (migrantes, inmigrantes, sin papeles, refugiados , habitantes de campamentos, refugiados urbanos), los sistemas de gestión de los flujos migratorios (centro de retención, centro de reagrupamiento, campo, acampamento, poblado de inserción, centro de tránsito, ciudades de tránsito) o, finalmente, la institucionalización de normas para legitimarlos (control sanitario, insalubridad, criterios de adaptación, proyecto de integración, etc.). Esta dificultad para estabilizar la terminología nos invita a analizar los procesos de categorización vigentes, sobre todo en relación con lo que sería la ciudad normalizada. Los/as autores/as están invitados a examinar las formas de hábitat resultantes delos fenómenos migratorios en términos de su relación con la ciudad:
- que pueden surgir en los intersticios de la ciudad llamada legal (squat, barrio de chabolas)
- provenir de una producción institucional (campo, acampamento, vivienda-puente, centros de acogida, poblados móviles, poblados de inserción, ciudades de tránsito).
El acceso a la ciudad: inserción y / o integración
Proponemos tomar el acceso a la ciudad a través de los conceptos de inserción e integración. Estas dos nociones, muy utilizadas en la acción pública francesa, a menudo son empleadas en relación con asuntos de vivienda (se habla en este caso de inserción a través de la vivienda) o con individuos (integrarse en la sociedad). A veces se entienden como cronológicas cuando describen una trayectoria individual (la integración seguiría a la inserción). Proponemos aquí tomarlas como dos modos de acogida de migrantes, diferenciándolas según su acepción etimológica – inserire, que significa “poner en la fila, intercalar, introducir”, o integratus, que califica a alguien como íntegro, irreprochable, intacto, logrado (diccionario Le Robert). Si bien la relación con la inserción es generalmente aceptada, sin embrago, la integración es todavía poco discutida, por más que esta terminología haya sido ampliamente empelada para calificar la integración (o falta de ella) de los migrantes en la sociedad. ¿En qué medida estos dos enfoques darían cuenta de relaciones diferentes en el acceso a la ciudad? ¿Las investigaciones empíricas serían capaces de identificar los lugares que serían de inserción y otros que serían de integración?
El acceso a la ciudad: entre la gestión de la permanencia y la de lo transitorio
Finalmente, ¿qué es la permanencia de los lugares en los que se inscribe el acceso de los migrantes a la ciudad? Proponemos interesarse por dos tipos de procesos y categorías que articulan permanencia y transitoriedad:
- los lugares destinados al alojamiento transitorio (lugares de paso). Son lugares que se distinguen por el carácter efímero de la vivienda allí construida, la precariedad de sus materiales, etc.;
- los lugares de llegada a la ciudad donde se encuentran las viviendas consideradas como permanentes, incluso si sus ocupantes no residen en ellas por mucho tiempo: puede tratarse de lugares diferentes de los del párrafo anterior o los mismos, una vez que la vivienda se convierte en permanente.
Las propuestas que se esperan podrían, pues, interesarse por: la materialidad de los lugares de acceso a la ciudad (su morfología, su inscripción espacial, etc.); los dispositivos que acompañan los procesos de acceso (acompañamiento social, apoyo familiar, etc.); los tipos de vivienda destinados al acceso a la ciudad (alojamiento temporal, viviendas autoconstruidas, vivienda forzosa); y, por último, la dimensión temporal de estos lugares (emergencia, temporal vs permanente).
Las propuestas provenientes de diversas disciplinas (historia, geografía, sociología, antropología, ciencias políticas, arquitectura, etc.) serán bienvenidos. Las investigaciones empíricas que traten sobre los países llamados del Sur serán muy apreciadas, ya que propician la renovación de los marcos de análisis y de las categorías operativas, a menudo forjados en los países del Norte.
Coordinación del monográfico
- Elise Roche , Maître de conférence à l’INSA Lyon (dépt GCU. Laboratoire Triangle)
8 rue des Sports
69621 Villeurbanne cedex
- Fatiha BELMESSOUS, Chercheure / Researcher, Université de Lyon / ENTPE / UMR 5600 EVS
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F 69518 Vaulx-en-Velin cedex
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Calendario
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1 octubre 2016 : fecha límite para el envío de artículos
- 15 noviembre 2016 : información a los/las autores/as
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fatiha.belmessous@entpe.fr
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Los autores que duden sobre la pertinencia de su propuesta
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- Las normas de presentación y los consejos a los/las autores/as
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1. Dado que las categorías para designar tanto las poblaciones como los lugares están producidas por las administraciones o los organismos encargados de esas poblaciones, por rigor metodológico, utilizaremos esa terminología en cursiva, ya que se trata de categorías construidas con fines prácticos y no científicos.