Announcement
Argumentaire
Le financement de la ville a fait l’objet de bien des attentions au cours des 15 dernières années. Le recul des ressources publiques et la mobilisation, sous des formes multiples, de financements privés ont entrainé de nombreux bouleversements des pratiques et des réalisations. Les débats sur la financiarisation de la ville illustrent aussi cette tendance de fond à sortir de modèle de développement d’inspiration keynésienne. Dans un monde caractérisé par un surplus de liquidité, les villes – ou du moins certaines d’entre elles – intéressent fortement des investisseurs en quête de placements sûrs. Montée en puissance des investisseurs institutionnels, titrisation de pans entiers de la propriété immobilière, développement des partenariats public privé dans un contexte de contraction des ressources publiques sont autant de phénomènes qui sont venus progressivement bouleverser les façons de faire.
Le présent numéro ne vise pas à analyser ces nouveaux modèles du financement de l’urbanisation en tant que tels, mais à en étudier les conséquences. Plusieurs pistes de travail peuvent être évoquées qui relèvent toutes de l’analyse des effets sociaux et spatiaux des évolutions des façons de financer de la ville aujourd’hui :
- Une réflexion sur le lien entre ancrage local d’un projet immobilier ou d’équipement et les logiques mondialisées de la finance. Dans quelle mesure les caractéristiques d’un lieu ou ses possibilités de développement endogène peuvent-ils être réellement pris en compte par des modes de production de la ville qui relèvent de logiques globalisées ?
- Une réflexion sur la concentration des acteurs, des modes de financement et finalement la standardisation des produits. Quels sont les effets de stratégies qui consistent à ne pas prendre de risque pour plaire au plus grand nombre d’investisseurs potentiels et dégager des économies d’échelles ?
- Le développement de nouvelles formes de partenariat public privé et leurs conséquences sur la production de la ville. Comment financer de grands équipements collectifs insuffisamment rentables pour faire l’objet d’une délégation de service public – transport, réseaux urbains… – voire des formes plus diffuses d’urbanisation dans un contexte de réduction des dépenses publiques ?
- Une réflexion sur les logiques de localisation des investissements dans des centres urbains dynamiques perçus comme des placements sûrs au risque de creuser l’écart avec des espaces peu attractifs. Autrement dit les États et les collectivités locales disposent-ils encore aujourd’hui d’outils efficaces pour assurer un minimum de solidarité territoriale dans une économie de marché ?
- La ville durable, en renouvellement urbain, mixte dans ses usages et ses publics, riche de ses nombreuses aménités, verte et connectée, coûte cher. Quelles sont les conséquences de ces nouveaux modèles urbains qui viennent remettre en cause des décennies de développement en périphérie des villes sur du foncier facilement accessible et reportant sur l’habitant le coût de cet étalement ?
- Une réflexion sur les types de productions privilégiées par la recherche de rendements élevés. Comment les logiques financières globalisées et/ou les politiques nationales d’aides ponctuelles (immobilier d’entreprises, centres commerciaux et produits défiscalisés essentiellement) entrent-elles en contradiction avec la nécessité de répondre à des demandes plus différenciées ?
- Le développement de normes, de labels et d’indicateurs qui viennent mettre en compétition les villes et les opérations en permettant leur comparaison sur des bases discutables parce que décontextualisées et souvent subjectives. En quoi ces nouvelles pratiques entrainent-elles une redéfinition des stratégies des investisseurs, publics et privés ?
- Enfin, une dernière interrogation pourra porter sur les dispositifs de contestation des mutations observables. Peut on repérer des formes de marginalisation et/ou de résistance de modes de production de la ville plus autonomes vis-à-vis de modes de financements privés ?
Coordination du dossier
- Jérôme Dubois
- Catherine Bidou
Calendrier
-
1er octobre 2016 : date limite de remise des articles
- 15 novembre 2016 : information des auteurs
Adresse pour la correspondance
exclusivement en version électronique par courriel aux deux adresses suivantes :
- j.dubois.iar@wanadoo.fr
- catherine.bidou@orange.fr
Les auteurs qui s’interrogent sur la pertinence de leur proposition peuvent contacter les coordinateurs
Attention :
- La revue ne demande pas de propositions d’articles, mais directement les articles,
- Les articles ne dépassent pas 42 000 signes (espaces compris) en incluant : texte, notes, références bibliographiques, annexes, mais hors résumés.
- Les conseils aux auteurs figurent dans chaque numéro.
- Les normes de présentation et les conseils aux auteurs
sont disponibles sur le site de la revue :
http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
- La revue rappelle que tout auteur peut lui adresser, à tout moment, un article en hors dossier, si celui-ci concerne le rapport espaces, territoires et populations au sens large et s’il respecte les normes de publication ; en cas d’acceptation, ces articles sont publiés rapidement.
Argument
Municipal funding was the subject of much attention over the last 15 years. The decline of public resources and mobilization of private funding in multiple forms have overturned many practices. Debates on the financialisation of the city also illustrate an underlying trend away from the Keynesian model of development. In a world characterized by a liquidity surplus, cities – or at least some of them – attract strong interest from investors looking for safe investments. The rise of institutional investors, the securitization of real estate, and development of private public partnerships in a context of shrinking public resources are phenomena that have progressively upset the ways that things have been done.
This issue does not aim to analyze new models of financing urbanization as such, but to study the consequences. Several lines of work can be evoked which are all supported by the analysis of social and spatial effects of the ways to fund development in the city today:
- A reflection on the relationship between the local roots of a real estate project and the globalized logic of finance. To what extent can the characteristics of a place or its possibilities of endogenous development really be considered by the modes of production of cities that fall under globalized logic?
- A reflection on the concentration of actors, financing arrangements and the standardization of products. What are the effects of strategies designed to avoid risk, please the greatest number of potential investors and generate economies of scale?
- The development of new forms of public-private partnerships and their impact on the production of the city. How to finance large public facilities that are insufficiently profitable – transportation, urban networks... – to wit, even more diffuse forms of urbanization in a context of reduced public spending?
- A reflection on the logics of investment locations in dynamic urban centres seen as safe investments and to the risk of a widening gap with unattractive spaces. That is, do States and local authorities have effective tools to ensure minimum territorial solidarity in a market economy?
- The sustainable city, under urban renewal, mixed in its uses and audiences, with its wealth of amenities, green and connected, is expensive. What are the consequences of these new urban models that come to undermine decades of development on the outskirts of cities with easily accessible financing on land with the cost of this sprawl borne by the inhabitants ?
- A reflection on the types of products preferred in the search for higher returns. How does the globalized and/or national financial logic of specific aid policies (corporate real estate, shopping centres and tax-free goods mainly) conflict with the need to meet more differentiated demands?
- The development of standards, labels and indicators that put towns and operations in competition against eachother by allowing their comparison on questionable bases because decontextualized and often subjective. How do these new practices lead to redefining the strategies of investors, public and private?
- A final question will concern the frameworks of observable mutations. Can we identify forms of marginalization and/or resistance to patterns of production in the city vis-à-vis private financing methods?
Coordination
- Jérôme Dubois
- Catherine Bidou
Calendar
-
1 October 2016: deadline for submitting articles
- November 15, 2016 : Information authors
Adress for correspondence
Exclusively electronically by email to the following addresses:
- j.dubois.iar@wanadoo.fr
- catherine.bidou@orange.fr
Authors with questions concerning the relevance of their proposal can contact the coordinators
Warning:
- The review does not want proposals for articles but the articles directly,
- Articles should not exceed 42 000 characters (including spaces) including: text, notes, references, appendices, but excluding abstracts.
- Advice to authors appear in each issue.
- The standards of presentation and advice to authors
are available on the website of the journal:
http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
- The review notes that at any time authors may submit articles 'hors dossier', outside of the themes of the issues on the topics of relationship between spaces, territories and populations broadly understood and meeting publication standards; if accepted, these articles are published quickly.
Argumento
La financiación de la ciudad ha sido objeto de mucha atención a lo largo de los últimos 15 años. La disminución de los recursos públicos y el recurso, bajo múltiples formas, a la financiación privada han acarreado consigo muchos cambios en las prácticas y en las realizaciones urbanas. Los debates sobre la financiarización de la ciudad ilustran también esta tendencia subyacente a salir del modelo de desarrollo de inspiración keynesiana. En un mundo caracterizado por un exceso de liquidez, las ciudades – o por lo menos algunas de ellas – interesan mucho a los inversores en busca de inversiones seguras. El fortalecimiento de los inversores institucionales, la titularización de toda una parte de la propiedad inmobiliaria y el desarrollo de las asociaciones público-privadas en un contexto de reducción de los recursos públicos son fenómenos que han ido progresivamente cambiando las maneras de hacer las ciudades.
Este número de Espaces et sociétés no pretende analizar esos nuevos modelos de financiación de la urbanización en sí mismos, sino estudiar sus consecuencias. Diversas pistas de trabajo pueden ser mencionadas, todas ellas relacionadas con el análisis de los efectos sociales y espaciales de las maneras de financiar la ciudad hoy:
- Una reflexión sobre el vínculo entre el anclaje local de un proyecto inmobiliario o dotacional y las lógicas globalizadas de las finanzas. ¿En qué medida las características de un lugar o sus posibilidades de desarrollo endógeno pueden ser realmente tenidas en cuenta por los modos de producción de la ciudad ligados a lógicas globalizadas?
- Una reflexión sobre la concentración de los agentes urbanos, de los modos de financiación y, finalmente, la estandarización de los productos. ¿Cuáles son los efectos de las estrategias que consisten en no asumir riesgos para complacer al mayor número posible de inversores potenciales y facilitar las economías de escala?
- El desarrollo de nuevas formas de colaboración (“partenariado”) público-privada y sus consecuencias sobre la producción de la ciudad. ¿Cómo financiar las grandes dotaciones colectivas que son insuficientemente rentables para ser objeto de una encomienda o delegación de servicio público – transporte, redes urbanas…– o las formas difusas de urbanización en un contexto de reducción del gasto público?
- Una reflexión sobre las lógicas de localización de las inversiones en los centros urbanos dinámicos percibidos como colocaciones seguras y el riesgo de ahondar las desigualdades con los espacios poco atractivos. Dicho de otra manera, ¿los Estados y los gobiernos locales disponen todavía, en una economía de mercado, de herramientas eficaces para garantizar un mínimo de solidaridad territorial?
- La ciudad sostenible, la ciudad de la regeneración urbana, mixta en sus usos y en sus públicos, rica en animación, verde y bien conectada cuesta cara. ¿Cuáles son las consecuencias de estos nuevos modelos urbanos que vienen a cuestionar décadas de desarrollo periférico de las ciudades apoyado en la disponibilidad de suelo fácilmente accesible y en la carga sobre los habitantes del coste de la dispersión?
- Una reflexión sobre los tipos de producciones priorizadas por quienes buscan altos rendimientos financieros. ¿Cómo las lógicas financieras globalizadas y/o las políticas nacionales de ayudas (inmuebles de empresas, centros comerciales y productos sometidos a rebajas fiscales, fundamentalmente) entran en contradicción con la necesidad de responder a demandas más diferenciadas?
- El desarrollo de normas, sellos de marca e indicadores que contribuyen a la competición entre ciudades y operaciones urbanísticas permitiendo su comparación sobre bases discutibles en la medida en que están descontextualizadas y son, a menudo, subjetivas. ¿Estas nuevas prácticas conllevan una redefinición de las estrategias de los inversores, público y privados?
- Finalmente, una última cuestión estaría relacionada con los mecanismos de contestación de los cambios observables. ¿Pueden identificarse formas de marginación y/o de resistencia de modos de producción de la ciudad más autónomos frente a los modos de financiación privados?
Coordinación del monográfico
- Jérôme Dubois
- Catherine Bidou
Calendario
- 1 octubre 2016 : fecha límite para el envío de artículos
- 15 noviembre 2016 : información a los/las autores/as
Dirección para la correspondencia
Exclusivamente en versión electrónica por e-mail a las dos direcciones siguientes :
- j.dubois.iar@wanadoo.fr
- catherine.bidou@orange.fr
Los autores que duden sobre la pertinencia de su propuesta pueden contactar con las coordinadoras
Atención:
- La revista no pide propuestas de artículos sino directamente artículos,
- Los artículos no deben sobrepasar los 42.000 caracteres (espacios incluidos), contabilizados el texto, las notas, las referencias bibliográficas y los anexos, pero no los resúmenes.
- Los consejos a los/las autores/as figuran en cada número de la revista.
- Las normas de presentación y los consejos a los/las autores/as
están disponibles en la web de la revista:
http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
- La revista recuerda que todos los/las autores/as pueden enviar en cualquier momento artículos de miscelánea (fuera del monográfico), siempre que conciernan a las relaciones entre espacios, territorios y poblaciones en un sentido amplio, y que respeten las normas de publicación. En caso de ser aceptados, estos artículos serán publicados rápidamente.