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Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

La montagne, territoire d’innovation

Mountain regions, territories of innovation

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Publié le lundi 02 mai 2016

Résumé

À mi-parcours, le programme de recherches pluridisciplinaires d’envergure « Innovation et territoires de Montagne » (LabEx ITEM) souhaite mettre en débat ses questionnements et ouvrir ses terrains d’études et ses thèmes à une confrontation théorique et empirique. Au-delà d’une connaissance des dynamiques d’espaces singuliers, il s’agit de comprendre ce que ceux-ci nous disent de la dimension spatiale des processus de changement. Quel devenir pour des régions de montagne en première ligne des changements climatiques et des relations des sociétés à la nature ? Entre diversité des désirs et crise des ressources s’ouvrent de nouvelles opportunités. Transition, alternative, reproduction, normalisation, marginalisation : les trajectoires sont multiples et ne se réduisent pas à des logiques de crise ou de banalisation.

Mid-way through an extensive multidisciplinary research programme, Innovation and Mountain Territories (LabEx ITEM) seeks to explore and debate its questionings, and to open its fields of study and its topics to a theoretical and empirical confrontation. Indeed, beyond merely having knowledge about the dynamics of these unique sites, at issue is understanding what they tell us about the spatial aspect of change processes. What does the future hold for mountain regions, bearing in mind that they are first in line faced with changes in climate and in the relationships between societies and nature? New opportunities are opening up in the midst of today's diversity of aspirations and the resource crisis. Transitions, alternatives, reproduction, normalisation, marginalisation: these multiple paths cannot merely be reduced to crisis philosophies or trivialisation.

Annonce

Argumentaire

Quel devenir pour des régions de montagne en première ligne des changements climatiques et des relations des sociétés à la nature ? Entre diversité des désirs et crise des ressources s’ouvrent de nouvelles opportunités. Transition, alternative, reproduction, normalisation, marginalisation : les trajectoires sont multiples et ne se réduisent ni à des logiques de crise ou de banalisation. Elles invitent plutôt à observer comment les processus de changement et d’adaptation endogènes et exogènes transforment la montagne, tant du point de vue du milieu que des organisations ou de la symbolique et des significations : quel rôle des échelles locales et régionales (et de leurs articulations) dans l’innovation, quelles significations et visions de la montagne en jeu dans les évolutions, quels territoires issus de ces mutations ? A mi-parcours d’un programme de recherches pluridisciplinaires d’envergure, le LabEx Innovation et Territoires de Montagne souhaite mettre en débat ces questionnements, et ouvrir ses terrains d’études et ses thèmes à une confrontation théorique et empirique. Car au-delà d’une connaissance des dynamiques d’espaces singuliers, il s’agit de comprendre ce que ceux-ci nous disent de la dimension spatiale des processus de changement.

Fédérant la recherche menée sur la montagne en sciences humaines et sociales au sein de la Communauté Université Grenoble-Alpes, le LabEx ITEM a pour projet l’analyse sociale, économique et culturelle de l’innovation, dans ce contexte territorial particulier. Du point de vue des enjeux socio-économiques, la montagne a, en effet, longtemps constitué un territoire en difficultés, à l’écart des pôles de développement et nécessitant de ce fait des politiques spécifiques. Elle connaît aujourd’hui un développement dual, avec des zones dont la forte attractivité est à réguler et des zones en difficulté économique sujettes à la précarité sociale. Elle prête ainsi à un questionnement sur ses capacités à impulser de nouvelles dynamiques de sortie de crise, ou de mobilisation de nouvelles ressources dans un contexte post-industriel.

L’attractivité de la montagne est liée à ses aménités et ses spécificités environnementales, qui en font un espace au croisement des nouvelles demandes touristiques, résidentielles et écologiques. La qualité environnementale apparaît comme une ressource qui, associée souvent à un milieu fragilisé, elle demande d’instaurer des formes de régulation et de gouvernance adaptées. La montagne est de ce fait en avant-poste de la mise en place d’une société/économie/politique de la durabilité.  

Du point de vue des enjeux climatiques, la montagne est particulièrement exposée aux effets du changement climatique et aux incertitudes des fortes variabilités de précipitations. L’économie souvent fondée sur une mono-activité touristique crée ou augmente la vulnérabilité de certaines régions, et ce quelle que soit la saison. Les spécificités du milieu naturel ne sont pas sans augmenter les risques liés au dérèglement climatique, pour les habitants mais aussi pour les régions environnantes : inondations, mouvements de terrain, fonte des glaciers, etc. La montagne représente de ce fait un observatoire du changement, mais aussi un possible démonstrateur de mesures adaptatives, préventives, protectrices ou correctrices.

Du point de vue des enjeux internationaux, la montagne constitue un objet reconnu par les communautés politiques et les instances scientifiques : Année internationale de la montagne (2002), Convention alpine, réseaux citoyens (CIPRA), programmes de coopération (Interreg espace alpin), politiques et lois « montagne »... Cette construction politique connaît aujourd’hui un nouvel élan autour de la stratégie macro-régionale qui met la montagne au cœur de problématiques politiques et territoriales à fort enjeu pour l’avenir de l’Europe : la recomposition régionale dans un contexte de durabilité, la gouvernance des niveaux intermédiaires, les articulations pôles métropolitains/espaces naturels, les traversées nord-sud, la définition des biens communs, la construction d’identités territoriales transnationales etc.

Cette diversité et cette richesse des enjeux, scientifiques, environnementaux, politiques, sociaux et économiques nous conduisent à considérer la montagne comme un espace laboratoire, où se posent avec une acuité particulière des problèmes sociétaux de dimension globale.

La question de l’innovation dans sa dimension territoriale, centrale pour le LabEx, vise ainsi à saisir les processus de changement et d’adaptation, en croisant temps long et temps court, dans une perspective multiscalaire et dans l’interdépendance des systèmes écologiques, économiques et sociaux.

Objectifs du colloque : 

  • Une compréhension et un éclairage des trajectoires d’évolution des territoires montagnards dans un contexte de mutation. Soit un champ large de questionnements sur  l’adaptation au changement, dans l'histoire et en regard du changement global, sur le temps long ou les temps courts. Les communications pourront ainsi mettre en évidence la diversité des formes de réaction et de transformation, apporter une meilleure connaissance des mécanismes et des processus de changement notamment dans leurs dimensions territoriales.
  • Le poids des facteurs territoriaux. Les différents types d’innovation pourront être interrogés dans les ressources montagnardes qu’ils valorisent comme dans leurs impacts locaux. Ils peuvent ouvrir sur une comparaison avec d’autres situations de périphérie pour analyser leur contexte et leur dynamique, notamment en termes de formes spécifique d’emplois comme la pluriactivité.
  • Le rapport local/global dans ses dimensions politiques ou culturelles. La place et le rôle de la montagne dans l’innovation peuvent être pensés dans le rapport de pouvoir entre dynamiques exogènes et endogènes. Dans le passé, on peut constater que les innovations locales ont été souvent niées ou exploitées, que les apports considérés comme modernes  (tourisme, industrie) ont été pensés comme exogènes en minorant les apports endogènes. Ce qui a favorisé les interprétations en termes de domination et d’acculturation. L’hypothèse de la montagne innovante demande ainsi de réinterroger le passé pour en montrer l’originalité et pour faire apparaître des formes de métissage complexes ou, à l’inverse, amène à interpréter les mutations locales au travers des inégalités spatiales et culturelles qu’elles engendrent.
  • Sur ce même registre, la question du changement interpelle les recompositions territoriales. Les mutations d’ordre global, souvent interprétées comme une perte de singularité, conduisent à interroger les enjeux ou les valeurs qui construisent le commun entre villes et montagne, les outils et les institutions qui permettent de gérer les espaces d’inter-relations et d’inter-territorialité. Le questionnement peut être élargi à celui du statut social et politique de la montagne dans sa globalité.
  • On observe à l’échelle de l’Arc alpin des structurations qui dépassent les fragmentations nationales anciennes, ou les fragmentations métropolitaines contemporaines. « Montagnité » et « alpinité » fondent des mobilisations aux issues diverses et incertaines : réseaux d’acteurs sectoriels, réseaux citoyens militants jusqu’à la stratégie macro-régionale en cours. Ce foisonnement, comme cette innovation institutionnelle, demandent à être analysés dans leurs différentes modalités et dynamiques.
  • On constate également des processus internes de spécialisation, anciens mais en recomposition, entre espaces dédiés à la nature, espaces touristiques à forte valorisation économique et espaces  à « aménités faibles » : que reste-t-il alors de la ruralité et de la pastoralité ? Une nouvelle carte de la vulnérabilité se dessine-t-elle, autour de « spots » de richesses qui attirent/génèrent une nouvelle précarité, des vallées qui offrent un refuge et des opportunités aux populations marginalisées et de zones de faible densité marquées par le vieillissement de leur population ?  
  • L’émergence d’un nouveau paradigme de développement, autour de la transition énergétique et écologique ou de la « troisième révolution industrielle » (J. Rifkin) interroge les atouts et les ressources de la montagne dans ce modèle émergent. Les activités récréatives, l’économie résidentielle, les services écosystémiques, les nouvelles formes de pluriactivité, ouvrent de nouvelles pistes de valorisation mais dans le même temps, rendent compte de nouvelles grilles de lecture de la valeur des espaces. La vulnérabilité de cet espace aussi bien que sa valeur emblématique créent une urgence qui focalise l’attention. Les problèmes de mobilité, d’habitat et d’énergie, de risques y présentent ainsi une acuité particulière. Ces phénomènes témoignent-ils de nouveaux rapports à l’environnement, mais aussi culturels et économiques, qui pourraient en faire un foyer d’innovations ? A quelles conditions ? Avec quels impacts sociétaux ?

La question de la spécificité montagnarde apparaît en arrière plan de ces différents points. Ce rapport à l’environnement est-il particulier, du point de vue des contraintes, des vulnérabilités ou des ressources ? La diversité des réponses possibles engage le statut de la montagne dans la société de la transition : l’ancienne périphérie peut–elle devenir un espace d’un développement alternatif ? Cette position engage la territorialité des individus et des sociétés, dans les pratiques aussi bien que dans les imaginaires, les idéologies ou les émotions. La spécificité renvoie également au milieu naturel : le changement climatique prend-il là des formes particulières ? A-t-il un impact plus important sur les espaces périphériques, en raison des phénomènes liés à la pente, à la gravité ou à la circulation de l’eau ? Le bien commun que représente ici la montagne pourrait-il se transformer en menace globale pour les régions en aval ? 

Liste des sessions thématiques :

Modalités de sélection

Les communications seront sélectionnées à l’issue d’une double expertise, considérant l’originalité du propos, la qualité de l’argumentation, les intérêts théoriques, méthodologiques ainsi qu’au regard de la session visée (le cas échéant), les perspectives d’ouverture comparatiste. Sont encouragées les mises  en  perspective et  des croisements  avec  d’autres  territoires également sensibles et vulnérables face au changement global : territoires littoraux, insulaires, de faible densité, de climats extrêmes…

Les communications pourront aussi adopter des perspectives méthodologiques ou théoriques, par exemple sur les pratiques et les méthodes de recherche. Par ailleurs, l’approche intégrée que demande le territoire, la compréhension des relations entre transformations humaines/transformations environnementales nécessitent d’instaurer des procédures pluri ou interdisciplinaires et de mettre en place de nouveaux systèmes d’observation. Les communications pourront donc réfléchir aux conséquences épistémologiques de l’analyse du changement territorial, ainsi que faire part d’outils, démarches et méthodes innovantes.

Règles de soumissions

Les communications pourront être tenues en anglais ou en français. Les propositions de communication devront être rédigées dans la même langue et déposées exclusivement sur le site de l’événement.

La taille des propositions de communications devra être impérativement comprise entre 3500 et 5000 signes espaces compris (hors bibliographie).

Conseil Scientifique

  • François BARQUE, Maître de conférences en droit public, Université de Grenoble-Alpes (France)
  • Natalia BAZOGE, Maître de conférences STAPS, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Rachel BOCQUET, Professeur en économie, Université Savoie-Mont-Blanc (France)
  • Malek BOUHAOULA, Maître de conférences STAPS, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Saïd BOUJROUF, Professeur de géographie, Université Cadi Ayyad, Marrakech (Maroc)
  • Philippe BOURDEAU, Professeur de géographie, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Bernard DELAY, Ecologue, Président de la Fondation Biodiversité, ancien Directeur de l’Institut Écologie et Environnement (INEE) du CNRS
  • Claude COURLET, Professeur d’économie à l’UPMF, Chercheur au Centre de recherche économique sur les politiques publiques dans une économie de marché (CREPPEM)
  • Arnaud COSSON, Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement, Centre de Grenoble, Unité Développement des Territoires Montagnards (France)
  • Olivier CREVOISIER, Professeur en économie territoriale et économie institutionnaliste à l’Institut de Sociologie de l’Université de Neuchâtel (Suisse)
  • Anne DALMASSO, Professeure d’histoire contemporaine, Université de Grenoble-Alpes (France)
  • Bernard DEBARBIEUX, Professeur de géographie culturelle et politique et d’aménagement du territoire à l’Université de Genève (Suisse)
  • Med KECHIDI, Professeur en sciences de gestion à l’Université de Toulouse
  • René FAVIER, Professeur d’histoire moderne à l’Université de Grenoble
  • Véronique FAVRE-BONTE, Maître de conférences en Sciences de gestion, Université de Savoie-Mont-Blanc (France)
  • Michel FERRARY, Professeur de gestion des ressources humaines à l’Université de Genève (Suisse)
  • Christophe GAUCHON, Professeur de géographie, Université de Savoie-Mont-Blanc (France)
  • Emmanuelle GEORGE-MARCELPOIL, Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement, Centre de Grenoble, Unité Développement des Territoires Montagnards (France)
  • Anne-Marie GRANET-ABISSET,  Professeure d’histoire contemporaine, Université de Grenoble-Alpes (France)
  • Nicolas KADA, Professeur de droit public, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Luigi LORENZETTI, Directeur du LabiSAlp, Academy of Architecture of Mendrisio (Suisse)
  • Jean-Pierre MOUNET, Maître de conférences sociologie-écologie, université de Grenoble-Alpes
  • Véronique PEYRACHE-GADEAU, Maître de conférences en économie, Université de Savoie-Mont-Blanc
  • Martin PRICE, Centre for Mountain Studies, Perth College UHI (Ecosse)
  • Thomas SCHEURER, ICAS, Réseau alpin des espaces protégés : besoins, activités, coopération, Commission de recherches du Parc national, Académie suisse des sciences naturelle
  • Laurent TISSOT, Professeur d’histoire économique et sociale à l’Université de Neuchâtel (Suisse)
  • François WALTER, Professeur honoraire d’histoire à l’Université de Genève (Suisse)

Calendrier

  • Début mai : ouverture du site avec formulaire soumission communication
  • 27 juin 2016 : clôture soumissions propositions

  • Mi-septembre 2016 : notification résultats auteurs
  • Fin septembre 2016 : ouverture inscriptions

Comité d’organisation des sessions

  • Isabelle Arpin (IRTSEA UR DTM) ;
  • Michaël Attali (VIP&S, Rennes) ;
  • Raffaela Balzarini (INRIA Grenoble)
  • Karine Basset (LARHRA Grenoble) ;
  • Arnaud Cosson (IRSTEA UR DTM) ;
  • Anne Dalmasso (LARHRA Grenoble)
  • Sylvie Duvillard (PACTE) ;
  • Nicolas Kada (CRJ) ;
  • Kirsten Koop (PACTE) ;
  • Romain Lajarge (PACTE) ;
  • Pierre-Antoine Landel (PACTE) ;
  • Luigi Lorenzetti (Accademia di architettura, Università della Svizzera italiana) ;
  • Sophie Louargant (PACTE) ;
  • Manfred Perlik (Université de Berne)
  • Véronique Peyrache-Gadeau (EDYTEM), Thomas 

Argument

What does the future hold for mountain regions, bearing in mind that they are first in line faced with changes in climate and in the relationships between societies and nature? New opportunities are opening up in the midst of today's diversity of aspirations and the resource crisis. Transitions, alternatives, reproduction, normalisation, marginalisation: these multiple paths cannot merely be reduced to crisis philosophies or trivialisation. Rather, they prompt us to observe how the endogenous and exogenous processes of change and adaptation are transforming mountain regions, from the perspective of both the environment and that of organisations, or in terms of meanings and symbolic values: what role in innovation at the local and regional levels (and their links)? Which meanings and visions of the mountain are at issue in the light of change? And what kind of territories emerge from these transitions? Mid-way through an extensive multidisciplinary research programme, LabEx Innovation and Mountain Territories seeks to explore and debate these questionings, and to open its fields of study and its topics to a theoretical and empirical confrontation. Indeed, beyond merely having knowledge about the dynamics of these unique sites, at issue is understanding what they tell us about the spatial aspect of change processes.

By federating research conducted on mountain regions in human and social sciences within the Grenoble-Alpes University Community, LabEx ITEM's project is to conduct a social, economic and cultural analysis of innovation in this specific territorial context. In terms of socio-economic issues, mountain regions have long been considered as territories in difficulty, isolated from development clusters and thus requiring compensatory policies. They are currently experiencing a dual development, with highly attractive areas that require regulation on the one hand, and socially vulnerable areas affected by economic difficulties on the other. The mountain region thus lends itself to an investigation into its capacity for generating fresh impetus to recover from a crisis, or mobilising new resources in today's post-industrial environment.

The attractiveness of mountain regions hinges on their facilities and environmental specificities, which place them at the crossroads of new tourist, residential and ecological demands. Environmental quality appears to represent a resource which, when linked to a fragile environment, requires the introduction of specific forms of regulation and suitable governance. Mountain regions are therefore at the forefront of the implementation of sustainable societies, economies and politics.

In terms of climate issues, mountain regions are particularly exposed to the effects of global warming and the uncertainties of strong variations in rainfall patterns. Often driven solely by tourism, the mountain's economy creates or increases the vulnerability of certain regions, whatever the season. The specificities of the natural environment may increase risks associated with climate change, not only for the inhabitants, but also for the surrounding regions: flooding, landslides, glacial melting, etc. As such, the mountain region represents both a change observatory, and a possible demonstrator of preventive, protective or corrective measures.

In terms of international issues, mountain regions are a subject recognised by political communities and scientific bodies: International Year of Mountains (2002), Alpine Convention, citizen networks (CIPRA), cooperation programmes (Interreg Alpine Space), “mountain” policies and laws, etc. This political construction now benefits from fresh impetus via the macro-regional strategy, which places mountain regions at the heart of political and territorial concerns that present a major challenge for the future of Europe: regional restructuring in a context of sustainability, governance of intermediate levels, linkage between urban hubs/natural spaces, north-south routes, definition of joint assets, construction of cross-border territorial identities, etc.

The diversity and breadth of the scientific, environmental, political, social and economic issues lead us to approach the mountain as a laboratory area, where societal problems with a global dimension are particularly acute.

The question of innovation in its territorial dimension – key for LabEx – is broached in order to grasp the processes of change and adjustment by crossing the long and short term in a multi-scale approach, where ecological, economic and social systems are interdependent.

Goals of the symposium:

  • Understanding and shedding light on the development trajectories of mountain territories in a context of transition. This infers a wide field of questions on adaptation to change, historically and with regard to global change, over the long and short term. Papers may thus highlight the diversity of the forms of response and transformation, and provide greater knowledge of change mechanisms and processes, particularly in their territorial dimensions.
  • The weight of territorial factors. The different types of innovation may be questioned in terms of the mountain resources whose value they enhance, and their local impacts. This may lead to a comparison with other peripheral situations in order to analyse their context and dynamics, particularly in terms of specific forms of employment such as multi-jobbing.
  • The local-global relationship in its political or cultural dimensions. The mountain region's place and role in innovation can be considered in the power relationship between endogenous and exogenous dynamics. In the past, we have seen that local innovations have often been refuted or exploited, and that contributions considered as being modern (tourism, industry) have been thought of as exogenous by diminishing the endogenous contributions. This in turn has fostered interpretations in terms of dominance and cultural integration. The hypothesis of the innovative mountain region thus requires us to cast a fresh look at the past in order to demonstrate its originality and allow complex forms of blending to emerge, or conversely, to interpret local changes through the spatial and cultural inequalities that they produce.
  • In this same vein, the question of change concerns territorial restructuring. Global transitions, often interpreted as a loss of singularity, lead us to question the issues or values that form the common thread between cities and mountain regions, and the tools and institutions that help to manage inter-relational spaces and inter-territoriality. This questioning can be extended to the mountain region's overall social and political status.
  • We can observe developments at the Alpine Arc level that go beyond former national fragmentations or contemporary urban fragmentations. “Mountainness” and “alpinity” provide a basis for mobilisation around diverse and uncertain issues, from sectoral stakeholder networks and citizen advocate networks to the macro-regional strategy in place. This build-up and this institutional innovation must be analysed in terms of their different methods and dynamics.
  • We can also observe internal specialisation processes (which, although hardly new, are being reconstructed) between areas dedicated to nature, tourist areas with a high economic development potential, and “low-amenity” areas: what then remains of rural and pastoral life? Is a new vulnerability map unfolding based on wealth “spots” which attract/generate a new form of precariousness, valleys that offer refuge and opportunities to marginalised populations, and sparsely populated areas characterised by their ageing population?
  • The emergence of a new development paradigm based on the energy and ecological transition or the “third industrial revolution” (J. Rifkin) questions the assets and resources of mountain regions in this emerging model. Recreational activities, the residential economy, ecosystem services and new forms of multi-jobbing are opening up new avenues for the creation of value, but, by the same token, account for new interpretations of the value of spaces. The vulnerability of this space along with its emblematic value create a sense of urgency that commands attention. Problems in terms of mobility, habitat and energy, and risks are thus particularly prominent in this context. Do these phenomena reflect new cultural and economic relationships with the environment that could make it a hotbed of innovation? Under what conditions? And with what societal impacts?

The question of mountain specificity looms in the background behind these different points. Is this relationship with the environment special in terms of constraints, vulnerabilities or resources? The diverse possible responses involve the status of mountain regions in this changing society: can this former peripheral area become an area of alternative development? This position engages the territoriality of individuals and societies, real or imagined, ideological or emotional. Mountain specificity also harks back to the natural environment: does climate change take on a particular form in this context? Does it have a greater impact on peripheral areas given the phenomena associated with slopes, gravity or water movement? Could the public interest which the mountain represents in this instance turn into a global threat for downstream regions?

Workshops and thematic sessions are open to further explore certain issues. They are not exclusive; proposals for papers may or may not be featured.

List of thematic sessions:

Selection guidelines

Proposals will be selected following a dual assessment in consideration of the following: originality of the subject matter, quality of the argument developed, theoretical and methodological significance, and potential for comparison. We encourage presentations that place territories into perspective and compare them with other equally sensitive and vulnerable territories in the face of global change: coastal territories, insular territories, sparsely-populated territories, extreme climates, etc.

Papers may also adopt methodological or theoretical perspectives, for example on research practices and methods. Furthermore, the integrated approach called for by the territory and the understanding of relationships between human and environmental transformations require the use of multi or interdisciplinary procedures and the introduction of new observation systems. Papers may thus consider the epistemological consequences of the analysis of territorial transformation, and discuss tools, initiatives and innovative methods.

Submission

Papers may be held in English or French. Paper proposals should be written in the same language and registered exclusively on the event website

Proposals should be between 3500 and 5000 characters (excluding bibliography).

Scientific Council

  • François BARQUE, Lecturer in Public Law, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Natalia BAZOGE, Lecturer STAPS, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Rachel BOCQUET, Professor of Economy, Université Savoie-Mont-Blanc (France)
  • Malek BOUHAOULA, Lecturer STAPS, Université de Grenoble-Alpes (France)
  • Said BOUJROUF, Professor of Geography, University Cadi Ayyad, Marrakech (Morocco)
  • Philippe BOURDEAU, Professor of Geography, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Bernard DELAY, Ecologist, President of the Biodiversity Foundation and former Director of the Institute for Ecology and Environment (INEE) of the CNRS (France)
  • Claude COURLET, Professor of Economics Université Grenoble-Alpes (France)
  • Arnaud COSSON, Institute for Engineering Agriculture and Environment (IRSTEA), Centre of Grenoble, Unit Mountains Territorial Development (France)
  • Olivier CREVOISIER, Professor of territorial and institutional at the Institute of Sociology of the University of Neuchatel (Switzerland)
  • Anne DALMASSO, Contemporary History Professor, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Bernard DEBARBIEUX, Professor of cultural and political geography and regional planning at the University of Geneva (Switzerland)
  • Med KECHIDI, Professor of Management, Université Grenoble-Alpes (France)
  • René FAVIER, Professor of Modern History, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Véronique FAVRE-BONTE, Lecturer in Management, Université Savoie-Mont-Blanc (France)
  • Michel FERRARY, Professor of human resources management, University of Geneva (Switzerland)
  • Christophe GAUCHON, Professor of Geography, Université Savoie-Mont-Blanc (France)
  • Emmanuelle GEORGE-MARCELPOIL, Institute for Engineering Agriculture and Environment Centre of Grenoble, Unit Mountains Territorial Development (France)
  • Anne-Marie GRANET-ABISSET, Contemporary History Professor, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Nicolas KADA, Professor of Public Law, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Luigi LORENZETTI, LabiSAlp Director, Academy of Architecture of Mendrisio (Switzerland)
  • Jean-Pierre MOUNET, Lecturer in sociology and ecology, Université Grenoble-Alpes (France)
  • Véronique PEYRACHE-GADEAU, Lecturer in Economics, Université of Savoie-Mont-Blanc (France)
  • Martin PRICE, Centre for Mountain Studies, Perth College UHI (Scotland)
  • Thomas SCHEURER, ICAS, Alpine Network of Protected Areas: needs, activities, cooperation of the National Park Research Board, Swiss Academy of Natural Sciences
  • Laurent TISSOT, Professor of economic and social history at the University of Neuchâtel (Switzerland)
  • François WALTER, Professor Emeritus of History at the University of Geneva (Switzerland)

Schedule

  • Early May: open communication with the site submission form
  • 07-27-2016 : Closing abstracts submissions

  • Mid-September 2016: authors notification results
  • End of September 2016 : open enrollment

Session organisational committee

  • Isabelle Arpin (IRTSEA UR DTM) ;
  • Michaël Attali (VIP&S, Rennes) ;
  • Raffaela Balzarini (INRIA Grenoble)
  • Karine Basset (LARHRA Grenoble) ;
  • Arnaud Cosson (IRSTEA UR DTM) ;
  • Anne Dalmasso (LARHRA Grenoble)
  • Sylvie Duvillard (PACTE) ;
  • Nicolas Kada (CRJ) ;
  • Kirsten Koop (PACTE) ;
  • Romain Lajarge (PACTE) ;
  • Pierre-Antoine Landel (PACTE) ;
  • Luigi Lorenzetti (Accademia di architettura, Università della Svizzera italiana) ;
  • Sophie Louargant (PACTE) ;
  • Manfred Perlik (Université de Berne)
  • Véronique Peyrache-Gadeau (EDYTEM),
  • Thomas Scheurer (ISCAR) ;
  • Kevin Sutton (PACTE) ;
  • Emmanuelle George-Marcelpoil (IRSTEA UR DTM)

Lieux

  • Bâtiment Cité des Territoires - Cité des Territoires, 14bis avenue Marie Reynoard
    Grenoble, France (38100)

Dates

  • mercredi 27 juillet 2016

Mots-clés

  • montagne, territoire, innovation, frontière, aménagement, sport, tourisme, environnement, station, ski, labellisation, espace protégé

Contacts

  • Marie-Christine Fourny
    courriel : marie-christine [dot] fourny [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
  • Vincent Rauzier
    courriel : vincent [dot] rauzier [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
  • Amina Chbani
    courriel : amina [dot] chbani [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr

Source de l'information

  • Vincent Rauzier
    courriel : vincent [dot] rauzier [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La montagne, territoire d’innovation », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 02 mai 2016, https://doi.org/10.58079/uy5

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