HomeFragile borders

Calenda - The calendar for arts, humanities and social sciences

Fragile borders

Fragiles frontières

State, borders and violence

État, frontière et violence

*  *  *

Published on Thursday, June 16, 2016

Abstract

Ce numéro du l’antiAtlas Journal s’intéressera aux frontières marquées par la violence des conflits armés (« rébellion », « terrorisme »,  « post-conflit », voisinage avec des « zones de conflit »...). L’État s’y trouve localement défié, dans son monopole d’exercice et de délégation de la violence, par des groupes armés se réclamant de nouvelles frontières, religieuses pour redéfinir des espaces théocratiques ou des proximités culturelles pour substituer au territoire national existant des territoires plus ou moins autonomes.

This issue of the AntiAtlas Journal will focus on borders affected by the violence of armed conflicts (“rebellions”, “terrorism”, “post-conflict”, in conjunction with “conflict zones”…). Locally, the State is challenged in its monopoly of power to exert violence or delegate this power by armed groups who claim new, religious borders to redefine theocratic spaces, or cultural affinities, to substitute the existing national territory with territories that would be more or less autonomous.

Announcement

Argumentaire

Ce numéro du l’antiAtlas Journal s’intéressera aux frontières marquées par la violence des conflits armés (« rébellion », « terrorisme »,  « post-conflit », voisinage avec des « zones de conflit »...). L’État s’y trouve localement défié, dans son monopole d’exercice et de délégation de la violence, par des groupes armés se réclamant de nouvelles frontières, religieuses pour redéfinir des espaces théocratiques ou des proximités culturelles pour substituer au territoire national existant des territoires plus ou moins autonomes. Zones parcourues voire partiellement gouvernées par des groupes armés non étatiques, certaines frontières deviennent ainsi « fragiles », sans pour autant que les États perdent leur souveraineté sur le reste de leur territoire ou sur d’autres points frontières. Cette fragilité va de l'abandon de la frontière par tous les appareils d'État à la contrainte imposée par les populations aux fonctionnaires de négocier leur présence en frontière, en passant par une gouvernance de la frontière où tous les appareils civils d'État sont placés sous une autorité militaire, nationale ou internationale. En dépit de leur fragilité, ces frontières continuent d'assurer leur fonction locale de ressource politique, économique et symbolique. Même si les modalités de circulation changent, des marchandises légales et illégales et des personnes continuent de franchir les frontières, de façon plus ou moins formelle. La violence en frontière a ceci de paradoxal qu'elle crée une situation de crise mais ne doit pas être un facteur de blocage des flux, en particulier marchands, au risque de créer un désert économique et d'affaiblir ainsi la crédibilité politique des groupes armés dans leur prétention à gouverner donc à assurer la sécurité des échanges et des mouvements transfrontaliers.

La question majeure posée par les gouvernants, les militaires et les fonctionnaires, est de savoir comment « restaurer l’autorité de l’État » en frontière. Si cette question est légitime, toute tentative de réponse invite à faire deux constats préalables. Le premier est que sur ces frontières l'État perd sa centralité, localement, comme acteur voire comme idée. Le second constat est que la sécurité ou la stabilité en frontière n'est pas un projet propre à l'État, il ne peut donc légitimer une restauration de l'autorité de l'État à lui seul. C'est le parti-pris de ce numéro sur des frontières, a priori fragilisées par la violence, que d'inviter experts, chercheurs et artistes à un double effort, conceptuel et pratique : penser la frontière et la sécurité d'abord sans l'État, à partir de situations extrêmes, dans un domaine où les réponses politiques et techniques habituellement formulées reposent sur le postulat non discuté de la présence « naturelle » de l'État aux frontières.

La question de la sécurité aux frontières ayant déjà été abondamment traitée, il est donc attendu des contributions qu'elles proposent des démarches originales. Les contributions qui associeront différentes perspectives, d'artistes, d'experts et de chercheurs dans des formes d’interactions permettant de renouveler les approches thématiques feront l’objet d’une attention particulière, de même que celles qui ne se limiteront pas aux situations contemporaines.

Format des contributions

Chaque contribution ne devra pas excéder 6000 mots. Elle sera accompagnée d'une iconographie (photos, vidéos, graphiques, dessins, cartes, etc.) qui dialoguera avec le texte lors de sa publication sur le site du journal (pour un exemple, voir le numéro 1 en ligne).

Editeurs scientifiques 

  • Mourad Arfaoui (Organisation mondiale des douanes, Laboratoire d'Economie et de Finance appliquée de Université de Carthage),
  • Thomas Cantens (Organisation mondiale des douanes, Ecole d’économie de l’Université d’Auvergne),
  • Gaël Raballand (Banque mondiale, Institut Choiseul).

Calendrier et modalités de propositions

Envoi des propositions, 1er novembre 2016 :

Les propositions de contribution sont à envoyer en français ou en anglais, elles incluront un texte de 1 000 mots et quelques éléments iconographiques (photos, vidéos, graphiques, dessins, cartes, etc) sous format PDF.

Elles sont à adresser par mail en format word avant le 1er octobre 2016 aux coordinateurs du numéro thomas.cantens [AT] wcoomd.org

  • Sélection des contributeurs 30 octobre 2016
  • Envoi des articles complets 1er mars 2017

Les articles complets, d’une longueur maximum de 6000 mots, seront adressé thomas.cantens [AT] wcoomd.org

  • Publication de la version française octobre 2017
  • Publication de la version anglais décembre 2017

Argument

This issue of the AntiAtlas Journal will focus on borders affected by the violence of armed conflicts (« rebellions », « terrorism », « post-conflict », in conjunction with « conflict zones »…). Locally, the State is challenged in its monopoly of power to exert violence or delegate this power by armed groups who claim new, religious borders to redefine theocratic spaces, or cultural affinities, to substitute the existing national territory with territories that would be more or less autonomous.

Some borders are « fragile »; they are crossed, occupied or even partially governed by non-State armed groups, without impacting states’ sovereignty on the rest of the national territory or at other border points. This fragility may take several forms, from the abandonment of the border by all State apparatuses, to the constraints imposed by populations on civil servants for the latter to negotiate their presence at the border, or a form of border governance within which all civilian State administrations are under a national or international military authority. Despite their fragility, these borders continue to fulfill their role as political, economic and symbolic resources. Even if the modalities of circulation change, legal and illegal commodities still cross the borders, in a more or less formal way. Violence at borders is paradoxical, it creates a crisis but should not block flows, in particular trade flows. If it becomes an impediment, violence at borders may generate an economic desert, in the borderlands and beyond and consequently weaken the political credibility of the armed groups who claim to govern, which includes an ability to ensure the security of the cross-border flows and exchanges.

The major question raised by governments, the military and civil servants is « how to restore the authority of the State » at the border. Any attempt to reply to this legitimate question should rely on two preliminary observations. Firstly, at these borders, the State has lost its centrality as an actor, if not as an idea. Secondly, security or stability is not a project that exclusively belongs to the State; it cannot, therefore, legitimate, in itself, the restoration of the authority of the State. This journal issue on fragile borders calls experts, researchers and artists to conceive of a two-fold approach, conceptual and practical: thinking of borders and security in extreme field situations primarily without the State, in a policy and research area where political and technical responses usually rely on a premise that is rarely, if ever, discussed: the “natural” presence of the State at borders.
The question of security at borders has already been abundantly treated; therefore, submissions are expected to be as original and unique as possible. Submissions from artists, experts and researchers will be warmly welcomed, as well as submissions that go beyond contemporary situations.

Format of the submissions

Submissions are limited to 6000 words. They will be accompanied by an iconography (photos, videos, graphs, maps, pictures, …) proposing a dialogue with the text for their publication on the journal website (see the first issue of the journal www.antiatlas-journal.net/en).

Scientific editors

  • Mourad Arfaoui (World Customs Organization, Carthage University Center for Economics and Applied Finance),
  • Thomas Cantens (World Customs Organization, Auvergne University School of Economics),
  • Gaël Raballand (World Bank, Choiseul Institute)

Calendar and modalities for submission

1. Sending of proposals, 1 November 2016

Proposals should be sent in English or French. They should include 1000 words of text (Word format) and some iconographic elements (PDF format). They should be sent by email to the coordinators thomas.cantens [AT] wcoomd.org

2. Selection of contributions, 20 October 2016

3. Sending of the full papers, 1 March 2017
The full papers (6000 words maximum) should be sent to thomas.cantens [AT] wcoomd.org

4. Publication of the French version, October 2017

5. Publication of the English version, December 2017


Date(s)

  • Tuesday, November 01, 2016

Keywords

  • frontière, art, science, État, violence

Contact(s)

  • Thomas Cantens
    courriel : thomas [dot] cantens [at] wcoomd [dot] org

Reference Urls

Information source

  • Cedric Parizot
    courriel : cedric [dot] parizot [at] univ-amu [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Fragile borders », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, June 16, 2016, https://doi.org/10.58079/vc0

Archive this announcement

  • Google Agenda
  • iCal
Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search