AccueilDiversité linguistique, diversité culturelle : Quel avenir pour le français en Afrique et ailleurs ?

AccueilDiversité linguistique, diversité culturelle : Quel avenir pour le français en Afrique et ailleurs ?

Diversité linguistique, diversité culturelle : Quel avenir pour le français en Afrique et ailleurs ?

Linguistic diversity, cultural diversity - what future for the French in Africa and elsewhere?

*  *  *

Publié le mardi 09 août 2016

Résumé

Le débat autour de la coexistence du français et des autres langues dans l’espace francophone est un débat récurrent qui fait encore surface de nos jours. Ce débat est d’une si brûlante actualité qu’il nécessite, aussi bien de la part des chercheurs que des « usagers » de cette langue, une attention bien particulière.

Annonce

Argumentaire

Le débat autour de la coexistence du français et des autres langues dans l’espace francophone est un débat récurrent qui fait encore surface de nos jours. Ce débat est d’une si brûlante actualité qu’il nécessite, aussi bien de la part des chercheurs que des « usagers » de cette langue, une attention bien particulière.

Cinquième (5e) langue la plus parlée du monde, le français compte aujourd’hui près de 274 millions de locuteurs à travers cinq continents. Selon un récent rapport de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), « la langue de Voltaire se porte bien et s’enracine progressivement en Afrique ». Le rapport précise que ses locuteurs seront au nombre de 767 millions d’ici à 2060, avec 85% de ses effectifs en Afrique. Parallèlement, au contact des différents parlers de l’espace francophone en général, et de l’espace africain en particulier, le français est en train de se renouveler et de se transformer, en devenant ainsi une langue véritablement métisse et universelle. Elle tend à devenir, en Afrique, « une langue africaine » selon Pierre Dumont (1997) ; ce qui confirme, dans la dynamique des rapports linguistiques qui s’opèrent, les influences qu’elle exerce sur les langues africaines et que celles-ci exercent en retour sur elle.

Le rapport périodique de l’OIF sur l’état de la langue française dans le monde publié en 2014, reconnait que le français et son épanouissement dans un monde marqué par la diversité des langues et des cultures, demeurent le socle de la francophonie sociolinguistique. Ce rapport de l’OIF mentionne également que c’est en Afrique que la progression est la plus forte avec une augmentation de locuteurs de 15% en moyenne en Afrique subsaharienne qui atteint même 30% au Sénégal. Dans le domaine du français langue étrangère aussi, toujours selon les chiffres de l’OIF, l’Afrique est en avance avec une augmentation moyenne de ses effectifs d'apprenants de 44%, suivie de près par l’Asie avec + 43%.

Au regard de tous ces chiffres, l’avenir du français en Afrique parait donc prometteur et rassurant. Cependant, s'il y a beaucoup de raisons d'être optimiste sur l’avenir du français, il y a aussi beaucoup de raisons de douter de cet optimisme car les zones d’ombre ne manquent pas. L’Afrique est un continent multilingue et la diversité de ses langues, parlers et cultures est chose indéniable. On dénombre en Afrique près de deux mille langues différentes. Bernd Heine et Derek Nurse (2000) précisent que l’Afrique compte 2035 langues, soit un tiers des langues parlées dans le monde. Ainsi, avec plus de deux mille langues, l’Afrique offre une variété linguistique impressionnante même si les spécialistes des langues les regroupent en quatre grandes familles. C’est dire que le paysage linguistique africain est abondamment riche et diversifié.  L’Unesco a, de ce fait, inscrit l’Afrique en 1991 dans sa Déclaration universelle sur la diversité culturelle. Selon cette déclaration de l’Unesco "La richesse culturelle du monde, c’est sa diversité en dialogue". Or on sait tous que toute situation de  dialogue conduit au contact avec une tierce personne, donc avec sa culture qui ne peut se transmettre qu’au travers de la langue.

Considérant cette déclaration de l’Unesco, on peut admettre, sans d’autres formes de procès, que la richesse culturelle du monde réside donc en Afrique puisqu’elle se présente comme un damier linguistique.

De plus, en dehors de cette diversité linguistique endogène qu’on lui reconnait naturellement, le continent africain compte également un certain nombre de langues étrangères qui viennent se greffer à  un  tissu linguistique déjà pluriel. Il s’agit entre autre des langues indo-européennes telles le français,  l’anglais, l’allemand, le portugais, l’espagnol…« imposées » à l’Afrique par la colonisation et qui ont été, dans la plupart des cas, adoptées comme langues officielles dans les pays africains. A ces langues européennes viennent s’adjoindre, de nos jours, plusieurs autres langues étrangères. En effet, l’arabe, le russe et tout récemment le chinois gagnent eux-aussi du terrain sur le continent noir. L’Afrique se trouve donc être un continent d’une densité linguistique sans pareille et un « terrain concurrentiel » entre les différentes langues en présence. C’est dans un tel contexte que le français évolue et, paradoxalement, son avenir selon l’OIF est plutôt prometteur.

A toute cette « concurrence » à laquelle le français doit faire face en Afrique, s’ajoutent d’autres  défis notamment la faible qualité des enseignements de cette langue et la non prise en compte effective des langues nationales en Afrique (Maurer, 2010). Tout ceci fragilise les perspectives de progression du français sur le continent noir ou ailleurs dans le monde.

Le présent colloque développera une thématique brûlante avec des regards pluriels sur l’avenir du français en Afrique.

Ce colloque international sera également l’occasion de porter sur les fonts baptismaux le Centre de Recherche, de Perfectionnement Linguistique et d’Action Culturelle (IRPLAC) nouvellement créé à Accra (Ghana), de célébrer la semaine de la langue française édition 2017 au Ghana et de procéder au lancement du 1er Numéro de la Revue inter-universitaire DELLA du Département de Français de l’Université de Legon.

Quatre domaines principaux de recherches sont à l’honneur : Education, Linguistique, Cultures et Didactique des langues. En d’autres termes, ce colloque s’adresse à la communauté des chercheurs en éducation, en linguistique et en didactique, en relation avec un large spectre de sensibilités scientifiques : histoire, sociologie, psychologie, littérature, pédagogie, philosophie, traduction, droit, politique.

Ojectifs généraux et spécifiques

L’objectif principal de ce colloque est de donner l’occasion aux chercheurs de se plancher sur des questions relatives aux rapports entre le français et les langues africaines. Une attention particulière sera également accordée aux rapports entre le français et les autres langues étrangères qui se partagent l’univers linguistique africain. Ces questions ont rapport avec les différents domaines sociaux et constitueront pour les chercheurs, une occasion de porter un regard scientifique sur l’avenir du français en Afrique, plus particulièrement sur les contextes d’apprentissage/enseignement de cette langue ici ou ailleurs.

En outre, ce colloque a pour objectif de créer un cadre de rencontres nationales et internationales entre différents chercheurs. Ainsi, il se veut un espace approprié où enseignants, chercheurs et autres acteurs sociaux, Sud-Sud d’une part et Nord-Sud d’autre part, pourront partager leur vision. Il verra la participation non seulement des chercheurs mais aussi des décideurs politiques, de la société civile et des enseignants.

D’un point de vue spécifique, ce colloque a pour objectifs de :

  • rassembler les enseignants de langues et chercheurs en éducation
  • discuter et mener des réflexions sur la cohabitation entre le français et les autres langues présente en Afrique,
  • échanger sur les différentes expériences faites çà et là dans l’enseignement du français en milieu bi-plurilingue,
  • porter un regard critique sur les rapports prometteurs de l’OIF au sujet du français en Afrique,
  • porter et recueillir des regards sur la progression et/ou la régression du français en dehors de l’Afrique.

En d’autres termes, ce colloque doit contribuer à clarifier et à approfondir les connaissances sur les dynamiques de la langue française (celles qui l’affectent et celles auxquelles elle contribue) dans l’espace africain comme ailleurs.

Des axes pluridisciplinaires

Le présent colloque va réunir les linguistes, les sociolinguistes, les didacticiens, les littéraires, les acteurs du monde culturel, les pédagogues, les spécialistes des sciences politiques, les juristes et les anthropologues ; autour des axes de recherche suivants :

  • AXE 1 : La Francophonie, la France et l’Afrique
  • AXE 2 : Le français face aux autres langues étrangères en Afrique et/ou ailleurs
  • AXE 3 : Le français en contexte multilingue africain
  • AXE 4 : Le français comme médium d’enseignement en milieu plurilingue
  • AXE 5 : Le français langue seconde/ le français langue étrangère en Afrique
  • AXE 6 : Diversité linguistique, diversité culturelle : quelles cultures d’enseignement du français?
  • AXE 7 : Convergence et interaction des compétences dans les pratiques pédagogiques (FLE/FLS)
  • AXE 8 : Défis de l’enseignement du français à l’ère du numérique
  • AXE 9 : Droits linguistiques et medium d’enseignement en milieu francophone
  • AXE 10 : Le français hors d’Afrique : Regards croisés et pluriels
  • Axe 11 : Usage de la langue française et littératie en Afrique

Dates, lieu et langues du colloque

Dates: 22, 23 et 24 mars 2017

Lieu : Université du GHANA, LEGON (Accra)

Langue du colloque: Les communications sont prioritairement attendues en français. Cependant,

des contributions en anglais pourraient aussi être acceptées mais les intervenants auront à fournir

la version finale de leur texte traduit en français.

Modalités de soumission

La proposition de communication

Elle doit contenir les éléments suivants:

  • un titre de 100 caractères maximum (espaces inclus) ;
  • un résumé de 500 mots;
  • l’identité de l’auteur ou des auteurs (le prénom, le nom, le statut et l’institution d’attache) ;
  • les coordonnées des auteurs (adresse, E-mail, téléphone) ;

NB : Les participants devront mentionner, au bas du titre de leur communication, l’axe du colloque auquel se rattache leur communication.

 Votre contribution doit être envoyée au comité d’organisation à l’adresse suivante :

E-mail : laboratoire.dellaghana2017@gmail.com

Dates importantes

  • Dates du colloque : 22, 23 et 24 Mars 2017
  • Lancement de l’appel : 20 juin 2016
  • Date limite de réception des propositions : 10 septembre 2016

  • Réponses : 10 octobre 2016
  • Début des inscriptions : 15 octobre 2016

Inscriptions

Du 15 octobre au 15 décembre 2016:

  • Membres de l’UTAG (University Teachers’ Association of Ghana): 200 Ghana cedis (environ 50 dollars US).
  • Membres du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) et autres affiliations africaines : 260 Ghana Cedis (65 dollars US)
  • Autres participants: 360 Ghana cedis (90 dollars US)
  • Doctorants: 160 Ghana cedis (40 dollar US)

A partir du 16 Décembre 2016 !!!

  • Membres de l’UTAG (University Teachers’ Association of Ghana): 250 Ghana cedis (environ 60 dollars US).
  • Membres du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) et autres affiliations africaines : 300 Ghana Cedis (75 dollars US)
  • Autres participants: 400 Ghana cedis (100 dollars US)
  • Doctorants: 200 Ghana cedis (50 dollar US)

NB: Ces frais couvrent la mallette du colloque, les pauses-café, les déjeuners.

Diner de gala et tour de ville (optionnel)

Tout comme à la 1ère édition, il est prévu un dîner de gala au soir du 2e jour du colloque. Ce dîner sera précédé d’un tour de ville en bus, à la découverte de la capitale Accra.

Inscription : 20 euros/participant.

En marge du colloque : un circuit « tourisme et découverte » (optionnel)

Il est également possible pour les participants qui le souhaitent, de prolonger leur séjour pour découvrir des points touristes de la ville d’Accra et du pays (le Ghana). Un comité spécial est mis en place pour s’occuper de ce volet. Un circuit touristique d’une durée allant de 3 jours à une semaine pourrait donc être organisé pour ceux qui le souhaitent. Ce circuit est au frais des participants.

Comité scientifique international

  • Prof. Augustine ASAAH, Ghana, Legon
  • Prof. Kossi Antoine AFELI, Lomé Togo
  • Prof. Abou NAPON, Ouagadougou Burkina Faso
  • Prof. Colette NOYAU, Paris France
  • Prof. Bruno MAURER, Montpellier 3 France
  • Prof. Pierre DUMONT, Montpellier 3 France
  • Prof. Bienvenu KOUDJO, Abomey Calavi, BENIN
  • Prof. Barnabe MBALA ZE, Yaoundé 1Cameroun
  • Prof. Simon AMEGBLEAME, Lomé Togo
  • Prof. Julia NDIBNU, Yaoundé 1 Cameroun
  • Prof. André ROBERT, Lyon2, France
  • Prof. Giovanni AGRESTI, Teramo Italie
  • Prof Martin Dossou GBENOUGA Université de Lomé
  • Prof K. PERE-KEWEZIMA Université de Lomé
  • Dr. Lilian Hanania, Paris France
  • Dr. Cosmas. K. BADASU, Ghana, Legon
  • Dr. Robert YENNAH, Ghana, Legon
  • Dr. Edem BAKA, Ghana, Cape Coast
  • Dr. Kofi AZANKU, Ghana, Legon
  • Dr. Kouadjio D. YEBOUA, Ghana, Legon
  • Dr Koffi G. AGBEFLE, Ghana, Legon
  • Dr Bernard KABORE, Burkina Faso
  • Dr. Sewoenam CHACHU, Ghana, Legon
  • Dr. Abdoulaye IMOROU, Dijon France
  • Dr. Destiny TCHEHOUALI, Montréal, Canada
  • Dr. Ciara R. WIGHAM, Lyon 2France
  • Dr. Ayih AYITEY, Ghana, Legon
  • Dr. Clarisse NAPORN, Abomey Calavi Bénin
  • Dr. Kévin KIANGBENI, Brazaville Congo
  • Dr. N’jaka RAONISON, Antanararivo Madagascar
  • Dr. Litinmé Koffi MOLLEY Maître-Assistant Université de Lomé
  • Dr. Xolali MOUMOUNI-AGBOKE Maître-Assistant Université de Lomé
  • Dr. Jean Christophe MEYER, Université de Strasbourg, France
  • Dr. Stephen B. MOUZOU, Université de Kara, Togo
  • M. Yves TUBLU, Niamey Niger
  • Mme. Christelle HOPPE, Nantes France
  • Mrs. Sarah SANDS, Strasbourg France
  • M. Yao DAO, Lyon 2 France
  • M. Joseph MOUSTAPHA, Niamey Niger
  • Mlle Daisy BOUSTANY, Montréal, Canada

Partenaires

  • Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)/BRAO Lomé, Togo.
  • School of Languages, College of Humanities University of Ghana, Legon.
  • Université de Teramo [spécialisée dans les droits linguistiques], Italie.
  • Centro Studi Sociolingua (promotion de la diversité linguistique) Teramo (Italie)
  • Association LEM-Italia (Langues d'Europe et de la Méditerranée), Italie
  • Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par Tradition Orale (CELHTO)
  • Bureau Union Africaine (UA) – Niamey, Niger
  • Académie Africaine des Langues (ACALAN) Union Africaine (UA)-Bamako, Mali

Comité d'organisation

Coordination directe

  • Direction : Prof Robert YENNAH, Chef du Département de français, Université du Ghana, Legon Tel : (00233) 0244 732 600 E-maill : ryennah@yahoo.com
  • Coordination: Dr Koffi G. AGBEFLE, Coordinateur du Laboratoire de recherches DELLA, Enseignant-chercheur au Département de français Université du Ghana, Legon Tel : (00233) 0547 732 732 E-mail : koffiganyoa@yahoo.fr
  • Adjoint à la coordination: Dr Ayih AYITEY, Chargé des séminaires de recherches, Enseignantchercheur, Département de français, Université du Ghana, Legon Tel : (00233) 0578 946 953 E-mail : ayiteyayih@gmail.com
  • Coordination logistique : M. Raymond KWAWU, Fondateur du CIRPLAC, Accra-Ghana Tel : (00233) 0244 38 88 19 Email : wawuray@yahoo.com
  • Planification: M. Mawushi NUTAKOR, Enseignant-chercheur, Département de français, Université du Ghana, Legon Tel : (00233) 0244 330 822 E-mail : mawushi@gmail.com

Coordination internationale

  • Prof Giovanni Agresti, Enseignant-chercheur en langue française, Université de Teramo, Italie Tel: (00 39) 347.81.07.634 E-mail : giagresti@yahoo.it
  • Prof Julia Messina Ethé, Enseignant-chercheur, Université Yaoundé 1, Cameroun Tel: (00237) 67 66 18 158 E-mail : ju_messina@yahoo.fr
  • Prof Jules Assoumou, Enseignant-chercheur, Département de linguistique et littérature Négroafricaine, Université de Douala, Cameroun Tel : (00237) 99 86 11 25/ 96 94 77 66, E-mail : julesassoumou@yahoo.fr
  • Prof Bienvenu Koudjo, Enseignant-chercheur, Université d’Abomey-Calavi, Bénin Tel: (00229) 97 37 98 00/ 95 78 18 27 E-mail : bienvenu.koudjo@gmail.com
  • Dr. Destiny Tchéhouali, Enseignant-chercheur, Université de Québec à Montréal, Tel : 001 514 770 4710 E-mail : tchéhouali.destiny@uquam.ca

 

Catégories


Dates

  • samedi 10 septembre 2016

Mots-clés

  • avenir, français, culture, éducation

Source de l'information

  • KOFFI GANYO AGBEFLE
    courriel : koffiganyoa [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Diversité linguistique, diversité culturelle : Quel avenir pour le français en Afrique et ailleurs ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 09 août 2016, https://doi.org/10.58079/vkj

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search