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David Lynch et les arts

David Lynch and the arts

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Publié le vendredi 16 décembre 2016

Résumé

Depuis son premier long-métrage, Eraserhead (1977), David Lynch s’est imposé dans le paysage cinématographique comme l’un des réalisateurs contemporains les plus novateurs et les plus intrigants. Mais, à la reconnaissance de cette activité dans le domaine cinématographique, s’est peu à peu ajoutée la découverte de l’exploration entreprise par Lynch d’autres domaines artistiques, commencée avant même la réalisation filmique dans le cadre de ses études d’Arts plastiques, et menée en parallèle et souvent en interconnexion avec son travail de réalisateur de films de fiction.

Annonce

Unité de recherche CLARE (Culture, Littérature, Arts, Représentations, Esthétiques), Centre ARTES (Atelier de Recherches Transdisciplinaires en Esthétiques et Sociétés) 

Argumentaire 

Depuis son premier long-métrage, Eraserhead (1977), David Lynch s’est imposé dans le paysage cinématographique comme l’un des réalisateurs contemporains les plus novateurs et les plus intrigants. Mais, à la reconnaissance de cette activité dans le domaine cinématographique, s’est peu à peu ajoutée la découverte de l’exploration entreprise par Lynch d’autres domaines artistiques, commencée avant même la réalisation filmique dans le cadre de ses études d’Arts plastiques, et menée en parallèle et souvent en interconnexion avec son travail de réalisateur de films de fiction : peinture, dessin, musique, sound design, photographie, réalisation de séries télévisées ou de vidéo-clips, céramique, lithographies, bande dessinée, web-documentaire, etc. Lynch n’ayant plus réalisé de long-métrage de fiction depuis Inland Empire, en 2006, ces différentes activités ont peut-être retenu l’attention plus encore ces dernières années. Pensons notamment en France à l’exposition « The air is on fire », consacrée à son travail plastique et de design sonore à la Fondation Cartier, en mars 2007.

Il nous paraît donc important aujourd’hui, puisque l’accès aux divers travaux artistiques de David Lynch est devenu plus aisé, de proposer comme champ de réflexion autour de son œuvre la question de son rapport aux arts. Cela ouvre des perspectives de réflexion multiples, que nous proposons aux chercheurs et participants du colloque d’envisager selon six axes principaux :

  • Le repérage et l’analyse des diverses activités artistiques de Lynch. Face au processus permanent de création qui caractérise la production artistique lynchienne, il apparaît nécessaire de faire régulièrement un état des lieux afin de suivre l’évolution de cette œuvre multiforme et multimédiatique, et notamment les créations les plus contemporaines de l’auteur.
  • La place des arts dans les œuvres filmiques de Lynch. Etudiant en arts plastiques avant de devenir cinéaste, David Lynch s’est souvent inspiré de peintres (Francis Bacon, Edward Hopper) ou de mouvements picturaux (le cubisme, par exemple), qui informent plastiquement ses films. Son goût pour la musique rock, d’Elvis Presley au Heavy Metal, est aussi une source d’inspiration déterminante (Blue Velvet, Sailor et Lula, Lost Highway), de même que son intérêt pour le design. Le cinéma lui-même offre enfin des ressources intertextuelles importantes, notamment lorsque ses films s’inscrivent dans le cadre de genres comme le film noir, le road-movie ou la science-fiction, ou jouent avec la notoriété de certaines actrices ou stars (Isabella Rossellini, David Bowie).
  • Les collaborations artistiques de Lynch. Dans le domaine musical, mais aussi par exemple dans ses lithographies et ses créations de design sonore, Lynch s’associe avec des artistes avec lesquels il travaille régulièrement, comme Angelo Badalamenti ou Trent Reznor. Quelle part prennent ces artistes dans le processus de création de Lynch ? S’ils sont au service de son œuvre filmique quand il s’agit de films de fiction, qu’en est-il par exemple lorsque celui-ci réalise un vidéo-clip pour le groupe Nine Inch Nails ? Autre aspect, Lynch a également mis son talent au service d’entreprises purement commerciales, en réalisant des publicités ou encore une vitrine pour les Galeries Lafayette en 2009. Comment évaluer ces productions au regard de ses créations artistiques ?
  • L’intermédialité idiosyncrasique lynchienne. Si l’on peut parler d’un univers lynchien, c’est parce que d’un média à l’autre, des figures caractéristiques font retour. Il serait donc intéressant d’analyser le jeu de renvois, d’échos et de résonances entre ces figures d’un média à l’autre (le trou, la tête effacée, le grouillement organique, l’électricité, le choc sensoriel, le labyrinthe, etc.).
  • La réception contrastée des différentes activités artistiques de Lynch dans leurs champs propres. Si l’œuvre filmique de Lynch a accédé à une légitimité critique relativement indiscutable, qu’en est-il de la réception de son travail dans les domaines de la musique, des arts plastiques, de la série télévisée, du vidéo-clip ou de la photographie ? À cette question peut s’ajouter celle de la place donnée à Lynch dans le champs des arts (est-il un artiste devenu célèbre grâce à l’une de ses nombreuses activités, ou plutôt un réalisateur de films dont la notoriété lui a permis d’exhiber des œuvres dans d’autres domaines artistiques, qui restent mineures relativement à ses productions cinématographiques ?)
  • L’influence de l’univers lynchien sur les artistes contemporains. Plusieurs plasticiens s’inspirent aujourd’hui de l’univers lynchien (regroupés récemment par exemple par la galerie Spoke Art à San Francisco), mais on peut aussi penser aux créateurs de MAO (musique assistée par ordinateur), ou encore à l’utilisation récurrente des nappes sonores industrielles dans les films d’horreur ou fantastiques, en partie héritée de ce que Lynch avait commencé à expérimenter lui-même dans Eraserhead.

Modalités de soumission

Les propositions de communication (en français ou en anglais), accompagnées d’un résumé de 250-350 mots, sont à envoyer

avant le 13 février 2017

à : david.lynch.arts@gmail.com

Les communications seront d’une durée de 20 mn.

Comité scientifique 

  • Jean-François Baillon,
  • Pierre Beylot,
  • Emmanuel Plasseraud,
  • Clément Puget.

Bibliographie

David Lynch, The Air is on fire, Fondation Cartier / éditions Xavier Barral, 455 p.

Astic Guy, Le Purgatoire des sens, Paris, Dreamland éditeur, 2000, 141 p.

Astic Guy, Twin Peaks, les laboratoires de David Lynch, Pertuis, Rouge Profond, 2005, 143 p.

Aubron Hervé, Mulholland drive de David Lynch, Paris, yellow now, 2006, 127 p.

Chion Michel, David Lynch, Paris, Cahiers du Cinéma, 2001, 288 p.

Dufour Eric, David Lynch : matière, temps et image, Paris, Vrin, 2008, 122 p.

Foubert Jean, L’Art audiovisuel de David Lynch, Paris, L’Harmattan, 2009, 255 p.

Jousse Thierry, David Lynch, Paris, Cahiers du Cinéma, 2012, 103 p.

Kermadec Roland, Lynchland 1, Paris, Editions Objectif Cinéma, 2004, 96 p.

Mac Taggart Allister, The Film paintings of David Lynch, Bristol, Intellect Ltd, 2010, 203 p.

Rodley Chris, Entretiens, Paris, Cahiers du Cinéma, 2003, 284 p.

Thiellement Pacôme, La Main gauche de David Lynch, Paris, PUF, 2010, 125 p.

Zizek Slavoj, Lacrimae rerum, essai sur Kieslowski, Hitchcock, Tarkovski et Lynch, Paris, Editions Amsterdam, 2005.

Lieux

  • Université Bordeaux Montaigne
    Bordeaux, France (33)

Dates

  • lundi 13 février 2017

Mots-clés

  • art, film, cinéma, musique, peinture, photographie, intermédialité, sound design, webdoc

Contacts

  • Clément Puget
    courriel : clement [dot] puget [at] u-bordeaux-montaigne [dot] fr
  • Emmanuel Plasseraud
    courriel : emmanuel [dot] plasseraud [at] u-bordeaux-montaigne [dot] fr
  • Pierre Beylot
    courriel : pierre [dot] beylot [at] u-bordeaux-montaigne [dot] fr

Source de l'information

  • Clément Puget
    courriel : clement [dot] puget [at] u-bordeaux-montaigne [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« David Lynch et les arts », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 16 décembre 2016, https://doi.org/10.58079/wgc

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