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Métissages linguistiques et culturels émergents : vers quelles médiations ?

Linguistic and cultural blending. Emerging forms of mediation

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Publié le lundi 13 février 2017

Résumé

Nos sociétés contemporaines sont le théâtre de métissages linguistiques et culturels qui, s’ils ne sont pas nouveaux, s’accélèrent, s’amplifient et se complexifient de façon inédite avec la mobilité géographique et informatique (…). Comment comprendre et étudier cette reconfiguration sociétale du monde contemporain du point de vue des langues qui nous réunissent et nous séparent à la fois ? Ce colloque entend faire émerger des analyses sur des situations multilingues et/ou multiculturelles à travers leurs médiations, comme elles se trouvent illustrées dans des situations concrètes sur la scène éducative, artistique, politique, économique ou représentées dans des situations virtuelles dans la littérature, la publicité, les arts visuels…

Annonce

19-20 octobre 2017, Colloque international organisé par IMAGER EA3958 à l’Université Paris-Est Créteil

Argumentaire

Nos sociétés contemporaines sont le théâtre de métissages linguistiques et culturels qui, s’ils ne sont pas nouveaux, s’accélèrent, s’amplifient et se complexifient de façon inédite avec la mobilité géographique et informatique. Les innovations technologiques ont atteint un niveau de vitesse et de sophistication tel que les frontières entre le réel et le virtuel deviennent toujours plus poreuses.

Dans ce contexte, la circulation des personnes, la diffusion des informations politiques, scientifiques, culturelles et les métissages qui les caractérisent au niveau mondial entrainent des changements radicaux dans notre façon de concevoir l'autre, d'appréhender les idées, de partager des pensées ou de prendre des décisions. Les avancées dans toutes les sciences de l’homme, notamment la biologie et les neurosciences cognitives, redéfinissent nos relations aux autres et à l’environnement. Le paradoxe de cette profusion de situations et d'échanges multilingues et multiculturels vient des contraintes issues de ces difficultés de compréhension interpersonnelle et de ces brouillages sociopolitiques qui échappent aux acteurs et aux indicateurs traditionnels.

Comment comprendre et étudier cette reconfiguration sociétale du monde contemporain du point de vue des langues qui nous réunissent et nous séparent à la fois ? Dans une logique adaptative, les sociétés actuelles sont partagées entre des quêtes antagonistes : i) soit on recherche des réponses simplificatrices, souvent binaires, témoignant d’un repli identitaire comme le choix de langues dominantes à l’école pour faciliter l’intégration des individus, la réduction des langues sur les réseaux sociaux, le monopole de la diffusion des résultats de recherche en anglais, la multiplication de Novlangues escamotant, sur le fond, les processus que l’on cherche à clarifier, ii) soit on s’attelle à relever le défi de la complexité. Mais comment ? Invités à agir simultanément en différents espaces, est-il devenu nécessaire d’embrasser plusieurs perspectives à la fois, de connaître plusieurs langues à des niveaux de compétences différents, ce qui requiert une grande plasticité mentale et ébranle notre besoin de permanence identitaire dans un monde où chacun navigue entre des identités multiples (Lahire) ou des identités liquides (Bauman) ? 

Faute de solutions interindividuelles, la médiation entre en jeu. Forgée à partir du verbe latin mediare, longtemps désignant l’intervention d’un tiers pour réconcilier deux parties, la notion de médiation relie désormais des univers flous et pluridimensionnels. La médiation, est-elle à même de concilier les courants de pensée actuels qui semblent opposer, d’une part une approche universaliste qui suppose l’existence d’un espace abstrait de communication translinguistique et d’autre part, des approches « différentialistes » qui insistent sur la (super)diversité des expressions langagières ?

 Nous proposons de nous intéresser aux médiations dans des configurations plurielles et transdisciplinaires et ceci à partir des langues qui, implicitement et explicitement, se situent au cœur des métissages qu’elles cherchent à clarifier. Tissées dans les cultures et les contextes, les langues constituent elles-mêmes des systèmes complexes qui reflètent différentes façons de percevoir nos relations au réel. S’il y a bien un consensus scientifique sur la richesse intrinsèque de chaque langue, ni la hiérarchie postcoloniale des statuts des langues, ni sa remise en cause, ne va de soi. Les moyens de l’intercompréhension dans un monde global et transculturel doivent prendre en compte les métissages émergents, ils constituent des objets d’interrogation tant pour les chercheurs que pour les acteurs.

Ce colloque entend faire émerger des analyses sur des situations multilingues et/ou multiculturelles à travers leurs médiations, comme elles se trouvent illustrées dans des situations concrètes (en classe, dans les discours journalistiques, sur la scène politique, économique, éducative etc.) ou représentées dans des situations virtuelles (dans la littérature, la publicité, les arts visuels etc.).

  • Comment les traducteurs, les pédagogues, les chercheurs, les décideurs tranchent-ils dans leur relation au réel, dans leur capacité de se relier aux autres pour agir avec eux et faire transiter, entre individus ou groupes et à travers les frontières, des idées, des valeurs, des représentations et des règles ?
  • Quels sont les paradigmes émergents de dépassement des limites de la médiation triangulaire ?
  • Quelles sont les solutions transdisciplinaires qu’impose la nécessité de penser et agir sur le continuum instable local-global ?

Nous envisagerons cette problématique à partir des axes suivants, en invitant tout particulièrement des contributions inter- et transdisciplinaires :

1. Comment la pensée de la traduction évolue-t-elle face à ces nouveaux défis linguistiques ? Entre le rêve d’un espace uniforme et transparent de communication à l’échelle mondiale et l’accentuation des singularités et idiosyncrasies linguistiques, comment situer l’activité de traduction ? Quelle place pour la traduction entre le projet d’une métalangue universelle et la « superdiversité » des pratiques linguistiques actuelles ?

2.Dans le domaine de la littérature, du théâtre, de la poésie, nous pourrons nous intéresser à l’hybridation de formes à l’intérieur des textes, à la rencontre de plusieurs langues au sein d’une même œuvre. On questionnera également les auteurs, médiateurs de leurs propres œuvres qui, en les traduisant eux-mêmes, donnent naissance à des univers en palimpsestes.

3. La médiation littéraire est un autre domaine de métissage transculturel en langues où de nouveaux espaces s’inventent : blogs, écritures interactives en plusieurs langues, nouvelles formes de festivals littéraires qui favorisent des échanges plus directs entre auteurs et lecteurs d’un bout à l’autre de la planète, échange entre des écrivains qui développent des projets translangues collectifs… Comment étudier les formes sémiotiques qui s’y développent ? En quoi participent-elles du développement de cultures hybrides ? A l’époque d’Amazon, de la publication en ligne, des traducteurs intégrés, ces nouvelles formes de médiation littéraire constituent-elles un enrichissement qui permet d'étendre la connaissance ou mènent-elle à un système massifié éclaté et appauvri ?

4. Dans le champ de la linguistique, les métissages questionnent le concept même de transmission et de régulation intersubjective. Pour Antoine Culioli par exemple, tout énoncé implique une « régulation minimale sans laquelle il ne peut exister d’échange, c’est-à-dire d’accès d’un sujet à un autre. » (A. Culioli [1998] 1999 : 137). Il apparaît ainsi qu’on ne peut accepter l’idée selon laquelle les locuteurs auraient à leur disposition un référent qui serait « tout prêt » ou « prêt à l’emploi », signifiant simplement « ce à quoi on réfère ». On est donc conduit à travailler sur des valeurs référentielles qui supposent des modes d’énonciation qui incluent des ajustements constants. Comment se mettent en place ces ajustements dans les situations multilingues par exemple, comme celle d’une interprétation ou d’une traduction ? Quelles formes peuvent prendre ces ajustements dans le cadre des reformulations qu’on est amené à faire à tout instant dans le discours ? En lien avec ces questions, sera attendu toute recherche qui partira de données empiriques et qui traitera de marqueurs linguistiques (lexicaux, syntaxiques, prosodiques) précis, présents dans une langue quelle qu’elle soit.

5. Dans le domaine civilisationnel, les interactions et la comparaison entre institutions, acteurs, territoires et temporalités n’a jamais été aussi complexe qu’à l’heure de la globalisation. Tout en créant une certaine standardisation, la globalisation témoigne toujours davantage de différentiations, de tensions, de métissages qui font ressurgir des spécificités culturelles locales et multi-scalaires en évolution.  Pour les sciences sociales la « traduction » de termes ou de concepts, voire des « équivalences fonctionnelles » ne s’avèrent, le plus souvent, ni opérationnelles ni une fin en soi. Il en va des médiations conceptuelles permettant d’établir des statistiques internationales qui servent à comparer ou à répondre à des questionnements, à formuler des recommandations pour des pratiques ou des politiques publiques. Comment les acteurs aboutissent-ils à des résultats fiables ?  

6. Enfin, dans le domaine de la didactique et de l’éducation aux langues, la diversité des langues au sein des classes interroge l’enseignement de masse de quelques langues dominantes. De la maternelle à l’université, la didactique est à la recherche de modèles plus intégratifs s’intéressant aux médiations entre les langues et les cultures des apprenants. Comment enseigner les langues pour nous inter-comprendre et agir ensemble dans un respect mutuel et dans une perspective plurilingue et pluriculturelle ? Pour répondre à ce défi inédit, certaines recherches explorent les médiations corporelle et émotionnelle au travers des pratiques artistiques (théâtre et danse) dans une approche esthétique et « performative » des langages et des langues (Aden, Lapaire, Schewe, Soulaine). D’autres, convoquent la notion de médiations langagières dans une perspective interactionniste (Delamotte-Legrand) ou sociolinguistique au travers de notions telles que le translanguaging (Garcia), le translangager (Aden), le codemeshing (Canagarajah) ou encore la prise en compte des paysages linguistiques et la superdiversity (Blommaert) dans une approche ethnographique de la diversité linguistique.

Modaliéts de soumission

Date limite pour la soumission des propositions : 15 mars 2017

Réponses du comité scientifique :  15 avril 2017

Les propositions seront à rédiger en français, en allemand, en anglais, en espagnol ou en italien. Elles comprendront un titre et un résumé de 700 mots maximum, bibliographie comprise. Elles seront accompagnées du/des nom(s), prénom(s), affiliation(s) scientifique(s) et institutionnelle(s) du ou des auteur(s) ainsi que le titre de la communication.

Les propositions à transmettre, en fichier Word, en indiquant « colloque médiation » dans l’objet du message à ces 3 adresses :  joelle.aden@u-pec.fr ; teresa.keane-greimas@u-pec.fr ; donna.kesselman@u-pec.fr

Comité scientifique

  • Christian Azaïs, PU, Sociologie du travail, LISE-CNAM.
  • Jean-Claude Barbier, Professeur Emérite, Sociologie, Paris 1 Panthéon Sorbonne.
  • Isabelle Capron Puozzo, Prof., Didactique des langues, Haute école pédagogique du canton de Vaud (Suisse).
  • Nathalie Caron, PU, Civilisation américaine, Université Paris-Sorbonne.
  • Françoise Dupeyron Lafay, PU, Littérature britannique, Université Paris-Est Créteil.
  • Filippo Fonio, MCF, Littérature et culture franco-italienne, didactique du théâtre, Université Grenoble.
  • Lucie Gournay, PU, linguistique appliquée, Université Paris-Est Créteil.
  • Trevor Grimshaw, Associate Professor, International Language Education, University of Bath (GB).
  • Cristina Iglesia, PU, Littérature Amérique Latine, Université de Buenos Aires, (Argentine)
  • Janine Lanza, Associate Professor, Gender, Sexuality and Women's Studies, Wayne State University, Detroit (USA).
  • Brigitte MARIN, PU, Sciences de l’éducation, linguistique, Université Paris-Est Créteil.
  • Guillermo MIRA, PU, Histoire d’Amérique Latine, Université de Salamanca (Espagne)
  • Corinne Nativel, MCF, civilisation anglophone, Université Paris-Est Créteil.
  • Laura NICOLAS, MCF, Didactique des langues et des cultures, Université Paris-Est Créteil.
  • Enrica Piccardo, PhD, Associate Professor, Languages and Literacies, University of Toronto (CA).
  • Jean-Paul Rocchi, PU, Littératures et Cultures Américaines, Université Paris-Est Marne-La-Vallée
  • Laetitia Sansonetti, littérature Anglophone, traduction et traductologie, Paris-Ouest, Nanterre.
  • Birgit Schädlich, Prof., Dr., Didactique des langues romaine et littérature, Georg-August-Universität Göttingen (ALL)
  • Graciela Villanueva, PU, Littérature latino-américaine, Université Paris-Est Créteil.
  • Dirk Weissmann, MCF HDR, Études germaniques, traductologie, IMAGER, Université Paris-Est Créteil.
  • Caroline Zekri-Postacchini, MCF, Études italiennes et méditerranéennes, Université Paris-Est Créteil.

19-20 October 2017, International Conference organized by IMAGER (EA3958), At Université Paris-Est Créteil (UPEC)

Argument

Contemporary societies are the theater of linguistic and cultural blending. While this is not a new phenomenon, it is accelerating, amplifying and complexifying in novel ways due to geographical and online mobility. Boundaries between the real and the virtual are becoming ever more permeable as technology and innovation reach ever new heights in speed and sophistication.

In this context the circulation of people, the diffusion of political, scientific and cultural information, as well as the blending which is now characteristic of an increasingly globalized world, all work in a way that radically impacts how we perceive others and how we apprehend ideas, share our thoughts or make decisions. Progress in the human sciences, notably biology and cognitive neuroscience, redefine our relations with others and with our environment. The paradox of such a profusion of multi-linguistic and multicultural exchange lies in the constraints it entails in terms of increased difficulty in interpersonal communication and growing sociopolitical confusion, which both tend to elude traditional actors and indicators.

The question is how this reconfiguration of contemporary societies can be conceived and analyzed through the prism of the languages, which both unite and separate us. Through adaptative logic, contemporary societies are torn between two antagonistic quests: i) one either one pursues simplistic, often binary responses, which are often expressed through identity closure in areas such as the choice of dominant languages in school to facilitate integration of individuals to the dominant culture, the dwindling of languages used in social media, the predominant diffusion of research publications in English, the multiplication of Newspeak jargons, which fundamentally dis-acknowledge the processes we seek to clarify, ii) or one accepts to address the challenge of complexity. But how? Incited to move continuously in and out of diverse cultural spaces, has it become necessary to adopt several perspectives at once and to know several languages at varying levels of proficiency, which requires great mental plasticity and can undermine the need for a stable identity in a world where individuals are called upon to navigate among multiple identities (Lahire) or liquid identities (Bauman)?

For want of interindividual solutions, mediation necessarily comes into play. Forged from the Latin verb mediare, traditionally designating the intervention of a third party to reconcile two other parties, the notion of mediation is henceforth called upon to link up fuzzy, multidimensional realms. Is mediation suited to conciliate current schools of thought that seem to oppose, on the one hand, a universalistic approach that implies the existence of an abstract space of translinguistic communication and, on the other hand, “differentialist” approaches that insist upon the superdiversity of linguistic expressions?

We propose to question the notion of mediation in both plural and transdisciplinary configurations from the perspective of languages that are, implicitly and explicitly, at the heart of the blending phenomena they endeavor to clarify. Woven within cultures and contexts, language and languages are themselves complex systems that reflect various ways of perceiving and embodying our relations to the real. While a scientific consensus exists around the intrinsic wealth of each and every language, neither the postcolonial hierarchy of the statuses of various languages nor challenges to this paradigm are self-evident. The means for inter-comprehension in a globalizing and transcultural world must take into account blending phenomena as they emerge, for such phenomena are objects of critical inquiry for both researchers and actors.

This conference intends to spur analyses of multilingual and/or multicultural situations through their mediations, as they are expressed in concrete forms (in classrooms, in journalistic discourse, in political, economic or educative spheres, etc.), or represented in virtual situations (in literature, publicity, visual arts, etc.).

  • How do translators, pedagogues, researchers, decision-makers, make choices when confronted with real-life challenges, when relating with others to interact or transmit, among individuals and groups and across borders, ideas, values, representations and regulations?
  • What are the emerging paradigms which transcend the limits of triangular mediation?
  • What are the transdisciplinary solutions required by the need to think and act along the instable local-global continuum?

We envisage this problematical theme along the following axes, non-exclusively, welcoming in particular inter- and trans-disciplinary contributions:

1. How does translation evolve faced with these new challenges? How does it position itself between the dream of a uniform and transparent global space of communication and the growth of linguistic singularities and idiosyncrasies? What is the place of translation between the project of universal meta-language and the “superdiversity” of contemporary linguistic practices?

2. Concerning literature, theater and poetry, we invite research, for instance, in the hybridation of internal forms of text, possibly the encounter of several languages within a singular work. We also question authors, mediators of their own works who, by translating themselves, spawn palimpsest universes.

3. Literary mediation is another field of transcultural blending in language, one of inventing new spaces: blogs, interactive writing in several languages, new forms of literary festivals which encourage more direct exchange among authors and readers the world over, exchanges among authors developing collective translinguistic projects… How should emerging semiotic forms occupy this space? How do they facilitate the development of hybrid cultures? In the age of Amazon, of on-line publication, of integrated translators, are these new forms of literary mediation gate-keepers of knowledge enrichment or do they engender massified systems of shattered or impoverished knowledge?

4. In the field of linguistics, phenomena of blending question the very concept of transmission and intersubjective regulation. For Antoine Culioli, for example, every utterance implies a “minimum of regulation without which exchange cannot exist, i.e. the access of one subject to another” (A. Culioli [1998] 1999: 137). The implication is that one cannot accept the idea according to which speakers have at their disposal “ready-made” or “ready-to-use” referents, in other words “what is referred to”.

Our focus is thus upon the referential values that suppose modes of utterances including constant adjustments. How are these adjustments applied in multilinguistic situations, for example, interpretation or translation? What kinds of adjustments intervene within reformulations that occur at every moment during discourse? In relation to these questions, we welcome research based on empirical data dealing with precise linguistic markers (lexical, syntactic, prosodic), present in various languages.

5. In civilization and the social sciences, interactions and comparison among institutions, actors, territories and temporalities have never been so complex as in the era of globalization. While resulting in a certain standardization, globalization is especially the theater of growing differentiations, tensions and blending that result in growing local cultural and multi-scale specificities in evolution. For the social sciences “translation” of terms and concepts, even “functional equivalents” are often neither operational, nor an end in themselves. This is the case, for instance, of conceptual forms of mediation, which allow for the establishment of international statistics with the aim of comparing national situations or answering comparative interrogations, formulating recommendations for public practices or policies. How do actors answer these challenges to reach reliable results?

6. Concerning language didactics and education, the diversity of languages in class raises questions about mass education in some dominant languages. From pre-school to university, research attempts to formulate new models that include mediations among languages and cultures of the learners. How can language teaching heighten joint understanding and acting in communion through mutual respect and in a plurilinguistic and pluricultural perspective? To meet this unprecedented challenge, some researchers explore corporal and emotional mediation through artistic practices (theater, dance) and an aesthetic and “performative” approach to languages (Aden, Lapaire, Schewe, Soulaine). Others mobilize the notion of language mediation from an interactionist (Delamotte-Legrand) or sociolinguistic perspective through notions such as translanguaging (Garcia), translangager (Aden), code-meshing (Canagarajah) or taking into account linguistic landscapes and superdiversity (Blommaert) in an ethnographic approach to linguistic diversity. 

Submission guidelines

Deadline for submitting contribution proposals: 15 March 2017

Response from Scientific Committee:  15 April 2017

Proposals may be written in English, French, German, Italian or Spanish. They must include a title and a 700 word maximum résumé, including bibliography. They must be accompanied by the surname/s, name/s, and scientific affiliation/s of the author/s.

Submissions must be send, in word format, indication in the mail object “Mediation Conference” to the three following addresses: joelle.aden@u-pec.fr ; teresa.keane-greimas@u-pec.fr ; donna.kesselman@u-pec.fr

Scientific Committee

  • Christian AZAÏS, PU, Sociologie du travail, LISE-CNAM.
  • Jean-Claude BARBIER, Professeur Emérite, Sociologie, Paris 1 Panthéon Sorbonne.
  • Isabelle CAPRON PUOZZO, Prof., Didactique des langues, Haute école pédagogique du canton de Vaud (Suisse).
  • Nathalie CARON, PU, Civilisation américaine, Université Paris-Sorbonne.
  • Françoise DUPEYRON LAFAY, PU, Littérature britannique, Université Paris-Est Créteil.
  • Filippo FONIO, MCF, Littérature et culture franco-italienne, didactique du théâtre, Université Grenoble.
  • Lucie GOURNAY, PU, linguistique appliquée, Université Paris-Est Créteil.
  • Trevor GRIMSHAW, Associate Professor, International Language Education, University of Bath (GB).
  • Cristina IGLESIA, PU, Littérature Amérique Latine, Université de Buenos Aires, (Argentine)
  • Janine LANZA, Associate Professor, Gender, Sexuality and Women's Studies, Wayne State University, Detroit (USA).
  • Brigitte MARIN, PU, Sciences de l’éducation, linguistique, Université Paris-Est Créteil.
  • Guillermo MIRA, PU, Histoire d’Amérique Latine, Université de Salamanca (Espagne)
  • Corinne NATIVEL, MCF, civilisation anglophone, Université Paris-Est Créteil.
  • Laura NICOLAS, MCF, Didactique des langues et des cultures, Université Paris-Est Créteil.
  • Enrica PICCARDO, PhD, Associate Professor, Languages and Literacies, University of Toronto (CA).
  • Jean-Paul ROCCHI, PU, Littératures et Cultures Américaines, Université Paris-Est Marne-La-Vallée
  • Laetitia SANSONETTI, littérature Anglophone, traduction et traductologie, Paris-Ouest, Nanterre.
  • Birgit SCHÄDLICH, Prof., Dr., Didactique des langues romaine et littérature, Georg-August-Universität Göttingen (ALL)
  • Graciela VILLANUEVA, PU, Littérature latino-américaine, Université Paris-Est Créteil.
  • Dirk WEISSMANN, MCF HDR, Études germaniques, traductologie, IMAGER, Université Paris-Est Créteil.
  • Caroline ZEKRI-POSTACCHINI, MCF, Études italiennes et méditerranéennes, Université Paris-Est Créteil.

Lieux

  • 61 Avenue du Général de Gaulle
    Créteil, France (94)

Dates

  • mercredi 15 mars 2017

Mots-clés

  • médiation, langage, médiation culturelle, multilinguisme, multiculturalisme, superdiversity

Contacts

  • joelle Aden
    courriel : joelle [dot] aden [at] u-pec [dot] fr
  • Kesselman Donna
    courriel : donna [dot] kesselman [at] u-pec [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • joelle Aden
    courriel : joelle [dot] aden [at] u-pec [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Métissages linguistiques et culturels émergents : vers quelles médiations ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 13 février 2017, https://doi.org/10.58079/wq5

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