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Towards the globalisation of urban anti-globalisation?

Vers la globalisation de l'altermondialisme urbain ?

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Published on Monday, January 30, 2017

Abstract

La mondialisation des normes néo-libérales dans l’espace urbain semble être un processus irréversible. Dans le domaine foncier, par exemple, des politiques volontaristes sont proposées pour intégrer le foncier des quartiers informels – territoires peu connectés au marché – dans le système capitaliste mondial en vue de transformer ce « capital mort » en « capital vivant » (De Sotto, 2000).

Announcement

 Journée CORUM – APERAU 2017

Le 24 mai 2017

Argumentaire

Dans le cadre des Rencontres internationales en urbanisme de l'APERAU, le Collectif de recherche pour un urbanisme ouvert sur les mondes - CORUM, organise un atelier sur les effets de l’altermondialisme urbain. Ce sujet s'inscrit dans la thématique générale des Rencontres APERAU qui porte sur « Comment la mondialisation/globalisation transforme-t-elle les villes ? »

La mondialisation des normes néo-libérales dans l’espace urbain semble être un processus irréversible. Dans le domaine foncier, par exemple, des politiques volontaristes sont proposées pour intégrer le foncier des quartiers informels – territoires peu connectés au marché – dans le système capitaliste mondial en vue de transformer ce « capital mort » en « capital vivant » (De Sotto, 2000).De façon générale, cette mondialisation est perçue comme une interconnexion, c’est-à-dire un échange de flux à l’échelle planétaire touchant à la fois les territoires, la culture, l’économie, l’information, la spiritualité, etc. (Held, 1999). L’universalisation des villes entrepreneuriales, synonyme de modernité et de progrès, constitue la caractéristique fondamentale de cette « idéologie » néo-libérale (Harvey, 1989). Ainsi, les grandes instances de distinction des bons élèves (labellisées ou non), à différentes échelles de gouvernance, participent de la diffusion des best practices de ce modèle de développementurbain.

Dans ce contexte, les villes subissent, à des degrés divers, les chocs exogènes qui laissent observer des territoires urbains fractionnés, aussi bien par des infrastructures de circulation, de viabilisation que par des édifices architecturaux modernes. Toutes engagées – contre/entre-elles – dans une compétition mondiale, ces villes doivent opérer des réformes propices aux investissements de firmes devenues de plus en plus transnationales et flexibles. Ces dernières offrent rarement un environnement favorable à des dynamiques internes de construction de villes inclusives.

L’inscription de ces villes dans le modèle néolibéral s’accompagne généralement d’une reconfiguration et d’une ingénierie spatiale redéfinissant les périmètres d’intervention des différents acteurs. Cette reconfiguration des villes, par le marché, génère des travers en termes de violence urbaine, de création de « zones sensibles » (Garnier, 2010) et de fragmentation spatiale et sociale à travers la relégation des pauvres sur des territoires défavorisés (Jaglin, 2005).

En opposition à ce modèle global, un urbanisme subalterne est de plus en plus promu (Roy, 2011) à partir des savoir-faire des habitants et de leurs pratiques urbaines. A différentes échelles d'analyse, il s’observe une circulation discrète et beaucoup moins documentée de pratiques urbanistiques alternatives, portées de plus en plus par des acteurs (associatifs notamment) dont les modalités d'actions sont transnationales. Cet appel veut démontrer la richesse de ces initiatives « alter-urbanistiques » proposant de nouvelles manières d’envisager la fabrique urbaine d’une part, l’urbanité qui y est associée d’autre part. Il est attendu, de cet appel, des textes qui décrivent et/ou analysent les formes de remise en cause de cette logique mainstream. Ainsi, trois entrées (non-exclusives) étroitement imbriquées peuvent être envisagées : l’émergence des mobilisations, des urbanités alternatives et de l’alter-mondialisme urbain. L’alter-mondialisme urbain s’apparente ici à l’alter-politique urbaine qui, tout en ne remettant pas en cause l’entrepreneurialisme urbain, s’éloigne des perspectives top-down, des mécanismes marchands et des porteurs (Rousseau et al., 2015).

La première entrée concerne l’affrontement du modèle mainstream par les citadins à travers des formes de mobilisation et des revendications urbaines. Certains aménagements ou projets architecturaux, souvent déconnectés des pratiques citadines quotidiennes, sont réorganisés au moment de leur conception, détournés ou réappropriés au moment de leur mise en service. Ces projets internationaux constituent ainsi des sources d’inspiration, d’accommodation, de révolte ou de rejet aboutissant à des innovations. Il s’agit de diverses initiatives revendiquées par des groupes issus de la société civile, des ONG, etc. contre des projets urbains, des opérations d’aménagement ou des options des politiques urbaines. La caractérisation de ces acteurs porteurs de l’idéal contre-hégémonique, de leurs modalités d’actions et/ou l’analyse des moments de mobilisation, des discours, des résultats des confrontations…sont les plus attendues. Quels sont les registres d’actions de ces mouvements et comment s’internationalisent-ils?

L’entrée suivante concerne les divers ordres de réactions des habitants face aux projets et formes mondialisées. Entre les logiques de soutien et de résistance aux projets, émergent des stratégies d’accompagnement ou d’appropriation qui façonnent les formes initiales pour produire des territoires urbains « hybridés ». Ces dynamiques de l’« entre-deux » des différents acteurs, sous l’influence réciproque du global et du local, créent des territoires et formes urbaines singulières et spécifiques. Comment l'identité locale se déploie-t-elle dans l'espace pour former des « alter-urbanités »?

La troisième entrée s’intéresse aux politiques et modèles alternatifs à la logique de privatisation. Il s’agit, dans un premier temps, de décrire et/ou analyser les initiatives, méthodes, formes et politiques urbaines socialement plus justes que celles entrepreneuriales. Ensuite, notamment dans le domaine des services urbains, les différents échecs des partenariats publics-privés ont contribué à l’émergence de divers arrangements locaux et à concéder certains services aux Petits Opérateurs Privés participant ainsi au montage de modèles qualifiés d’alternatifs. Enfin, quels sont les biens communs, ou les « communs » (Dardot et Laval, 2010) qui (re)émergent entre les biens privés et les biens publics dans le domaine des services, du foncier, du logement urbain, etc. ? Quels sont les pratiques urbanistiques alternatives qui découlent de cette logique des « communs » ?

Calendrier et processus de sélection

La sélection des participants sera faite en prenant en considération le chronogramme ci-après :

Le 15/02/2017: envoi des propositions

Les candidats à la journée CORUM, devront envoyer par courrier électronique aux adresses suivantes (rebouha@hotmaill.com et reseau.corum@gmail.com) :

  1. Le titre de la communication et un résumé de la proposition de communication qui ne dépassera pas les 400 mots
  2. nom, prénom, adresse électronique, statut, rattachement institutionnel, thématique des recherches en cours
  3. Une courte biographie (5 lignes)

Le 15/03/2017 : notification aux auteurs : Le comité scientifique fera connaître aux candidats l’acceptation ou le refus de leur participation par courrier électronique. Le format de l’atelier sera communiqué à ce moment.

Le 30/04/2017: envoi des contributions et confirmation de participation : Les chercheurs sélectionnés devront envoyer un texte qui invite à la réflexion et au débat autour de la thématique de l’atelier. Les textes seront envoyés en version électronique (Word). Il ne dépassera pas les 1500 mots.

Déroulement de la journée

CORUM reviendra vers les participants pour préciser le format que prendra l’atelier, en sachant que CORUM essaye à chaque rencontre d’expérimenter des formats de présentation innovant et dynamique, qui donne le plus de place possible à la discussion et au débat.

Comité scientifique

Les membres du Collectif de Recherche pour un Urbanisme ouvert sur le Monde (CORUM) constitueront le comité scientifique pour le processus de sélection et d’animation des débats. Ils sont :

  • Mauricio Anaya, ville de Cochabamba, Bolivie ;
  • Pauline Bosredon, Université de Lille ;
  • Gabriel Fauveaud, Université de Montréal ;
  • Léandre Guigma, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis ;
  • Divya Leducq, École Polytechnique de l'Université de Tours.
  • Valeria Cartes Leal, Agence de Développement Territorial bruxelloise;
  • Aniss M. Mezoued, Université catholique de Louvain ;
  • Bianca De Marchi Moyano, Université Católica Boliviana San Pablo ;
  • Cecilia Montoya Antich, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ;
  • Fafa Rebouha, Université d’Oran ;
  • Claire Simonneau, Université Catholique de Louvain;
  • Issa Sory, Université de Koudougou ;
  • Georges Eddy Lucien, Université d'État d'Haïti
  • Sébastien Verleene, Université catholique de Louvain
  • Judicaëlle Dietrich, Université Jean Moulin - Lyon 3
  • Assonsi Soma, Ministère de l’Economie et des Finances du Burkina Faso
  • Mohamed Srir, Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme d’Alger
  • Assogba Guézéré, Université de Kara
  • Pauline Guinard, Ecole Normale Supérieure de Paris
  • Sylvie Ayimpam, Aix Marseille Université
  • Alejandro Gonzales, Pontificia Universidad Católicadel Perú
  • Amy Guéye, Université de Dakar
  • Gustavo Rondón, Université Catholique du Pérou
  • Imane Bkiri, Université Hassan II
  • Elsa Coslado, Université Rabelais de Tours

Bibliographie

Dardot P. et Laval C., 2010, « Du public au commun », Revue du Mauss, vol. 71, n 35, pp.111-122.

Garnier J.-P., 2010, Une violence éminemment contemporaine. Essais sur la ville, la petite bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires, Marseille, Agone, coll. Contre-Feux, 254 p

Harvey, D. 1989, “From Managerialism to Entrepreneurialism: The Transformation in Urban Governance in Late Capitalism”, GeografiskaAnnaler B, vol. 71, n 1, pp. 3-17

Held D. (1999), Global transformations : politics, economics and culture, Cambridge; Polity press

De Soto H., 2000, The Mystery of Capital: Why Capitalism Triumphs in the West and Fails Everywhere Else, Basic Books

Jaglin S., 2005, Services d'eau en Afrique subsaharienne. La fragmentation urbaine en question, CNRS Editions, 244 p.

Rousseau M. et BéalV., 2015, « Alterpolitiques! 2 », Métropoles, n 17, [http://metropoles.revues.org/5146, consulté le 15 novembre 2016]

Roy, A. (2011) “Slumdog Cities: Rethinking Subaltern Urbanism”, International Journal of Urban and Regional Research, vol.35, no.2, pp.223-238

Places

  • L'institut de l'Alba
    Byblos, Lebanon

Date(s)

  • Wednesday, February 15, 2017

Keywords

  • altermondialisme, urbain, mondialisation, globalisation, urbanité, mobilisation, privatisation

Contact(s)

  • Réseau CORUM
    courriel : reseau [dot] corum [at] gmail [dot] com

Information source

  • Réseau CORUM
    courriel : reseau [dot] corum [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Towards the globalisation of urban anti-globalisation? », Call for papers, Calenda, Published on Monday, January 30, 2017, https://doi.org/10.58079/ws5

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