Abstract
De nombreuses publications en sciences humaines ont retracé l’histoire et analysé les pratiques du travail social. Pour autant, la diversité des espaces dans lesquels il opère est rarement au cœur des analyses. Espaces urbains, périurbains, ruraux, centres-ville et banlieues, quartiers populaires et bidonvilles, espaces publics et privés, milieux fermés et ouverts, publics captifs, sédentaires, nomades ou en errance : le travail social se déploie dans une multitude d’espaces physiques et sociaux, et auprès de publics dont le rapport à l’espace est lui aussi pluriel.
There are many studies in the social sciencestracing the history of social work and analyzing its practices, but the diversity of the spaces in which this practice takes place is rarely a central focus. Indeed, social work operates in a multitude of physical and social spaces – urban, periurban and rural areas, city centres and suburbs, working-class neighbourhoods and slum districts, public and private spaces, open and closed environments, involving publics that may be captive, sedentary, nomadic or itinerant. And the relationships between these publics and their respective spaces are multiple as well.
Muchas publicaciones de ciencias sociales han esbozado la historia y analizado las prácticas del trabajo social. Sin embargo, rara vez la diversidad de espacios en los que opera constituye el corazón de los análisis. Espacios urbanos, periurbanos, rurales, centros-ciudad y suburbios, barrios populares y de chabolas, espacios públicos y privados, ambientes cerrados y abiertos, públicos cautivos, sedentarios, nómadas o errantes: el trabajo social se despliega en una multitud de espacios físicos y sociales, y para públicos cuya relación con el espacio es también plural.
Announcement
Argumentaire
De nombreuses publications en sciences humaines ont retracé l’histoire et analysé les pratiques du travail social. Pour autant, la diversité des espaces dans lesquels il opère est rarement au cœur des analyses. Espaces urbains, périurbains, ruraux, centres-ville et banlieues, quartiers populaires et bidonvilles, espaces publics et privés, milieux fermés et ouverts, publics captifs, sédentaires, nomades ou en errance : le travail social se déploie dans une multitude d’espaces physiques et sociaux, et auprès de publics dont le rapport à l’espace est lui aussi pluriel.
Cet appel à contribution concerne des recherches susceptibles d’enrichir la connaissance du rapport à l’espace des travailleurs sociaux, et la manière dont les espaces sont « travaillés » par les professionnels du social.
Un premier ensemble de questions a trait à la sectorisation de l’action sociale. En France, le travail social est fortement sectorisé. Qui délimite les secteurs d’intervention, selon quels critères ? Quelle est l’autonomie des intervenants dans ce domaine ? Qu’est-ce que ce découpage révèle des orientations politiques en matière de travail social et comment cette sectorisation se donne-t-elle à voir (ou pas) dans d’autres contextes nationaux ? Par ailleurs, les associations et les structures du travail social ne bénéficient pas toutes des mêmes moyens ni de la même autonomie. Quelles sont les conséquences de ces inégalités pour les territoires concernés ? Quels sont leurs effets sur les modes d’engagement des travailleurs sociaux dans la démocratie locale et les mobilisations collectives, légales (manifestations…) ou illégales (émeutes…) ? Comment créent-ils, ou pas, du lien politique dans des communautés de quartier souvent très fragilisées, et au profit de qui ? Enfin, quelles sont les conséquences de la cessation de ces actions (redéploiement dans d’autres secteurs d’intervention, réduction des moyens et des effectifs…) sur les territoires et leurs habitants ?
Une autre piste problématique concerne la manière dont se négocie le partage de l’espace depuis l’arrivée en France dans les années 1990 de « nouvelles professions du social » (animateurs des services Jeunesse des municipalités, médiateurs, correspondants de nuit, adultes-relais…), dont beaucoup ont comme caractéristique d’investir l’espace public pour prévenir ou réguler les désordres. Quelle répartition ou quels cloisonnements de l’espace constate-t-on avec les professions plus anciennes, comme les éducateurs dits « de rue » ? Quels sont les rapports entre division de l’espace physique (ou cohabitations) et ciblage des publics d’une part, répartition des financements publics d’autre part ? Dans un tel contexte de mise en concurrence des professionnels de l’action sociale, comment les frontières spatiales entre les différents métiers et secteurs du travail social résistent-elles à l’injonction du « partenariat » en France et à l’étranger ?
Autre interrogation : certains espaces sont pensés comme des outils du travail social. Comment et par qui sont réalisés les aménagements de ces lieux (bureaux, salles de réunion, foyers…) ? En quoi permettent-ils l’accompagnement et/ou le contrôle des usagers ? Dans un équipement au sein duquel les travailleurs sociaux cohabitent avec d’autres professionnels (structures médico-sociales, entreprises, écoles…), comment l’espace est-il distribué, pour quelles hiérarchies ou modes de collaboration révélés ?
Enfin, les travailleurs sociaux interviennent souvent à domicile, dans le cadre d’enquêtes sociales, de mesures éducatives, ou encore de l’accompagnement de personnes âgées dépendantes. Comment travaille-t-on dans l’espace du privé, de l’intime, du « chez soi » ? Comment se positionne-t-on ? Quels sont les signes domiciliaires (relatifs à l’ameublement, à l’hygiène, au niveau de confort…) permettant aux professionnels d’établir un diagnostic et comment s’acquièrent les compétences permettant d’établir des seuils et de percevoir les frontières ?
Les responsables de cet appel seront particulièrement attentifs à la dimension spatiale du travail social et à ses effets, ainsi qu’aux comparaisons entre situations locales, nationales et internationales.
Coordination du dossier
- Thomas Sauvadet
- Tristana Pimor
- Florence Bouillon
Calendrier
-
1er septembre 2017 : date limite de remise des articles complets
- 15 octobre 2017 : information des auteurs
- Mars ou septembre 2019 : publication du dossier
Adresse pour la correspondance
Exclusivement en version électronique par courriel aux adresses suivantes :
- thomas.sauvadet@u-pec.fr ;
- florence.bouillon@gmail.com ;
- tristana.pimor@u-pec.fr
Les auteurs qui s’interrogent sur la pertinence de leur propositionpeuvent contacter les coordinateurs
Attention :
- La revue ne demande pas de propositions d’articles, mais directement les articles,
Les articles
ne dépassent pas 42 000 signes (espaces compris) en incluant : texte, notes, références bibliographiques, annexes, mais hors résumés.
- Les conseils aux auteurs figurent dans chaque numéro.
- Les normes de présentation et les conseils aux auteurs sont disponibles sur le site de la revue :http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
- La revue rappelle que tout auteur peut lui adresser, à tout moment, un article pour la rubrique Varia, si celui-ci concerne le rapport espaces, territoires et populations au sens large et s’il respecte les normes de publication ; en cas d’acceptation, ces articles sont publiés rapidement.
Argument
There are many studies in the social sciencestracing the history of social work and analyzing its practices, but the diversity of the spaces in which this practice takes place is rarely a central focus. Indeed, social work operates in a multitude of physical and social spaces – urban, periurban and rural areas, city centres and suburbs, working-class neighbourhoods and slum districts, public and private spaces, open and closed environments, involving publics that may be captive, sedentary, nomadic or itinerant. And the relationships between these publics and their respective spaces are multiple as well.
This call for papers is directed at research expanding our knowledge about the social workers’ relationship to space and the way these professionals ‘work on’ their spaces in turn.
A first group of questions deals with the sectoral breakdown of social work. In France, for example, the field is highly divided into sectors. To what extent is this the case in other national contexts? Who determines the areas of intervention and under what criteria? How much autonomy is left to the actors in this field? What do such sectoral divisions reveal about policy guidelines concerning social work? And what forms does this sectorization take (or not) in other national contexts? Moreover, social work organizations and public structures do not all benefit from the same means or degree of autonomy. What are the consequences of these inequalities for the territories concerned? What is their impact on the social workers' different forms of involvement in local democracy and collective actions, whether legal (such as demonstrations) or illegal (riots)? How do social workers create (or not) political bonds within neighbourhood communities that are often quite vulnerable, and who benefits from them? What consequences does the termination of these actions (owing to their transfer to other intervention sectors, budget and staff reductions, etc.) have on the territories and their inhabitants?
Another line of enquiry concerns the way the sharing of the space has been negotiated since the emergence of the 'new professions' in the social field (as has been the case in France since the 1990s) – activity leaders in municipal youth centres, mediators, troubleshooters, adult relays and so on – many of which are intended to prevent or regulate disturbances in the public space. How is the space shared or divided up with older professions such as the so-called street educators? What are the relationships between the division of the physical space (coexistence) and the targeting of populations on the one hand, and the allocation of pubic funding on the other? In such a context of competition between professionals in the social field, how do spatial boundaries between the different professions and sectors resist the demand for ‘partnership’ in France and elsewhere?
Yet another issue: certain spaces – offices, conference rooms, hostels and other collective residences, etc. – are considered as tools for social work. How are they planned and who decides on the way they are arranged? How do they permit the support and/or control of users? In a facility where social workers intervene alongside other professionals (medico-social structures, companies, schools, etc.), how is the space distributed and what hierarchies or forms of collaboration does this reveal?
A final group of questions is raised by the fact that social workers often intervene in the home, whether for social surveys, educational measures or assistance to dependent seniors. How do they work in this private, intimate space of someone’s ‘own four walls’? How do they situate themselves? What are the domestic indications (in terms of furnishings, hygiene, comfort level, etc.) allowing the professionals to make a diagnosis and how do they acquire the skills allowing them to establish thresholds and perceive boundaries?
The coordinators of this thematic issue will be particularly receptive to articles addressing the spatial dimension of social work and its impact, as well as comparative studies at local, national or international level.
Coordination
- Thomas Sauvadet,
- Tristana Pimor
- Florence Bouillon
Calendar
-
31st September 2017: deadline for submitting articles
- 15 October 2017 : information for authors
Adress for correspondence
Exclusively electronically by email to the following addresses:
- thomas.sauvadet@u-pec.fr ;
- florence.bouillon@gmail.com
- tristana.pimor@u-pec.fr;
Authors with questions concerning the relevance of their proposalcan contact the coordinators.
Warning:
- The review does not want proposals for articles but the articles directly,
- Articles should not exceed 42 000 characters (including spaces) including: text, notes, references, appendices, but excluding abstracts.
- Advice to authors appear in each issue.
- The standards of presentation and advice to authors are available on the website of the journal: http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
- The review notes that at any time authors may submit articles Varia, outside of the themes of the issues on the topics of relationship between spaces, territories and populations broadly understood and meeting publication standards; if accepted, these articles are published quickly.
Argumentos
Numerosas publicaciones en ciencias humanas han esbozado la historia y estudiado las prácticas del trabajo social. Sin embargo, la diversidad de espacios en los que operan centra raramente los analisis. Espacios urbanos, periurbanos, rurales, centros de las ciudades y periferias, barrios populares y de chabolas, espacios públicos y privados, medios cerrados y abiertos, públicos cautivos, sedentarios, nómadas o errantes: el trabajo social se despliega en una multitud de espacios físicos y sociales, y para públicos cuya relación con el espacio también es plural.
Esta convocatoria busca contribuciones concernientes a investigaciones susceptibles de enriquecer el conocimiento de la relación de los trabajadores sociales con el espacio, y de la forma en que los espacios son "trabajados" por los profesionales de lo social.
Un primer conjunto de preguntas se refiere a la sectorización de la acción social. En Francia, el trabajo social está altamente sectorizado. ¿Quién delimita los sectores u ámbitos de intervención y según qué criterios? ¿Cuál es la autonomía de los trabajadores sociales en este campo? ¿Qué revela este reparto territorial en lo relativo a las orientaciones políticas en materia de trabajo social y cómo esta sectorización se aprecia (o no) en otros contextos nacionales? Por otra parte, las asociaciones y estructuras de trabajo social no disponen todas de los mismos recursos ni de la misma autonomía. ¿Cuáles son las consecuencias de estas desigualdades para los territorios afectados? ¿Cuáles son sus efectos sobre el modo de involucrarse los trabajadores sociales en la democracia local y en las movilizaciones colectivas legales (manifestaciones, eventos...) o ilegales (disturbios ...)? ¿Cómo crean, o no, vínculos políticos en las comunidades de barrio - a menudo muy vulnerables - y en beneficio de quién? Por último, ¿qué consecuencias tiene sobre los territorios y sus habitantes el cese de estas acciones (reasignación a otros sectores de intervención, reducción de los recursos y de personal...)?
Otra pista problemática guarda relación con la manera de negociar la distribución espacial desde la llegada a Francia en la década de 1990 de las "nuevas profesiones sociales" (animadores de los servicios municipales de juventud, mediadores, correspondants de nuit, adultos-relevo…), muchos de los cuales tienen como característica ocuparse del espacio público para evitar o regular los desórdenes. ¿Qué reparto o qué límites del espacio se constatan frente a profesiones más antiguas, tales como los educadores llamados "de calle"? ¿Cuáles son las relaciones entre la división del espacio físico (o la cohabitación espacial) y la focalización en determinados colectivos, por un lado, y, por otro, la asignación de financiación pública? En un contexto de competencia entre los profesionales de la acción social, ¿cómo las fronteras espaciales entre las diferentes profesiones y sectores de trabajo social resisten a la exhortación al "partenariado" tanto en Francia como en el extranjero?
Otra pregunta: algunos espacios se piensan como herramientas de trabajo social. ¿Cómo se concibe y quién concibe la organización de estos lugares (oficinas, salas de reuniones, locales...)? ¿Cómo permiten el apoyo o el control de los usuarios? En un equipo en cuyo seno los trabajadores sociales coexisten con otros profesionales (estructuras médico-sociales, empresas, colegios...), ¿cómo se distribuye el espacio, conforme a qué jerarquías o modos de colaboración?
Por último, la intervención de los trabajadores sociales es a menudo domiciliaria, en el contexto de encuestas sociales, de medidas educativas o incluso el acompañamiento de personas mayores dependientes. ¿Cómo se trabaja en el espacio privado de lo privado, de lo íntimo, en la "propia casa” de otro? ¿Qué posición se adopta? ¿Cuáles son los “signos domiciliarios” (relativos al amueblamiento, la higiene, el nivel de servicios de la vivienda...) que permiten a los profesionales establecer un diagnóstico y cómo se adquieren adquirir los conocimientos necesarios para establecer umbrales y percibir fronteras?
Los responsables de esta convocatoria prestarán especial atención a la dimensión espacial del trabajo social y a sus efectos, así como a las comparaciones entre las situaciones locales, nacionales e internacionales.
Coordinación del monográfico
- Thomas Sauvadet,
- Tristana Pimor
- Florence Bouillon
Calendario
-
1 de septembre 2017 : fecha límite para el envío de artículos
- 15 de octubre 2017 : información a los/las autores/as
Dirección para la correspondencia :
Exclusivamente en versión electrónica por e-mail a las direcciones siguientes :
- thomas.sauvadet@u-pec.fr
- florence.bouillon@gmail.com
- tristana.pimor@u-pec.fr
Los autores que duden sobre la pertinencia de su propuesta pueden contactar con las coordinadoras.
Atención:
- La revista no pide propuestas de artículos sino directamente artículos,
- Los artículos no deben sobrepasar los 42.000 caracteres (espacios incluidos), contabilizados el texto, las notas, las referencias bibliográficas y los anexos, pero no los resúmenes.
- Los consejos a los/las autores/as figuran en cada número de la revista.
- Las normas de presentación y los consejos a los/las autores/as están disponibles en la web de la revista: http://www.espacesetsocietes.msh-paris.fr/conseils.html
- La revista recuerda que todos los/las autores/as pueden enviar en cualquier momento artículos de miscelánea (fuera del monográfico), siempre que conciernan a las relaciones entre espacios, territorios y poblaciones en un sentido amplio, y que respeten las normas de publicación. En caso de ser aceptados, estos artículos serán publicados rápidamente.