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Combining gender and class - subjects, methods and perspectives

Croiser genre et classe

Objets, méthodes, perspectives

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Published on Thursday, March 02, 2017

Abstract

Penser un rapport social empêche-t-il d’en envisager un autre ? Comment les sciences sociales peuvent-elles appréhender ensemble le genre et la classe ? Dans le champ des études féministes et des études de genre, de nombreux travaux se sont attelés à ces questions, abordées sous l’angle de leurs enjeux épistémologiques et politiques et/ou des difficultés méthodologiques et empiriques qu’elles soulèvent. Prenant acte de l’évolution récente des débats sur ces questions, le présent colloque entend porter le regard plus particulièrement sur l’imbrication du genre et de la classe, que cette imbrication soit pensée comme celle de deux rapports sociaux ou comme l’articulation de deux catégories d’analyse.

Announcement

Argumentaire

Penser un rapport social empêche-t-il d’en envisager un autre ? Comment les sciences sociales peuvent-elles appréhender ensemble le genre et la classe ? Dans le champ des études féministes et des études de genre, de nombreux travaux se sont attelés à ces questions, abordées sous l’angle de leurs enjeux épistémologiques et politiques et/ou des difficultés méthodologiques et empiriques qu’elles soulèvent. Différentes conceptualisations se sont ainsi succédées, voire coexistent aujourd’hui, pour rendre compte de la multiplicité et de « l’imbrication » des rapports sociaux qui structurent les relations et le monde social (Bilge 2010).

La question des rapports entre genre et classe a d’abord été posée spécifiquement, au prisme de la pensée marxiste qui structure l’espace des mouvements sociaux jusque dans les années 1980. Si certaines théoriciennes et militantes féministes ont privilégié un usage analogue des outils du marxisme pour penser la domination, l’oppression et l’exploitation des femmes – ce que traduit la notion de « classe des femmes » (Guillaumin 1992) –, elles ont aussi cherché à investir les analyses marxistes dans une perspective féministe et non-androcentrée. Dès lors, les origines des systèmes capitaliste et patriarcal ainsi que leurs liens complexes ont fait l’objet de multiples débats (Hartmann 1979 ; Delphy 1998 ; Brenner 2000 ; Federici 2004). La famille et le travail ont constitué des espaces privilégiés pour appréhender les liens entre rapports sociaux de sexe et rapports sociaux de classe, et leurs effets (Molyneux 1979 ; Combes et Haicault, 1984 ; Barrett et McIntosh, 1998). De plus, en montrant que la condition des ouvrières n’est pas celle des ouvriers, Danièle Kergoat a posé les jalons d’une analyse théorique de l’articulation de ces deux rapports sociaux (Kergoat 1978).

Sur la période contemporaine, le succès de l’ « intersectionnalité » dans l’espace des mouvements sociaux et la sphère académique (Jaunait et Chauvin 2012 ; Falquet et Kian 2015 ; Fassa, Lépinard et Roca i Escoda 2016) interroge à nouveaux frais la question des rapports entre genre et classe et leur analyse. Introduite par Kimberlé Crenshaw dans la continuité du black feminism (Dorlin 2008), la notion d’intersectionnalité (Crenshaw 1989, 1991, 2005) permet initialement de révéler la spécificité de situations souvent invisibles et d’envisager le point de rencontre de plusieurs discriminations dans l’expérience concrète des individus. Bien que forgée dans une perspective juridique, avec une visée politique et à partir de l’analyse de l’articulation des systèmes de sexe, de race et de classe, la notion s’est largement diffusée dans les travaux de sciences sociales (Davis 2015) et ses usages se sont multipliés (Bilge 2009). Ce succès s’accompagne toutefois de critiques sur son déficit d’opérationnalité d’un point de vue analytique, le fait qu’elle amène à penser en termes de croisement de catégories au détriment d’une analyse en termes de rapports sociaux, sa focale sur les dominées, ou encore le risque de marginalisation de la question des classes sociales (Fraser 2005 ; Dorlin 2009 ; Galerand et Kergoat 2014 ; Fassin 2015). Différents travaux proposent dès lors des conceptualisations alternatives, comme celle de « consubstantialité » des rapports sociaux (Kergoat 2012) ou de production de la différence (West and Fenstermaker 1995), et appellent de leurs vœux un renouvellement en profondeur des recherches féministes. Il s’agit ainsi de « reconceptualiser l’oppression » (Collins 1993) et de relever des « défis théoriques » et empiriques pour dépasser « la concurrence des causes » (Clair 2015).

Prenant acte de l’évolution récente de ces débats, le présent colloque entend porter le regard plus particulièrement sur l’imbrication du genre et de la classe, que cette imbrication soit pensée comme celle de deux rapports sociaux ou comme l’articulation de deux catégories d’analyse. L’intention est d’approfondir sous différents points de vue – empiriques, méthodologiques et théoriques – les façons dont le genre et la classe forment deux « régimes d’inégalités » (Acker 2009) en étroite et permanente interaction, et sont inscrits dans des processus de « co-construction ». Sans nier l’intérêt des approches qui se concentrent sur l’analyse du genre – entendu comme rapport social et/ou rapport de pouvoir –, au sein d’une classe – entendue comme groupe social (ex. la « classe populaire ») –, le colloque souhaite privilégier les communications interrogeant en priorité la question de la coproduction des hiérarchies sociales, des inégalités et des rapports de pouvoir.

Il s’agit de mettre au centre de ces journées la question de l’articulation entre genre et classe, en partant du constat de son délaissement relatif dans le champ du féminisme et/ou des études de genre. Celui-ci peut s’expliquer historiquement par le rapport de force engagé pour penser et faire voir le genre comme une catégorie non soluble dans la classe, à un moment où le paradigme marxiste prédominait.

L’objectif de ce colloque est donc de mettre en lumière cette imbrication spécifique, d’en interroger les enjeux contemporains aux niveaux théoriques et méthodologiques, et de tester sa pertinence pour penser le monde social dans des domaines tels que le travail, les mouvements sociaux, les pratiques culturelles, l’éducation ou encore les subjectivités. Cette centration principale sur deux rapports sociaux et catégories d’analyse n’exclut pas de s’intéresser à d’autres rapports sociaux et catégories d’analyse et de penser la manière dont ceux-ci sont également opérants, qu’il s’agisse de la racialisation (Cervulle et Rees-Roberts 2010), de la sexualité (Eribon 2009) ou de l’âge (Rennes 2016), par exemple. 

Modalités de soumission

Les propositions de 3000 à 4000 signes sont à envoyer

avant le 6 mars 2017

à l’adresse : colloquegenreclasse@gmail.com 

Axes thématiques

Les communications pourront s’inscrire dans les questionnements et axes de réflexion suivants :

1/ Axe « Vie publique, vie privée »

Selon quels processus se construisent les frontières et oppositions entre « vie publique » et « vie privée » et quelle part prend cette construction dans la (re)production ou la (re)négociation des rapports sociaux de sexe et de classe ? Comment la négociation d’une division du travail productif et reproductif s’adosse-t-elle et produit-elle à la fois des rapports de pouvoir de genre et de classe, notamment en contexte d’effritement des fondements de la société salariale ? Comment la distinction entre productif et reproductif se construit-elle socialement ?

Les communications inscrites dans cet axe peuvent se situer à différents niveaux – symbolique, institutionnel ou individuel – pour saisir les processus de séparation, structuration et organisation des sphères sociales et les effets de ces processus sur le plan des rapports de genre et de classe.

Sur le plan thématique, des recherches ont déjà apporté des éclairages sur la division ou la délégation marchande du travail domestique et de care (Molinier 2009 ; Ibos 2012 ; Le Feuvre, Benelli et Rey 2012 ; Avril 2014), la globalisation du care (Hochschild 2000 ; Falquet et al. 2010), ou encore les pratiques et les rapports aux institutions administratives (Siblot 2006), en montrant comment ces différents aspects de la vie sociale peuvent participer à des différenciations où genre et classe se trouvent étroitement reliés. Certains travaux se sont intéressés au rapport à la sexualité ou aux représentations légitimes de la sexualité selon la classe (Skeggs 2015 ; Connell 2005). D’autres ont privilégié une étude critique des masculinités et de leurs hiérarchisations internes en fonction des classes sociales (Connell 2005 ; Connell et Messerschmidt 2005). Les communications peuvent tout autant poursuivre l’exploration de ces thématiques qu’éclairer d’autres modalités de la production des mondes « publics » et « privés » (Schwartz 1990 ; Davidoff et Hall 1987) et leur rôle dans la résistance, la transgression ou la reconfiguration des rapports sociaux.

2/ Mouvements sociaux

La « concurrence des causes » fait partie des conséquences souvent décrites de l’imbrication des oppressions sur les mouvements sociaux. Quels effets peut-elle avoir sur l’agenda et les dynamiques de certains mouvements (féministes, anti-capitalistes, etc.) ? Sous quelles conditions peut-elle être dépassée ? Quels enrichissements une approche croisant genre et classe procure-t-elle à la sociologie politique et à l’étude des mouvements sociaux (Gallot 2015) ? Que peut-elle révéler des inégalités et des hiérarchies au sein des « itinéraires militants » (Filleule 2001 ; Guillaume et Pochic 2011) ? Comment les réflexions autour de l’ « espace de la cause des femmes » (Bereni 2012) peuvent-elles s’articuler à l’étude de mouvements sociaux ou de mobilisations qui lui seraient apparemment étrangers ? Que faire de certains objets embarrassants, tels ces « causes de (femmes) riches », que sont les mobilisations de femmes cadres ou patronnes (Blanchard, Boni-Le Goff et Rabier 2013) ? En s’inscrivant dans cet axe, les propositions de communication pourront éclairer le potentiel heuristique d’un questionnement croisant genre et classe et le déplacement du regard qu’il peut permettre sur des objets « classiques » de la sociologie politique et des mouvements sociaux, qu’il s’agisse de la dynamique de certaines mobilisations – syndicales, politiques, féministes ou anti-féministes – ou du fonctionnement d’organisations non gouvernementales, d’appareils partisans ou de syndicats.

3/ Subjectivités

Selon quels processus socio-historiques, en fonction de quels contextes, se façonnent les subjectivités individuelles ? Quelles parts prennent les rapports sociaux de classe et de genre dans l’économie des sentiments et le cadrage social des émotions (Elias 1973 ; Hochschild 1979) ? Comment l’expression légitime des émotions est-elle contrôlée, servant par exemple à différencier les « bon.ne.s » et les « mauvais.e.s » bénéficiaires des politiques publiques (Delage 2014) ? Comment s’articulent genre et classe dans la division sexuelle du travail émotionnel et de sa marchandisation (Hochschild 1979 ; Adkins 1995 ; Bernstein 2007) et dans les « dispositifs d’élaboration de soi » (Skeggs 2015) ? De quelles expériences subjectives – allant du déshonneur et de la disqualification ordinaire à la haine ou au mépris, en passant par le rire et l’humour, le plaisir et les affects – peuvent se saisir les recherches en sciences sociales ? Qu’y apprend-on sur le monde social, la fabrique des inégalités, la résistance ou le changement des rapports de pouvoirs ? C’est à la place occupée par les subjectivités, leur formation et leur mobilisation (dans la vie ordinaire, le travail ou la perception des inégalités et des discriminations), que cet axe est consacré. Les communications s’y rattachant devront aider à mieux comprendre les relations complexes entre les formes matérielles ou symboliques prises par les rapports de pouvoir de genre et de classe et l’actualisation subjective permanente qui peut les reproduire ou les subvertir.

4/ Pratiques culturelles et éducatives

Les pratiques culturelles sont-elles conditionnées par les appartenances de genre et de classe, ou bénéficient-elles d’une plasticité plus grande que dans d’autres sphères du monde social ? La consommation culturelle contribue-t-elle à renforcer ou bien à redéfinir les hiérarchies de genre et de classe ? De quelles manières s’y imbriquent ces deux catégories ? Si les travaux ethnographiques relevant des cultural studies et croisant genre et classe se sont multipliés à partir des années 1980, ils ont surtout eu à cœur d’observer les pratiques culturellement illégitimes des femmes des classes populaires, comme la lecture de romans « à l’eau de rose » (Radway 1991) ou la consommation de soap operas (Ang 1991 ; Brown 1994). Plus rares sont les recherches croisant le genre et les stratégies de distinction culturelle des classes moyennes et supérieures (Albenga 2007 ; Benstock 1986), une forme d’articulation qui constitue un défi majeur dans le champ de l’analyse des pratiques culturelles. Les propositions de communications devront permettre d’actualiser la recherche articulant le genre et la classe dans les pratiques culturelles, de comprendre les façons ils s’y imbriquent aux niveaux matériel et symbolique, mais aussi la manière dont ces pratiques contribuent en retour à façonner cette imbrication.

Concernant les pratiques éducatives, il est bien établi que la réussite scolaire des filles observées dans de nombreux pays occidentaux est telle qu’elle peut parfois faire mentir certaines tendances à la reproduction sociale dans les premières étapes des carrières scolaires (Terrail 1992 ; Duru-Bellat et al. 2001). Il serait néanmoins intéressant de réunir des travaux qui actualisent ces constats malgré tout anciens et qui analysent plus précisément jusqu’à quel niveau et dans quelle mesure les produits de certaines socialisations féminines permettent de compenser un possible « handicap » scolaire lié à l’origine sociale. Par ailleurs, bien qu’abordé dans certains ouvrages (Bérubé 1997 ; Eribon 2011), le croisement de la question des sexualités et de l’ascension sociale par l’école ou par d’autres institutions reste, à quelques rares exceptions près, relativement peu traitée. Les recherches sur les violences scolaires ouvrent toutefois des pistes pour penser la relation entre genre, classe et sexualité des élèves, dont les comportements liés à la séduction et l’amour sont jugés à l’aune de doubles standards de classe et de genre (Albenga et Garcia à paraître). Il s’agirait également de susciter des communications croisant ces deux dimensions d’analyse afin de montrer comment elles peuvent s’imbriquer.

5/ Questions méthodologiques

Comment appréhender  méthodologiquement l’ imbrication du genre et de la classe ? Des travaux récents se sont penchés sur le genre et les classes populaires d’une part (Hamel et Siméant 2005), sur le genre dans les classes supérieures d’autre part (Benquet et Laufer 2016). Quelles leçons peut-on en tirer, du point de vue méthodologique, pour étudier l’articulation du genre et de la classe ? Autrement dit, peut-on analyser avec les mêmes approches et les mêmes méthodologies les femmes des classes supérieures et celles issues des classes populaires ? Que peuvent apporter l’ethnographie, les approches quantitatives, l’histoire, en la matière ? Quels sont les apports et les difficultés des approches inspirées du « point de vue situé », qui propose de partir de l’expérience sociale du point de vue des opprimé.e.s. (Harding 2008) ? Que produisent, sur le plan méthodologique, certains choix théoriques, par exemple le fait de se situer plutôt dans une perspective matérialiste attentive aux rapports sociaux ou dans un cadre d’analyse poststructuraliste centré sur la capacité d’action des enquêté.e.s ? S’il est relativement simple d’appeler à dépasser une analyse moniste, les travaux empiriques rendent souvent compte des exigences et difficultés posées concrètement par une approche « intersectionnelle ». Les communications s’inscrivant dans cet axe pourront proposer l’exposé de certaines de ces difficultés ou encore une réflexion critique sur les pratiques et bricolages des terrains.

Le colloque est ouvert aux communications issues de différentes disciplines des sciences sociales, histoire, sociologie, science politique, anthropologie. Sont attendues des communications développant une réflexion théorique ou méthodologique clairement inscrite dans un des axes proposés, ainsi que des propositions partant d’un matériau empirique original pour éclairer les questions de recherche. Une attention particulière est demandée pour situer et contextualiser les objets de recherche présentés dans les propositions. 

Coordination

Comité d’organisation

  • Soline Blanchard (LACCUS),
  • Isabel Boni-Le Goff (CEG),
  • Delphine Chedaleux (CLARE),
  • Pauline Delage (CEG),
  • Nicky Le Feuvre (LACCUS)

Comité scientifique

  • Viviane Albenga (Mica),
  • Pierre Bataille (METICES),
  • Sébastien Chauvin (CEG),
  • Isabelle Clair (Iris),
  • Fanny Gallot (CREHC),
  • Morgane Kuehni (LACCUS),
  • Sophie Pochic (CMH),
  • Isabelle Zinn (LACCUS) 

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Places

  • Université de Lausanne
    Lausanne, Switzerland (1015)

Date(s)

  • Monday, March 06, 2017

Keywords

  • genre, classe, inégalité, rapport social

Information source

  • Soline Blanchard
    courriel : jist2020 [at] unil [dot] ch

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« Combining gender and class - subjects, methods and perspectives », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, March 02, 2017, https://doi.org/10.58079/x3h

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