AccueilLa restitution ethnographique et les enfants. Dispositifs, processus et postures

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La restitution ethnographique et les enfants. Dispositifs, processus et postures

Ethnographic Restitution and Children. Plans, Processes and Postures

La restitución etnográfica y los niños. dispositivos, procesos y posturas

Séminaire de de méthodologie Les apports de l’anthropologie de l’enfance (VIII)

Methodology Workshop The Contribution of Anthropology of Childhood (VIII)

Seminario de metodología Los aportes de la antropología de la infancia (VIII)

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Publié le vendredi 03 mars 2017

Résumé

La notion de restitution est ici entendue dans un sens large ; elle désigne aussi bien un dispositif conçu dès les débuts du terrain et qui vise à partager les fruits du travail effectué avec les acteurs que les échanges quotidiens, apparemment anodins, les « services » rendus par l’anthropologue durant et après le terrain ou encore les échanges matériels et immatériels entre les uns et les autres. Si la dimension politique de la restitution est incontournable, la réflexion à son sujet ne peut cependant s’y limiter. Il s’agit ici de décomposer, à partir d’expériences de terrain ethnographique dans lesquelles sont impliqués des enfants, ce qui constitue la restitution, ses différentes formes, ses temporalités, et ses effets au long cours, à la fois chez les acteurs et chez l’anthropologue.

Annonce

Présentation

La huitième édition du Séminaire de méthodologie "Les apports de l’anthropologie de l’enfance", co-organisée par l’Université de Liège (Belgique) &  El Colegio de San Luis (México), porte sur le thème de la restitution ethnographique.

Il s'agira d'un séminaire multi-site qui aura lieu à San Luis Potosì les 25 & 26 mai 2017 et à Liège le 29 mai 2017, avec la retransmission de certaines communications.

Argumentaire

Ce séminaire se veut être un lieu d’échanges entre chercheurs débutants et chercheurs confirmés à partir de leurs terrains ethnographiques menés aussi bien au Mexique, qu’en Europe ou ailleurs dans le monde. Il s’agit de confronter les différentes approches mises en œuvre par les intervenants à partir d’une thématique spécifique, celle de la restitution pour l’édition 2017, et de discuter de l’intérêt de ces approches dans le champ de l’anthropologie de l’enfance et des enfants. 

L’approche anthropologique basée sur les relations ethnographiques (Fogel & Rivoal 2009) construites dans le partage du quotidien permet de produire des connaissances qui donnent lieu à la rédaction d’articles, d’ouvrages, à la tenue de conférences, et à la diffusion de savoirs en général. Ces productions participent du parcours intellectuel et de la carrière des chercheurs. Lorsque sont évoqués la restitution, le retour aux populations des mal nommés « résultats » de la recherche, il s’agit le plus souvent, et dans le meilleur des cas, d’un partage après-coup et a minima de ces productions scientifiques.

Depuis la fin des années 1960 et la critique de l’anthropologie, accusée d’être la « fille du colonialisme », et de la figure d’autorité de l’anthropologue, un certain nombre de chercheurs s’est orienté vers la co-production du savoir, des formes variées de dialogisme (Bohannan 1966) ou encore des « politiques de l’intersubjectivité » (Fabian 1983; Caratini 2004; Bensa 2008a & b), sujettes, pour certaines d’entre elles, à de vives critiques (Müller 2004).

Entre ces deux extrêmes se décline une palette infinie de postures et de situations ethnographiques marquées par des dynamiques de restitution souvent peu visibles et peu étudiées jusqu’alors dans toute leur complexité dans les sciences sociales. En anthropologie, des questions spécifiques se posent qui sont peu traitées, à quelques exceptions près (Vidal 2011). 

La notion de restitution est ici entendue dans un sens large ; elle désigne aussi bien un dispositif conçu dès les débuts du terrain et qui vise à partager les fruits du travail effectué avec les acteurs que les échanges quotidiens, apparemment anodins, les « services » rendus par l’anthropologue durant et après le terrain ou encore les échanges matériels et immatériels entre les uns et les autres. Si la dimension politique de la restitution est incontournable, la réflexion à son sujet ne peut cependant s’y limiter.

Concernant plus particulièrement le terrain mené avec des enfants, la question de la restitution est rarement posée, si ce n’est en termes de bénéfices pour les enfants (Alderson & Morrow 2011), le plus souvent obtenus par le biais de leur participation active comme « co-chercheurs » (Cheney 2011), sans qu’un réel questionnement réflexif et épistémologique n’ait lieu.

Il s’agit ici de décomposer, à partir d’expériences de terrain ethnographique dans lesquelles sont impliqués des enfants, ce qui constitue la restitution, ses différentes formes, ses temporalités, et ses effets au long cours, à la fois chez les acteurs et chez l’anthropologue. 

Les communications de ce séminaire exploreront ce phénomène complexe, notamment autour des questions suivantes : Peut-on parler d’un « devoir de restitution » ? Quelles spécificités revêt la restitution avec les enfants ? Les enfants sont-ils pris en compte lors de la restitution auprès d’adultes ? Comment la restitution peut-elle participer d’une déconstruction des relations de pouvoir ? La réflexion sur la restitution permet-elle de repenser la production des matériaux ethnographiques et l’approche anthropologique ?

L’observation participante menée auprès d’enfants, par le caractère saillant et incontournable des problèmes qu’elle soulève, induit souvent un effet-loupe propre à mettre en lumière des questionnements plus généraux souvent ignorés. Ainsi, la pertinence – tant méthodologique que théorique et épistémologique – des questions soulevées pourra être débattue dans un dialogue indispensable entre anthropologie de l’enfance et anthropologie générale.

Modalités pratiques d'envoi des propositions

Proposition de communication en français, anglais ou espagnol (500 mots au maximum) accompagnée de votre statut, de votre affiliation et de vos coordonnées à envoyer à

  • guaname@gmail.com pour les participations à San Luis Potosí

avant le 15 avril 2017.

  • louise.debouny@ulg.ac.be pour les participations à Liège

avant le 20 avril 2017.

Les notifications d’acceptation ou de refus seront envoyées le 25 avril.

Coordinatrices

 Élodie RAZY (ULg-ColSan) & Neyra ALVARADO SOLIS (ColSan)

Comité d’organisation

Neyra ALVARADO SOLIS (ColSan), Marie CAMPIGOTTO (ULg), Louise DEBOUNY (ULg), León GARCÍA LAM (IIA-UNAM), Élodie RAZY (ULg/ColSan),

Comité scientifique

  • Neyra ALVARADO SOLIS (ColSan),
  • Marie CAMPIGOTTO (ULg),
  • Moisés GAMEZ (ColSan),
  • León GARCÍA LAM (IIA-UNAM),
  • Valentina GLOCKNER (UAM),
  • Élodie RAZY (ULg-ColSan),
  • Charles-Édouard de SUREMAIN (IRD-CIESAS) 

Bibliographie

  • ALDERSON, P. & MORROW, V. [1995] (2011). The Ethics of Research with Children and Young People: a Practical Handbook. Los Angeles-London-New Delhi-Singapore-Washington DC : Sage. 
  • BENSA, A. 2008a. « Père de Pwädé. Retour sur une ethnologie au long cours » (19-39), in D. Fassin & A. Bensa (ed.) Les politiques de l’enquête. Épreuves ethnographiques. Paris : La Découverte.
  • BENSA, A. 2008b. « Remarques sur les politiques de l’intersubjectivité » (323-328), in D. Fassin & A. Bensa (ed.) Les politiques de l’enquête. Épreuves ethnographiques. Paris : La Découverte.
  • BOHANNAN, L. (1966). Shakespeare in the Bush. Natural History, 75(7), 28-33.
  • CARATINI, S. 2004. Les non-dits de l’anthropologie. Paris : Presses Universitaires de France.
  • CHENEY, K. 2011. « Children as ethnographers: Reflections on the importance of participatory research in assessing orphan’s needs », Childhood : a journal of global child research 18(2) : 166-179.
  • FABIAN, J. [1983] (2014). Time and the other: How anthropology makes its object. Columbia University Press: New York. FOGEL, F. & RIVOAL, I. « Introduction », Ateliers du LESC [En ligne], 33 | 2009, mis en ligne le 18 mars 2009, consulté le 20 février 2017. URL : http://ateliers.revues.org/8192 ; DOI : 10.4000/ateliers.8192
  • MÜLLER, J.-C. (2004). Du monologue au dialogue ou de l’ambiguïté d’écrire des deux mains. Anthropologie et sociétés, 28(3), 147-163.
  • VIDAL, L. 2011 « Rendre compte. La restitution comme lieu de refondation des sciences sociales en contexte de développement », Cahiers d’études africaines, 2(202-203) : 591-607.  

Catégories

Lieux

  • San Luis Potosí City, Mexique
  • Liège, Belgique

Dates

  • samedi 15 avril 2017
  • jeudi 20 avril 2017

Fichiers attachés

Mots-clés

  • restitution ethnographique, enfant, ethnographic restitution, children, restitución etnográfica, niño

Contacts

  • Marie Campigotto
    courriel : mcampigotto [at] uliege [dot] be

Source de l'information

  • Marie Campigotto
    courriel : mcampigotto [at] uliege [dot] be

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La restitution ethnographique et les enfants. Dispositifs, processus et postures », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 03 mars 2017, https://doi.org/10.58079/x4o

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