AccueilLes femmes, actrices de l’EPS (Éducation physique et sportive)

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Les femmes, actrices de l’EPS (Éducation physique et sportive)

Women and physical education

Revue « STAPS », numéro spécial, 2018

STAPS journal, special issue, 2018

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Publié le vendredi 14 avril 2017

Résumé

Le numéro 121 de la revue STAPS accueillera des contributions portant sur les femmes actrices de l’EPS (Éducation physique et sportive), envisagées dans la diversité et la pluralité de leurs parcours, de leurs identités et des savoirs enseignés. Ce numéro spécial, souhaite recueillir des articles qui proposent un état des lieux ou jettent une lumière nouvelle sur les enseignantes dans le domaine de l’Éducation physique et sportive. L’enjeu est de faire le point et de mettre en perspective leurs places dans l’univers de l’EPS, à travers leurs parcours et leurs trajectoires, leurs constructions identitaires, leurs orientations didactiques et pédagogiques.

Annonce

Argumentaire

La demande sociale de connaissances sur l’éducation est partie prenante de nos préoccupations contemporaines. Cette appétence et cette curiosité se manifestent tant chez les étudiant.es, les enseignant.es que les parents d’élèves, et la multiplication d’ouvrages historiques, sociologiques ou pédagogiques constitue une réponse tangible aux nombreuses questions posées, délimitant un champ de recherche en extension. Après avoir interrogé l’éducation sous l’angle des filles (Mayeur, 1979), la socialisation au-delà du cadre scolaire (Prost, 1981, 2004) et le faux-semblant de la mixité dans l’enseignement (Mosconi, 1989), des réflexions invitent à penser l’institution scolaire comme un espace professionnel où se construisent des parcours sexués, des identités de métier et des stéréotypes véhiculés par les savoirs enseignés (Duru-Bellat, 1990, 2004 ; Buisson-Fenet, 2017).

Les recherches sur les enseignantes actrices de l’histoire participent de ce mouvement. Sur le sujet, les publications anglophones se montrent attentives à la féminisation du métier, aux formations et insertions professionnelles, aux catégorisations statutaires, aux figures exemplaires, aux rapports entre enseignantes laïques et religieuses (Essen et Rogers, 2003). En France, les travaux sur les pionnières de l’enseignement (Mayeur, 1977 ; Margadant, 1990) puis sur la période la plus récente (Efthymiou, 2002 ; Cacouault-Bitaud, 2007) abordent les rapports entre identités d’enseignantes et identités de femmes, carrières publiques et vies privées, perceptions externes et internes du métier, avec une attention portée aux initiatives singulières. L’un des enjeux est de comprendre les liens entre représentation culturelle de la féminité, éducation et pratiques sociales (Rogers, 2009).

Les enquêtes dans le domaine de l’EPS participent d’un prisme fondamental et spécifique, celui du corps et de l’éducation corporelle. Sensibles aux actrices de l’EPS (Robène, 2005 ; Ottogalli, 2013), les études s’intéressent à la diversité des parcours avec la volonté d’articuler l’individuel et le collectif, les modèles de carrière et les carrières modèles, à différents niveaux de l’échelle statutaire (Szerdahelyi, 2014 ; Érard, 2016) et du fait générationnel (Michon et Caritey, 1998). La construction d’expériences plurielles, à la croisée d’identités sexuées, professionnelles et sociales, connait aussi un essor remarqué (Pérez-Roux, 2011). Ces axes de recherche encore pionniers doivent être consolidés et enrichis par de nouveaux apports, issus de l’histoire et plus largement des sciences sociales. Les réflexions mobilisant le genre du corps et le corps de l’intersectionnalité pourraient générer des pistes stimulantes (Bohuon et Quin, 2016). Il reste également à revisiter et creuser la dimension des savoirs enseignés, de leur apparente neutralité et de leurs transmissions inégalitaires malgré le volontarisme des enseignant.es d’EPS (Couchot-Schiex, Coltice et Cogérino, 2009), dans un contexte scolaire qui institutionnalise une mixité ensemble-séparé (Davisse, 2010 ; Guérandel, 2016). Enfin, les perspectives comparatistes et/ou discutant les expériences féminines étrangères constitueront des approches valorisées. Autant de pistes sur lesquelles ce numéro, centré sur les actrices de l’émancipation en actes, propose de s’engager.

Modalités de soumission

Nous attendons des propositions d’une page environ (3 000 à 4 000 signes) énonçant l’axe choisi ou les axes articulés (parcours, identités, savoirs enseignés), la problématique traitée, les données empiriques mobilisées, avec une esquisse des résultats et des conclusions.

Les intentions de publication doivent être envoyées d’ici

le 3 septembre 2017 (date limite prolongée),

simultanément à : loic.szerdahelyi@gmail.com // luc.robene@u-bordeaux.fr

L’appel à contributions a valeur de cadrage, pour orienter ce numéro thématique, sélectionner les contributions ou/et suggérer quelques pistes de réflexion. L’acceptation de l’intention d’article ne présume pas de l’acceptation de l’article. Tout article sera évalué dans le respect du processus d’expertise de la revue STAPS.

Nous demandons aux auteur.es de tenir compte des recommandations en matière de présentation, disponibles sur la page suivante : http://revuesdbsup.cairn.info/revue-staps.htm

Échéancier

  • Diffusion de l’appel à contributions : Début avril 2017
  • Deadline intentions de publication : 3 juillet 2017
  • Annonce aux auteur.es des propositions retenues : 15 septembre 2017
  • Deadline réception des articles : 15 décembre 2017
  • Remise du numéro finalisé : Fin juin 2018
  • Publication du numéro : Automne 2018.

Coordination du numéro

Numéro spécial coordonné par Loïc Szerdahelyi et Luc Robène

Bibliographie indicative

  • Buisson-Fenet, H. (dir.) (2017). École des filles, écoles des femmes. L’institution scolaire face aux parcours, normes et rôles professionnels sexués. Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur.
  • Bohuon, A. et Quin, G. (2016). « Sport ». In Rennes, J. (dir.). Encyclopédie critique du genre. Paris : La Découverte, p. 605-614.
  • Cacouault-Bitaud, M. (2007). Professeurs… mais femmes. Carrières et vies privées des enseignantes du secondaire au XXe siècle. Paris : La Découverte.
  • Couchot-Schiex, S., Coltice, M. et Cogérino, G. (2009). « Professeurs stagiaires face à l’enseignement de la mixité ». Carrefours de l’Éducation, 57, p. 171-184.
  • Davisse, A. (2010). « Filles et garçons en EPS : différents et ensemble ? ». Revue française de pédagogie, 171, p. 87-91.
  • Duru-Bellat, M. (2004, 1990). L’école des filles. Quelle formation pour quels rôles sociaux ?. Paris : L’Harmattan.
  • Efthymiou, L. (2002). Identités d’enseignantes-identités de femmes. Les femmes professeurs dans l’enseignement secondaire public en France, 1914-1939. Thèse de doctorat d’histoire : Université Paris 7.
  • Érard, C. (2016). « Les premières inspectrices principales pédagogiques en éducation physique et sportive : modèles de carrière et carrières modèles (1964-fin 1970) ». In Liotard, P. (dir.). Le sport dans les Sixties. Pratiques, valeurs, acteurs. Reims : éPURe, p. 331-345.
  • Essen, M. V. et Rogers, R. (2003). « Écrire l’histoire des enseignantes. Enjeux et perspectives internationales ». Histoire de l’éducation, 98, p. 5-36.
  • Guérandel, C. (2016). Le sport fait mâle. La fabrique des filles et des garçons dans les cités. Grenoble: PUG.
  • Margadant, J. B. (1990). Madame le Professeur. Women Educators in the Third Republic. Princeton : Princeton University Press.
  • Mayeur, F. (1977). L’enseignement secondaire des jeunes filles sous la Troisième République. Paris : Presses de la Fondation nationale des sciences politiques.
  • Mayeur, F. (2008, 1979). L’éducation des filles en France au XIXe siècle. Paris : Perrin.
  • Michon, B. et Caritey B. (1998). « Histoire orale d’une profession : les enseignants d’éducation physique ». Spirales, 13-14, p. 11-39.
  • Mosconi, N (1989). La mixité dans l’enseignement secondaire : un faux semblant ?. Paris : PUF.
  • Ottogalli, C. (2013). « Annick Davisse, l’avocate de la cause des filles en EPS ». Contre-Pied, HS 7, p. 26-27.
  • Perez-Roux, T. (2011). Identité(s) professionnelle(s) des enseignants : les professeurs d’EPS entre appartenance et singularité. Paris : Éditions EP.S.
  • Prost, A. (2004, 1981). Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en France. L’École et la famille dans une société en mutation, depuis 1930. Paris : Perrin.
  • Robène, L. (2005). « Itinéraire d’une ‘‘prof de gym’’. Paulette Morisson (1914-2000) ». In Saint-Martin, J. et Terret T. (dir.). Sport et Genre. Apprentissage du genre et institutions éducatives. Paris : L’Harmattan, p. 319-337.
  • Rogers, R. (2009). « Revoir l’histoire de l’éducation sous l’angle du genre : nouvelles perspectives ». In Bodinier B. et al. (dir.). Genre et Éducation. Former, se former, être formée au féminin. Rouen : PURH, p. 13-29.
  • Szerdahelyi, L. (2014). « Femmes d’action ». Parcours d’enseignantes d’EPS en France, des recrutements séparés à la mixité des concours (1941-1989). Thèse de doctorat en STAPS et en Histoire : Université Lyon 1.

Dates

  • dimanche 03 septembre 2017

Mots-clés

  • femmes, enseignante, éducation physique et sportive, parcour, identité, savoir enseigné

Contacts

  • Luc Robène
    courriel : luc [dot] robene [at] u-bordeaux [dot] fr
  • Loïc Szerdahelyi
    courriel : loic [dot] szerdahelyi [at] u-bourgogne [dot] fr

Source de l'information

  • Loïc Szerdahelyi
    courriel : loic [dot] szerdahelyi [at] u-bourgogne [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les femmes, actrices de l’EPS (Éducation physique et sportive) », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 14 avril 2017, https://doi.org/10.58079/xew

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