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L'empathie, pour quoi faire ?

Empathy: what's the point?

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Veröffentlicht am Donnerstag, 11. Mai 2017

Zusammenfassung

Il s'agit dans ce numéro de la revue Corps et psychisme d'étudier les nouvelles questions que pose l'empathie, à la psychanalyse, bien sûr, mais aussi à toutes les disciplines qui s'y intéressent. Quels sont les processus psychiques sollicités par l'empathie ? Existe-t-il une compétence empathique ? Est-ce que l'empathie change notre approche clinique ? En quoi ? Quelles sont les limites ou les dérives éventuelles ?

Inserat

La revue

Corps & Psychisme est le nouveau  nom de la revue Champ Psy qui s'inscrivait dans la continuité de la revue Champ Psychosomatique. C'est une revue biannuelle à comité de lecture en cours d'indexation. Elle est présente sur Cairn et bénéficie d'une bonne réputation dans le monde académique. elle est indexée par ERIH PLUS et est en cours d'indexation par PsycINFO. A partir d'un référentiel psychanalytique, elle traite du corps mais dans une perspective pluridisciplinaire: philosophie, sociologie etc.

Pour plus d'information concernant la revue: www.corpsetpsychisme.com

Argument

Depuis quelque temps, l’empathie prend une importance grandissante dans le champ psychanalytique et, malgré la défiance qu’elle inspire aux analystes classiques, elle est maintenant considérée par de nombreux analystes comme un concept important.D’aucuns récusent l’utilité de ce terme qui leur semble trop entaché de bons sentiments :  pour eux, l’empathie serait un avatar indésirable du contre transfert, lui même encore décrié, et surtout, se confondrait avec un mouvement identificatoire empreint de trop d’émotion, qui risquerait de mettre en danger l'asymétrie fondamentale de la relation thérapeutique, et auquel l’analyste devrait résister, pour ne pas perdre sa neutralité bien tempérée.

Pourtant, l’empathie donne lieu à de nombreux écrits dans la psychanalyse contemporaine, et à les lire, on voit comment cette notion a partie liée avec le contretransfert et l’identification, projective et introjective. Mais il n’y a pas que la psychanalyse qui s’interroge sur ce concept : la philosophie, l’éthologie, la pensée politique, la sociologie et même l’histoire, s’en saisissent aussi, parfois avec moins d’ambivalence que la psychanalyse classique. D’où la nécessité de resituer cette notion dans les courants de pensée qui l’ont précédée, pour mieux en saisir la spécificité. L'empathie, c'est la capacité de ressentir et de comprendre ce qu’une autre personne ressent, s’opposant à la compréhension rationnelle de la parole selon les règles de la logique. Freud en a peu parlé et les travaux sur l’empathie se démarquent d’une démarche freudienne considérée comme trop solipsiste.

C’est Ferenczi qui le premier a montré l’importance de l’empathie. Pour l’école de la relation d’objets et les courants relationnels et intersubjectivistes, il s'agit d'appréhender le processus analytique en tant que rencontre des deux psychismes du patient et de l’analyste. L’empathie appartient à la gamme variée des réponses émotionnelles de l’analyste, sans pour autant qu’on doive les considérer comme des problèmes. Reconnaître que l’analyste peut éprouver des sentiments positifs et une proximité à l’égard de son patient, c’est aussi en reconnaître la valeur et l’utilité pour la cure. Proximité ne signifie pas confusion et l’empathie ne se résume pas à une réaction affective immédiate ni permanente. 

C’est un processus complexe qui comprend un mélange d’affect et de cognition et suppose un sens de soi établi. Car l’intuition de ce qui se passe dans l’autre suppose de rester soi, sinon on tombe dans la relation fusionnelle. Ainsi Kohut, qui en a fait un moyen de connaissance du patient, voit l’exercice de l’empathie comme une chose difficile et paradoxale, souvent empêchée par le narcissisme de l’analyste.

C’est au cours de sa formation, et ensuite de son expérience, que l’analyste pourra acquérir et développer une écoute plus empathique, qui prenne en compte et utilise les processus inconscients qui se font jour entre lui et son patient. Cette disposition, innée au départ, se transforme et s’adapte, comme le montrent les recherches sur les bébés (Trevarthen, Fonagy) et les animaux(De Waal).Pour les éthologues, il existe, contrairement aux idées reçues, un altruisme animal, qui est une forme d’empathie impliquant une reconnaissance de l’autre en même temps qu’une sensibilité à ses besoins.

Ce qui vaut aussi pour le petit d’homme : quand un enfant pleure en voyant un autre tomber, c'est une première forme empathique, qui serait donc l'un des fondements de la relation inter-humaine.L’attention actuelle pour l'empathie correspond à l'extension du champ de la psychanalyse, sans que l'on sache si c'est le développement de la notion qui a permis d'ouvrir de nouveaux champs thérapeutiques ou si c'est la confrontation à ces nouvelles cliniques contemporaines qui a amené les psychanalystes à développer et utiliser leurs capacités empathiques. Pour Widlöcher[1], « L’empathie nous aiderait, par des procédures à préciser, à entendre ce que l’autre n’entendrait pas lui-même (…) par le double travail de repérage de l’affect dans la psyché de l’autre comme dans la sienne propre ».

Aux analystes d'aujourd'hui incombe donc la tache de préciser ces procédures. Il s'agit dans ce numéro de la revue d'étudier les nouvelles questions que pose l'empathie, à la psychanalyse, bien sûr, mais aussi à toutes les disciplines qui s’y intéressent. Quels sont les processus psychiques sollicités par l’empathie ? Y a-t-il une compétence empathique ?

Est-ce que l'empathie change notre approche clinique? En quoi? Quelles en sont les limites ou les dérives éventuelles ?

Coordination du numéro

  • Simone Korff-Sausse
  • Régine Waintrater

Conditions de soumission

(Voir pj. 30 000 signes maxi)

Les articles soumis pour publication ne doivent pas être proposés simultanément à une autre revue. L’auteur s’engage à proposer un article original. Les articles soumis doivent compter entre 15000 et 30000 signes (espaces compris). Les notes de bas de pages doivent faire l’objet d’un usage modéré et elles doivent être courtes (une phrase ou deux).

Les articles seront rédigés en police times new roman, taille 12 et interligne simple.

Ils sont envoyés sous format électronique (word rtf) à l’adresse électronique suivante: revue.champpsy@gmail.com

avant le 1er septembre 2017.

Comité de rédaction

  • Marco Araneda,
  • Marianne Baudin,
  • Jérôme Boutineaud,
  • Manuella De Luca,
  • Marcela Gargiulo,
  • Simone Korff-Sausse,
  • Lise Haddad,
  • Gisèle Harrus-Révidi,
  • Gérard Reynier,
  • Ouriel Rosenblum,
  • Karl-Léo Schwering,
  • Régine Waintrater.

Rédactrices en chef

  • Frédérique Debout
  • Annie Roux 

Comité scientifique

  • J. Birman,
  • A. Brun,
  • D. Cohen,
  • S. Consoli,
  • C. Dejours,
  • Y. Gampel,
  • R. Garneri,
  • F. Héritier,
  • R. Kaës,
  • D. Lebreton,
  • F. Neau,
  • M. Schneider,
  • T. Trémine.

Notes

[1]Widlöcher D., 1999, Affect et empathie, RFP, 63/1, 173-188.


Daten

  • Freitag, 01. September 2017

Schlüsselwörter

  • empathie, intersubjectivité, lien social, ethologie

Kontakt

  • Frédérique Debout
    courriel : revue [dot] champpsy [at] gmail [dot] com

Verweis-URLs

Informationsquelle

  • Frédérique Debout
    courriel : revue [dot] champpsy [at] gmail [dot] com

Lizenz

CC0-1.0 Diese Anzeige wird unter den Bedingungen der Creative Commons CC0 1.0 Universell .

Zitierhinweise

« L'empathie, pour quoi faire ? », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Donnerstag, 11. Mai 2017, https://doi.org/10.58079/xlu

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