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Travail et emploi sur les plateformes numériques

Digital platform-based employment and jobs

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Publié le lundi 29 mai 2017

Résumé

Au cours des dernières années, de multiples plateformes numériques se sont développées (Airbnb, Deliveroo, Uber, etc.) en se présentant comme de nouveaux types d’intermédiaires entre clients et offreurs de travail. La montée en puissance de ces entreprises d’un nouveau genre suscite une forte fascination médiatique qui se traduit aujourd’hui par une polarisation des débats entre l’apologie de l’« économie collaborative » et la dénonciation des méfaits de l’« ubérisation » sur le travail et l’emploi. Certains de ces nouveaux acteurs économiques sont devenus en quelques années des firmes multinationales, dégageant des chiffres d’affaires colossaux, et érigées alors en emblèmes de la nouvelle économie numérique. Et derrière ce modèle économique jugé innovant, une particularité fondamentale caractérise ce nouveau type de transaction économique : les offreurs de travail sont parfois, voire souvent, des particuliers, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas salariés, ni même forcément professionnels. Ce sont eux qui possèdent l’outil de travail, ou la force de travail, qu’ils vendent en qualité d’indépendants, soit directement aux consommateurs, soit à un intermédiaire.

A number of digital platforms (Airbnb, Deliveroo, Uber, etc.) have expanded in recent years by presenting themselves as new types of intermediaries linking end users and the suppliers of labour. The success of these new kinds of companies has intrigued the press, causing polarised debates between advocates of “the sharing economy” and critics of how “uber-isation” damages work and employment. Some of these new economic actors have become multinational enterprises within a very short period of time, generating colossal revenues, whereupon they become quickly and widely lauded as the harbingers of a new digital economy. Yet behind this supposedly innovative business model, one particularity characterising this new type of economic transaction is the fact that the suppliers or labour are often private individuals who neither earn wages nor qualify as bona fide professionals. The correct way of viewing them is as the owners of the means of labour (i.e. labour force) that they - acting in their capacity as independent contractors - either sell directly to consumers or else to other intermediaries.

Annonce

Argumentaire

Travail et emploi sur les plateformes numériques

Corpus n° 13 coordonné par Sarah Abdelnour et Sophie Bernard (parution automne 2018)

Au cours des dernières années, de multiples plateformes numériques se sont développées (Airbnb, Deliveroo, Uber, etc.) en se présentant comme de nouveaux types d’intermédiaires entre clients et offreurs de travail. La montée en puissance de ces entreprises d’un nouveau genre suscite une forte fascination médiatique qui se traduit aujourd’hui par une polarisation des débats entre l’apologie de l’« économie collaborative » et la dénonciation des méfaits de l’« ubérisation » sur le travail et l’emploi. Certains de ces nouveaux acteurs économiques sont devenus en quelques années des firmes multinationales, dégageant des chiffres d’affaires colossaux, et érigées alors en emblèmes de la nouvelle économie numérique. Et derrière ce modèle économique jugé innovant, une particularité fondamentale caractérise ce nouveau type de transaction économique : les offreurs de travail sont parfois, voire souvent, des particuliers, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas salariés, ni même forcément professionnels. Ce sont eux qui possèdent l’outil de travail, ou la force de travail, qu’ils vendent en qualité d’indépendants, soit directement aux consommateurs, soit à un intermédiaire.

Plus largement encore, l’économie numérique pose à nouveaux frais la question de la définition et des frontières du travail. Un champ d’études est en cours de constitution autour du label de « digital labor ». La notion rassemble concrètement les « like » de Facebook, les commentaires laissés sur divers sites ou encore les codes « captcha » que l’on déchiffre régulièrement sur Internet. Elle met ainsi en lumière l’ensemble des activités numériques, exercées hors du cadre d’un « travail » et souvent non considérées comme telles, mais qui génèrent pourtant bien de la valeur et du profit. Par là même, cette notion entre en résonance avec les études portant sur le travail du consommateur. Et elle stimule par sa capacité à réinterroger la définition du travail, et le système économique et marchand dans lequel ce travail s’inscrit.

Ces nouvelles interfaces économiques numériques invitent tant à des investigations empiriques qu’à nourrir des réflexions théoriques. Ce numéro thématique sera consacré à l’analyse des nouvelles pratiques économiques et de travail qu’elles induisent. Mais cela sans les étiqueter d’emblée comme innovantes, ni même forcément comme inédites. Car elles peuvent également être appréhendées comme des formes de résurgence de pratiques anciennes. L’externalisation facilitée par les nouvelles technologies peut en effet être rapprochée du « putting-out system » caractéristique de la proto-industrialisation, dans lequel un « fabricant », qui, contrairement à ce que peut suggérer le terme, ne fabrique rien, répartit les ordres qu’il a reçus et le matériel nécessaire à des travailleurs à domicile, qui rapportent la ou les pièces finies au moment convenu à un tarif négocié au préalable. Le « crowdsourcing » peut alors être pensé comme une forme renouvelée, et internationalisée, de ce « domestic system », alors même que ce dernier a précisément été interdit depuis la fin du XIXème siècle.

L’observation et l’analyse du fonctionnement des plateformes numériques posent donc une série de questions fondamentales quant aux pratiques de travail, aux formes d’emploi et aux modèles sociaux et juridiques qui encadrent le système économique. Il s’agit d’une part d’interroger la situation économique et sociale, mais aussi le statut juridique, voire politique, des travailleurs. Et d’autre part, de penser ou repenser les frontières du salariat, et plus largement encore la définition du travail.

À titre indicatif et de façon non exhaustive, les questions pouvant être traitées dans ce numéro thématique s’articulent autour des thèmes suivants :

Les inégalités derrière le « collaboratif » et le « gratuit » : Qui sont les travailleurs proposant leurs services via les plateformes et à quelles inégalités renvoie cette structuration sociale de l’économie numérique ? L’apparition de ces nouveaux types d’intermédiaires vient-elle renforcer les inégalités ou participe-t-elle à les recomposer ? Si ces inégalités peuvent être pensées en termes de classe et de genre, de trajectoires migratoires et d’assignations raciales, ou encore en termes de génération, ces plateformes numériques invitent à explorer la division internationale du travail qu’elles induisent parfois et les inégalités entre pays qui peuvent en résulter.

La marchandisation du travail gratuit et les frontières du travail : En quoi l’économie numérique questionne-t-elle une nouvelle fois les frontières entre travail professionnel, travail domestique et travail bénévole ? Comment participe-t-elle de la marchandisation d’activités jusque-là exercées hors du cadre du travail rémunéré ? Certaines de ces activités peuvent-elles finir par être reconnues comme du travail ? Dans quelle mesure la marchandisation du « travail à côté » peut-elle engager un processus de professionnalisation ? Quelles en sont les répercussions sur les professions et les métiers existants ?

Les statuts d’emploi et la protection sociale : Quels sont les modes de travail et les statuts d’emploi qui lient les plateformes et les travailleurs ? Sous quels statuts juridiques et dotés de quelles protections sociales ces derniers exercent-ils ? Ces plateformes numériques ne participent-elles pas d’un brouillage des statuts d’emploi ? Ou bien encore d’une remise en cause du modèle salarial au profit d’une société de petits entrepreneurs ? En favorisant l’initiative individuelle, peuvent-elles être source d’émancipation ? Ou, au contraire, de précarisation ?

Les modes et conditions de travail : Comment ces activités s’inscrivent-elles dans les trajectoires sociales, familiales et professionnelles de ces travailleurs ? Quelles sont les fonctions exactes exercées par l’intermédiaire ou la plateforme : mise en relation, coordination, contrôle de la qualité ? Par quels canaux et grâce à quels dispositifs parvient-elle à organiser le travail ? Quelles relations les travailleurs entretiennent-ils avec ces plateformes ?

Les régulations juridiques et politiques de nouveaux acteurs économiques : Comment s’organise la régulation juridique et politique des plateformes ? En particulier, quels rôles jouent les instances de protection traditionnelles des travailleurs telles que les syndicats et organisations professionnelles ? Ces travailleurs de l’économie numérique se constituent-ils en collectifs pour défendre leurs intérêts et leurs droits ? Inaugurent-ils des modes de mobilisation spécifiques ?

Spécificités nationales et comparaisons internationales : Le caractère international des acteurs de l’économie numérique invite à explorer ces questionnements dans différents contextes nationaux pour mettre au jour leurs spécificités, mais amène également à s’interroger sur les répercussions de l’économie numérique sur la division internationale du travail.

Modalités de soumission

Les articles ne doivent pas dépasser 45 000 signes (espaces, notes de bas de page et bibliographie compris) et sont à adresser avant le

4 décembre 2017

à nrtravail(at)gmail[point]com en suivant les modalités et les normes de présentation précisées à la rubrique Soumission et évaluation du site de la NRT.

Soumission et évaluation

Soumettre un article

Les articles ou propositions d’article, et plus généralement toute correspondance, doivent être adressés à nrtravail[at]gmail[point]com.

Les articles doivent être anonymisés :

  • pas de nom d’auteur, pas de nom d’institution d’affiliation
  • pas de nom dans les propriétés du document (vérifiez dans votre logiciel de traitement de texte dans Fichier>Propriétés>Détails>Auteur que les champs sont vides)
  • pas de mention dans les notes “voir ma thèse” ou “voir mon article”

Les auteurs sont invités à respecter autant que possible les recommandations aux auteurs.

Recommandations aux auteurs

  • Métadonnées
  • Prénom Nom de l’auteur
  • Institution de rattachement
  • (Prénom Nom du 2e auteur s’il y a lieu Institution)
  • Résumé en langue française (1 000 caractères maximum)
  • Résumé en langue anglaise (1 000 caractères maximum)
  • Titre traduit de l’article en anglais
  • Mots-clés (entre 2 et 6)
  • Mots-clés (between 2 and 6)
  • Texte de l’article
  • Taille des articles

Les propositions de contribution ne doivent pas dépasser 45 000 signes tout compris (espaces, notes et bibliographie) à l’exception des métadonnées qui doivent se trouver sur un document à part.

Références

Dans le corps du texte, les références sont notées (Marx, 1844) ou (Marx, 1844, 117) ou quand on parle de cet ouvrage de Marx (1844, 117). Dans une note ne comportant que la référence, il n’y a pas de parenthèses.

Les différents niveaux de titre doivent être indiqués clairement par des chiffres sous la forme 1, puis 1.1, puis 1.1.1. s’il y a 3 niveaux de titres. L’auteur peut également avec profit utiliser en plus de cette numérotation les styles de titres (Titre 1, Titre 2, Titre 3).

Quelques règles de saisie

  • pas de mots entièrement en majuscules. Les noms propres ou d’auteur ne sont pas non plus en majuscules. Ne pas se servir des tabulations
  • ne pas utiliser le gras
  • accentuer les majuscules quand c’est nécessaire (État et non Etat)

Appel de notes de bas de page

Dans un texte français, l’appel de note est tout de suite collé au mot ou groupe de mot au(x)quel(s) il fait référence, par exemple : « … peuvent émerger3. » ou : « … et pour y suppléer4 ! »

Bibliographie finale

Ouvrages d’auteur

BAJOIT Guy (2009), Socio-analyse des raisons d’agir, Québec, Presses de l’université Laval.

ARENDT Hanna ([1948] 2002), Qu’est-ce que la philosophie de l’existence ?, Paris, Éditions Payot.

BARRERE Anne & Danilo MARTUCELLI (2009), Le Roman comme laboratoire, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion.

Ouvrages collectifs

CHATEL Vivianne & Marc-Henri SOULET (dir.) (2003), Agir en situation de vulnérabilité, Québec, Presses universitaires de Laval.

Articles de revues

BOLLE DE BAL Marcel (1992), « De l’esthétique sociale à la sociologie existentielle : sous le signe de la reliance », Sociétés, n° 36, 169-178.

Contributions à des ouvrages collectifs

CASTRA Michel (2004), « Les figures contemporaines de l’individu en fin de vie », dans CARADEC Vincent & Danilo MARTUCELLI (dir.), Matériaux pour une sociologie de l’individu, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 185-199.

Article ou ouvrage en ligne

OTERO Marcelo (2010), « Le fou social et le fou mental : amalgames théoriques, synthèses empiriques et rencontres institutionnelles », SociologieS [En ligne], Théories et recherches, mis en ligne le 29 septembre 2010, Consulté le 14 septembre 2011. URL : http://sociologies.revues.org/index3268.html

Évaluation des articles

Les articles, rendus anonymes par le secrétariat de rédaction, sont distribués par le comité de rédaction (via les coordinateurs de rubrique en général) à deux experts (comité de lecture, experts extérieurs, comité de rédaction). Les deux experts rendent un rapport écrit (et anonyme) avec une conclusion claire sur le caractère publiable ou non de l’article. En cas de rapports contradictoires, il est fait appel à un troisième expert.

La politique de la revue consiste à encourager les auteurs, dont les papiers ne sont pas jugés publiables en l’état, à les reprendre à partir des pistes suggérées par les lecteurs de la revue.

Comité de rédaction

Directeur de la rédaction

  • Jean-Pierre Durand, Université d’Evry

Comité de rédaction

  • Bénédicte Atten, SNCF
  • Sophie Bernard, Université Paris IX
  • Paul Bouffartigue, Aix-Marseille université/CNRS
  • François Cardi, Université d’Evry
  • Sébastien Chauvin, Université de Lausanne
  • Jérôme Cihuelo
  • Valérie Cohen, Université de Tours
  • Olivier Cousin, Université Bordeaux II
  • Marnix Dressen, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
  • Jean-Pierre Durand, Université d’Evry
  • Gaëtan Flocco, Université d’Evry
  • Marion Fontaine, Université d'Avignon
  • Sabine Fortino, Université Paris X
  • Ginette Francequin, CNAM
  • Fabienne Hanique, Université Paris VII
  • Lionel Jacquot, Université de Nancy
  • Danièle Linhart, CNRS-Université Paris X
  • Salvatore Maugeri, Université d’Orléans
  • Jean-Luc Metzger, chercheur associé au centre Pierre Naville et au CNAM-LISE
  • Sylvie Monchatre, Univesité de Strasbourg
  • Laure Pitti, Université de Paris VIII
  • François Sarfati, Centre d’étude de l’emploi et du travail
  • Joyce Sebag, Université d’Evry
  • Guillaume Tiffon, Université d’Evry
  • Ont appartenu au comité de rédaction
  • François Aballéa, Université de Rouen
  • Jean-Philippe Bouilloud, ESCP
  • Vincent de Gaulejac, Université Paris VII
  • Jacqueline Laufer, HEC
  • Pierre Maillot, École Louis Lumière
  • Secrétaire de rédaction
  • Arnaud Chabrol

Presentation

A number of digital platforms (Airbnb, Deliveroo, Uber, etc.) have expanded in recent years by presenting themselves as new types of intermediaries linking end users and the suppliers of labour. The success of these new kinds of companies has intrigued the press, causing polarised debates between advocates of “the sharing economy” and critics of how “uber-isation” damages work and employment. Some of these new economic actors have become multinational enterprises within a very short period of time, generating colossal revenues, whereupon they become quickly and widely lauded as the harbingers of a new digital economy. Yet behind this supposedly innovative business model, one particularity characterising this new type of economic transaction is the fact that the suppliers or labour are often private individuals who neither earn wages nor qualify as bona fide professionals. The correct way of viewing them is as the owners of the means of labour (i.e. labour force) that they - acting in their capacity as independent contractors - either sell directly to consumers or else to other intermediaries.

More broadly, the digital economy raises renewed questions about the borders of work. “Digital labour” is turning into a fully-fledged field of study. The concept is comprised of a wide range of concrete inputs, ranging from Facebook “likes” to comments found on various websites or the “captcha” codes that can regularly be found online. It encompasses all digital activities undertaken outside of a “work” framework and which are often not considered work, despite generating the earnings they do. As such, the concept resonates with studies done into the kind of work that consumers do. Its ability to reshape the definition of labour – and the economic and commercial system in which it materialises – is highly stimulating.

These new digital economic interfaces call for empirical investigations as well as theoretical reflection. The present issue will seek to analyse new economic practices as well as the kinds of work that they induce – without necessarily labeling them from the very outset as something that is particularly innovative or even unusual. After all, digital platforms might also be construed as resurgent forms of ancient practices. The kind of outsourcing that these new technologies facilitate is akin to the “putting-out system” that characterises proto-industrialisation, with “manufacturers” - who contrary to what the name suggests also manufacture nothing - allocating orders they have received (along with the necessary materials) to workers employed home, who will later return the finished products at an agreed time and for an agreed price. When seen in this light, crowdsourcing might be equated with a renewed and internationalised form of what was once called the “domestic system”, despite the latter concept being more or less banned since the late 19th century.

Observing digital platforms and analysing how they function raises a series of fundamental questions about working practices, forms of employment and the social and legal models surrounding today’s economic system. The idea then becomes to question economic and social situations as well as workers’ legal and even political statuts. Ancillary to this is (new) thinking about what shape wage-earning and work itself have taken in the modern world.

Topic proposals

A partial and indicative list of thematic questions relevant to this issue include:

Inequality vis-a-vis “sharing” and “free services”. Issues here include which workers offer their services via such platforms and what kind of inequality results from this social structuring of the digital economy; and whether the appearance of these new kinds of intermediaries will reinforce inequality or alter the composition thereof. After all, if inequality can be thought of in terms of class, gender, generation, migratory trajectories and racial descriptions, digital platforms constitute an invitation to explore the international division of labour that they cause occasionally, as well as the ensuing inequalities between countries.

The commercialisation of free labour and the borders of work. The focus here includes to what extent digital economy recasts the spotlight on borders between professional, volunteer and home work; what role it plays in commercialising activities previously undertaken outside of a paid work framework; whether some activities might end up being recognised as work; to what extent the commercialisation of “work done on the side” can spark a professionalisation process; and how this affects existing professions and careers.

Employment status and social protection analysis might include what work modes and employment statuses connect platforms to workers; which legal statuses and social protections then become relevant to them; whether digital platforms could cause confusion about people’s employment status or indeed wage-earning itself (conceivably replaced by a society of small entrepreneurs); and if encouraging individual initiative is a source of liberation or precarity.

Working modes and conditions topics might ask how these activities mesh with the social, family and professional trajectories of the workers involved; which are the exact functions that intermediaries or the platforms themselves actually fulfil (in terms of networking, coordination and quality control); by what channels and thanks to which mechanisms can work be organised at this level; and how do workers relate to the platforms.

The new economic actors’ legal and political regulations raise questions about how the platforms’ own legal and political regualtions are organised (and specifically what is the role of traditional worker support bodies such as trade unions or professional organisations; whether workers in the digital economy might be advised to found collectives to defend their interests and rights; and if the mobilisation modes they inaugurate are specific to them.

National specificity and international comparison themes involve using digital economic actors’ international nature to explore this topic in different national contexts and by so doing highlight each country’s specificities (as well as the digital economy’s implications for the internation division of labour).

Submission details

Articles cannot exceed 45,000 characters (including spaces, footnotes and bibliography). They should be sent before

4 December 2017

to nrtravail(at)gmail[point]com as per the instructions and presentation norms specified under the NRT website’s Submission and Evaluation tab.

Coordination: Sarah Abdelnour and Sophie Bernard


Dates

  • lundi 04 décembre 2017

Mots-clés

  • Airbnb, crowdsourcing, Deliveroo, digital platforms, precarity, Uber, digital labor, économie collaborative, plateformes numériques, ubérisation

Contacts

  • Arnaud Chabrol
    courriel : nrtravail [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Arnaud Chabrol
    courriel : nrtravail [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Travail et emploi sur les plateformes numériques », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 29 mai 2017, https://doi.org/10.58079/xov

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