AccueilLe médiévalisme. Images et représentations du Moyen Âge

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Le médiévalisme. Images et représentations du Moyen Âge

Medievalism. Images and representations in the Middle Ages

AAC N° 26 revue ¿ Interrogations ?

¿ Interrogations ? journal issue 26

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Publié le lundi 12 juin 2017

Résumé

Depuis la Renaissance, les sociétés occidentales manifestent un « goût pour le Moyen Âge  ». Le succès de séries télévisées, qu’elles soient globalisées comme Vikings ou Game of Thrones, ou plus localisées comme Wolf Hall en 2015, souligne aussi la vigueur de l’intérêt pour cette période. La présence sur nos étals de produits aux noms médiévaux et l’intérêt public pour les fêtes médiévales, entre autres, suggèrent que le Moyen Âge – ou ce qu’il est censé être – s’affirme bel et bien comme un passé qui reste présent. Le Moyen Âge est un objet réinventé. Cette fabrication du passé dans notre présent porte un nom : le médiévalisme. Ce concept peut être défini comme la reconstruction du Moyen Âge dans des siècles ultérieurs. Reconnu par la communauté académique, le médiévalisme fait l’objet d’un vigoureux effort historiographique, d’un « dynamisme croissant ». Au cœur de nombreux séminaires, de plusieurs monographies, de colloques, il est désormais entré dans une période analytique, après avoir nourri une phase essentiellement descriptive.

Annonce

Argumentaire

Depuis la Renaissance, les sociétés occidentales manifestent un « goût pour le Moyen Âge  » (Amalvi, 1996). Force est de reconnaître que cet intérêt s’est accéléré depuis les années 2000 : la saga littéraire Game of Thrones s’est vendue à plus de cinquante millions d’exemplaires dans le monde ; la bande dessinée médiévale a conquis un large public ; l’adaptation de la matière arthurienne est en plein essor (Blanc, 2016), comme l’illustrent les huit tomes dérivés de la série Kaamelott publiés entre 2008 et 2015, ou encore le cycle Excalibur de Jean-Luc Istin ; le cinéma « moyenâgeux  » (de la Bretèque, 2015) a les faveurs du public et des studios. Les grandes figures médiévales sont revisitées (Robin des Bois de Ridley Scott, 2010 ; Robin des Bois, la véritable histoire, Anthony Marciano, 2015) tandis que la geste des Vikings bénéficie d’un revival. Enfin, le succès de séries télévisées, qu’elles soient globalisées comme Vikings ou Game of Thrones, ou plus localisées comme Wolf Hall en 2015, souligne aussi la vigueur de l’intérêt pour cette période.

Le panorama serait incomplet sans prendre en compte les autres manifestations du Moyen Âge dans notre société au-delà des expressions médiatiques. La présence sur nos étals de produits aux noms médiévaux comme le pain Viking, l’audience des reconstitutions comme celle de la bataille d’Hastings et l’intérêt public pour les fêtes médiévales, entre autres, suggèrent que le Moyen Âge – ou ce qu’il est censé être – s’affirme bel et bien comme un passé qui reste présent. Approprié par de nombreux acteurs, diffusé par des vecteurs différents, transformé selon des intérêts particuliers, revisité par des ambitions plurielles, le Moyen Âge est un objet réinventé. Cette fabrication du passé dans notre présent porte un nom : le médiévalisme. Ce concept peut être défini comme la reconstruction du Moyen Âge dans des siècles ultérieurs. Il s’inscrit alors dans la question des régimes d’historicité (Hartog, 2002), définis comme les relations entre passé, présent et futur développées par une société. Reconnu par la communauté académique, le médiévalisme fait l’objet d’un vigoureux effort historiographique, d’un « dynamisme croissant » (Ferré, 2010 : 9). Au cœur de nombreux séminaires, de plusieurs monographies, de colloques, il est désormais entré dans une période analytique, après avoir nourri une phase essentiellement descriptive. Les premiers bilans ont été dressés (Kendrick, Moran, Reid, 2003), tandis que des synthèses globales (Falconieri, 2015) et thématiques, comme sur la bande dessinée (Marine, 2016), ont été proposées. Il est désormais possible de s’interroger sur la portée du médiévalisme, sur ses champs d’application et sur ses relations avec la médiévistique – définie comme la science et les acteurs qui étudient le Moyen Âge – et les autres sciences humaines. La réflexion peut être ordonnée autour des axes suivants :

  • Le Moyen Âge comme mythe contemporain
  • Le Moyen Âge fantastique
  • Les pratiques du Moyen Âge
  • L’utilisation politique du Moyen Âge

Une mythologie contemporaine

Même si le Moyen Âge a vu s’amorcer un processus qui débouchera, au-delà de lui, sur une première mondialisation, il apparaît aujourd’hui comme un refuge face à cette mise en relation planétaire des territoires. Célébrer le Moyen Âge, comme dans certaines communes italiennes, c’est exalter une époque où l’on menait une existence riche et communautaire (Falconieri, 2015). Cette réinvention relève d’un mouvement plus large, celui de la quête des racines dans un contexte qui, à tort ou à raison, est perçu comme délétère (Bloch, 1952 : 53-57). Cette recherche des origines (Geary, 2004) ne réside pas seulement dans l’invention de traditions comme en Suisse avec la création du personnage de Guillaume Tell ou dans l’instrumentalisation politique de figures médiévales comme Jeanne d’Arc en France. Si le réflexe identitaire sait se nourrir du Moyen Âge, il peut aussi proposer à la réflexion citoyenne un précédent ou un exemple. L’utilisation de Charlemagne comme figure européenne, aussi bien durant la Seconde Guerre mondiale que pendant les premières décennies de la construction européenne, en est une illustration frappante. Ainsi, le mythe médiéval se révèle un Janus, soit crispé sur des origines qui excluent, soit ouvert sur des perspectives, évident symbole « de partage, d’échange et d’ouverture » (Falconieri, 2015 : 245). Les questions des territoires mobilisés et investis par ces pratiques, de ces « géographies imaginées » (Said, 1980) sont aussi un enjeu cardinal.

Le Moyen Âge est en outre un formidable réservoir mythologique, au sens donné à ce terme par Roland Barthes : discours concentré dans des faits, des objets et des figures (Barthes, 1970). Parmi ces dernières, la plus marquante et la plus présente est, sans conteste, celle du roi Arthur. Ce personnage apparaît comme un mythe contemporain (Blanc, 2016) désormais mondialisé. La matière arthurienne se retrouve ainsi aussi bien dans le cinéma que dans la bande dessinée, la musique, les séries télévisées, le marketing touristique, etc. Mais Arthur n’épuise pas l’ensemble de la mythologie médiévale présente dans notre société. La mention de la Terre gaste, cette terre dévastée évoquée par Thomas S. Eliot dans un poème de 1922, permet dés ormais de dénoncer les dangers d’une économie industrialisée méprisant l’environnement (Blanc, 2016).

Les questions soulevées par la thématique du médiévalisme sont plurielles : comment expliquer la longévité des mythes médiévaux ? Comment sont-ils conjugués au présent ? Comment expliquer la concomitance et la concurrence de mythes médiévaux dans un même corps social ? Quelles relations peuvent être établies entre résurgence du Moyen Âge et évolution de la mondialisation ?

Un Moyen Âge fantastique

Le Moyen Âge du médiévalisme est aussi celui de nombreuses œuvres de fantasy, ce « Merveilleux médiéval  » (Besson, Le Goff, 2007) qui profite actuellement d’un large succès. Les audiences, notamment de la saga Harry Potter et de l’adaptation filmique du Seigneur des anneaux, ont rappelé l’attraction de ce genre auprès du public. La fantasy propose alors une autre mise en scène du Moyen Âge, où les chevaliers rencontrent des êtres fabuleux tels que des fées, des dragons, des orques, des mages et des sorciers. Cette exaltation d’une période féérique a notamment été présentée comme la tentative de réenchanter notre société. Les pratiques ludiques forment aussi des loisirs prenant pour cadre diverses représentations de la période médiévale, réinventant ou ré-écrivant mythes et légendes, pour leur donner un nouveau sens dans le jeu (Di Filippo, 2016). Ainsi, de nombreux univers de jeux classiques s’inscrivent dans le genre medfan ou « médiéval fantastique  » (Besson, 2009). Les jeux de rôle papier, au premier rang desquels se trouve Donjons et Dragons, constituent un exemple archétypal auquel s’ajoutent de multiples jeux vidéo, jeux de plateau, jeux de cartes et autres activités.

Les questions abordées par cet aspect du médiévalisme dépassent le simple cadre de l’éventuelle historicité de ces supports pour se focaliser sur la réception des œuvres de fantasy à travers différents médias. En mêlant des aspects liés à une période historique au fantastique ou au merveilleux, l’imaginaire développé à travers ces œuvres interroge autant les représentations du Moyen Âge comme cadre propice pour accueillir ces aspects surnaturels, que les pratiques et les usages variés auxquels ces représentations donnent lieu aujourd’hui.

Quels rapports particuliers s’installent alors entre la période médiévale et l’aspect fantastique ou merveilleux de la fantasy ? Quelles sont les différentes pratiques (littéraires, ludiques, cinématiques) auxquelles ces rapports donnent lieu et comment en rendre compte ? L’interprétation selon laquelle il s’agirait de réenchanter nos sociétés à travers l’exaltation d’une période féérique est-elle suffisante pour caractériser ces phénomènes ? Ou sinon, quelles autres interprétations proposer afin d’en saisir la complexité ?

Pratiquer le Moyen Âge

Le Moyen Âge n’est pas qu’un stock d’images et d’idées. L’intérêt pour cette période constitue le trait d’union entre différentes pratiques sociales : la reconstitution et les Arts martiaux historiques européens (AMHE), l’archéologie expérimentale, le béhourd et les fêtes médiévales, entre autres. Pour autant, les représentations du Moyen Âge et les usages qui en sont faits divergent selon les activités. Ainsi, les fêtes médiévales évoquent un Moyen Âge davantage fantasmé que re-créé avec, bien souvent, un croisement des temporalités. S’enracinant parfois dans des traditions locales, comme les défilés johanniques à Orléans et à Reims, ces festivités offrent un résumé de l’histoire médiévale dans un espace-temps unique, très schématisé, oscillant entre un Moyen Âge de la prouesse et un temps marqué par l’horreur, avec le défilé de cortège de pestiférés (Bostal, 2017). Dans cette continuité, les pratiques de béhourd se structurent de plus en plus, donnant à voir un sport moderne de combat à l’épée, utilisant des images du passé fortement ancrées les mœurs et la culture populaire.

À l’inverse, les pratiques d’histoire vivante témoignent d’un autre attrait pour le Moyen Âge. Au lieu d’en faire une festivité, elles s’attachent à le présenter différemment, en dehors des représentations imaginées, couramment véhiculées par le cinéma, en particulier. En tant que re-création de manières de faire d’un temps passé (Tuaillon Demésy, 2013), l’histoire vivante est aussi un acte de médiation entre une époque délimitée, des reconstituteurs et un public. Impulsée dans le monde anglo-saxon, qui privilégiait naguère les grandes batailles comme Hastings ou Tewkesbury, elle s’exporte de plus en plus en France et expose des éléments de la vie quotidienne. La reproduction de gestes, comme la part importante accordée à la culture matérielle, président également aux pratiques d’arts martiaux historiques s’appuyant sur des sources médiévales. Enfin, en résonance avec la méthode scientifique utilisée par l’archéologie expérimentale, de plus en plus d’historiens mettent l’accent sur les apports de l’expérimentation (en tant qu’outil de recherche) pour les sciences historiques (Jaquet, 2016).

Cette partie du médiévalisme apparaît à la fois dynamique et diverse. Les ’Moyens Âges’ mis en vie invitent à questionner les éléments qui les caractérisent. Comment expliquer, dans ce cadre, la prédominance de certaines activités comme les combats ? Quelles sont les conditions qui président aux choix de ces diverses re-créations ? Par extension, comment comprendre l’implication des acteurs dans ces différentes modalités de représentations et de pratiques du passé ?

L’utilisation politique du Moyen Âge

Le Moyen Âge forme un formidable réservoir de références politiques. La dernière campagne présidentielle en France en a souligné la vigueur. Le candidat des Républicains s’était ainsi vu qualifier de propriétaire de château, rémanence d’un « régime féodal  », tandis Le Canard Enchaîné titrait : « un château et quelques oubliettes » dans son édition du 4 janvier 2017. On retrouve là une vision contestable et contestée d’un Moyen Âge appréhendé comme une période obscure et barbare, vision popularisée par nombre de films, dont l’utilisation permet de disqualifier l’adversaire ou de se poser contre lui. À cet égard, le thème de la croisade apparaît particulièrement moteur, utilisé aussi bien en Occident avec Georges Bush Junior (2001-2009) appelant à une « croisade contre l’Axe du mal  » en 2001 que dans le monde arabe. Saddam Hussein (1979-2003) se présentait ainsi comme le nouveau Saladin, tout comme Nasser dans les années 1960, comme le rappelle le film Saladin de Youssef Chahine. La figure du croisé fait aussi l’objet d’une instrumentalisation, aussi bien par des soldats occidentaux engagés en Afghanistan et en Irak que par des terroristes d’extrême-droite comme Anders Behring Breivik en Norvège. L’utilisation du Moyen Âge en politique n’est pas propre à notre époque, avec des références à des personnages tant mythiques qu’historiques. La présidence de John Fitzgerald Kennedy (1960-1963) a souvent été qualifiée de « nouveau Camelot  ». Les grandes figures médiévales, comme Charles Martel en France (Blanc, Naudin, 2015), Skanderberg en Albanie (Chanoir, 2015) et, plus récemment, Saladin par le régime d’Erdogan en Turquie, sont aussi abondamment revisitées.

Cette thématique suggère de nombreuses interrogations : quels sont les points communs à cet usage identitaire du Moyen Âge ? Comment expliquer la prédilection manifestée pour les figures de conquérant et de guerrier ? Est-ce le besoin d’un Sauveur, selon la terminologie de Raoul Girardet (1986), ou est-ce le souci de placer une action politique dans une histoire qui fait sens ? Ces ’Moyens Âges’ sont-ils uniquement le fait de formations inscrites à droite des échiquiers politiques ? Cette vision de l’histoire est-elle imposée d’en haut ou connaît-elle d’autres formes d’appropriations ?

Ces pratiques diverses offrent un champ propice aux études transdisciplinaires, car elles intéressent tout autant l’historien, le géographe que le sociologue, le politiste, le psychologue ou l’urbaniste notamment. Les pistes de recherches évoquées supra ne sont, bien entendu, que des suggestions dans les manières d’aborder le médiévalisme aujourd’hui. La revue ¿Interrogations ? encourage les propositions présentant de nouvelles façons d’appréhender le Moyen Âge et ses représentations, à travers une lecture culturelle, historique, politique, psychologique, psychanalytique, sociale, sociopsychologique, etc.

Bibliographie

  • Amalvi Christian (1996), Le Goût du Moyen Âge, Paris, Plon.
  • Barthes Roland (1970), Mythologies, Paris, Seuil.
  • Besson Anne (2009), « Extension du domaine du Ludique : fiction et imaginaire médiéval », Eidôlon, n° 86, pp. 15-25.
  • Besson Anne, White-Le Goff Myriam (dir.) (2007), Fantasy, le merveilleux médiéval aujourd’hui : actes du colloque du CRELID, Université d’Artois (Arras), avec la collaboration de ’Modernités médiévales’, Paris, Bragelonne.
  • Blanc William (2016), Le roi Arthur. Un mythe contemporain, Paris, Libertalia.
  • Blanc William, Naudin Christophe (2015), Charles Martel et la bataille de Poitiers. De l’histoire au mythe identitaire, Paris, Libertalia.
  • Bloch Marc (1952), Apologie pour l’histoire ou Métier d’historien, Paris, Armand Colin, (1ère éd. 1949).
  • Bostal Martin (2017), Reconstitution et fêtes médiévales, Histoire et Images médiévales, en ligne.
  • Chanoir Yohann (2015), Skanderbeg ou le Moyen Âge instrumentalisé, Histoire et Images médiévales, en ligne.
  • Di Filippo Laurent (2016), Du mythe au jeu. Approche anthropo-communicationnelle. Des récits médiévaux scandinaves au MMORPG Age of Conan : Hyborian Adventures, thèse en sciences de l’information et de la communication et en études scandinaves, Université de Lorraine/Université de Bâle.
  • Falconieri Tommaso Di Carpegna (2015), Médiéval et militant. Penser le contemporain à travers le Moyen Âge, Paris, Publications de la Sorbonne.
  • Ferré Vincent (dir.) (2010), Médiévalisme, modernité du Moyen Âge, Paris, L’Harmattan.
  • Geary Patrick (2004), Quand les nations font l’histoire : l’invention des origines médiévales de l’Europe, Paris, Aubier.
  • Girardet Raoul (1986), Mythes et mythologies politiques, Paris, Seuil.
  • Hartog François (2002), Régimes d’historicité. Présentisme et expérience du temps, Paris, Seuil.
  • Jaquet Daniel (2016), « Les apports de la cinésiologie dans l’approche expérimentale pluridisciplinaire de l’étude du geste historique : l’étude de cas de l’impact du port de l’armure sur le comportement moteur », Revue suisse d’Histoire, Ititnéra, vol. 39, pp. 87-98.
  • Kendrick Laura, Mora Francine, Reid Martine (2003), Le Moyen Âge au miroir du XIXe siècle (1850-1900), Paris, L’Harmattan.
  • Martine Tristan (dir.) (2016), Le Moyen Âge en bande dessinée, Paris, Karthalia.
  • Said Edward (1980), L’Orientalisme. L’Orient créé par l’Occident, Paris, Le Seuil.
  • Tuaillon Demésy Audrey (2013), La re-création du passé. Enjeux identitaires et mémoriels, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté.

Modalités de soumission

Les articles, rédigés aux normes de la revue, sont à envoyer

au 31 août 2017

aux adresses électroniques suivantes :

  • yohann.chanoir@ehess.fr.
  • audrey.tuaillon-demesy@univ-fcomte.fr
  • laurent@di-filippo.fr

Ils ne doivent pas dépasser 50 000 signes (notes et espaces compris).

Les articles devront répondre aux normes de rédaction présentées à l’adresse suivante : http://www.revue-interrogations.org/Recommandations-aux-auteurs

Appels à contributions permanents

La revue accueille également des articles pour ces différentes rubriques, hors appel à contributions thématique.

  • La rubrique « Des travaux et des jours » est destinée à des articles présentant des recherches en cours dans lesquels l’auteur met l’accent sur la problématique, les hypothèses, le caractère exploratoire de sa démarche, davantage que sur l’expérimentation et les conclusions de son étude. Ces articles ne doivent pas dépasser 25 000 signes (notes et espaces compris) et être adressés à Émilie Saunier : emilie.saunier@yahoo.fr
  • La rubrique « Fiches pédagogiques » est destinée à des articles abordant des questions d’ordre méthodologique (sur l’entretien, la recherche documentaire, la position du chercheur dans l’enquête, etc.) ou théorique (présentant des concepts, des paradigmes, des écoles de pensée, etc.) dans une visée pédagogique. Ces articles ne doivent pas non plus dépasser 25 000 signes (notes et espaces compris) et être adressés à Agnès Vandevelde-Rougale : a-vandevelde@orange.fr
  • La rubrique « Varia », par laquelle se clôt tout numéro de la revue, accueille, comme son nom l’indique, des articles qui ne répondent pas aux différents appels à contributions ni aux rubriques précédentes. Ils ne doivent pas dépasser 50 000 signes (notes et espaces compris) et être adressés conjointement à Audrey Tuaillon-Demésy et Laurent Di Filippo : audrey.tuaillon-demesy@univ-fcomte.fr ; laurent@di-filippo.fr
  • Enfin, la dernière partie de la revue recueille des « Notes de lecture » dans lesquelles un ouvrage peut être présenté de manière synthétique mais aussi critiqué, la note pouvant ainsi constituer un coup de cœur ou, au contraire, un coup de gueule ! Elle peut aller jusqu’à 12 000 signes (notes et espaces compris) et être adressée à Florent Schepens : schepens.f@wanadoo.fr

Par ailleurs, les auteurs peuvent nous adresser leur ouvrage pour que la revue en rédige une note de lecture à l’adresse suivante :

Sébastien Haissat, UPFR Sports, 31 Chemin de l’Épitaphe, - F, 25 000 Besançon.

Cette proposition ne peut être prise comme un engagement contractuel de la part de la revue. Les ouvrages, qu’ils soient ou non recensés, ne seront pas retournés à leurs auteurs ou éditeurs.

Publication du numéro : juin 2018.

Numéro coordonné par :

  • Yohann Chanoir
  • Laurent Di Filippo
  • Audrey Tuaillon Demésy

Comité de lecture

Anthropologie-Ethnologie

• Marianne MESNIL, professeur honoraire d’anthropologie, Université Libre de Bruxelles, (anthropologie balkanique).
• Philippe LIOTARD, maître de conférences à l’Université de Lyon 1, (anthropologie du sport et de la performance, usages sociaux du corps, homosexualité, sexualité et body art).

Histoire

• Jean BATOU, professeur d’histoire contemporaine, Université de Lausanne, Institution d’histoire économique et sociale, (histoire économique et sociale internationale (développement, mondialisation, mouvements sociaux).
• Georges BISCHOFF, professeur d’histoire médiévale, Université de Strasbourg, (histoire médiévale).
• Sandra BOEHRINGER, maîtresse de conférences en histoire grecque, Université de Strasbourg (Institut d’histoire grecque), (littératures et civilisations grecque et romaine, genre et sexualité à l’époque contemporaine).
• Anne CAROL, professeur d’histoire contemporaine à l’Université d’Aix-Marseille, UMR 7303 Telemme (Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme), membre de l’Institut Universitaire de France, (histoire sociale et culturelle de la médecine et des médecins XVIIIe-XXesiècle, histoire du corps vivant et mort).
• Paul DIETSCHY, maître de conférences en histoire contemporaine, Université de Franche-Comté, (histoire du sport, histoire de l’Italie contemporaine).
• Frank MULLER, professeur émérite d’histoire moderne, Université de Strasbourg, (histoire politique et culturelle et histoire de l’art des 15e, 16e et 17e siècles, plus particulièrement Europe centrale et Europe du Nord ; histoire de la Réforme, particulièrement des dissidents ; histoire de l’anarchisme).
• Françoise OLIVIER-UTARD, maître de conférences en histoire contemporaine, Université de Strasbourg, BETA (UMR 7522), (histoire du mouvement ouvrier, histoire du syndicalisme, histoire des institutions scientifiques).
• Yannis THANASSEKOS, collaborateur scientifique à l’Université de Bruxelles et de Liège, ancien directeur de la Fondation Auschwitz (Bruxelles), membre du Conseil scientifique de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (Paris), (histoire des crimes et génocides nazis, histoire et sociologie des régimes totalitaires).

Sociologie

• Michèle BAUMANN, professeure de sociologie, Université du Luxembourg – unité de recherche INSIDE (Intergrative research unit and individual development), (sociologie médicale, inégalités sociales de santé, qualité de vie, santé mentale, satisfaction à l’égard de la vie et des services des aidants familiaux et des victimes atteints d’un accident vasculaire cérébral ).
• Maurice BLANC, professeur émérite de sociologie, Université de Strasbourg, (transformations des villes, pouvoir et gouvernance urbaine, démocratie et citoyenneté, relations interethniques dans la ville, développement urbain durable, coopération transfrontalière, métiers de la ville et de l’aménagement).
• Paul BOUFFARTIGUE, directeur de recherches, Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail. UMR 6123, Université de Provence, Université de la Méditerranée, (économie et sociologie du travail).
• Philippe BRETON, professeur des universités, Centre universitaire d’enseignement du journalisme, Université de Strasbourg, , (anthropologie et sociologie de la communication).
• Laurence CHARTON, professeure de sociologie, Institut National de la Recherche Scientifique - Centre Urbanisation, Culture et Société, Montréal, (sociologie des rapports familiaux, des comportements de fécondité, de la sexualité, des trajectoires existentiels).
▪ Hélène CLÉAU, docteure en sociologie, chargée de mission à l’ASEPT Franche-Comté/Bourgogne.
• Geneviève CRESSON, professeure de sociologie, Université de Lille 1, (sociologie de la santé, de la famille, du genre et de la petite enfance).
• Sandrine DAUPHIN, docteure en sciences politiques, CNAF &Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA)- GTM (genre/rapports sociaux de sexe ; politiques familiales ; inégalités sociales ; conciliation vie professionnelle-vie familiale).
• Florence DOUGUET, maître de conférences en sociologie, Université de Bretagne Sud, (sociologie de la santé, travail et santé).
• Francis FARRUGIA, professeur de sociologie, Université de Franche-Comté, (sociologie de la connaissance, épistémologie des sciences humaines et sociales).
• Gilles FERREOL, professeur de sociologie, Université de Franche-Comté, (sociologie de l’intégration et de l’exclusion ; méthodologie des sciences sociales ; politiques publiques (évaluation des -) ; altérité et relations interculturelles).
• Bernard FRIOT, professeur émérite de sociologie, Université Paris Ouest, (sociologie de la protection sociale et du salariat).
• Pascal FUGIER, université Lille 3/université Paris Diderot, (approche clinique en sciences sociales, sociologie du travail, sociologie de l’éducation, épistémologie des SHS, travail social).
• Matthieu GATEAU, maître de conférences en sociologie à l’Université de Bourgogne, membre du Centre Georges Chevrier de l’Université de Bourgogne et du Laboration de sociologie et d’anthropologie de l’Université de Franche Comté, (engagement, bénévolat, militantisme, commerce équitable, économie sociale et solidaire, sociologie des espaces périurbain)
• Florent GAUDEZ, Professeur de Sociologie, Université Grenoble II, (sociologie de l’art, de la culture et de la connaissance, sociologie de l’art et de la culture).
• Frédérique GIRAUD, ancienne élève de l’ENS de Lyon, professeur agrégé de sciences économiques et sociales, doctorante en sociologie à l’ENS de Lyon, membre du Centre Max Weber (UMR-5283), (sociologie de l’alimentation, sociologie de la consommation, sociologie de la littérature, sociologie des professions et des carrières artistiques).
• Christian GUINCHARD, maître de conférences en sociologie, Université de Franche-Comté, (sociologie de la précarité, de la culture, de l’urbanité).
• Sylvie GUIGON, maître de conférences en sociologie, Université de Franche-Comté, (sociologie de la transmission).
• Philippe HAMMAN, professeur de sociologie, Université de Strasbourg / laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe (SAGE, UMR 7363 CNRS-UdS), (sociologie de la ville, des territoires et de l’environnement ; sociologie du travail, des associations ; européanisation de l’action publique)
• Dominique JACQUES-JOUVENOT, professeur de sociologie, Université de Franche-Comté, (sociologie des professions, sociologie de la transmission).
• Danièle KERGOAT, directrice de recherches émérite en sociologie - CNRS Paris, (sociologie du travail, de la division sexuelle du travail et de rapports sociaux de sexe).
• Abir KREFA, post-doctorante en sociologie, EHESS - Centre Maurice Halbwachs, (genre et sexualités, sociologie urbaine, monde arabe, sociologie de l’éducation, des pratiques culturelles, des intellectuels et des mobilisations collectives)
• Françoise LE BORGNE-UGUEN, maître de conférences en sociologie, Université de Brest, (santé : parcours de vie et parcours de santé, soutiens des proches et organisation professionnelle de la santé ; famille : genre, génération, grand-parenté ; vieillissement : participation sociale et citoyenne, pouvoir sur soi et besoin des services d’autrui ; solidarités collectives et protections sociales : protections/vulnérabilités, recours au droit civil, au droit de la santé, au droit des usagers).
• Juan MATAS, maître de conférences en sociologie, Université de Strasbourg, (sociologie de l’exclusion et de l’immigration, sociologie politique de l’Amérique latine).
• Bruno MILLY, professeur en sociologie, Université Lyon II, Centre Max Weber, (Sociologie du travail, sociologie des organisations, sociologie des professions, sociologie des institutions, sociologie de l’action publique).
• Maud NAVARRE, docteure en sociologie, chercheure associée au Centre Georges Chevrier, Université de Bourgogne, (études de genre, femmes et politique, participation politique)
• Simone PENNEC, maître de conférences en sociologie, Université de Bretagne occidentale, (famille, liens de filiation et rapports de genre ; production de santé et politiques socio-sanitaires en matière de vieillissement ; dynamiques des sociabilités et des solidarités à la vieillesse).
• Bruno PEQUIGNOT, professeur de sociologie, Université Paris III, Université Sorbonne Nouvelle, (sociologie de l’art et de la culture, histoire des sciences sociales).
• Roland PFEFFERKORN, professeur de sociologie, Université de Strasbourg, UMR 7246, (sociologie des inégalités ; sociologie des rapports sociaux de sexe).
• Louis PINTO, directeur de recherches CNRS, Centre de sociologie européenne, (la sociologie de la presse, des intellectuels et de la catégorie de consommateur).
• Justine PRIBETICH, docteure en sociologie, maître de Conférences à AgroSup/INRA Dijon, membre du Laboratoire de recherche sur les innovations socio-techniques et organisationnelles en agriculture de Dijon (INRA-LISTO), chercheur associé au Groupe d’étude pour l’Europe de la culture et de la solidarité (GEPECS) de l’Université Paris Descartes.
• Robin RECOURS, maître de conférences en STAPS, Université Montpellier 1, (adolescence et cultures populaires : sport, musique, jeux vidéo).
• Patrick TENOUDJI, maître de conférence en sociologie, Université de Strasbourg, (la famille, la parenté, le politique, la musique, la différence de sexe, les réseaux de santé, le système de l’action sociale dans les banlieues).
• Georges UBBIALI, maître de conférences en sociologie, Université de Bourgogne, (sociologie des mouvements sociaux contemporains, sociologie du mouvement ouvrier).
• Daniel WELZER-LANG, professeur de sociologie, Université de Toulouse-2, (sexualités, genre, masculin, travail et commerce du sexe, homophobie, violences domestiques, sida, utopies, couple).
• Emmanuelle ZOLESIO, sociologue, maître de conférences en sciences de l’éducation (sociologie de la santé, sociologie du genre, éducation à la santé, méthodologie qualitative), Université de Clermont-Ferrand.


Dates

  • jeudi 31 août 2017

Fichiers attachés

Mots-clés

  • moyen âge, histoire, tradition, modernité, jeux, reconstitution, appropriations

Contacts

  • Laurent Di Filippo
    courriel : laurent [at] di-filippo [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Laurent Di Filippo
    courriel : laurent [at] di-filippo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le médiévalisme. Images et représentations du Moyen Âge », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 12 juin 2017, https://doi.org/10.58079/xu7

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