Au vue des complexités spatio-temporelles et des dynamiques politiques observées, la problématique des blocs ne masque-t-elle pas quelque peu les rôles des pays comme l’Algérie ou Cuba ? Si le retour des élites formées devait participer à la construction du socialisme, quelles furent les limites de cet « engagement » ? Peut-on, fut-ce de manière chaque fois singulière, identifier des projets clairs, des « engagements en vu de … » ? Enfin, le recul historique conduit-il à remettre en chantier les significations des catégories qui allaient de soi au lendemain des indépendances africaines (communisme, socialisme,  impérialisme, etc. Ces catégories fonctionnaient-elles comme catégories programmatiques ou comme mots-écrans ?

Argumentaire

Le programme de recherche ELITAF (Elites africaines formées dans les pays de l’ancien bloc socialiste. Histoires, biographies, expériences), lancé en juin 2012 a rassemblé une centaine de chercheur(e)s européens et africains.

Ces recherches ont porté principalement sur l’expérience de ces étudiants dans le pays de formation. Un ouvrage collectif, Etudier à l’Est, sous la direction de M. de Saint-Martin, G. Scarfo et K. Mellakh, issu de ce chantier a été publié en 2015.

Les deux numéros de revue Cahiers d’Etudes Africaines et Revue Européennes des Migrations Internationales, présentés lors de la rencontre du 17 octobre contribuent, chacun à leur manière, au vaste chantier historique ouvert dans le cadre d’ELITAF.

La mise en débat des analyses développées dans ces deux dossiers a pour ambition de faire le point sur les résultats, certes partiels, des recherches menées jusqu’ici.

Les questions soumises aux discutants peuvent se résumer ainsi.

Au vue des complexités spatio-temporelles et des dynamiques politiques observées, la problématique des blocs ne masque-t-elle pas quelque peu les rôles des pays comme l’Algérie ou Cuba ?

Si le retour des élites formées devait participer à la construction du socialisme, quelles furent les limites de cet « engagement » ? Peut-on, fut-ce de manière chaque fois singulière, identifier des projets clairs, des « engagements en vu de … ? » 

Enfin, le recul historique conduit-il à remettre en chantier les significations des catégories qui allaient de soi au lendemain des indépendances africaines (communisme, socialisme,  impérialisme, etc. Ces catégories fonctionnaient-elles comme catégories programmatiques ou comme mots-écrans ? 

Telles sont quelques-unes des questions soumises aux discutants qui auront bien évidemment toute liberté pour aborder les thèmes de leur choix. 

Les publications

Elites de retour de l’Est, Cahiers d'études africaines, n°226, 2017 http://editions.ehess.fr/revues/numero/elites-de-retour-de-lest/

Former des élites : mobilités des étudiants d'Afrique au nord du Sahara dans les pays de l'ex-bloc socialiste, Revue européenne des migrations internationales, vol. 32, n°2, 2016, https://remi.revues.org/7751

Inscriptions

Attention : Il faut impérativement s’inscrire avant le mardi 17 octobre :

https://www.inscription-facile.com/form/xIZ1hfvzyFJkyBo4Zfkt

Programme

13h Accueil des participants

14h Présentation des deux revues

• Cahiers d'études africaines par Eloi FICQUET   
• Revue européenne des migrations internationales, REMI, par Marina HILY 

14h 15 Introduction

• Numéro 226 des Cahiers d'études africaines par Patrice YENGO 
• Numéro 2, 2016 de la REMI par Michèle LECLERC-OLIVE  

14h 45 Interventions des discutants

• Elikia M'BOKOLO, directeur d'études à l'EHESS, IMAF  
• Gabrielle CHOMENTOWSKI, post-doctorante, INALCO, Sorbonne Paris-Cité, Programme de recherches Sociétés plurielles
• Didier NATIVEL, professeur à l'Université Paris VII, CESSMA
• Président: Jean-Bernard OUEDRAOGO, directeur de recherches au CNRS, directeur d'études à l'EHESS, IIAC

16h Débat général avec la participation de plusieurs auteurs.