Doctoral seminar of the "Design, territory, history, materiality" laboratory (LACTH)
Séminaire doctoral du laboratoire « Conception, territoire, histoire, matérialité »(LACTH )
Published on Monday, October 23, 2017
Abstract
Prenant appui sur les différents domaines du laboratoire « Conception, territoire, histoire et matérialité » (LACTH), ce séminaire doctoral offre une plateforme d'échanges et de confrontations des travaux de recherche. Chaque domaine propose au moins une séance avec des invités.
Announcement
Coordination
Catherine Grout
Programme
Le mercredi, salle Jean Challet*, 14h30-17h30
15 novembre 2017 : « Mouvement, spatialité »
Domaine Conception et Société
(salle Pierre Eldin)*
- Séance conjointe avec le CEAC, organisée par Anne Boissière (philosophe, professeure HDR à Lille3) et Catherine Grout (professeure d’esthétique HDR Ensapl, chercheuse au LACTH).
- Chercheuse invitée : Laetitia Doat (maître de conférences, département Arts/Danse, Lille3, SHS)
- Discutant(e)s du LACTH : Clotilde Fromentin-Félix (domaine matérialité), Eric Monin (domaine histoire)
- Doctorantes : Ekaterina Shamova (LACTH, ED SHS) et Magali Goubert (CEAC, ED SHS).
Cette 9ème séance commune au LACTH et au CEAC (Centre d’étude des Arts Contemporains de Lille 3) portant sur la notion de spatialité retrouvera cette année une approche par la danse, le mouvement, son écriture (avec Laban) et des modes de restitution par le dessin.
- Penser la question du point de vue en cinétographie Laban, Laetitia Doat, maître de conférences, CEAC, département Arts/danse, Lille 3
Que signifie “en avant”, “en haut” ou bien “à gauche” en cinétographie Laban? Comment penser une direction, s’orienter dans l’espace lorsqu’on déchriffre une partition ? Doit-on considérer le mouvement en extériorité depuis le point du spectateur ou au contraire en intériorité depuis le point de vue du danseur ? En s’interrogeant sur les expressions « croquis de parcours », « signes de front », « place » ou encore « croix d’axe standard » telles qu’elles sont définies dans le dictionnaire usuel de cinétographie Laban rédigé par Albrecht Knust en 1979, il s’agira de comprendre combien le lecteur doit faire preuve de plasticité conceptuelle pour penser l’espace depuis différents paradigmes. Dans un souci didactique, ces expressions seront illustrées par une série d’exemples extraits de partitions du répertoire d’œuvres majeures de la danse au XXème siècle.
- Mouvement expressif, entre Corps-et-Graphie, Magali Goubert, doctorante en 2ème année, CEAC, Lille3
Cette communication est l’occasion de présenter un volet important de ma recherche où je propose une approche inédite d’évaluation du dessin et, plus largement, d’œuvres d’arts plastiques. Il s’agit de repérer les qualités de mouvement inhérentes à une composition graphique en s’inspirant directement des travaux de Rudolf Laban, le plus grand théoricien du Mouvement expressif.
Du chef d’œuvre aux dessins d’enfants, en deçà de toute interprétation, mon angle d’observation met en perspective la façon dont les formes se présentent plutôt que ce qu’elles représentent. Pour illustrer mon propos, nous tenterons ensemble de percevoir les qualités de Mouvement d’œuvres « statiques ». Cette approche « kinesthésique » de l’œuvre picturale ou graphique présente un angle de vue complémentaire aux actuelles grilles d’évaluation du dessin, souvent utilisées en thérapie.
- Marcher ensemble : une expérience de deux projets de marche, Ekaterina Shamova, doctorante en 2ème année au Lacth (ED SHS Lille3)
Ayant amorcé lors de ma première communication dans le cadre de ce séminaire sur la spatialité les hypothèses relatives aux projets artistiques de marche collective, cette fois-ci je complémente ma réflexion par le présentation de l’expérience de deux projets et leur analyse. Il s’agit des « Promenades blanches » de Mathias Poisson et Alain Michard, ayant eu lieu à Nantes en mai 2017, et du projet « Attention à la marche! » qui s'est tenu à Bordeaux en juillet dernier et qui se présentait comme une randonnée de deux jours ponctuée par les interventions de plusieurs artistes, tels que le collectif « La Folie Kilomètre », Laurent Petit, Robin de Courcy et Mathias Poisson. Ces expériences me permettent d’aller plus loin dans mon questionnement sur la relation au monde qui se formerait pour chaque participant individuel, ainsi que de réfléchir sur l’éventuel mouvement commun qui se constituerait. Est-ce par le protocole annoncé ? Par les expériences proposées ? La question qui m’intéresse est la suivante - comment un mouvement commun se forme-t-il dans une situation précise, autrement dit, comment marche-t-on à plusieurs ? De quelle manière le paysage traversé (urbain et péri-urbain) s’intègre-t-il dans ces projets?
Mots clés : spatialité, mouvement, écriture, dessin, Laban, promenade urbaine.
21 février 2018 « Matérialité de la recherche »
Domaine Matérialité, pensée et culture constructives
- Séance organisée par Ghislain His (professeur Ensapl, chercheur LACTH)
- Doctorante en fin de thèse : Roberta Zarcone (ingénieure-architecte, maître assistante STA à l'ens{ap}l, laboratoire GSA, Géométrie-Structure-Architecture de l'Ensa Paris Malaquais, école doctorale VTT (Ville Transports Territoires) à Paris-Est),
- Discutant LACTH : Eric Monin (domaine histoire)
- Doctorant (Lacth) (en cours d’inscription), doctorant invité : Gaël Huitorel (architecte DPLG, maître-assistant TPCAU à l'ens{ap}l, doctorant à l’ENSA Paris-Belleville, laboratoire IPRAUS (UMR AUSser).
Cette séance intitulée "Matérialités de la recherche" a pour objectif de montrer comment la recherche peut faire évoluer la matérialité de l'architecture et les innovations techniques, et réciproquement comment la matérialité de l'architecture informe la recherche (par retours d'expérience, en observant combien les pratiques agissent sur les dispositifs constructifs, ou par améliorations successives de démonstrateurs, de prototypes ou tout simplement de réalisations). Il ne s'agit donc pas de parler de recherche-action, mais des interactions entre la recherche et un contexte technologique ou normatif, des savoir-faire techniques perdus ou oubliés de la tradition architecturale.
Mots-clés : matérialité, expérimentations, recherche, techniques, savoir-faire, normes et réglementations
- « Réflexion sur le bâti traditionnel méditerranéen à l’époque de la transition énergétique: l’exemple du balcon à Palerme. » Roberta Zarcone (ingénieure-architecte, maître assistante STA à l'ens{ap}l, laboratoire GSA, Géométrie-Structure-Architecture de l'Ensa Paris Malaquais, école doctorale VTT (Ville Transports Territoires) à Paris-Est), doctorante (soutenance prévu Juin 2018)
Le bâti traditionnel dans le bassin méditerranéen, avec son riche parcours historique, reflète les nécessités socioculturelles pour lesquelles il a été construit. Les besoins environnementaux interagissent et se superposent en déterminant, en milieu urbain, des solutions typologiques et constructives répétées. Malgré les difficultés climatiques et la pauvreté des matériaux et des outils, une attention particulière est portée aux stratégies de contrôle thermique du bâti. L’utilisation appropriée des matériaux, la forte interaction entre les phénomènes thermiques et les aspects formels et géométriques qu’on retrouve dans l’architecture traditionnelle méditerranéenne prennent aujourd’hui une grande importance si on considère le bâti traditionnel comme un patrimoine inépuisable de suggestions pour un nouveau mode de bâtir durable.
A titre d’exemple, nous présentons ici une partie de la recherche dédiée aux balcons dans la tradition méditerranéenne. Les balcons cadencent les façades du bâti, parfois selon des règles morpho-géométriques précises, parfois selon des nécessités empiriques de protection solaire, en déterminant des zones obscures dans les petites ruelles des villes.
Après la caractérisation morpho-constructive des différents types de balcon, nous présentons la modélisation numérique de chaque type de balcon et un calcul thermique aux éléments finis avec une approche interactive et paramétrique. A la différence d’un calcul effectué selon la norme EN ISO 10211, la méthode de calcul proposée est effectuée en régime dynamique, l’hypothèse étant que la prise en compte de l’inertie thermique de l’enveloppe massif réduit les déperditions thermiques engendrées par le nœud. Cette étude sur le bâti traditionnel veut représenter une phase propédeutique de connaissance fondamentale à la définition de stratégies pour la conception durable de demain, tout en gardant les principes constructifs traditionnels.
Bibliographie
- EN ISO 10211-2:2001. Thermal Bridges in Building Construction. Calculation of Heat Flows and Surface Temperatures. Part II: Linear Thermal Bridges
- EN ISO 13786:1999. Thermal Performance of Building Components. Dynamic Thermal Characteristics. Calculation Methods
- Casanovas et al., Architecture traditionnelle méditerranéenne, Barcelone, CORPUS et CORPUS Levant, 2012.
- Fatta, G., Il balcone nella tradizione costruttiva palermitana. Palerme: Palumbo, 2002
- Mao, G. , Thermal Bridges. Efficient Models for Energy Analysis in Buildings, Department of Building Sciences, Kunglika Tekniska Högskolan, Stockholm, 1997.
- Marconi, P., Manuale del Recupero del centro storico di Palermo, Palerme, Flaccovio Editore, 1997
- Martin, K. et al., « Problem in the calculation of thermal bridges in dynamic conditions », Energy and Buildings, n° 53, 2011, p. 529-535.
- Patry, P.E. et al., RT 2012 et RT Existant, Paris, Eyrolles, 2015, p. 143.
- Perna, C. et al., «Massa e comfort: necessità di una adeguata capacità termica areica interna periodica», Construire in Laterizio, n° 126 , 2008, p. 52-59.
- Porritt, SM et al. «Ranking of interventions to reduce dwelling overheating during heat waves», Energy and Buildings, 2012, n°55, p. 16-27.
- Stazi, F. et al., « La casa del comfort sostenibile», Industria dei Laterizi, n° 108, 2007, p. 50.Theodosiou, et al., « The impact of thermal bridges on the energy demand of buildings with double brick wall constructions », Energy and Buildings, n° 40, 2008, p. 2083-2089.
- Tombazis, A., «La progettazione bioclimatica è solo un’opzione o è destinata a perdurare» dans Costruire sostenibile il Mediterraneo, Firenze, Alinea Editrice, 2001, p. 44-53.
Biographie
Roberta Zarcone est ingénieur-architecte de l’Université de Palerme. Ses travaux portent sur la morphogenèse et l’analyse numérique des systèmes technologiques innovants pour l’amélioration de l’efficacité énergétique du bâtiment. Depuis 2012, elle enseigne en écoles d’architecture. Elle enseigne actuellement dans les disciplines Sciences et Techniques pour l’Architecture-Outils mathématiques et informatiques en tant que maître assistant à l’ENSAP-Lille. Elle achève une thèse sur l’architecture bioclimatique dans la région méditerranéenne. Elle a notamment publié en 2016 les articles « Building integrated photovoltaic system for a solar infrastructure: Liv-lib’ project», dans Bülent Yeşilata (dir.), Energy Procedia n°91, Elsevier, Janvier 2016, pp. 887-896 ; « Optimisation géométrique d’une surface photovoltaïque de nouvelle génération», dans Jean-Pierre Goulette et Bernard Ferriez (dir.), Mètre et paramètre, mesure et démesure du projet, actes du septième séminaire de conception architecturale numérique SCAN’16, PUN, Nancy, 2016, pp. 185-194 ; « L’architecture traditionnelle méditerranéenne : l’exemple de Palerme. Clés pour la ville durable de demain? », dans Ghislain His, Clotilde Félix-Fromentin, Antonella Mastrorilli (dir.), Cahiers thématiques n°15, Ensap de Lille, Maison des Sciences de l’Homme, Paris, mars 2016, pp. 145-152
- « Du modèle en atelier au test grandeur : les expérimentations constructives des frères Métayer en pays rennais, (1850-1920) », Gaël Huitorel (architecte DPLG, maître-assistant TPCAU à l'ens{ap}l, doctorant à l’ENSA Paris-Belleville, laboratoire IPRAUS (UMR AUSser)
Dès le début du XIXe siècle, l’architecture agricole se prête à des expérimentations constructives testées grandeur nature, dont rendent compte des publications précoces comme celles de François Cointeraux (1791-1826) ou de Menjot d’Elbenne (1808) sur des maçonneries de terre crue ou des charpentes. Le cas méconnu des frères Métayer, que je me propose d’exposer dans cette communication, s’inscrit dans cette tradition. Les bâtiments agricoles conservés et le fonds d’archives privées de plus de 2000 documents qui retracent la production écrite et graphique d’Octave Métayer entre 1850 et 1920 (dessins, plans, métrés, devis, échanges avec fermiers et entreprises…), révèlent un processus de conception et d’innovation constructive et sa concrétisation sur le terrain.
Entrepreneurs agricoles du Pays rennais, les frères Métayer, à partir du domaine d’une vingtaine de fermes reçues en héritage, élaborent de nouveaux dispositifs constructifs. Ils conçoivent des fermes modernes, conjuguant la technique traditionnelle de maçonnerie de terre crue en bauge à des modèles de charpentes semi-industrielles bois-métal : une hybridation constructive, a priori contradictoire, qui fait l’objet de manipulations.
À partir de l’étude d’un groupe restreint d’édifices présentant des caractéristiques techniques communes, nous nous attacherons à montrer comment les expérimentations s’effectuent en trois étapes croisées. Les dessins accompagnés de notes de calcul préparent la fabrication des maquettes. Dans l’atelier d’expérimentation qu’il construit vers 1855, l’entrepreneur met au point des modèles à l’échelle du 1 : 10e. Sur le terrain, la construction des charpentes comme les pannes sous-tendues font figure de test grandeur. Les échanges avec les entreprises de construction et les retours d’expériences des fermiers engagent un processus de conception collaboratif. Dans le temps, chaque nouvelle réalisation profite des améliorations précédentes. Plus largement, les innovations techniques agissent sur leur environnement à toutes les échelles, et en retour, les pratiques de la ferme guident les dispositifs constructifs.
Bibliographie indicative
- L. BARIDON, J.-PH. GARRIC et G. RICHAUD, Les leçons de la terre. Francois Cointeraux (1740-1830) professeur d’architecture rurale, Paris, éd. des Cendres, 2016.
- L. BOUCHARD-HUZARD Louis, Traité des constructions rurales, Paris, veuve Bouchard-Huzard, 1858-1860 (3 parties en 2 vol.).
- P. CHABAT, Dictionnaire des termes employés dans la construction […], Paris, VE A. Morel et CIE, 1881, p. 226.
- F. COINTERAUX, Conférences sur plusieurs objets importans d'économie rustique et d'architecture rurale [puis à partir de la 4e conférence : Conférences sur plusieurs objets importans d'agriculture, d'économie et d'architecture rurale], par Cointeraux. Première [-quatorzième] conférence, Paris, l’auteur, 1809 – 1812.
- P. FLICHY, L’innovation technique. Récents développements en sciences sociales. Pour une nouvelle théorie de l’innovation, Paris, La découverte, 2003, p. 83-90, (1e éd. 1995).
- G. FRIEDMAN, (dir.), Villes et campagnes. Civilisation urbaine et civilisation rurale en France, Paris, Armand Colin, 1953.
- J.-PH. GARRIC, vers une agritecture. Architecture des constructions agricole (1789-1950), Bruxelles, Mardaga, 2014.
- J.-PH. GARRIC, J. HERNU, É. D’ORGEIX et A. SENARD, « L’art de bâtir aux champs », In Situ [En ligne], no21, 2013, mis en ligne le 23 juillet 2013, consulté le 11 septembre 2017. URL : http://insitu.revues.org/10505 ; DOI : 10.4000/insitu.10505.
- C. GINZBURG, Le fromage et les vers. L’univers d’un meunier du XVIe siècle, Paris, Flammarion, 1980.
- MENJOT D’ELBENNE, Constructions rurales. Moyen de perfectionner les toits et de les rendre plus commodes, plus économiques en conciliant l'élégance et la solidité ou supplément à l'art du charpentier, du tuilier et du chaussumier, Paris, l’auteur, D. Colas, 1808.
- C.-G.T. MOREL DE VINDÉ, Plans et détails d’une nouvelle construction de grange, exécutée à la Celle-Saint-Cloud, près Versailles, Paris, De l’imprimerie de Madame Huzard, 1813.
- V. NÈGRE, « Constructions rurales et innovations techniques », in J.-PH. GARRIC et V. NÈGRE, (dir.), La ferme réinventée : constructions agricoles du XIXe siècle, Nantes, éd. du CG Loire Atlantique, 2001, p 65-81.
- V. NÈGRE, « La ferme comme laboratoire ou l’architecture expérimentale de Charles Gilbert de Morel-Vindé (1759-1842) », In Situ [En ligne], no 21, 2013, mis en ligne le 12 juillet 2013, consulté le 01 octobre 2016. URL : http://insitu.revues.org/10347 ; DOI : 10.4000/insitu.10347.
- L. PERTHUIS DE LAILLEVAULT, Traité d’architecture rurale contenant les principes généraux de cet art, leur application aux différentes espèces d’établissements ruraux, les détails de construction et la distribution intérieure de chacun des bâtiments dont ils doivent être composés, divers travaux d’art, etc., Paris, Déterville, 1810.
- G. RIBEILL, « Inventer au XIXe siècle, ingénieurs et ouvriers inventeurs au XIXe siècle », Culture technique, no 8, 1982, p. 217-243.
- C. TOULIER, « Des fermes modèles ou « exemplaires »: ferme parée, ferme ornée, ferme expérimentale, ferme industrielle ou ferme-école ? », in J.-PH. GARRIC et V. NÈGRE, (dir.), La ferme réinventée : constructions agricoles du XIXe siècle, Nantes, éd. du CG Loire Atlantique, 2001, p.17-33.
Biographie
Gaël Huitorel est architecte associé de l’agence Huitorel & Morais. Avec Alexandre Morais, il s’engage notamment dans les territoires ruraux où ils explorent les dimensions constructives et paysagères au regard des réalités sociales.Depuis 2009, il enseigne en écoles d’architecture. En 2013, il co-fonde le Workshop rural à l’ENSA Paris-Belleville. Il enseigne actuellement la discipline du projet en tant que maître assistant à l’ENSAP-Lille. Il mène actuellement une thèse sur des pratiques constructives expérimentales et leur diffusion sur le territoire du nord-ouest de la France au tournant du XIXe et du XXe siècles, sous la direction de Jean-Philippe Garric au laboratoire Ipraus (UMR AUSser 3329 CNRS). En 2015, il découvre le fonds d’archives Métayer. Il a notamment publié en 2014 l’article intitulé « La modernisation des territoires ruraux au XIXe siècle. Un exemple de diffusion du progrès national à une échelle locale. », dans le no31 des Cahiers de la recherche architecturale et urbaine.
- « Les processus de normalisation (qualification/disqualification) de l'emploi du bois de peuplier en situations structurelles dans la construction en France du 19ème siècle à nos jours. » François Lacoste (architecte DPLG, maître-assistant associé TPCAU à l'ens{ap}l, doctorant à l’ENSAP Lille, laboratoire LACTH
Après l'émergence de recherches appliquées pour une nouvelle qualification du bois de peuplier en situations structurelles au cours des 10 années précédentes, il apparaît nécessaire d'engager un travail de recherche fondamentale pour élargir le regard sur les questions que n'ont cesser de soulever les recherches évoquées ci-dessus. Constatant un grand nombre de situations paradoxales, fondées sur des préjugés, des lacunes, des approximations ou des imprécisions flagrantes quant aux possibilités d'emploi du bois de peuplier en situations structurelles, un travail conséquent en à mener sur les processus de qualification et disqualification de l'emploi de ce bois dans la construction au cours du temps. Les dispositions réglementaires actuelles apparaissent en effet totalement obsolètes; elles sont actuellement en cours de révision par l'institut technologique du bois en France, le FCBA. Si l'emploi de cette essence d'arbres était recommandé pour son usage en charpente dès l'antiquité, puis sous la Renaissance; il apparaît également que les processus d'incitation ou de réserve à ce sujet se soient succédés, notamment au cours de ces derniers siècles, sans qu'une histoire de ces alternances n'ait été faite. D'après les premières recherche, il semble bien que cette histoire se trouve à la croisée de champs très différents puisqu'elle touche à l'évolution des processus de normalisation et de gestion de risques. Elle croise donc des questions issues des domaines liées aux techniques de sylviculture et de production de bois, aux techniques de construction, à l'organisation économique des filières de production, aux réflexions idéologiques et philosophiques sur la gestion des risques dans une société en profondes mutations. Risques rendus plus prégnants par les grands bouleversements actuels, tant sur le plan environnemental (Changement climatiques, accès aux ressources, aux matériaux de construction et aux énergies), sur le plan social avec la révolution des outils numériques, la robotisation des tâches et la gestion des données ou sur le plan économique avec la mondialisation des échanges et la désindustrialisation du territoire national.
Bibliographie indicative
- MARTIN Jean, Traité d'architecture d'Alberti, Livre second, Florence 1485 trad. française par en 1553 sous le titre L’Architecture et Art de bien bastir
- VITRUVE, De architectura Livre II Chapitre IX : Les bois de construction
- PHILIBERT DELORME, Le premier tome de l'architecture, Paris,1567
- "Le bois dans la construction", L'Architecture d'aujourd'hui, 1930, déc., n° 2, Boulogne-sur-Seine . 1930-1998
- Les feuillus dans la construction - TOME 1 Les Éditions Atlanbois -2012
- Techno guide du Peuplier, brochure du Conseil National du Peuplier Paris 2016
- Le bois international.com http://www.leboisinternational.com/les-feuillus-en-construction-un-potentiel-a-mieux-identifier- avril 2016- Sylviculture, Agronomie, Filière amont
- MAERTENS Patrick; Le peuplier en Wallonie et dans les régions voisines DGRNE - Jambes (B)2003
- POLIAUTRE P. et CHAPELET B., Peuplier et populiculture, éd CRPF Amiens 2015 Environnement et Paysages
- ZAPATER M., COQUELET L. et CHAPELET B., Peupleraies et Environnement -brochure ,éd CRPF Amiens 2012
- ARCHAUX F. , BERTHELOT A., CHEVALIER R., GAUDIN S., Biodiversité floristique dans les peupleraies cultivées en Champagne Ardennes, Revue Forestière Française N°63 2011
- "Le peuplier en structure". Cahier de préconisations CTBA Cahier du Centre Technique du Bois et de l’Ameublement. (1984).
- BENOIT Yves, LEGRAND Bertrand, TASTET Vincent, Eurocodes 5 Calcul des structures en bois - Guide d'application éd Eyrolles 2014 (p17)
- "Référentiel qualités du bois des cultivars de peuplier n°1", CNPF, FCBA (2009).
- "Qualités du bois des nouveaux cultivars de peuplier n°2", CNPF, FCBA (2010).
- LANVIN JD., Introduction des règles de tri par méthode visuelle dans les normes NF B 52 001 FCBA Paris avril 2015
- KESTELOOT S. et HUDEL M. Actes de la 2°conférence sur la production de bois d'œuvre à partir de peuplier, de tremble et de saule - La résistance mécanique de 6 cultivars de peuplier sept 2016 Léon (SP) éd : Université de Gand(B)
- BERTHIER Stéphane, « Création architecturale et industrialisation de la filière bois : l’architecture comme milieu d’expérimentation des innovations techniques» Thèse d'architecture, LeaV, octobre 2017
- JONAS Hans, Le principe responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique, Cerf, 1979
- HOTTOIS Gilbert et PINSART Marie-Geneviève: Hans Jonas - Nature et responsabilité, éditions Vrin - Annales de l’institut de philosophie de l’université de Bruxelles, décembre 1993
- BECK Ulrich : La société du risque : Sur la voie d'une autre modernité, éd.Poche 2008
- ARENDT Hannah: Responsabilité et Jugement , Payot 2005.
- RICŒUR Paul: Le concept de responsabilité: Essai d'analyse sémantique, Esprit N ° 206 -Novembre 1994, p. 28-48
- KERMISCH Céline: Le concept du risque: De l'épistémologie à l'éthique, Editeur : Tec Et Doc, Paris septembre 2010
Biographie
François Lacoste est architecte, il exerce depuis 1987 en libéral notamment sur les questions de réhabilitation dans les dispositifs de Développement Social Urbain puis en conseil sur l'accueil des gens du voyage. Associé à Laurent Baillet, ils développent les premières opérations pilotes en bois de peupliers en région Nord - Pas de Calais. Depuis 2001 il enseigne en écoles d’architecture et rejoint le domaine d'étude Matérialité et Cultures constructives dès la création du DE. Depuis 2012 comme maître assistant associé dans le champs STA à l'ENSAP de Lille. Il est coordinateur pédagogique de la formation HMONP depuis 2016. Il mène actuellement une thèse sous la direction d'Antonella Mastrorilli dans le domaine de recherche Matérialité du LACTH, le laboratoire de l'ENSAP Lille sur les processus de normalisation de l'emploi du bois de peupliers en France du XIXe à nos jours. Dès 2014, il participe au montage du projet de recherche Matrice, impression 3D pour le bâtiment. Depuis 2014, prépare la candidature de l'ENSAPL à la compétition Solar Decathlon Europe et participe à la fondation de l'association transdisciplinaire HABITER2030. Il est administrateur de l'interprofession Nord Picardie Bois, la filière Bois des Hauts de France et y représente l'Ordre des Architectes.
7 mars 2018 : « L’enseignement de l’architecture post-68 »
Cette séance s’inscrit dans le cadre du programme de recherche inter-écoles HENSA 2020 : « Histoire de l’enseignement de l’architecture au XXe siècle », programme soutenu par le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère et par le comité d’histoire du Ministère de la Culture. Dans le cadre de ce programme, l’équipe du LACTH associe pédagogie et recherche pour explorer l’histoire de l’Ecole nationale d’architecture et de paysage de Lille et vise, plus largement, à questionner l’enseignement de l’architecture depuis 1968.
Mots clés : enseignement, pédagogie, recherche
- Les enseignements de pratique opérationnelle après 1968 : le cas des antennes pédagogiques expérimentales, Maxime Decommer, architecte, docteur en architecture, chercheur au laboratoire ACS (UMR AUSser CNRS 3329)
« Le rôle de la Pratique Opérationnelle est principalement d’apporter aux étudiants une vue concrète et si possible complète des mécanismes et des rôles respectifs des différents intervenants de l’acte de bâtir en les faisant eux-mêmes participer à cet acte dans le cadre de l’enseignement . »
Diffusée en 1971 au sein de la jeune unité pédagogique d’architecture n° 1 (UP1), cette définition de la pratique opérationnelle est aux fondements de l’invention d’une structure novatrice : l’antenne pédagogique expérimentale, accueillant pour des stages longs les étudiants en architecture de 3e cycle, encadrés par des enseignants et des professionnels dans des missions d’études et de réalisations architecturales et urbaines. Si l’antenne d’UP1 à Trappes est seulement ouverte pendant l’année universitaire 1972-1973, celle de Cergy-Pontoise, accessible aux étudiants de toutes les UP, assure ses missions de 1970 à 1975. En 1972, UP6 en ouvre une au cœur du parc national des Cévennes. Après un retour sur les arguments pédagogiques et les raisons politiques ayant justifié ce type d’expérimentation dans l’enseignement de l’architecture parisien, les acteurs, les lieux et les enseignements de ces trois antennes seront analysés. En mettant en lumière les convergences et les écarts entre les intentions initiales qui ont porté ces projets pédagogiques et la réalité de la mise en œuvre de ces derniers, les attaches de cet enseignement pratique à la profession et aux instances balbutiantes de la recherche architecturale et urbaine seront plus particulièrement questionnées.
Maxime Decommer est diplômé d’État en architecture et docteur en architecture, il est maître-assistant en sciences humaines et sociales à l’Ensa de Bretagne et chercheur au laboratoire ACS (UMR AUSser CNRS 3329). Ses recherches portent sur le groupe professionnel des architectes (son histoire et les enjeux actuels des renouvellements de ses pratiques) et sur les mondes de la formation à l’architecture. En 2017, aux Presses universitaires de Rennes, il a publié l’ouvrage : Les architectes au travail. L’institutionnalisation d’une profession, 1795-1940.
- Bernard Huet et la fondation d'UP8 : construction d'une pédagogie, Juliette Pommier, architecte, docteur en architecture, chercheuse au LACTH
Parmi les acteurs de la refondation de l’enseignement architectural en France au tournant de l’année 1968, Bernard Huet occupe une place centrale. D’un côté, il entame l’expérimentation pédagogique dès 1966 au travers de l’Atelier Collégial n°1, atelier extérieur des Beaux-arts de Paris, et poursuit sans relâche les recherches et les tentatives au fil des années 1970. Et de l’autre, il s’implique dès 1967 dans les lieux de refondation de l’enseignement, d’abord dans la commission de réforme de l’enseignement aux Beaux-arts, puis à UP6 en janvier 1969 et finalement à UP8 à la rentrée 1969-70, qu’il dirigera jusqu’en 1973 et où il enseignera jusqu’à sa retraite en 1997.
C’est de cette implication continue et sans cesse renouvelée que nous rendrons compte en examinant trois moments de cristallisation de la pédagogie de Bernard Huet. A l’Atelier Collégial n°1, il explore pour la première fois de nouvelles méthodes de conception et de transmission, entre problématiques réelles et pluridisciplinarité. Mais surtout, il met en œuvre l'attitude expérimentale elle-même, et les relations entre enseignement et discipline architecturale qu'elle établit : l'enseignement devient le champ d'expérimentation et de réflexion de la discipline, et ne se limite plus à une transmission de recettes figées.
A l’UP8, l’équipe construit un cursus à l’image de l’enseignement universitaire et essaye pendant quelques années une nouvelle organisation progressive de la formation, de la théorie à la pratique, du basic design au projet. Un numéro spécial d’AMC en 1972 rend compte de cette première phase, dans laquelle Huet joue un rôle structurant.
En 1978, Huet fait le point, à l’occasion d’un nouveau projet de réforme, sur sa vision de la pédagogie, qui intègre désormais les réflexions italiennes sur la discipline et la typomorphologie. L’exercice de la Ville analogue cristallise cette dernière approche, qui se stabilisera dans les années suivantes.
Juliette Pommier est architecte, docteur en Architecture, chercheure au LACTH et maître-assistante à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille. Après sa thèse sur la pensée de Bernard Huet (2010), ses recherches se poursuivent selon deux axes : la pensée architecturale, entre théorie et pratique, et l’enseignement de l’architecture, récemment étudiée chez les membres de l’AUA (in J.-L. Cohen¬ et V. Grossman (dir.), Les années AUA (1960-1985), Architecture et urbanisme de l’engagement, Paris, 2015).
- L'enseignement de l'architecture à l'épreuve du numérique, perspectives actuelles, Vincent Gouezou, architecte, doctorant au LACTH, domaine conception
Cette présentation est axée sur le thème des liens entre les sciences de l'informatique et les sciences de la conception pour tenter de mettre en perspective des phénomènes actuels, comme l'approche "paramétrique" et plus encore le "BIM".
Vincent Gouezou est architecte D.P.L.G et doctorant au sein du Lacth en association avec l’équipe Mint du dirigée par Laurent Grisoni au sein de laboratoire CRIStAL. Il mène sa thèse pour le compte de l’agence Nicolas Michelin et associés. Ancien manageur du projet interdisciplinaire SCV, (thématisé « Visuel » sur la base collaborative réunissant Histoire de l’Art, STIC et sciences cognitives) il s’intéresse aux actions liant les domaines créatifs et les sciences en général, et particulièrement aux ouvertures de la conception architecturale vers d’autres domaines de connaissances, à l’exemple des STIC ou des sciences cognitives.
Il proposera une présentation visuelle sur le thème des liens entre les sciences de l'informatique et les sciences de la conception pour tenter de mettre en perspective des phénomènes actuels, comme l'approche "paramétrique" et plus encore le "BIM".
Mots clés : enseignement, pédagogie, recherche
21 mars 2018 : « Lieu, localité, local : des régimes spatiaux en questions »
Domaine Territoire
- Organisation: Céline Barrère (MA Ensapl, chercheure LACTH)
- Chercheure invitée : Caroline Rozenholc (MAA Ensa Paris Val-de-Seine, chercheure CHR-LAVUE),
- Doctorant.e.s : Elisa Baldin (co-tutelle Faculté d'Architecture de U. de Liège et Ensapl LACTH), Pauline Varloteaux (U. Libre de Bruxelles)
- Discutantes : Nicole Valois (Pr. École d'urbanisme et d'architecture de paysage, U. de Montréal ), Sévérine Bridoux-Michel (chercheure LACTH)
Résolument interdisciplinaire, cette séance prend le contre-pied de la mort annoncée du lieu (Augé, 1992) pour interroger son retour en grâce (Brochot et de la Soudière, 2010 ; Lussault, 2017) et son caractère opératoire pour analyser les régimes spatiaux et les sociétés au prisme des enjeux contemporains qu’il s’agisse de la mondialisation, des reformulations identitaires. Nous y interrogerons ce qui fait lieu, c’est-à-dire la diversité des conditions de leur production, des acteurs impliqués dans ces processus, des politiques qui leur sont sous-jacentes ou encore des stratégies et des répertoires d’actions.
Mots-clés : lieu, localité, spatialité, identité, circulation.
« Visite Jerusalem in Buenos Aires todo el ano. Migrants, touristes religieux et pèlerins : des acteurs (mobiles et internationaux) à part entière de la production des lieux et du local. Quels apports de la géographie des mobilités internationales à la lecture des lieux ? »
Caroline Rozenholc, MAA SHS et VT - ENSA Paris-Val de Seine / ENSA Paris La Villette,
chercheure au CRH-UMR7218 Lavue
Cette contribution sera l’occasion de revenir sur un travail de recherches mené depuis 2001 en Europe et à l’étranger sur la production des lieux par les mobilités internationales. Elle présentera, à partir de la question migratoires, de terrains forts différents et de leurs résultats, une recherche en cours recentrée sur les mobilités toujours internationales mais cette fois religieuses : tourisme religieux et pèlerinage. D’un point de vue encore théorique (il s’agira surtout d’esquisser les premières pistes et de présenter la démarche), elle discutera des effets matériels et symboliques de ces dernières sur la production de lieux pourtant habituellement pensés comme particulièrement « locaux ». Trois types de lieux et leurs liens mondialisés seront discutés : les lieux de pèlerinage, les lieux de suppléance – là où les pèlerinages vers les lieux dits saints sont empêchés ou difficiles – et les parcs à thème religieux. Après avoir présenté le cadre général de cette recherche et son contexte (l’espace israélo-palestinien), elle s’attardera plus particulièrement sur ce dernier type : les parcs à thème religieux. Venus des États-Unis, pour l’instant rares en Europe mais déjà présents en Amérique latine et en Asie, ces lieux interrogent : sur le sens du lieu, ce qui fait ou non lieu aujourd’hui, sur leur dimension expérientielle et leurs modalités de production.
- Des lieux de production à la production des lieux : la régénération du paysage comme outil de re-localisation des sites industriels désaffecté, Elisa Baldin, doctorante première année, sous la direction de Rita Occhiuto et de Denis Delbaere, cotutelleFaculté d'Architecture de Université de Liège et Ensapl Lacth.
Si l'activité industrielle a qualifié une partie du territoire, le «site», en «lieu de production», à travers la mise en place d'une relation spécifique entre la dimension matérielle du site et la dimension immatérielle, due à l'activité humaine, la désaffectation représente une rupture de cette relation. De plus, la fermeture des usines exprime un désintérêt envers le site, considéré seulement sous une logique de profit économique et non selon d'autres valeurs. En fait le phénomène de «délocalisation» des activités est porteur du sens du dé-placement et donc de changement de statut de ce qu'un temps était un «lieu de travail» en le transformant en «lieu oublié», donc en «site en attente».
La comparaison entre des cas belges et des cas français vise à détecter des stratégies de réhabilitation alternatives à la seule re-fonctionnalisation, capables de redéfinir une nouvelle identité des sites dans l'époque post-industrielle. L'approche paysagère est étudiée dans sa capacité d'interroger/interpréter les sites et leurs permanences, selon une échelle spatiale et une dimension temporelle plus vastes, où les qualités matérielles (espace, sol et traces) et culturelles (usages et perceptions) qui ont caractérisé différentes phases de transformation, retrouvent une signification grâce au projet. De cette façon, le projet de reconversion, à travers la régénération du paysage, vise à «re-localiser» le site.
- Situations et projets bruxellois : vue depuis les notions de « lieu » et de « non-lieu », Pauline Varloteaux, doctorante deuxième année, sous la direction de Geoffrey Grulois et Benoit Moritz_Université Libre de Bruxelles (ULB), laboratoires LoUIsE_metrolab.brussels.
Cette communication vise à interroger le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale à partir des notions de lieu et non-lieu en général telles que définies par Marc Augé, et s’intéressera plus précisément aux derniers avatars de la notion spécifiés par Michel Lussault dans son ouvrage Hyper-Lieux : Les nouvelles géographies de la mondialisation. Notre communication sera construite en deux temps.
Le premier proposera un niveau de lecture général cartographiant et représentant une série de lieux et situations urbaines représentatives et identifiables comme des manifestations bruxelloises de ces notions. En confrontant ces lieux bruxellois aux exemples originaux utilisés par Augé et Lussault nous entendons développer une approche qui devrait nous renseigner sur la diversité des conditions de la production de ces lieux en région bruxelloise (spécificités bruxelloises ?).
Dans un second temps nous présenterons une analyse spécifique d’un ou deux lieu(x) sur lesquels des projets de développements publics et privés sont en cours ou récemment achevés. Cela nous permettra d’explorer plus finement les dimensions spatiales et sociales en cherchant à considérer comment ces lieux sont pris dans des régimes spatiaux contradictoires, si on croise l’analyse de leur dimension spatiale, politique et sociale. Dans quelle mesure les notions proposées par Lussault permettent-elles d’interroger la fabrication de la ville ? Comment les différents types de lieux qu’il définit s’opposent-ils, s’articulent-ils dans les jeux d’acteurs ?
Bio-bibliographies
Elisa Baldin est diplômée en Architecture à Venise (IUAV) en 2008, avec un projet de fin d’études concernant la requalification du site HF6 de Seraing (BE). Depuis l'année 2016/2017, elle est inscrite à la Faculté d'Architecture de Université de Liège pour développer une thèse sur la réhabilitation des sites industriels dans le cadre du doctorat. La thématique rentre dans les recherches développées au sein du lab VTP (Ville Territoire Paysage). Sa thèse, encadrée par Mme Rita Occhiuto, porte sur la réhabilitation des sites industriels par l'approche paysagère. Elle y développe un questionnement sur la reconversion, dont celle du patrimoine industriel, de la dépollution des sites et du projet de l'espace, se développe à travers les études de cas. Des sites français et des sites belges sont choisis en tant que sites appartenant à des contextes territoriaux similaires mais ayant des expressions de mutation différentes.Céline Barrère est sociologue et urbaniste, maître-assistante en SHS à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille. Elle est chercheure au LACTH (domaine Territoire) et associée au Centre de recherche sur l’habitat CRH-LAVUE. Ses travaux de recherche portent sur les narrations urbaines et les pratiques sociales et identitaires qui leurs sont associées questionnant les formes de résistance des cultures populaires et leurs ressources spécifiques. Ce, autour de deux objets principaux : le « faire mémoire », plus spécifiquement dans le contexte de la migration et de l’exil ; les spatialités invisibles ou en creux, par exemple celles de la maladie mentale. Parmi ses dernières publications, elle a co-dirigé avec Grégory Busquet, Adriana Diaconu, Muriel Girard et Ioana Iosa, Mémoires et patrimoines. Des revendications aux conflits (L’Harmattan, coll. Habitat et Sociétés, 2017) et avec Caroline Rozenholc, Les lieux de mobilité en question. Acteurs, enjeux, formes, situations (Karthala, coll. Cist, 2018). Elle est également l’auteure de « Territorialité et narrativité de la disparition : une mémoire en travail. La Maison Manquante de Christian Boltanski », Cahiers Thématiques n° 16 « La Disparition », 2017.
Séverine Bridoux-Michel est architecte, enseignante à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille, docteur en esthétique et sciences de l’art et chercheur au LACTH-Université de Lille. Elle a reçu le Prix de la Recherche et de la Thèse de Doctorat en Architecture en 2007 (Académie d’Architecture, Paris). Ses travaux et publications concernent notamment l’étude des processus de conception dans l’histoire de l’architecture du XXème siècle, des pratiques collaboratives, des pédagogies coopératives, ainsi que des relations interdisciplinaires architecture/musique. Elle participe actuellement au programme « collaborations entre artistes : œuvrer à plusieurs, enjeux d’aujourd’hui » avec le CEAC Université de Lille et prépare un ouvrage concernant la collaboration de Le Corbusier et Iannis Xenakis.
Elle a notamment publié « Frank Gehry, Pierre Boulez : au-delà des mécaniques restrictives », in Sarah Barbedette (dir.) Pierre Boulez, Paris, Actes Sud / Philharmonie de Paris, 2015, pp. 200-203 ; « Le Modulor n'est pas une "formule magique" », in Ch. Kayser(dir.) Le Corbusier à Chandigarh : entre ombre et lumière, éd. Musée-Promenade, 2013, pp. 75-95 ; « Le projet transfrontalier, un scénario d’ouverture », in Lille transfrontalière. L’architecture d’une métropole à grande échelle (Ph. Louguet, C. Tiry, dir.), Gollion, Infolio éditions, 2010, pp. 95-105.
Caroline Rozenholc est géographe, spécialiste des mobilités internationales et de leurs effets sur la fabrique de la ville. Ses travaux de recherche portent en particulier sur la question du lieu dans la mondialisation. Elle en traite à travers trois thématiques : les quartiers d’immigration, la patrimonialisation en milieu urbain et le tourisme religieux. Après avoir mené des terrains au Niger, en Israël, en France et en Belgique, ses travaux portent désormais sur la production de lieux (des lieux de pèlerinages aux parcs à thème religieux) par les mobilités touristico-religieuses internationales entre Israël, l’Europe et les États-Unis. Formée en Suisse, elle a réalisé une thèse au laboratoire Migrinter de Poitiers intitulée « Lire le lieu pour dire la ville. Florentin : une mise en perspective d’un quartier de Tel-Aviv dans la mondialisation (2005-2010) » puis un postdoctorat au laboratoire ACS de l’ENSA Paris-Malaquais. Elle a rejoint le Centre de recherche sur l’habitat du Lavue comme chercheuse permanente en 2014 et enseigne à l’ENSA Paris-Val de Seine et à l’ENSA Paris-La Villette.
Elle est l’auteure de ROZENHOLCC. (2018, sous presse) Tel-Aviv. Le quartier de Florentine : un ailleurs dans la ville, dessins de P. Céleste, collection Lieux habités, Éditions Créaphis (2018, sous presse) ; de « ‘Lire le lieu pour dire la ville’. Retour sur plusieurs mises en récit du quartier de Florentine (Tel-Aviv) », in Y. Fijalkow (dir.) Dire la ville, c’est faire la ville. La performativité des discours sur l’espace urbain, collection Environnement et société, Les Presses Universitaires du Septentrion (2017) ; avec M. Chabrol « Rester en centre-ville. Ce(ux) qui résiste(nt) à la gentrification », Uzance Revue d’ethnologie européenne de la fédération Wallonie-Bruxelles, n°4, Dossier Bienvenue à Heyvaert (2016) http://www.patrimoineculturel.cfwb.be/index.php?id=14480. Elle a co-dirigé avec C. Barrère Les lieux de mobilité en question. Acteurs, enjeux, formes, situations, préface de F. Guérin-Pace, collection du CIST, Éditions Karthala (2018).
Nicole Valois est architecte paysagiste et professeure titulaire à l'École d'urbanisme et d'architecture de paysage de l'Université de Montréal où elle enseigne l’atelier de projets d'espaces urbains et le patrimoine paysager. Elle est également chercheuse associée à la Chaire de recherche du Canada en patrimoine bâti où elle poursuit ses recherches sur les valeurs patrimoniales des paysages et espaces publics, particulièrement ceux de la période moderne. Parmi ses réalisations, on compte l'étude patrimoniale du campus de l’Université de Montréal publié aux Presses de l’Université de Montréal et aux Presses universitaires de Perpignan ; l’étude des paysages du site patrimonial du Mont-Royal à Montréal. En tant qu’experte, elle a œuvré au sein de nombreux organismes dont le Conseil des Arts et des Lettres du Québec, l'Office de consultation publique de Montréal et l'Association des architectes paysagistes du Québec. Elle est présentement deuxième vice-présidente du Conseil du patrimoine de Montréal.
Parmi les ouvrages qu’elle a publiés ou co-dirigés, elle est l’auteure de L’aménagement du paysage urbain : 2003-2013. Montréal : Presses de l’Université de Montréal (2015). Elle a publié avec Christina Camero et Claudine Déom, Le campus : le patrimoine architectural et paysager de l’Université de Montréal. The architectural and landscape heritage, Montréal : Presses de l’Université de Montréal (2010) ou encore avec Jonathan Cha, « L’architecture de paysage de l’Expo 67 ». Journal de la Société pour l’étude de l’architecture au Canada, 38 (2, 2013)
Pauline Varloteaux est architecte, chercheure METROLAB Brussels, transdisciplinary laboratory for applied and critical urban research (http://www.metrolab.brussels) et au LoUIsE, Laboratoire Urbanisme, Infrastructures et Ecologies de l’Université Libre de Bruxelles.
Diplômée en 2012 de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux où elle a été assistante en 2011, elle a participé à plusieurs travaux de recherche par le projet en Belgique et au Japon notamment et a collaboré avec différents bureaux d’architecture et d’urbanisme tels que le Bureau Bas Smets, studio Secchi-Viganó et 51N4E.
Le 11 avril 2018
salle Jean Challet
1er étage Séminaire doctoral 2017-2018
Atelier des doctorants
- Organisation, conception : Ekaterina Shamova (doctorante LACTH, ED SHS Lille 3)
- Chercheur invité : Eric Monin (professeur Ensapl, domaine histoire)
- Doctorantes : Iman Batita (co-tutelle Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de Mons, UMONS et Laboratoire De Visu, UHVC)
- Elisa Baldin (co-tutelle Faculté d'Architecture de l'Univ. de Liège et Ensapl LACTH)
Introduction
Cette séance de l’atelier des doctorants sera consacrée à la thématique des appels à contribution ou à participation. Elle permettra aux doctorant.e.s et aux membres du laboratoire de partager leurs expériences de participations/publications, ainsi que de discuter sur les questionnements qui relèvent de ce processus.
Nous proposons de réfléchir sur les stades successifs du moment de la lecture de l’appel à l’élaboration du propos et à la rédaction du texte intégral, puis à celle de sa présentation. Les participant.e.s de cet atelier sont invité.e.s à venir avec leurs matériaux (publications, textes des interventions orales, posters, etc.) pour pouvoir en parler autour de la table.
- Expérience de participation dans des manifestations scientifiques, Iman Batita, doctorante en architecture et communication, co-tutelle Faculté d’Architecture et d’Urbanisme, UMONS et Laboratoire De Visu, UHVC
Cette communication se décline en trois parties, une première relativement courte mentionnera de manière concise l’objet de recherches doctorales, la problématique ainsi que les premières hypothèses.
Une seconde décrira brièvement les expériences de communication autour des recherches menées, leurs connexions et s’attardera plus longuement sur trois expériences en particulier. Pour commencer, il s’agit d’une proposition d’article pour une revue scientifique n’ayant finalement pas été retenue pour publication. Les deux secondes relatent des expériences de communications dans des colloques internationaux, l’une étant le résultat d’une collaboration au sein d’un projet et se présentant en anglais et l’autre réalisée seule en langue française.
Enfin, dans un dernier temps, il sera question de partager un modeste retour d’expérience plus particulièrement articulé autour de la polémique face à laquelle chaque doctorant doit prendre position ; celle de l’équilibre à trouver entre communication - valorisation de la recherche et rédaction de la thèse en tenant compte des nombreux enjeux impartis, à savoir le délai de trois ou six ans selon les contrats et modalités d’inscription, les financements, la pression du/ des directeurs, de la faculté ou du laboratoire, les avis divergents des différents encadrants, la qualité du C.V. espérée à la fin de la thèse et encore bien d’autres.
- Le réseau UNISCAPE: expériences de présentation et publication du projet de recherche, Elisa Baldin, doctorante, co-tutelle Faculté d’Architecture de U. De Liège et Ensapl LACTH
L’intervention porte sur l’expérience de participation à des conférences organisées par le réseau UNISCAPE (European network of Universities for the implementation of the European Landscape Convention).
Une première partie de l’intervention concerne la présentation du réseau UNISCAPE, des thématiques traitées, des domaines concernés et des conférences organisées. Ensuite l’expérience personnelle de participation à deux conférences : une avec poster, une avec présentation orale.
L’objectif de l’intervention est de partager des réflexions sur les opportunités offertes par la participation aux conférences thématiques en tant qu’étapes utiles dans le cadre d’une recherche doctorale.
- Publish or perish ? L’art de faire basculer une contrainte à son avantage, Eric MONIN, professeur HCA à l’ENSAP de Lille, chercheur au LACTH
Cette communication constitue le témoignage d’un ancien doctorant venu au bout du gymkhana de la thèse. Au-delà des périodes de doute et d’euphorie qui alternent tout au long de cette grande expérience personnelle, l’intervenant mettra l’accent sur les problèmes liés aux premières publications. Des réseaux de doctorants aux réseaux scientifiques bien constitués, il insistera sur l’intérêt de s’engager dans un processus de communication et de valorisation qui permet au thésard de gagner peu à peu en confiance et d’accéder ainsi à un début de reconnaissance dans la communauté de ses pairs.
Dans ce contexte où seuls quelques chanceux trouvent un horizon d’attente exactement adapté au format de leurs travaux, il est souvent nécessaire de construire patiemment un espace de réception qui impose quantité de compromis et de remises en cause. Cette intervention soulignera la dimension bénéfique de cet exercice contraignant qui sert aussi à faire évoluer le travail en cours.
Bio-bibliographies
Iman Batita, doctorante en architecture et communication (Faculté d’Architecture et d’Urbanisme, UMONS, et Laboratoire De Visu, Université de Valencienne et du Hainaut-Cambrésis), s’intéresse à la problématique de l’intégration de l’architecture contemporaine dans les tissus de la vieille ville de Tunis. Elle développe un intérêt tout particulier pour la question de la réappropriation du patrimoine grâce à l’expérience de recherche menée via le mémoire de fin d’étude. Son attrait pour le domaine de la recherche se confirme à travers un premier poste en tant qu’assistante de recherche dans le service architecture et société de la faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’UMons, en 2016. La thématique traitée cible la réappropriation des centres anciens avec pour objectif de développer un dispositif conceptuel basé notamment sur l’approche Lefebvrienne de l’appropriation. Celui-ci permettra l’analyse de cas d’étude à dessein, in fine, de discuter la pertinence de l’autogestion en tant que stratégie de sauvegarde des centres anciens. Durant sa première année de thèse, elle participe à plusieurs colloques nationaux et internationaux (notamment : APERAU (Byblos, Liban) et HIS.4 (Jenin, Palestine)) et développe un partenariat avec le laboratoire LUCID (Université de Liège) dans le cadre du projet P@trimonia, visant une nouvelle approche pour l’appropriation du patrimoine culturel.
Elisa Baldin est diplômée en Architecture à Venise (IUAV) en 2008, avec un projet de fin d’études concernant la requalification du site HF6 de Seraing (BE). Depuis l'année 2016/2017, elle est inscrite à la Faculté d'Architecture de Université de Liège pour développer une thèse sur la réhabilitation des sites industriels dans le cadre du doctorat. La thématique rentre dans les recherches développées au sein du lab VTP (Ville Territoire Paysage). Sa thèse, encadrée par Mme Rita Occhiuto en co-direction avec Denis Delbaere du LACTH, porte sur la réhabilitation des sites industriels par l'approche paysagère. Elle y développe un questionnement sur la reconversion, dont celle du patrimoine industriel, de la dépollution des sites et du projet de l'espace, se développe à travers les études de cas. Des sites français et des sites belges sont choisis en tant que sites appartenant à des contextes territoriaux similaires mais ayant des expressions de mutation différentes.
Eric Monin est architecte, docteur en sciences de l’ingénieur, habilité à diriger les recherches, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille et chercheur au LACTH. Ses travaux portent sur l’histoire de l’éclairage artificiel électrique, les produits de second œuvre utilisés dans la construction après la Seconde Guerre mondiale et sur l’éclectisme des représentations figurées en architecture. Il vient de diriger avec Nathalie Simonnot le premier numéro de Profils, la revue de l’Association d’histoire de l’architecture, intitulé L’Architecture au quotidien : regards sur des représentations ordinaires.
Ekaterina Shamova est doctorante en 2ème année au laboratoire LACTH à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille (ED SHS Lille3). Elle écrit sa thèse sous la direction de Catherine Grout. Cette recherche porte sur les projets artistiques de marche collective dans l’espace urbain. En 2016 elle a fini le Master 2 CEAC à l’Université de Lille 3 où elle a soutenu le mémoire de recherche portant le titre « Art contemporain, espace urbain et déambulation » sous la direction de Véronique Goudinoux. Dans ce travail elle s’intéressait aux expériences déambulatoires à travers les œuvres proposant un trajet dans l’espace de la ville.
2 mai 2018
14h30-17h30
salle Jean Challet (1er étage)
L’architecture du XXe siècle : construire l’innovation
- Organisation, conception : Éric Monin, Chercheur au LACTH
- Chercheure invitée : Vanessa Fernandez, Maitre-assistante TPCAU, ENSA Paris-Belleville, chercheure à l’IPRAUS.
- Intervenante LACTH : Caroline Bauer, maître-assistante associée HCA, ENSAPL, chercheuse au LACTH
- Discutante LACTH : Antonella Mastrorilli, professeure, STA, ENSAPL, chercheuse au LACTH
- Doctorante LACTH : Yassine Kebir
Stimulé par le projet de recherche Architecture du XXe siècle, matière à projet pour la ville durable du XXIe siècle auquel participent des chercheurs du domaine histoire du LACTH, cette séance propose de réfléchir à la manière dont l’innovation s’est invitée dans une série de réalisations du XXe siècle. Comment a-t-elle été pensée, organisée, mise en œuvre, à l’interface de considérations techniques, économiques, sociales et plastiques ? À travers une série d’exemples, les invités s’intéresseront aux croisements disciplinaires et culturels, aux collaborations de toutes sortes et aux audaces inattendues qui ont donné forme à des créations originales, sources d’enseignements pour les réalisations futures.
- Les façades légères des immeubles du XXe siècle. Une histoire à la croisée de l’architecture et de l’histoire des techniques, Vanessa FERNANDEZ, Maître-assistante TPCAU, ENSA Paris-Belleville, Chercheure IPRAUS.
Résumé
Cette présentation interrogera l’histoire des façades légères au XXème siècle en France sous l’angle des innovations techniques, architecturales et sociales. Bien que les façades légères soient l’un des éléments les plus caractéristiques de l’architecture de la seconde moitié du XXème siècle, la connaissance de leur évolution demeure fragmentée. Le savoir dans ce domaine est essentiellement basé sur des études de cas isolées. Mais au cours de recherches récentes, menées dans le cadre de projets de restauration de bâtiments emblématiques, la nécessité d’avoir une vision plus globale s’est fait sentir. De l’histoire de la fenêtre à celle du mur-rideau, de l’acier à l’aluminium, de la climatisation à la ventilation naturelle, comment aborder les transformations architecturales et techniques au long cours ? Et comment en tirer les conséquences sur le degré d’innovation d’un dispositif par rapport à la production courante de l’époque ? Ce sont ces questions qui ont animé la recherche doctorale récente, qui s’est intéressée aux moyens de préserver les innovations du XXe siècle dans le cadre de projets de rénovation.
Biographie
Vanessa Fernandez est architecte dplg et docteure en architecture. Elle enseigne le projet à l’ENSA de Paris-Belleville et est chercheure à l’IPRAUS (UMR AUSser 3329). Ses recherches portent sur les doctrines et les pratiques de la restauration des façades légères en France, l’histoire des techniques de construction au XXème siècle et les méthodes de simulation de l’ensoleillement. Elle est membre du comité d’experts de la Fondation Le Corbusier et du Richard Morris Hunt Fellowship Prize Alumni. Elle a animé le comité de suivi de la rénovation de la Cité de refuge de l’Armée du salut et de la Maison des sciences de l’homme.
- Réflexion sur le béton translucide dans l’habitat collectif du début du XXe siècle, Yassine KEBIR, doctorant au LACTH
Résumé
Alors que l’hygiénisme tente de répondre à la question de la salubrité, aux préoccupations de la santé et de la multifonction (culture, éducation…) en architecture dans le début du XXe siècle, les architectes, à l'aube de la première guerre mondiale s’approprient de nouveaux matériaux, de nouveaux programmes portés par le développement d’une pensée rationaliste initiée avec les théories de Viollet-le-Duc. Dans ce contexte, les industriels, artistes, constructeurs et concepteurs, imaginent, inventent de nouvelles techniques, des procédés ingénieux censés apporter des réponses à l'évolution des politiques urbaines, aux réformes de l'état, à la formulation de l'utopie…
Dans cette communication il sera question d'interroger des habitations de la première moitié du XXe siècle, le recours à l'utilisation du béton translucide pour le traitement du jour de souffrance, la quête permanente de la lumière dans des gabarits anachroniques…
Œuvres architecturales sollicitées : Immeuble les Amiraux (Henri Sauvage), Le Pavillon Suisse (Le Corbusier), Groupe d’habitation Nanterre (Roger Hummel), Ilot 13 (Sonrel Gonnet- Solotareff Bernard).
Biographie
Yassine KEBIR est un architecte urbaniste d'origine algérienne. Son parcours professionnel a débuté en collaboration avec des agences en architecture dans la région lilloise avant de tenter l'aventure de l'entreprenariat avec la création d'une activité de conseil et d'expertise du bâtiment. En 2017, il s'inscrit en première année doctorale pour mener des recherches sur un sujet qui le passionne : Le Béton Translucide.
- La Société Industrielle de Recherche et de de réalisation de l’Habitat (Claude Prouvé, 1969-1974) : une ultime tentative familiale pour industrialiser le logement, Caroline BAUER, Maître-assistante associée HCA, ENSAPL, chercheuse LACTH
Résumé
Dans le cadre du programme de recherche consacré au logement innovant de la décennie 1968-1978 , les chercheurs du LACTH mènent leurs travaux à partir d’un corpus d’opérations agréées Modèle Innovation, issu des concours organisés par le Plan construction en 1973, 1974 et 1975. Le procédé de construction métallique mis en œuvre par la Société Industrielle de Recherche et de réalisation de l’Habitat (SIRH) est agréé Modèle Innovation dès la première campagne étatique. Mais sa conception relève en réalité d’un processus plus ancien, dont la genèse peut être établie en 1965 avec le diplôme de fin d’études de son fondateur, Claude Prouvé (1929-2012), et au-delà même, avec les recherches menées par son père Jean Prouvé (1901-1984) pour une industrialisation de l’habitat. Le système de cellules préfabriquées et assemblées pour former des logements, devait être appliqué à grande échelle grâce à une seconde structure, le Groupement d’Etudes des Implantations de la SIRH (GEIS), mais ne sera finalement mis en œuvre que dans quelques prototypes. Mise à disposition de la conception architecturale, la cellule préfabriquée est ainsi considérée comme un outil de production qui doit permettre une liberté et une flexibilité maximale dans l’opération. Elle s’inscrit dans l’objectif poursuivi par la plupart des Modèles Innovations, dont la préfabrication plus ou moins poussée des éléments a pour ambition de redéfinir la typologie du logement.
Biographie
Architecte de formation et docteure de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Caroline Bauer est maître-assistante associée en Histoire et cultures architecturales à l’ENSAP Lille. Chercheuse au LACTH et chercheuse associée au LHAC de l’ENSArchitecture de Nancy, elle est également membre du conseil d’administration et du conseil scientifique de l’association Docomomo France. Ses recherches portent sur l’architecture du XXe siècle, sous l’angle du patrimoine et de l’histoire de la profession.
Subjects
- Modern (Main category)
- Society > Ethnology, anthropology > Cultural anthropology
- Society > Geography > Urban geography
- Mind and language > Thought > Intellectual history
- Mind and language > Representation > History of art
- Society > Sociology > Urban sociology
- Society > Geography > Geography: society and territory
- Mind and language > Representation > Architecture
Places
- Salle Jean Challet ou salle Pierre Eldin - 2 rue Verte
Villeneuve-d'Ascq, France (59650)
Date(s)
- Wednesday, November 15, 2017
- Wednesday, February 21, 2018
- Wednesday, March 07, 2018
- Wednesday, March 21, 2018
- Wednesday, April 11, 2018
- Wednesday, May 02, 2018
Attached files
Keywords
- spatialité, matérialité, enseignement, lieu, représentation, architecture, recherche
Contact(s)
- Isabelle Charlet
courriel : lacth [at] lille [dot] archi [dot] fr - Catherine Grout
courriel : c-grout [at] lille [dot] archi [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Catherine Grout
courriel : c-grout [at] lille [dot] archi [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« Doctoral seminar of the "Design, territory, history, materiality" laboratory (LACTH) », Seminar, Calenda, Published on Monday, October 23, 2017, https://doi.org/10.58079/yky