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L'inclusion entre injonction et participation ?

Inclusion between injunction and participation? REACTIFS conference

Colloque de REACTIFS

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Publié le lundi 30 octobre 2017

Résumé

Aujourd'hui la notion d'inclusion suscite de vastes débats. Alors même qu'elle se popularise dans différents registres, elle se rattache à de multiples références. Sans se focaliser sur un domaine ou un secteur précis de l'inclusion, le colloque se propose : d'appréhender la diversité des expériences et des réflexions autour de ce thème pour en analyser leur déroulement et leurs résultats ; d'étudier leurs effets sur l'action publique et les personnes concernées ; de développer une dimension comparative entre des contextes politiques et sociétaux variés et des ancrages territoriaux différenciés.

Annonce

Argumentaire

Aujourd’hui la notion d’inclusion suscite de vastes débats. Alors même qu’elle se popularise dans différents registres, elle se rattache à de multiples références. Le sociologue allemand Niklas Luhmann[1] appréhende l’inclusion comme les rapports entre les individus et les systèmes sociaux. Quant à Amartya Sen, il la caractérise tout à la fois « par l’expérience sociale largement partagée et la participation active d’une société ; par l’égalité généralisée des possibilités et des chances de la vie qui s’offrent aux gens sur le plan individuel ; et par l’atteinte d’un niveau de bien-être élémentaire pour tous les citoyens »[2]. On retrouve l’esprit de cette définition à travers celle proposée par la Commission européenne qui évoque l’inclusion active permettant « à chaque citoyen, y compris aux plus défavorisés, de participer pleinement à la société, et notamment d’exercer un emploi. ».

A partir de la pluralité des définitions, l’objectif de ce colloque vise à interroger l’inclusion, ses leviers, mais aussi ses obstacles et ses enjeux, dans la perspective d’un triple niveau d’analyse :

  1. Le niveau macro concerne les politiques sociales dans leurs dimensions nationales et internationales
  2. Le niveau méso relatif aux institutions et à leurs modalités de création et de (ré)activation du lien social
  3. Le niveau micro s’intéresse aux individus et aux interactions mutuelles entre les professionnels et les personnes accompagnées

Cette notion d’inclusion tend progressivement à s’imposer dans le langage public, scientifique et politique dans un contexte de changement des cadres économiques et environnementaux. Portée par de multiples textes internationaux et nationaux, elle invite à créer des dispositifs permettant une véritable participation des personnes.

L’inclusion fait également l’objet d’une double conception dans la recherche en sciences sociales. La première interroge l’autorité, la violence symbolique, la domination et les injonctions de participation. Cette approche questionne l’élaboration des normes et leur relativité, la violence institutionnelle ainsi que les logiques d’action derrière les principes normatifs. La seconde conception s’attache aux processus de participation, à l’émancipation, à la reconnaissance sociale des individus et des sociétés. Cette approche aborde les capabilités, les processus d’empowerment et l’égalité des chances.

Les tensions et l’ambivalence relatives à l’inclusion, peuvent être dépassées à partir d’une démarche collective tant théorique, qu’empirique et associant l’expertise des personnes concernées. Il s’agit de partir de travaux de recherche et d’expérimentations pour ré-interroger l’inclusion et ses différentes dimensions. L’un des objectifs de ce colloque est de proposer un espace d’échanges et de connaissances contribuant à valoriser des individus et des collectifs citoyens qui s’impliquent activement dans les diverses composantes de la vie en société.

[1] Niklas Luhmann, Social systems, Stanford, Stanford University Press, 1995.

[2] Amartya Sen, Development as Freedom, Oxford University Press, 2001.

Axes de communication

Sans se focaliser sur un domaine ou un secteur précis de l’inclusion, le colloque se propose :

  • d’appréhender la diversité des expériences et des réflexions autour de ce thème pour en analyser leur déroulement et leurs résultats ;
  • d’étudier leurs effets sur l’action publique et les personnes concernées ;
  • de développer une dimension comparative entre des contextes politiques et sociétaux variés et des ancrages territoriaux différenciés.

Plus précisément, les communications attendues en lien avec la thématique de l’inclusion se déclineront sur trois axes :

Axe 01 : Le fonctionnement des systèmes (de soins, de santé, de protection sociale, d’éducation…) et les modalités d’actions engagées à l’égard des populations les plus fragiles. Cet axe permet une analyse fine des logiques de construction des problématiques sociales à l’œuvre et des représentations des acteurs mobilisés dans les actions « correctives » proposées (professionnels de la santé, du soin, de l’action sociale, acteurs politico-institutionnels, associatifs, etc.).

Axe 02 : L’inter-relation entre les systèmes et les individus. Cet axe invite à raisonner en termes de parcours et de trajectoires à la fois des personnes concernées et des professionnels, ou des bénévoles qui gravitent autour d’elles. Il s’agit d’étudier les effets de réciprocité, les processus et les dynamiques à l’œuvre, notamment en termes de ruptures, de continuité et de négociation.

Axe 03 : Les expériences subjectives des personnes concernées par l’inclusion. Cet axe considère le vécu, la rationalité et les stratégies des acteurs. Il s’intéresse notamment aux ressources des acteurs faibles, aux alliances, aux réseaux, aux savoirs d’expériences et aux potentialités d’expertise. Il s‘agit également d’étudier la genèse des formes d’organisation et d’action autour de la lutte pour la reconnaissance.

Pour les développer, le colloque s’appuie sur une approche pluri/inter-disciplinaire mobilisant une diversité des méthodes d’investigation. Les communications devront être centrées sur la notion d’inclusion en s’inscrivant sur l’un des trois axes proposés. Elles devront faire avancer la réflexion et les connaissances sur cette notion. Ce colloque donnera lieu à un projet de publication.

Modalités de soumission

Les propositions de communications comprendront 500 mots, 5 mots-clés et une bibliographie indicative de 5 titres

Elles pourront être proposées par des chercheurs, doctorants, professionnels ou collectifs d’usagers de l’action sociale.

Les propositions envoyées à l’adresse mail suivante: reactifscolloque@gmail.com

Date de remise des propositions de communications : 08 décembre 2017

Retour sur les propositions : 22 janvier 2018

Colloque : 22 et 23 mars 2018

Modalités de sélection

Membres du comité scientifique chargé de l’évaluation des communications :

  • Brigitte Baldelli
  • Anne-Françoise Déquiré
  • Emmanuel Jovelin
  • David Puaud
  • Slimane Touhami
  • Valérie Wolff

Critère d’évaluation des propositions

  • Lien avec la thématique de l’inclusion
  • Originalité du propos
  • Clarté et cohérence du propos

Comité scientifique

  • Brigitte Baldelli
  • Anne-Françoise Déquiré
  • Emmanuel Jovelin
  • David Puaud
  • Slimane Touhami
  • Valérie Wolff

Lieux

  • CRFMS ERASME - 134 route d'Espagne
    Toulouse, France (31100)

Dates

  • dimanche 28 janvier 2018

Mots-clés

  • inclusion, politiques sociales, injonction, participation

Source de l'information

  • REACTIFS GIS
    courriel : reactifscolloque [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L'inclusion entre injonction et participation ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 30 octobre 2017, https://doi.org/10.58079/yo0

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