AccueilFribourg (Suisse) et les expériences de l'exil

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Fribourg (Suisse) et les expériences de l'exil

Freiburg, Switzerland, and experiences of exile

Revue « Annales fribourgeoises »

Annales fribourgeoises journal

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Publié le mardi 06 février 2018

Résumé

La rédaction des Annales fribourgeoises (revue d'histoire cantonale suisse) souhaite consacrer un numéro spécial aux expériences de l'exil sur le temps long. L'approche se veut large, tant d'un point de vue thématique (i.e. les motifs de l'exil - sociaux, politiques, économiques, etc.) que chronologique (de l'antiquité à l'histoire récente). La contrainte est le lien qu'il doit y avoir entre l'exilé et Fribourg, peu importe le sens du flux : départ ou arrivée de/à Fribourg (Suisse).

Annonce

Argumentaire

L’année 2018 marque le bicentenaire de la décision de fonder la colonie suisse de Nova Friburgo, au Brésil, à 130km au nord-est de Rio de Janeiro. Près de 2000 Suisses, dont 800 Fribourgeois, désireux de fuir la misère des années 1816-1817, ont répondu favorablement à l’appel du roi du Brésil. Cet exil volontaire est un cas particulier dans l’histoire fribourgeoise et même suisse, s’agissant de la plus importante expatriation organisée de l’histoire helvète.

Rebondissant sur cet événement, la rédaction des Annales fribourgeoises entend consacrer un dossier thématique à l’exil. À Fribourg, on a pu s’y réfugier ou, au contraire, en partir, volontairement ou non. Le sujet constitue par ailleurs un domaine d’étude neuf, qui dépasse le strict plan local. Le contexte international y contribue largement. Les catégories migratoires ou de personnes exilées sont, de fait, de plus en plus variées.

D’ailleurs, que convient-il de dire ? Migrant, exilé, déplacé, réfugié, requérant d’asile, clandestin, banni ? Les réalités migratoires sont multiples car elles sont intrinsèquement liées au mobile du départ, qui peut être économique, politique, religieux, environnemental. À la variété des causes viennent encore s’ajouter les facteurs de la mobilité, de l’extension planétaire et de la diversité des flux. Ces déplacements multiples, parfois de masse, ne vont pas sans poser de problèmes : les tensions peuvent être importantes, d’un côté comme de l’autre. Ce potentiel choc des cultures entraine-t-il « forcément » une réaction négative ou de rejet ? Comment, au fil du temps, population et autorités politiques ont-elles œuvré pour désamorcer ces tensions, ou, au contraire, éventuellement les encourager ? D’un point de vue juridique, quelles solutions ont été envisagées et avec quels effets ?

S’il s’agit d’un domaine d’étude en construction, le phénomène étudié, lui, n’est pas nouveau, et doit être envisagé sur le long terme. On peut en effet s’interroger sur le vécu de l’exilé, son expérience propre, les circonstances et motifs qui l’ont conduit à partir, tant pour la période contemporaine que les périodes plus anciennes : antique, médiévale, moderne. Le but, pour ce numéro des Annales, est de proposer un panel large des profils et mobiles exiliques, à travers les siècles. La contrainte, s’agissant d’une revue d’histoire cantonale, est le lien qu’il doit y avoir entre l’exilé et Fribourg (i.e. les frontières cantonales actuelles), peu importe le sens du flux : départ ou arrivée de/à Fribourg.

On peut ainsi traiter le cas d’un criminel fribourgeois banni et exilé aux galères à Venise au 17e siècle ou l’ouvrier italien venu en Suisse dans les années 1960 pour y obtenir du travail. On pourrait aussi évoquer les Vaudois souhaitant rester fidèles à la foi catholique, au lendemain de la conquête bernoise et l’imposition de la Réforme, qui ont quitté leur pays pour s’installer à Fribourg ; de même, dans une perspective plus récente, il est envisageable d’évoquer les Vaudois souhaitant fuir tant le régime fiscal que la hausse des prix de l’immobilier de la région lémanique, qui ont quitté leur canton pour s’établir dans celui de Fribourg, plus attrayant. On peut encore évoquer le service étranger, qui a amené de nombreux Fribourgeois à quitter leur foyer, leur famille, leur patrie, pour se mettre au service d’un prince.

Conditions de soumission

Les propositions de contribution, exposant le sujet et indiquant les sources retenues pour réaliser l’étude, ne doivent pas dépasser une page A4 et peuvent être envoyées à la rédaction des Annales (lionel.dorthe@fr.ch)

jusqu’au 30 avril 2018.

Si la proposition est retenue, l’article, d’une taille d’environ 20 à 25'000 caractères, sera à rendre pour le 30 avril 2019.

Coordinateur du numéro

Lionel DortheDr ès lettres, Responsable des fonds anciens aux Archives de l'Etat de Fribourg (Suisse), Chargé de cours à l'Université de Fribourg (Suisse), Rédacteur des Annales fribourgeoises

Lieux

  • Fribourg, Confédération Suisse

Dates

  • lundi 30 avril 2018

Mots-clés

  • Fribourg, exil, migrations, flux, réfugiés, bannissement, service étranger

Contacts

  • Lionel Dorthe
    courriel : lionel [dot] dorthe [at] fr [dot] ch

Source de l'information

  • Lionel Dorthe
    courriel : lionel [dot] dorthe [at] fr [dot] ch

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Fribourg (Suisse) et les expériences de l'exil », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 06 février 2018, https://doi.org/10.58079/zhf

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