Ce numéro de Flux se propose d’examiner de manière interdisciplinaire les projets et actes de destruction, subversion et sabotage des réseaux, ainsi que les vulnérabilités et tentatives de protections spécifiques passées et actuelles.

Coordination

Benjamin G. Thierry et Valérie Schafer

Argumentaire

De l’apparition du mot sabotage en France à la fin du XIXème siècle et de sa théorisation notamment par Emile Pouget (Albertelli, 2016) jusqu’aux récentes cyberattaques, en passant par la destruction des axes de communication en temps de guerre, les réseaux comportent un grand nombre de vulnérabilités communes en dépit de leur diversité (information et communication, énergie, banques, transports, ouvrages d’art, etc.). En cela, ils constituent une cible de choix pour ce qu’ils représentent ou l’organisation qu’ils soutiennent.

Les réseaux sont-ils l’objet d’une misotechnie (Jarrige, 2016) particulière ? Comportent-ils des vulnérabilités spécifiques contre lesquelles il faudrait se prémunir (Baran, 1964 ; Abramovici and Bradley, 2009) et comment sont-elles négociées, évaluées, gérées? Quels rôles les réseaux jouent-ils comme cibles ou objectifs dans le cadre des conflits, conventionnels ou non (Kempf, 2014; Pinsolle, 2015) ? Les cibles, enjeux et acteurs ont-ils fondamentalement évolué dans le temps (Pasquinelli, 2010) et se distinguent-ils selon les échelles et espaces d’intervention ?

Ce numéro de Flux se propose d’examiner de manière interdisciplinaire les projets et actes de destruction, subversion et sabotage des réseaux, ainsi que les vulnérabilités et tentatives de protections spécifiques passées et actuelles.

Calendrier

15 mai  2018 Dépôt des propositions (un résumé accompagné d’une bibliographie et d’une courte biographie de l’auteur)

Les résumés sont à envoyer à

• benjaminthierry@gmail.com
• valerieschafer@wanadoo.fr

15 juin 2018 : Retour aux auteurs (une invitation à soumettre un article complet ne préjuge pas de son acceptation finale, soumise ensuite à double évaluation)

15 octobre 2018 : Soumission du texte complet (45 000 signes espaces compris)

Références

ABRAMOVICI Miron and BRADLEY Paul, « Integrated circuit security: new threats and solutions », Proceedings of the 5th Annual Workshop on Cyber Security and Information Intelligence Research: Cyber Security and Information Intelligence Challenges and Strategies (CSIIRW '09), Frederick Sheldon, Greg Peterson, Axel Krings, Robert Abercrombie, and Ali Mili (Eds.), ACM, New York, 2009.

ALBERTELLI Sébastien, Histoire du sabotage. De la CGT à la Résistance, Paris, Perrin, 2016, 473 pages.

BARAN Paul, On distributed communications. Introduction to distributed communications networks, août 1964 - Rand Corporation, Online archives.

JARRIGE François, Technocritiques, La Découverte, Paris, 2016, 440 pages.

KEMPF Olivier, Penser les réseaux. Une approche stratégique, L’Harmattan, Paris, 2014, 296 pages. 

PASQUINELLI Matteo, « The Ideology of Free Culture and the Grammar of Sabotage »,  Policy Futures in Education Vol 8, Issue 6, 2010, pp. 671 – 682.

PINSOLLE Dominique, « Du ralentissement au déraillement : le développement du sabotage en France (1897-1914) », Histoire, économie & société, vol. 34e année, n°4, 2015, pp. 56-72.