AccueilPenser l'articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et de race en sociologie des arts et de la culture

AccueilPenser l'articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et de race en sociologie des arts et de la culture

Penser l'articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et de race en sociologie des arts et de la culture

Thinking the articulation of social relations to sex, class and race in the sociology of the arts and culture

Troisième colloque du RT14 « Sociologie des arts et de la culture » avec le RT24 « Sexe, classe, race : rapports sociaux et construction de l'altérité »

Third conference of the RT14: "The sociology of the arts and culture" with the RT24: "Sex, class, race: social relationships and the construction of otherness"»

*  *  *

Publié le mardi 20 mars 2018

Résumé

L’objectif de ce colloque est d’interroger les objets classiques de la sociologie des arts et de la culture en prenant explicitement en compte l’articulation de plusieurs rapports de domination. Nous avons choisi de nous centrer sur l’articulation des rapports sociaux de genre, de classe et de race.

Annonce

Le RT14 "Sociologie des arts et de la culture" et le RT24 "Sexe, classe, race : rapports sociaux et construction de l'altérité" de l'Association Française de Sociologie lancent un appel à communications pour leur colloque qui aura lieu à Paris les jeudi 15 et vendredi 16 novembre 2018.

Le colloque aura lieu à Paris les jeudi 15 et vendredi 16 novembre 2018, au 59-61 rue Pouchet (métro Brochant ou Guy Môquet), en salle de conférences.

Argumentaire

Les mondes sociaux des arts et de la culture, saisis par la sociologie, apparaissent structurés par des luttes individuelles et/ou collectives visant le monopole du mode de production légitime. Accéder au statut d’artiste « tout court » (Ambroise, 2001) ou à des positions établies dans les professions culturelles demeure le privilège de certains hommes blancs et appartenant aux catégories socioculturelles moyennes et supérieures. Pour ne prendre que l’un des rapports de pouvoir, de nombreuses enquêtes ont montré la répartition genrée des rôles dans les mondes professionnels des arts (sur le jazz cf. Buscatto, 2007; sur la danse cf. Sorignet, 2010) et la difficulté pour les femmes d’accéder à des positions visibles et consacrées (sur l’art contemporain cf. Moulin, 1992 ; sur la littérature cf. Naudier, 2000 ; sur la musique d’orchestre cf. Ravet, 2011). De la même manière, les pratiques culturelles connaissent une distribution inégalitaire en fonction des appartenances sociales et genrées des publics (Donnat, 2009). Les pratiques elles-mêmes peuvent être assignées au populaire, à son inculture supposée (sur les orchestres d’harmonie cf. Dubois, Méon et Pierru, 2009) ou à l’exotisme des banlieues (sur la musique rap cf. Hammou, 2012).

Le genre, la classe et la race produisent donc des effets sur les critères d’appréciation, de jugement et de classification. En effet, dans des champs extrêmement compétitifs, la sélection se fonde sur l’idée d’une « qualité artistique » qui naturalise les hiérarchies et masque les processus de sélection et de cooptation pratiqués par les acteurs dominants. Au sein des hiérarchies artistiques, on observe l’assignation de créateurs et de créatrices, d’œuvres créées, de genres artistiques ainsi que de publics à une position subalterne.

S’il existe une longue tradition de travaux s’intéressant aux diverses formes de domination de genre et de classe dans le champ intellectuel et artistique, ceux-ci se sont souvent focalisés sur une seule de ces dimensions : on pense notamment aux travaux déjà cités. En revanche, les travaux sur la race sont bien plus rares en France, les débats sur l’usage du concept étant toujours vifs et les études quantitatives difficiles à mener dans un contexte où les statistiques dites ethniques sont proscrites. Nous l’employons ici au même titre que le genre et la classe - donc sans guillemets - en le saisissant comme une construction sociale, produit d’un rapport social de domination : le racisme (Guillaumin, 1972).

L’objectif de ce colloque est justement d’interroger les objets classiques de la sociologie des arts et de la culture en prenant explicitement en compte l’articulation de plusieurs rapports de domination. Nous avons choisi de nous centrer sur l’articulation des rapports sociaux de genre, de classe et de race. Dans un but inclusif et réflexif, il s’agit également de penser les outils d’analyse que l’on doit à la pensée féministe que sont les notions d’articulation, d’imbrication (Falquet, 2016) mais aussi d’intersectionnalité (Crenshaw, 1991) et de consubstantialité des rapports sociaux (Galerand et Kergoat, 2014) afin de porter le regard sur les dimensions politiques des arts et de la culture. Les communications pourront donc interroger les concepts théoriques et épistémologiques utilisés pour étudier ces articulations.

Enfin, si l’organisation du champ de production symbolique tend à confiner certains acteurs culturels ainsi que les créations dans des espaces marginaux, différenciés des espaces de légitimité symboliquement prestigieux et économiquement rémunérateurs, il importe néanmoins de demeurer attentif à la constante reconfiguration des rapports de force, comme le mouvement dit « #metoo », impulsé par les femmes de l’industrie cinématographique hollywoodienne nous l’a monté dernièrement. Si nous ne pouvons souscrire à une vision enchantée des pratiques artistiques comme nécessairement émancipatrices, ainsi que du champ culturel comme espace de liberté, l’effort sociologique est nécessaire pour reconstruire le point de vue de ceux qui, tout en étant agis, ne cessent pas pour autant d’agir (Butler, 2006 ; Achin et Naudier, 2013) et donc de repenser l’agency, cette capacité d’agir, de se réapproprier une histoire, une mémoire, une condition.

L’assujettissement aux rapports sociaux de race, de classe et de genre est dès lors constamment perturbé par des déplacements, des oscillations, des renversements qui justifient une approche des arts et de la culture prenant en compte à la fois les contraintes et les subversions.

Pour chacun des axes de réflexion ci-après, les propositions devront s’attacher à analyser et discuter l’articulation des rapports sociaux de domination, en croisant au moins deux dimensions parmi les axes principaux sexe, classe et race ou l’un d’entre eux avec d’autres rapports de pouvoir, comme l’âge, la sexualité, le validisme etc.

Axe 1 - Professions et carrières artistiques et culturelles

Le premier axe de réflexion porte sur les professions artistiques et culturelles. Il s’agit ici d’interroger plus précisément les carrières au sein de ces univers, entendues aux sens professionnel, processuel, interactionniste ainsi qu’en tant que successions de positions dans un champ donné, modifiant la perception que l’individu a de lui-même (Abbott, 1988) et nécessitant une reconnaissance des pair·e·s (Becker, 2012). Les communications pourront porter, par exemple, sur la reconnaissance et sur la perception de soi en tant que travailleur et travailleuse, dans une perspective artistique mais aussi administrative et technique. La réflexion est donc susceptible d’inclure les intermédiaires des marchés de l’art, les institutions, les professions de soutien à la création artistique et de communication (Pasquier, 1998 ; Menger, 2011 ; Lizé, Naudier et Sofio, 2014 ; Jeanpierre et Roueff, 2014).

Nous pourrons également discuter de la question des droits d’entrée (Mauger, 2007), des critères et des modalités d’accès à la carrière ainsi que des obstacles systémiques conduisant à l’inclusion ou à l’exclusion de certain·e·s candidat·e·s. Pourront être questionnés, par exemple, les modalités d’accès aux formations, les rapports de force structurant les enseignements (écoles, écoles supérieures, conservatoires, formations professionnelles) ainsi que les pratiques de sélection (jurys, auditions, nominations, commissariat d’expositions, etc.) (Katz, 2006). Plus encore, il sera intéressant d’analyser les pratiques stratégiques des aspirant·e·s à la carrière et notamment l’évaluation différenciée des coûts d’entrée et des chances de sélection selon la conscience que les candidat·e·s peuvent avoir de leur position au sein de l’économie des rapports de pouvoir (Rolle et Moeschler, 2014).

Axe 2 : Modes de production et industries culturelles

Le second axe portera sur la production artistique à proprement parler. Il s’agira de penser, par exemple, les conditions de production de l’œuvre, soit la relation entre les conditions matérielles de production (financements mais aussi lieux, accès aux réseaux professionnels, aux sociabilités, etc.) et la construction des rapports de domination dans le champ artistique. On s'interrogera plus particulièrement encore sur l'organisation du travail artistique (artiste seul·e, collectifs, compagnies, coopératives, etc.) mais également sur la division du travail (artistique et non artistique) qui règne au sein des différents mondes de l'art. Les stratégies des industries culturelles en termes de valorisation (ou non) de la « diversité culturelle » (Benghozi et Benhamou, 2008), et les choix de production et de communication d’œuvres ou d’artistes occupant une position dominée ou du moins fragilisée pourront être interrogés. Le rôle de l’Etat et sa volonté de régulation pourront également être examinés : comment les politiques culturelles prennent-elles en charge les questions de diversité de l’offre culturelle mais également des publics qui y accèdent ? Le modèle français de la « diversité culturelle » , pourra être questionné afin de comprendre quels sont les effets de l’interventionnisme d’Etat sur la production artistique des groupes minorisés (Mattelart, 2009).

Axe 3 : Réception des oeuvres et pratiques culturelles

Le troisième axe de recherche s’intéresse à la question de la réception des oeuvres. De nombreuses enquêtes ont montré que les pratiques culturelles et les loisirs, longtemps considérés comme librement choisis par les publics, sont distribués inégalement selon les variables de genre et de classe sociale (Donnat, 2009 ; Octobre, 2014). Il s’agira donc dans un premier temps d’examiner avec une approche intersectionnelle la répartition des pratiques culturelles, des goûts et des préférences culturelles entre les publics (Buscatto, 2013) ainsi que les modalités et usages sociaux associés à ces pratiques (Albenga, 2017). Les recherches portant sur les dynamiques d’inclusion, d’invisibilisation, voire d’exclusion de certains publics (Levine, 2010) sont également les bienvenues, de même que les travaux sur les modalités d’accessibilité aux lieux et aux réseaux de diffusion artistique et les dynamiques sociales d’exclusion qui y sont potentiellement associées.

Nous invitons également à interroger les relations des artistes à leurs publics ainsi que l’assignation de certain·e·s artistes, oeuvres et genres à des publics supposés (Molinero, 2009 ; Détrez, 2011).

Enfin, la question des usages du numérique pourra être posée. Les nouvelles possibilités d’accès à l’information, de prescription culturelle et d’expression de goûts personnels en ligne permettent-elles de reconfigurer la distribution des pratiques et des préférences culturelles ? Qui sont les usagers de ces nouveaux espaces et comment s’en saisissent-ils (Leveratto et Leontsini, 2008 ; Wiart, 2017) ?

Axe 4 - Représentations des rapports de pouvoir au sein des oeuvres

Les mondes des arts et de la culture produisent des œuvres qui véhiculent des représentations du monde. La culture joue alors un rôle dans la (dé)construction de catégories comme le genre ou la race, produites dans et par le discours (Butler, 2006 ; Hall, 2013). Le cinéma a ainsi pu être qualifié de « technologie du genre » (Lauretis, 2007). La question de l’accès à la visibilité sociale se pose également. En effet, l’enjeu de l’invisibilité de catégories d’artistes et de l’accès au monde de l’art est donc également celui des modalités de représentation de certains groupes sociaux dans les biens symboliques eux-mêmes (Levy, 1998 ; Macé, 2006 ; Saunier, 2012 ; Mathieu, 2013). Il s’agirait ainsi de réfléchir à la manière dont ces groupes sociaux sont représentés ainsi qu’aux moyens permettant de donner à voir et à entendre les “voix minoritaires” dans les œuvres (Jounin, Palomares, Rabaud, 2008; Sonnette, 2015; Cossée et al, 2013).

Ces choix artistiques, reflétant et participant à produire certaines représentations du monde, peuvent ensuite être saisis par les instances de promotion et diffusion qui contribuent à assigner les œuvres produites à des catégories (“littérature féminine”,  “musique beur”, “cinéma gay”). Dans le même mouvement, l’accès au statut d’artiste “tout court”, supposé représenter “l’universel” peut être ainsi refusé à ces artistes ainsi minorisés.

Axe 5 - Engagement et réflexivité des chercheur·e·s

Ce dernier axe propose d’interroger la posture du chercheur·e au sein du monde de la recherche et sur son terrain d’enquête. Toutes les propositions concernant les questionnements réflexifs liés aux rapports de pouvoir entre enquêteurs et enquêtés lors de la réalisation du terrain - ou mettant au jour les efforts d’objectivation à faire - seront bienvenues. Nous serons également attentif·ve·s aux propositions visant à offrir une réflexion épistémologique sur la sociologie des arts et de la culture : toute communication portant sur l’état et/ou l’histoire du champ au regard des recherches abordant (ou n'abordant pas) les rapports de domination croisés seront appréciées.

Conditions de soumission

Nous souhaitons ainsi offrir un espace de discussion à des chercheur·e·s attaché·e·s à interroger l’articulation des rapports de pouvoir de classe, de sexe et de race (notamment) au sein des mondes de l’art et des industries culturelles. Ce colloque vise à faire émerger de  nouvelles pistes de réflexions pour saisir les transformations en cours au sein de l’univers de production des biens symboliques.

Les réponses à l’appel à communications doivent comporter, sur deux pages distinctes afin de faciliter leur anonymisation :

En page 1 :

  • Nom de·s auteur·e·s
  • Statut(s)
  • Discipline(s)
  • Établissement(s) et laboratoire(s) de rattachement
  • Adresse(s) électronique(s)
  • Titre de la communication - Proposition de numéro(s) d’axe(s)

En page 2 :

  • Titre de la communication - Proposition de numéro(s) d’axe(s)
  • Résumé (entre 3 000 et 5 000 signes espaces compris) dont la présentation claire de l’articulation de plusieurs rapports de domination, et une explicitation précise et détaillée de la méthodologie employée et du terrain effectué.
  • Principales références bibliographiques

Les propositions doivent être envoyées dans un fichier texte (.doc, .docx ou .rtf) et s’intituler « Proposition n°x – votre titre de proposition de communication ».

Les propositions de doctorant·e·s et de jeunes chercheur·e·s sont encouragées et feront l’objet d’une attention particulière. Le comité d’organisation rappelle que tous les moyens de recherches budgétaires sont mis en œuvre pour permettre aux collègues ne bénéficiant  pas de soutien financier de se déplacer sans frais (prise en charge par l’organisation des transports, des hôtels et des repas pour les collègues les plus précaires ou les moins bien doté·e·s).

Comité d’organisation

Le comité d’organisation est constitué :

  • De membres du bureau du RT14 :
    • Anne Bessette (Doctorante, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Cerlis)
    • Clément Combes (Docteur, PACTE)
    • Florencia Dansilio (Docteure, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, CREDA)
    • Chloé Delaporte (MCF, Université Paul Valéry - Montpellier 3, RIRRA 21)
    • Marjorie Glas (Chercheure contractuelle, IRIS / EHESS)
    • Emmanuelle Guittet (Doctorante, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Cerlis)
    • Kaoutar Harchi (Post-doctorante, Cerlis)
    • Elodie Hommel (ATER, Université Lumière Lyon 2, CMW)
    • Louis Jesu (Chercheur contractuel, Centre Max Weber/INJEP)
    • Kevin Le Bruchec (Doctorant, Paris 13, LabSIC)
    • Alexandre Robert (Chercheur contractuel, IReMus - APM)
    • Marie Sonnette (MCF, Université d’Angers, ESO)
  • De membres du bureau du RT24 :
    • Camille Gourdeau (Docteure, URMIS)
    • Artemisa Flores Espinola (Post-doctorante, CRESPPA-CSU)
    • Cécile Talbot (Doctorante, Université de Lille- Droit et Santé, CERAPS)

Comité scientifique

Le comité scientifique est composé des membres du comité d’organisation et de :

  • Viviane Albenga (MCF, IUT Bordeaux Montaigne, MICA)
  • Claire Cossé (MCF, Université Paris-Est Créteil, LIRTES)
  • Keivan Djavadzadeh (ATER et docteur en science politique, IUT C de Lille 2, Cresppa-LabTop)
  • Jules Falquet (MCF - HDR, Université Paris 7, CEDREF – LCSP)
  • Nacira Guénif-Souilamas (PR, Université Paris 8, Experice)
  • Abdellali Hajat (MCF, Université Paris 10, ISP)

Calendrier

  • 15 mai 2018 : date limite pour l’envoi des propositions de communication ;

  • 15 juin 2018 : communication du résultat de la sélection après évaluation anonyme par deux membres du comité scientifique ;
  • 31 octobre 2018 : date limite pour l’envoi des textes supports des interventions (20 minutes) au comité d’organisation (pour transmission aux discutant·e·s).
  • 15 et 16 novembre 2018 : Colloque à Paris (lieu à définir)

Adresse de correspondance et d’envoi des propositions de communication : rt14.afs[arobase]mail[point]com

Liste des soutiens (en cours de constitution)

Labex ICCA, Céraps, Urmis, Cresppa-CSU, etc.

Bibliographie non-exhaustive

  • Abbott Andrew, The system of profession. An essay on the division of expert labor, Chicago, University of Chicago Press, 1988.
  • Achin Catherine, Naudier Delphine, « L’agency en contexte : réflexions sur les processus d’émancipation des femmes dans la décennie 1970 en France », Cahiers du genre, vol. 55, 2013 n° 2, p. 109-130.
  • Albenga Viviane, S’émanciper par la lecture. Genre, classes et usages sociaux des livres, Rennes, PUR, 2017.
  • Ambroise Jean-Charles, « Écrivain prolétaire : une identité paradoxale », Sociétés contemporaines, n° 44, 2001, p. 41-54.
  • Boivineau Pauline, Danse contemporaine, genre et féminisme en France (1968-2015), thèse de doctorat, Université d’Angers, 2015.
  • Bourdieu Pierre, « Le champ littéraire », Actes de la recherche en science sociales, n° 89, 1991, p. 3-46.
  • Becker Howard Saul, Outsiders. Etude de sociologie de la déviance, trad. de l’anglais (1963), Paris, Métailié, 2012, [1985].
  • Becker Howard Saul, Les mondes de l’art, trad. de l’anglais (1982), Paris, Flammarion, 1988.
  • Benghozi Jean, Benhamou Françoise, « Longue traîne : levier numérique de la diversité culturelle ? », Culture prospective, 2008 n° 1, URL : http://www2.culture.gouv.fr/deps/fr/traine.pdf (consulté le 17 janvier 2018).
  • Buscatto Marie, Femmes du jazz. Musicalités, féminités, marginalités, Paris, CNRS, 2007.
  • Buscatto Marie, Monjaret Anne, « Jouer et déjouer le genre en arts », Ethnologie française, n o 161, 2016, p.13-20.
  • Butler Judith, Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l’identité, (trad. de l’anglais 1990), Paris, Éditions Amsterdam, 2006.
  • Butler Judith, Défaire le genre, Paris, la Découverte, 2006.
  • Claire Cossée, Laura Navarro, Isabelle Rigoni et Eugénie Saitta, « Des médias par et pour les minoritaires ? (Re)production du genre et imbrication des rapports de domination », e-Migrinter, 10 | 2013, 3-13. http://journals.openedition.org/e-migrinter/433
  • Crenshaw Kimberley, « Mapping the Margins: Intersectionality, Identity Politics, and Violence against Women of Color », Stanford Law Review, n° 43, 1991, p. 1241-1299.
  • Daune-Richard Anne-Marie, Devreux Anne-Marie, « Rapports sociaux de sexe et conceptualisation sociologique », Recherches féministes, vol. 5, n° 2, 1992, p. 7-30.
  • Davis Kathy, « L’intersectionnalité, un mot à la mode. Ce qui fait le succès d’une théorie féministe », trad. de l’anglais (2008), Les cahiers du CEDREF, n° 20, 2015, URL : http://cedref.revues.org/827 (consulté le 13 décembre 2017).
  • Détrez Christine, Femmes du Maghreb, une écriture à soi, Paris, La Dispute, 2011.
  • Donnat Olivier, Les pratiques culturelles des français à l’ère numérique, Paris, La Découverte, 2009.
  • Dubois Vincent, Méon Jean-Matthieu, Pierru Emmanuel, Les mondes de l’harmonie. Enquête sur une pratique musicale amateur, Paris, La Dispute, 2009.
  • Falquet Jules, « Entretien avec Jules Falquet : Matérialisme féministe, crise du travail salarié et imbrication des rapports sociaux », Cahiers du GRM, vol. 10, 2016, URL : http://journals.openedition.org/grm/839 (consulté le 13 décembre 2017).
  • Galerand Elsa, Kergoat Danièle, « Consubstantialité vs intersectionnalité ? À propos de l’imbrication des rapports sociaux », Nouvelles pratiques sociales, vol. 26, n° 2, 2014, p 44-61.
  • Guillaumin Colette, L’idéologie raciste. Genèse et langage actuel, Paris/La Haye, Mouton, 1972.
  • Hammou Karim, « Des raps en français au rap français », Histoire & mesure, vol. 104, 2009, URL : http://journals.openedition.org/histoiremesure/3889 (consulté le 13 décembre 2017).
  • Harchi Kaoutar, Je n’ai qu’une langue, ce n’est pas la mienne. Des écrivains à l’épreuve, Paris, Fayard, 2016.
  • Katz Serge, « Quand savoir faire, c’est savoir être. L’élève comédien à l’épreuve de la perception professionnelle de son corps », dans Gérard Mauger (dir.), L’accès à la vie d’artiste. Sélection et consécration artistique, Paris, Ed. du Croquant, 2006, p. 49-70.
  • Hall Stuart, « La race : un signifiant flotant » Identités et cultures 2. Politiques des différences, Paris, Éditions Amsterdam, 2013.
  • Hammou Karim, Une histoire du rap en France, Paris, La Découverte, 2012.
  • Jeanpierre Laurent, Roueff Olivier (dir.), La culture et ses intermédiaires. Dans les arts, le numérique et les industries créatives, Paris, Archives Contemporaines, 2014.
  • Jounin Nicolas, Palomares Elise, Rabaud Aude, « Ethnicisations ordinaires, voix minoritaires », Sociétés contemporaines, vol. 70, 2008 n° 2, p. 7-23.
  • Laillier Joël, « Des petits rats et des hommes. La mise à l’épreuve de l’identité sexuée des apprentis danseurs », Ethnologie française, n° 161, 2016, p. 31-44.
  • Lauretis (de) Teresa, « La technologie du genre », Théorie queer et cultures populaires : De Foucault à Cronenberg, Paris, La Dispute, 2007, p. 37-94.
  • Leveratto Jean-Marc, Leontsini Mary, Internet et sociabilité littéraire, Paris, BPI/Centre Pompidou, 2008.
  • Levine W. Lawrence, Culture d'en haut, culture d'en bas. L'émergence des hiérarchies culturelles aux États-Unis, (trad. de l’anglais 1988), Paris, La découverte, 2010.
  • Lévy Clara, Ecritures de l’identité. Les écrivains juifs après la Shoah, Paris, PUF, 1998.
  • Lizé Wenceslas, Naudier Delphine, Sofio Séverine (dir.), Les stratèges de la notoriété. Intermédiaires et consécration dans les univers artistiques, Paris, Archives contemporaines, 2014.
  • Menger Pierre-Michel, Les intermittents du spectacle. Sociologie du travail flexible, Paris, EHESS, 2011 [2005].
  • Macé Eric, La société et son double. Une journée ordinaire de télévision française, Paris, Armand Colin/INA, 2006.
  • Mathieu Lilian, Columbo : la lutte des classes ce soir à la télé, Paris, Textuel, 2013.
  • Mauger Gérard (dir.), Droits d’entrée. Modalités et conditions d’accès aux univers artistiques, Paris, Maison des sciences de l’homme, 2007.
  • Mattelart Tristan, « Enjeux intellectuels de la diversité culturelle », Culture prospective, 2009 n° 2, URL : https://www.cairn.info/revue-culture-prospective-2009-2-page-1.htm (consulté le 17 janvier 2018).
  • Molinero Stéphanie, Les publics du rap. Enquête sociologique, Paris, L’Harmattan, 2009.
  • Moulin Raymonde, L’artiste, l’institution, le marché, Paris, Flammarion, 1992.
  • Naudier Delphine, La cause littéraire des femmes. Modes d’accès et de consécration des femmes dans le champ littéraire (1970-1988), thèse de doctorat, EHESS, 2000.
  • Naulin Sidonie, « Qui prescrit aux prescripteurs ? Place et rôle des attachées de presse dans la construction de la prescription des critiques gastronomiques », Terrains & travaux, n° 17, 2010, p. 181-196.
  • Octobre Sylvie (dir.), Questions de genre, questions de culture, Paris, DEPS, 2014. Pasquier Dominique, Les Scénaristes et la télévision, approche sociologique, Paris, Nathan, 1998.
  • Pasquier Dominique, « Carrières de femmes : l’art et la manière », Sociologie du Travail, vol. 25, n° 4, 1983, p. 418-431.
  • Perrenoud Marc, Chapuis Jérôme, « Des arrangements féminins ambivalents. Musiques actuelles en Suisse romande », Ethnologie française, n° 161, 2016, p. 71-82.
  • Pourtavaf Leila, Féminismes électriques, Montréal, Éditions du Remue-ménage, 2016.
  • Ravet Hyacinthe, Musiciennes. Enquête sur les femmes et la musique, Paris, Autrement, 2011.
  • Rolle Valérie, Moeschler Olivier, De l’école à la scène. Entrer dans le métier de comédien·ne, Lausanne, Antipodes, 2014.
  • Saunier Emilie, « La mise en scène des personnages féminins dans les oeuvres d’Amélie Nothomb, ou comment travailler son corps par l’écriture », Sociologie de l’Art, vol. 20, 2012 n° 1, p. 55-74.
  • Sonnette Marie, « Des mises en scène du "nous" contre le "eux" dans le rap français. De la critique de la domination postcoloniale à une possible critique de la domination de classe », Sociologie de l’Art, vol. 23-24, 2015 n° 1, p. 153-177.
  • Sorignet Pierre-Emmanuel, Danser. Enquête dans les coulisses d’une vocation, Paris, La découverte, 2010.
  • Segnini Liliana, « Rapports de genre dans les professions artistiques au Brésil et en France » dans Helena Sumiko Hirata, Maria Rosa Lombardi, Margaret Maruani (dir.), Travail et genre: regards croisés : France, Europe, Amérique latine, Paris, La Découverte, 2008, p. 226-235.
  • Turbé Sophie, « Puissance, force et musique metal. Quand les filles s’approprient les codes de la masculinité », Ethnologie française, n° 161, 2016, p. 93-102.
  • Wiart Louis, La prescription littéraire en réseaux. Enquête dans l’univers numérique, Paris, ENSSIB, 2017.

Lieux

  • Paris, France

Dates

  • mardi 15 mai 2018

Mots-clés

  • rapport sociaux, rapports de pouvoir, sexe, classe, race, arts, culture

Contacts

  • Comité d'organisation
    courriel : je [dot] indicibles [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Elodie Hommel
    courriel : rt14 [dot] afs [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Penser l'articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et de race en sociologie des arts et de la culture », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 20 mars 2018, https://doi.org/10.58079/zu4

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search