Direction scientifique
Projet d’un ouvrage collectif sous la direction de
- Victorine Ghislaine NZINO MUNONGO, chercheuse au Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Cameroun,
- Martial JEUGUE DOUNGUE, PhD, Chercheur-Enseignant,
- L. Christelle BELPORO, Université de Montréal, Québec, Canada
- Hermann NANAN LEKOGMO, PhD, Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC-APDHAC)
Argumentaire
Considérant, d’une part, le village global actuel en construction dans lequel sont appelées à interagir plusieurs parties prenantes vers la concrétisation d’un destin commun et, d’autre part, le souci de préservation des ressources locales, il émerge la nécessité d’une implémentation plus concrète du principe d’intégration. Les Objectifs de développement durable (ODD) furent ainsi adoptés avec comme objectif, d’ici 2030, d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes par la promotion d’une industrialisation durable qui profite à tous et encourage l’innovation et la recherche et d’encourager les grandes entreprises et les sociétés transnationales à adopter et intégrer des pratiques viables. La visée essentielle des objectifs fixés est la création d’emplois, l’augmentation de la richesse locale par le Produit intérieur brut (PIB) et une utilisation plus rationnelle des ressources par l’usage de technologies et procédés industriels propres, socialement inclusifs et respectueux de l’environnement.
Le contexte économique actuel en Afrique subsaharienne est confronté à plusieurs défis :
- Une explosion démographique estimée à 1,1 milliards d’habitants avec une projection de 2,4 milliards en 2050[1], ce qui représente un tiers de la population mondiale. Par ailleurs, 60% de la population africaine a moins de 35 ans[2] et est constituée de jeunes avides de biens et de consommation.
- Une urbanisation qui se fait à grande vitesse en termes d’occupation d’espace par les populations : les statistiques font mention de 472 millions d’habitants vivant en zone urbaine et le double de ce chiffre d’ici les vingt-cinq prochaines années[3]. Ces chiffres dénotent l’existence d’une concentration graduelle non négligeable de la demande et l’offre des biens et services en zone urbaine et partant une économie croissante dont les prévisions sont fixées à 2,6% en 2017[4]. Selon la Banque mondiale, cette croissance est ralentie par le déficit des infrastructures, ce qui a pour impact de limiter la productivité des entreprises jusqu’à 40%[5].
- Un manque assez flagrant d’infrastructures. Il y a par conséquent un besoin vital d’investir massivement pour la construction des espaces viables pouvant accueillir cette population croissante et répondre aux attentes des entreprises. Toutefois, la facture de ces opérations sera sans doute assez salée. Selon les experts financiers, le besoin d’investissements dans la construction des infrastructures en Afrique s’évaluent à la hauteur de 93 milliards de Dollars par an[6]. Dans un environnement où 43 % de la population totale vit en dessous du seuil de pauvreté[7], l’enjeu est non seulement celui de poser les jalons d’une économie dite inclusive mais également un système de production, de vente et de consommation qui respecte la dignité humaine tout en préservant l’environnement. D’où la référence faite à la Responsabilité Sociétale des Entreprises/Organisations.
Selon Bambara et ses collègues, la Responsabilité sociale des organisations (RSO) s’appréhende comme étant la « responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui contribue au développement durable y compris à la santé des personnes et au bien-être de la société, prend en compte les attentes des parties prenantes, respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales et est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations »[8]. Par ailleurs, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), la Responsabilité sociétale des entreprises/organisations (RSE) traduit «… la façon dont les entreprises prennent en considération les effets de leurs activités sur la société et affirment leurs principes et leurs valeurs tant dans l’application de leurs méthodes et procédés internes que dans leurs relations avec d’autres acteurs »[9]. La définition énoncée par l’OIT aborde l’approche sociologique de la RSE qui présente ce concept « …comme une question de régulation sociale faisant intervenir, derrière l’institution que constitue l’entreprise, des acteurs sociaux en conflit »[10]. Désormais, comme le diraient Mc William et Siegel, il est question de considérer la RSE « … comme des actions permettant d’améliorer le bien-être social au-delà des intérêts de la firme et de ce qui est requis par la loi»[11]. Cette présentation du concept énonce de manière globale l’enjeu de l’insertion d’une RSE/RSO au sein d’une société.
L’encadrement juridico-politique de la RSE/RSO en Afrique est un véritable défi. Si la perception qu’ont les États de cet outil est nuancée, il en est de même de sa perception par les entreprises. Les outils de gestion et de mise en place d’une RSE/RSO dans les pays et les entreprises d’Afrique méritent d’être analysés afin de comprendre et de traduire la portée de la RSE/RSO en Afrique subsaharienne. Malgré le caractère innovateur du concept occidental qu’est la RSE/RSO en Afrique et l’appréhension changeante de ce dernier en fonction des réalités sociales, il existe des approches d’implémentation qui positionnent les entreprises en acteurs ayant pour responsabilité de contribuer à l’éradication de la pauvreté.
Cet ouvrage a pour objectif d’aborder les réponses offertes par la RSE/RSO en Afrique subsaharienne sous le prisme des différents défis auxquels cette dernière est confrontée. Nous souhaitons mieux comprendre les échanges d’influence existant entre ce concept et l’environnement africain subsaharien, autrement dit, analyser l’apport de la RSE/RSO en milieu africain subsaharien et en retour, les mutations subies par ce concept du fait de son adaptation à son milieu d’implantation.
Cet ouvrage s’adressera aux parties prenantes que sont les administrations publiques et parapubliques, le secteur privé, les institutions académiques et professionnelles, la société civile, etc.
Les contributions attendues doivent concerner prioritairement l’un des aspects suivants :
- RSE/RSO et Objectifs de développement durable, horizon 2030 en Afrique subsaharienne;
- RSE/RSO et lutte contre la pauvreté dans les pays subsahariens ;
- RSE/RSO dans le secteur forestier en Afrique subsaharienne;
- Industrialisation, technologie propre et croissance économique dans les pays subsahariens ;
- Industrialisation durable, recherche et innovation dans les pays subsahariens ;
- Grandes entreprises, sociétés transnationales et les Droits de l’Homme;
- La politique de la production durable dans les PMI/PME en Afrique subsaharienne ;
- Protection des moyens de substances et de la production basique face aux crises écologiques au Cameroun ; etc.
Les chapitres seront évalués selon la méthode ouverte croisée des Éditions science et bien commun (entre auteurs et auteures du livre, avec publication d’un résumé des évaluations).
Processus de création du livre
Ce projet de livre est ouvert à tous et toutes, dans un état d’esprit qui rejette toute perspective de compétition ou d’exclusion. Au contraire, la visée de justice cognitive de ce livre nous amène à vouloir l’ouvrir à tous les savoirs et à toutes les épistémologies, pour autant que cela nous aide à comprendre son objet. Nous travaillerons donc avec tous les auteurs et auteures qui veulent participer à cette aventure pour améliorer leur proposition ou leur texte afin que ce livre devienne une ressource précieuse.
Sur le plan des consignes d’écriture, il est tout à fait possible d’inclure des photos ou d’autres images. Il est également possible de proposer, en guise de chapitre, la transcription d’une entrevue ou d’un témoignage ou encore une vidéo pour la version en ligne, si cela permet à des savoirs d’entrer dans notre livre. Par contre, afin de maximiser l’accessibilité et l’utilisation du livre, nous demandons de restreindre l’usage de tout jargon spécialisé.
La circulation de cet appel dans toutes les universités africaines est cruciale pour respecter la visée de justice cognitive et de circulation régionale de l’information.
À noter que la rédaction de ces chapitres est bénévole et ne sera pas rémunérée. La gratification des auteurs et auteures sera de voir leur chapitre circuler et être utilisé au service du bien commun de l’Afrique.
Les auteures et auteurs participant au livre seront invités à échanger tout au long du processus d’écriture et d’édition dans un groupe Facebook ou WhatsApp, afin de partager des idées, des références et des premières versions, dans l’esprit d’entraide et de collaboration qui est promu par la justice cognitive.
Calendrier
- Mars 2018 : Lancement de l’appel
-
30 juin 2018 : Date limite pour envoyer une proposition (un résumé de quelques phrases) ou un chapitre
- 31 juillet 2018 : Réponse aux propositions et réception des chapitres jusqu’au 31 octobre 2018.
- Décembre 2018 : Publication d’une version complète en ligne et impression d’exemplaires sur demande.
Pour participer
Dès que possible, envoyez un message à l’adresse propositions@editionscienceetbiencommun.org avec votre biographie (en quelques lignes), les coordonnées complètes de votre institution ou de votre association et un résumé du chapitre (ou des chapitres) que vous souhaitez proposer. Ce résumé consiste à présenter en quelques phrases le contenu du texte que vous souhaitez proposer, en l’associant, dans la mesure du possible, à une des thématiques proposées.
Recommandations d’écriture
À moins de cas particuliers (Collections Portraits de femmes, Québec ville ouverte), les ESBC n’imposent pas de limite de mots aux auteurs et auteures d’un livre ou d’un chapitre. Un texte de 3000 mots peut être bon ou mauvais, tout comme un texte de 15000 mots.
L’important est plutôt que le texte soit accessible, avec le moins possible de notes, de jargon, de concepts nouveaux ou rares dépourvus d’explication ou d’allusions à des débats très locaux ou à des instances très locales sans mise en contexte. Notre but est que nos livres servent d’outil de réflexion dans des milieux universitaires et non universitaires.
Au nom de la justice cognitive et de son idéal d’universalisme inclusif, vérifiez que votre texte comporte des références à des textes ou à des réalisations d’hommes et de femmes des pays du Nord et des pays des Suds. Autrement dit, essayez d’éviter de proposer des bibliographies composées principalement de textes d’hommes européens ou eurodescendants. Pour vous aider à varier vos références, utilisez ce guide de la recherche documentaire dans le web scientifique libre.
Les ESBC pratiquent la féminisation du langage et suivent les normes du gouvernement canadien :
- L’écriture des deux formes, masculine et féminine, au long;
- L’emploi de termes génériques et de tournures neutres pour une langue épicène.
Les ESBC veulent encourager le plurilinguisme. Il est donc possible de traduire votre chapitre en d’autres langues et d’inclure ces versions ou d’adjoindre à votre chapitre un long résumé dans une ou plusieurs autres langues.
Le format de l’entretien, tel qu’expérimenté dans Savants, artistes, citoyens : tous créateurs?, peut être très fécond, qu’il s’agisse de réponses écrites à des questions écrites ou de la transcription d’un entretien.
Consignes de présentation d’un chapitre
Les consignes de présentation reposent sur l’utilisation de la fonction « Style » (accessible à partir du menu « Format ») de la plupart des logiciels de traitement de texte.
L’auteur ou l’auteure doit associer le niveau approprié de titre ou de style aux différentes sections de son texte (sans se soucier de la police ou de la taille du style en question).
- Titre du texte : stylé en « Titre 1 »
- Titre des sections du texte : stylé en « Titre 2 »
- Titre des sous-sections : stylé en « Titre 3 »
- Citations de plus de 3 lignes : stylées en « Citation » (Pas d’italique ni de guillemets)
- Le reste : stylé en « Normal »
- Utilisez des guillemets français : « et » plutôt qu’anglais (“ ” et ‘ ’), en ajoutant des espaces insécables
- Rappel : ajoutez le moins possible de notes de bas de page
- Tableaux et graphiques sont possibles, mais doivent être très simples.
Merci de n’ajouter aucun autre formatage (ex : retrait, espace entre les paragraphes, polices de caractère originales, etc.).
Les citations dans une langue autre que le français doivent être traduites en français en-dessous ou à la suite de la citation originale qui doit être en italique, pas en note.
Ajoutez une biographie par auteur ou auteure (à la troisième personne) d’un maximum de 150 mots et joignez votre adresse mail/courriel ou votre compte Twitter si vous êtes d’accord pour les rendre publics.
Dans la plupart des cas, ajoutez un résumé de 200 mots et 5 à 6 mots clé (en français et, si possible, dans d’autres langues de votre choix).
Bibliographie
Les références bibliographiques seront insérées dans le texte selon le modèle (Auteur, date) et rassemblées à la fin du fichier dans une section intitulée Références (stylée en titre 2).
Leur présentation respectera les normes du style Chicago, méthode auteur-date. Pensez à utiliser Zotero (zotero.org), logiciel libre et gratuit de gestion bibliographique, pour vous faciliter la vie!
Guide : Citer dans le style Chicago
Rappel : en français, les titres des livres et des revues sont en italique et les titres de chapitres ou d’articles sont entre guillemets.
Pour ajouter une ou plusieurs illustrations
- Insérez les hyperliens ou, si vous avez des fichiers, « illustration 1, 2 ou 3 » dans votre texte, à l’endroit souhaité. Ajouter en-dessous la légende de chaque illustration et sa source. Préférez les illustrations autorisées ou sous licence CC-BY.
- Ajoutez les fichiers joints (png ou jpg) à votre envoi courriel, en indiquant leur numéro.
Droit d’auteur et licence
Tous les chapitres publiés aux Éditions science et bien commun sont sous licence Creative Commons CC-BY. (http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/). Si vous n’êtes pas d’accord ou si vous souhaitez plus d’explication, veuillez écrire à info@scienceetbiencommun.org. Cette licence vous permet de conserver tous vos droits sur votre texte, mais permet aussi à des tiers (dont les ESBC) de publier votre texte en vous désignant comme auteur ou auteure, dans la perspective des communs de la connaissance.
Notes
[1] Croissance démographique, http://www.unesco.org/new/fr/africa-department/priority- africa/operational-strategy/demographic-growth/. (Consulté le 11/08/2017).
[2] Idem.
[3] Rapport sur l’urbanisation en Afrique : pour soutenir la croissance il faut améliorer la vie des habitants et des entreprises dans les villes, http://www.banquemondiale.org/fr/news/press- release/2017/02/09/world-bank-report-improving-conditions-for-people-and-businesses-in- africas-cities-is-key-to-growth. (Consulté le 15/08/2017).
Cf. Félix Zogning,Ahmadou Aly Mbaye,Marie-Thérèse Um-Ngouem, L’économie informelle, l’entrepreneuriat et l’emploi, Editions JFD, 2017 p.81.
[4] http://www.banquemondiale.org/fr/region/afr/overview. (Consulté le 11/08/2017).
[5] Le nécessaire développement des infrastructures pour une croissance plus inclusive en Afrique, https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-164856-le-necessaire- developpement-des-infrastructures-pour-une-croissance-plus-inclusive-en-afrique- 2056658.php. (Consulté le 11/08/2017).
[6] Idem.
[7] Toujours plus de personnes pauvres en Afrique malgré les progrès réalisés en matière d’éducation et de santé, http://www.banquemondiale.org/fr/news/press- release/2015/10/16/africa-gains-in-health-education-but-numbers-of-poor-grow. (Consulté le 11/08/2017).
[8] M. BAMBARA et A. SENE, « L’évolution de la responsabilité sociétale de l’entreprise à la faveur du développement durable: vers une juridicisation de la RSE » in Revue Africaine du Droit de l’Environnement, nᵒ 00, 2012, p.100.
[9] L’OIT et la responsabilité sociale de l’entreprise, Helpdesk du BIT N◦1, http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—ed_emp/—emp_ent/— multi/documents/publication/wcms_142693.pdf (consulté le 12/02/2015).
[10] Emmanuelle Champion et al., Les représentations de la responsabilité sociale des entreprises : un éclairage sociologique, Les cahiers de la Chaire de responsabilité sociale et développement durable ESG-UQÀM – collection recherche No 05-2005, p.4.
[11] MacWilliams, A. & Siegel, D., cité par Marianne Rubinstein, « Le développement de la responsabilité sociale de l’entreprise », Revue d’économie industrielle [En ligne], 113 | 1er trimestre 2006, mis en ligne le 21 avril 2008, consulté le 18 janvier 2015. URL :http://rei.revues.org/295.
Scientific Supervisors
A collective work project under done by the following researchers:
- Victorine Ghislaine NZINO MUNONGO, researcher at the Ministry of Scientific Research and Innovation, Cameroon
- Martial JEUGUE DOUNGUE, PhD, Researcher-Lecturer
- L. Christelle BELPORO, University of Montreal, Quebec, Canada
- Hermann NANAN LEKOGMO, PhD, Catholic University of Central Africa (UCAC-APDHAC)
Argument
Considering on the one hand, the current global village under construction in which many stakeholders are called to interact towards the realisation of a common destiny and, on the other hand, the concern for the preservation of local resources, the need for a more concrete implementation emerges from the principle of integration. The objectives of sustainable development (OSD) were thus adopted with the aim, by 2030, to eliminate poverty in all its forms through the promotion of sustainable industrialisation that benefits all, and promotes innovation and research and encourages large companies and transnational corporations to adopt and integrate viable practices. The essential aim of objectives is to create jobs, increase local wealth through gross domestic product (GDP) and more efficient use of resources through the use of clean, socially inclusive and environmentally friendly industrial technologies and processes.
The current economic environment in Sub-Saharan Africa faces several challenges:
- An estimated population explosion of 1.1 billion inhabitants with a projection of 2.4 billion in 2050 [1], which represents one third of the world's population. In addition, 60 per cent of the African population is less than 35 years old [2] and is made up of young people eager for goods and consumption.
- An urbanisation that is done at a high speed in terms of the occupancy of space by populations: statistics mention 472 million inhabitants living in urban areas and double this figure within the next twenty-five years [3]. These figures indicate the existence of a significant gradual concentration of demand and supply of goods and services in urban areas and a growing economy with a forecast of 2.6% in 2017[4]. According to the World Bank, this growth is slowed-down by the infrastructure deficit, which has the effect of limiting companies' productivity to 40% [5].
- A pretty glaring lack of infrastructure. There is therefore a vital need to invest massively for the construction of viable spaces that can accommodate this growing population and meet companies’ expectations. However, the bill for these operations will probably be quite salty. According to finance experts, the need for investment in infrastructure construction in Africa is estimated at 93 billion Dollars per year [6]. In an environment where 43 per cent of the whole population lives below the poverty line.[7], the challenge is not only to prepare the ground for a so-called inclusive economy but also a system of production, sales and consumption that respects the Human dignity while preserving the environment. Hence the reference to social responsibility of companies/organisations.
According to Bambara and his colleagues, the social responsibility of organisations (RSO) is perceived as the "responsibility of an organisation for the impact of its decisions and activities on the society and the environment, resulting in transparent and ethical behaviour that contributes to sustainable development including the health of people and the well-being of society, takes into account the expectations of stakeholders, respects the laws in force and is compatible with the standards and is integrated into the Organisation as a whole and implemented in its relations”[8]. Moreover, according to the International Labour Organisation (ILO), the social responsibility of companies/organisations (CSR) expresses "... the way in which companies take into account the impact of their activities on society and affirm their principles and values both in the application of their internal methods and processes and in their relations with other actors”[9]. The ILO definition addresses the sociological approach of CSR, which presents this concept "... As a matter of social regulation involving, behind the institution of the enterprise, social actors in Conflict"[10]. Henceforth, as Mc William and Siegel would say, it is a matter of considering CSR "... as actions to improve social well-being beyond the interests of the firm and what is required by law".[11]. This presentation of the concept sets out in a comprehensive way the issue of integrating a CSR/RSO into a company.
The legal-political framework of CSR in Africa is a real challenge. If the perception that the States have of this tool is full of nuances, companies also have their perception. The management and implementation tools for CSR in African countries and businesses deserve to be analysed in order to understand and translate the scope of CSR in Sub-Saharan Africa. Despite the innovative nature of the Western concept of CSR in Africa and the changing apprehension of the latter in terms of social realities, there are implementing approaches that position companies as actors with responsibility to contribute to the eradication of poverty.
The aim of this book is to address the responses offered by CSR in Sub-Saharan Africa under the prism of the various challenges that the latter faces. We want to better understand exchanges of influence existing between this concept and the Saharan African environment, in other words, analyse the contribution of CSR in the Saharan African environment and in return, changes undergone by this concept because of adaptation to its setting environment.
This book will address stakeholders such as public and parastatal administrations, the private sector, academic and professional institutions, civil society, etc.
The expected contributions must concern one of the following aspects:
- CSR/SAR and Sustainable Development Goals, by 2030 in Sub-Saharan Africa;
- CSR/SAR and poverty alleviation in Saharan countries;
- CSR/SAR in the forestry sector in Sub-Saharan Africa;
- Industrialisation, clean technology and economic growth in Saharan countries;
- Sustainable Industrialisation, research and innovation in Saharan countries;
- Major corporations, transnational corporations and human rights;
- Sustainable production policy in SMI/SME in Sub-Saharan Africa;
- Protection of means of substances and basic production in the face of environmental crises in Cameroon; etc.
The chapters will be assessed according to the open-ended method of science and common good editions (between authors of the book, with publication of a summary of the evaluations).
Book creation process
This book project is opened to all, in a state of mind that rejects any prospect of competition or exclusion. On the contrary, the aim of the cognitive justice of this book leads us to want to open it to all knowledge and to all epistemologies,
As much as it helps us to understand its purpose. We will therefore work with all authors who want to participate in this adventure to improve their proposal or their text so that this book becomes a valuable resource.
In terms of writing rules, it is quite possible to include pictures or other images. It is also possible to propose, as a chapter, the transcription of an interview or a testimonial or a video for the online version, if it enables knowledge to enter our book. On the other hand, in order to maximize the accessibility and use of the book, we ask to restrict the use of any specialised jargon.
The circulation of this call in all African universities is crucial in order to respect the aim of cognitive justice and regional circulation of information.
Note that the writing of these chapters is voluntary and will not be remunerated. The gratification of authors will be to see their chapter spread and be used in the service of the common good of Africa.
Authors participating in the production of the book will be invited to exchange throughout the writing and editing process on a Facebook or WhatsApp group, in order to share ideas, references and early versions, in the spirit of mutual support and collaboration that is promoted by cognitive justice.
Calendar
- March 2018: Call launch
-
30th July 2018: Deadline to send a proposal (a summary of few sentences) or a chapter
- 1st August 2018 Response to proposals and receipt of chapters until 31st October 2018.
- December 2018: Publish a complete online version and print copies upon request.
Submission Guidelines
As soon as possible, send a message to the following email address propositions@editionscienceetbiencommun.org with your biography (in few lines), the complete contact details of your institution or association and a summary of the chapter (or chapters) that you want to propose. This summary consists of presenting in few sentences the content of the text you wish to propose, associating it, as far as possible, with one of the proposed topics.
Notes
[1] Population growth, http://www.unesco.org/new/fr/africa-department/priority- africa/operational-strategy/demographic-growth/. (Consulted on 11/08/2017).
[2] Idem.
[3] Report on urbanisation in Africa: to support growth we need to improve the lives of people and businesses in towns, http://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2017/02/09/world-bank-report- improving-conditions-for-people-and-businesses-in-africas-cities-is-key-to-growth. (Consulted on 15/08/2017).
Cf. Félix Zogning,Ahmadou Aly Mbaye,Marie-Thérèse Um-Ngouem, L’économie informelle, l’entrepreneuriat et l’emploi, Editions JFD, 2017 p.81.
[4] http://www.banquemondiale.org/fr/region/afr/overview. (Consulted on 11/08/2017).
[5] The necessary infrastructure development for more inclusive growth in Africa, https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-164856-le-necessaire- developpement-des-infrastructures-pour-une-croissance-plus-inclusive-en-afrique- 2056658.php. (Consulted on 11/08/2017).
[6] Idem.
[7] Ever more poor people in Africa despite progress in education and health, http://www.banquemondiale.org/fr/news/press- release/2015/10/16/africa-gains-in-health-education-but-numbers-of-poor-grow. (Consulted on 11/08/2017).
[8] M. BAMBARA and A. SENE "The evolution of the corporate social responsibility for sustainable development: towards a juridicisation of CSR" in Revue Africaine du Droit de l’Environnement, No. 00, 2012, p. 100.
[9]ILO and Corporate Social responsibility, http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—ed_emp/—emp_ent/— multi/documents/publication/wcms_142693.pdf (consulted on 12/02/2015).
[10] Emmanuelle Champion et al., Representations of corporate social responsibility: sociological explanation, record books of the chair of social responsibility and sustainable development ESG-UQÀM – Research collection No 05-2005, p.4.
[11] MacWilliams, A. & Siegel, D.,quoted by Marianne Rubinstein, "the development of corporate social responsibility", Journal d’économie industrielle [online], 113 | 1st Quarter 2006, published online 2stApril 2008, consulted on 18th January 2015. URL:http://rei.revues.org/295.