AccueilLes musulmans d'origine subsaharienne et comorienne en France

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Les musulmans d'origine subsaharienne et comorienne en France

Muslims of Sub-Saharan and Comorian origin in France

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Publié le mardi 05 juin 2018

Résumé

Dans le cadre du projet « Islam subsaharien et comorien en France » financé par le Bureau central des cultes (DLPAJ) du ministère de l’Intérieur, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous organisons un colloque qui réunira des chercheurs et doctorants spécialistes de la question, ainsi que des acteurs du champ (religieux, associatifs, politiques). Au terme du colloque, les communications scientifiques, en dialogue avec les tables rondes, viendront jeter un éclairage nouveau sur la diversité des musulmans d'origine subsaharienne et comorienne en France.

Annonce

Paris, 10-11 décembre 2018 

Dans le cadre du projet « Islam subsaharien et comorien en France » financé par le Bureau central des cultes (DLPAJ) du ministère de l’Intérieur, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous organisons un colloque qui réunira des chercheurs et doctorants spécialistes de la question, ainsi que des acteurs (religieux, associatifs, politiques) centraux du champ.

Organisateurs

  • Mahamet Timéra, professeur de sociologie à l’université Paris-Diderot, chercheur à l’URMIS
  • Juliette Galonnier, docteure en sociologie, post-doctorante à l’INED
  • Mahamadou Cissoko, doctorant au Centre de recherche sur l’habitat (CRH)
  • Seydi Diamil Niane, docteur en études arabes et islamologiques, chargé de recherche au Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies
  • Hassan Oili, doctorant en sociologie à l’université Paris-Diderot
  • Cheikhna Wagué, docteur en histoire, chercheur affilié à l’IMAF

Argumentaire

Des estimations récentes avancent que 8% des musulmans vivant en France métropolitaine sont originaires d’Afrique subsaharienne ou de l’Océan indien (Laurence et Vaïsse, 2007, p. 39). Par ailleurs, l’enquête Trajectoires et origines réalisée par l’INED et l’INSEE a démontré qu’une très forte majorité des immigrés et descendants d’immigrés issus d’Afrique sahélienne sont de confession musulmane (Beauchemin, Hamel et Simon, 2010, p. 125). 78% de ces immigrés et 72% de leurs descendants déclarent entretenir une forte religiosité (cette proportion étant seulement de 19% dans la population métropolitaine en général) (Simon et Tiberj, 2010 : 37). Au regard de ces statistiques, il apparaît donc que les musulmans d’origine subsaharienne et comorienne représentent une part non-négligeable de la population musulmane française et que la religion musulmane occupe une place très importante dans la vie des immigrés et descendants d’immigrés africains. Malgré ce constat, l’islam subsaharien et comorien en France métropolitaine reste mal connu. Nous disposons bien sûr de travaux très riches sur les migrations africaines en France (pour un panorama, voir Kuczynski et Razy, 2009), notamment subsahariennes (Barou, 1978 ; Quiminal, 1991 ; Poiret, 1996 ; Timéra, 1996 ; Timéra et Garnier, 2010) et comoriennes (Slimani-Dirèche et Le Houérou, 2002). Mais ces travaux n’abordent pas directement la question des pratiques religieuses. Cet impensé du religieux, et de l’islam en particulier, dans la sociologie de l’immigration africaine a d’ailleurs fait l’objet d’analyses (Gueye, 2001 ; Timéra, 2014).

Certains chercheurs ont progressivement popularisé la nécessité de prendre en compte le religieux dans l’analyse des immigrés d’origine africaine en France. Tel fut le cas de Moustapha Diop (1989 ; 1996), de Constant Hames (1979), de Mahamet Timéra dans son étude sur les Soninkés (1996) ou encore d’Étienne Smith (2014). L’offre de services magico-religieux a également été abordée par Liliane Kuczynski dans ses recherches sur les marabouts africains à Paris (2003). Dans le cas comorien, on notera une attention portée aux institutions religieuses (Barbey, 2007), aux imams (Slimani-Dirèche et Le Houérou, 1998), et à l’émergence de pratiques religieuses nouvelles dans le cadre de la migration (Blanchy, 1998). Enfin, deux enquêtes récentes sur les Parisiens musulmans (Amiraux, 2011) et les Marseillais musulmans (Lorcerie et Geisser, 2011) incluent des musulmans d’origine subsaharienne et comorienne et permettent ainsi de se faire une idée générale sur leurs conditions de vie (emploi, logement, éducation, institutions religieuses, expériences des discriminations, participation politique, etc.).

Il existe aussi une abondante littérature historique sur la relation entre l’islam subsaharien et les autorités coloniales françaises au 19ème siècle (Harrison, 1988 ; Launay et Soares, 1999 ; Robinson, 1999 ; Robinson, 2000 ; Triaud, 2006), et notamment sur la construction de la catégorie d’« islam noir » (Grandhomme, 2009), perçu comme moins orthodoxe, moins légitime et moins militant que « l’islam arabe » ou « l’islam maure ». Cette représentation artificielle a longtemps pesé sur la perception des Subsahariens et des Comoriens comme « moins musulmans » ou moins légitimes dans leur pratique religieuse, ce que Jean Schmitz (2014) a nommé « le déni d’islam ». Il importe de déterminer dans quelle mesure ces représentations ont perduré et de quelle façon elles affectent le quotidien des croyants.

Tous ces travaux méritent d’être actualisés et étoffés, et tel est l’objectif de ce colloque. Nous sollicitons des communications issues de toutes disciplines en sciences sociales, mobilisant des analyses aussi bien qualitatives que quantitatives, et qui pourront s’articuler autour de l’un des deux axes suivants.

Axe 1 : Structures et dynamiques du champ de l’islam subsaharien et comorien en France

Nous sollicitons des communications sur la façon dont se structure le champ de l’islam subsaharien et comorien en France et sur les lignes de clivage (doctrinaires, linguistiques, ethnoculturelles, etc.) qui le parcourent. Les propos pourront porter sur les différents lieux de culte et institutions (associations, centres culturels, associations étudiantes, foyers, mosquées, confréries, zawiyas, médias, réseaux sociaux, etc.) qui accueillent et encadrent la pratique religieuse des musulmans d’origine subsaharienne et comorienne. La question de la langue utilisée lors des rassemblements religieux, et des moyens de communication mobilisés – WhatsApp et autres médias numériques (Millet-Mouity et Madore, 2018) – ainsi que leur impact sur la pratique et la structuration du champ pourront aussi être traités.

On peut noter que la plupart des travaux sur l’islam subsaharien se concentrent sur les confréries soufies. La Tijaniyya (Soares, 2004 ; Triaud et Robinson, 2005 ; Cottin, 2007) mais surtout les Mourides (Diop, 1990 ; Ebin, 1990 ; Schmidt Di Friedberg, 1994 ; Bava, 2003a et 2003b ; Riccio, 2006 ; Havard, 2014) ont fait l’objet de nombreux travaux en France, en Italie et aux États-Unis. Il est important de poursuivre les recherches sur ces « sujets confrériques » et nous sollicitons des communications à ce propos. Ils restent toutefois relativement minoritaires, dans la mesure où la plupart des musulmans d’origine subsaharienne ou comorienne pratiquent un islam « segmentaire », non-confrérique. On pourra ainsi insister sur la multiplicité des lieux, des orientations doctrinaires et des pratiques de l’islam subsaharien et comorien. L’influence et l’attrait des mouvements religieux globalisés (revitalisation islamique, réformisme, salafisme, etc.) pourra par exemple être traitée.

Nous sollicitons également des communications sur la place des musulmans d’origine subsaharienne et comorienne au sein de la minorité musulmane française. Comment les musulmans subsahariens et comoriens vivent-ils leur statut de « minorité dans la minorité » (Salzbrunn, 2007) ? Cette minoration se traduit notamment au niveau institutionnel, où ils sont sous-représentés dans les instances de l’islam de France. Qui sont les représentants officiels de l’islam subsaharien et comorien ? On pourra s’interroger sur la façon dont ces représentants ont été choisis et sur leur ancrage parmi les musulmans. La création de la FFAIACA (Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles) au début des années 1990 pourra par exemple faire l’objet d’une communication retraçant son origine, son action, son effectivité.

La dimension transnationale et interétatique des enjeux pourra également être prise en compte, en analysant les contextes des pays ou territoires d’origine ainsi que la circulation des idées, des pratiques et des acteurs entre différents espaces, et vers la France (Lacroix, Sall et Salzbrunn, 2008). À l’instar de l’islam maghrébin et de l’islam turc, l’islam subsaharien et comorien s’inscrit en effet dans un espace transnational marqué par des interactions fortes entre la France, les pays d’origine et d’autres localisations de la diaspora, ou avec des courants religieux globalisés (Salzbrunn, 2002 ; Timéra, 2012), qu’il s’agira de décrire. Les tournées internationales de certains leaders musulmans issus du continent africain pourront être abordées. On pourra aussi réfléchir au rôle des États subsahariens, qui ne semblent pas revendiquer une légitimité et une autorité religieuses comme peuvent le faire le Maroc ou l’Algérie, bien que cela soit susceptible de changer avec la montée du terrorisme islamiste sur le continent africain.

Enfin, on pourra également s’interroger sur les réponses avancées par différentes organisations de musulmans d’origine subsaharienne et comorienne face au phénomène de la « radicalisation ». Les trajectoires violentes et spectaculaires de certains musulmans d’origine subsaharienne (Amedy Coulibaly, Omar Omsen) semblent en effet avoir suscité des mobilisations pour lutter contre la radicalisation, que l’on pourra aborder.

Axe 2 : Pratiques de l’islam au quotidien chez les musulmans d’origine subsaharienne et comorienne en France

Le deuxième axe porte sur la « religion vécue » et la façon dont les musulmans d’origine subsaharienne et comorienne en France vivent l’islam au quotidien.

Afin de cerner le projet religieux des populations en question, il importe de mieux comprendre leur projet migratoire ainsi que leurs conditions socioéconomiques et résidentielles. Les engagements religieux des premières générations doivent ainsi être réencastrés dans leur environnement social et analysés à l’aune du rapport à la migration et des perspectives d’avenir des immigrants. En particulier, le rôle du foyer comme espace de sociabilité religieuse pourra être analysé (Accoroni, 2011 ; Clouet, 2018 ; Mbodj-Pouye, 2016 ; Sall, 2010).

On pourra s’interroger spécifiquement sur les pratiques religieuses et les reconfigurations identitaires des deuxièmes, voire troisièmes, générations de musulmans d’origine subsaharienne et comorienne. Nés en France de parents ou de grands-parents immigrés, ils et elles sont susceptibles d’entretenir un rapport particulier à leur héritage religieux, ethnique, culturel et migratoire, qu’il s’agit de comprendre. De nombreux travaux se demandent si les musulmans de deuxième génération pratiquent la religion d’une façon différente de leurs parents. Ont-ils tendance à se défaire du poids des « traditions » pour privilégier un islam de « la Tradition », purifié des influences culturelles héritées des pays d’origine (Khosrokhavar, 1998 ; Roy, 2004 ; Streiff-Fénart, 2006 ; Duderija, 2007 ; Simon et Tiberj, 2010) ?  Les travaux cités ici se concentrent sur les musulmans d’origine maghrébine, et il s’agira dans ce colloque d’évaluer dans quelle mesure ces questions s’appliquent également aux musulmans d’origine subsaharienne et comorienne. Quelle est la grammaire des reconfigurations identitaires chez les deuxièmes et troisièmes générations ? Quel est le poids du religieux (par rapport à l’ethnique ou au culturel) dans la définition du soi ? Cette question pourra être traitée en s’intéressant aux pratiques rituelles ou vestimentaires, à la question du genre ou encore à l’enjeu du mariage (Le Houérou, 1998). On pourra aussi s’interroger sur l’attrait comparatif du soufisme confrérique, du salafisme (Timéra, 2003 ; Saint-Lary, 2012), du réformisme, ou de l’offre magico-religieuse.

Nous accueillons également des communications sur l’expérience des discriminations au quotidien. Malgré l’histoire très contrastée de leurs régions d’origine, les musulmans subsahariens et comoriens ont en commun d’être catégorisés comme « Noirs » ou « Africains » dans la société française. Ils sont ainsi susceptibles de souffrir de discriminations en lien avec cette condition (Ndiaye, 2008), qui écrase la diversité de leurs expériences. On pourra donc s’interroger sur le poids des assignations raciales dans le quotidien des musulmans subsahariens et comoriens en France. Par ailleurs, les Subsahariens et les Comoriens sont également susceptibles d’être confrontés à l’islamophobie (Hajjat et Mohammed, 2013) lorsqu’ils sont identifiés comme musulmans. Face aux diverses discriminations qu’ils subissent en tant que « Noirs » ou en tant que « musulmans », quelles stratégies de déstigmatisation développent-ils en retour ?

La question du racisme inter-minoritaire pourra aussi être abordée, dans la mesure où de forts stéréotypes anti-noirs, en partie liés à l’histoire de la traite et de l’esclavage (Schmitz, 2006 ; Hall, 2011 ; El Hamel, 2014 ; Leservoisier et Trabelsi, 2014), persistent dans les sociétés du Maghreb (Timéra, 2011) et en France métropolitaine (Sambe, 2011). Le « déni d’islam » qui entoure la catégorie d’ « islam noir », perçu comme hétérodoxe et périphérique, peut aussi porter préjudice aux Subsahariens et aux Comoriens dans leurs interactions avec des coreligionnaires d’origine maghrébine et turque qui constituent la majorité des musulmans de France. Cela semble particulièrement visible au niveau local dans la gestion des mosquées et des espaces de culte. Comment les musulmans d’origine subsaharienne et comorienne vivent-ils leur invisibilité en tant que musulmans ?

Au terme du colloque, les communications scientifiques, en dialogue avec les tables rondes réunissant des acteurs du champ, viendront jeter un éclairage nouveau sur le champ de l’islam subsaharien et comorien en France.

Modalités de soumission

Les propositions de communication sont à envoyer pour le 1er septembre 2018.

Doivent y figurer les nom et prénom de l’auteur, son institution de rattachement, son adresse e‐mail, une courte notice biographique, le titre de la communication et un résumé d’une page précisant le contenu de la communication et les données mobilisées.

Elles sont à envoyer au format Word ou PDF à Juliette Galonnier (juliette.galonnier@gmail.com) et Mahamet Timéra (mahamet.timera@gmail.com).

Les auteurs recevront une notification au sujet de leur participation le 20 septembre 2018.

Comité de sélection

  • Mahamet Timéra, professeur de sociologie à l’université Paris-Diderot, chercheur à l’URMIS
  • Juliette Galonnier, docteure en sociologie, post-doctorante à l’INED
  • Mahamadou Cissoko, doctorant au Centre de recherche sur l’habitat (CRH)
  • Seydi Diamil Niane, docteur en études arabes et islamologiques, chargé de recherche au Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies
  • Hassan Oili, doctorant en sociologie à l’université Paris-Diderot
  • Cheikhna Wagué, docteur en histoire, chercheur affilié à l’IMAF

Bibliographie

Accoroni, Daphne, 2011, Islamic Integration and Social Wellbeing in Paris: The Soninke Foyer and the Mouride Brotherhood, Thèse de doctorat, University College London.

Amiraux, Valérie, 2011, Les Parisiens Musulmans, At Home in Europe, New York : Open Society Foundation.

Barbey, Amélie, 2007, « Institutions et acteurs religieux chez les Comoriens de Marseille », Migrations Société, n° 111-112 : 17-39.

Barou, Jacques, 1978, Travailleurs africains en France, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble.

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Bava, Sophie, 2003b, « Les Cheikhs mourides itinérants et l’espace de la ziyâra à Marseille », Anthropologie et Sociétés, vol. 27, n°1 : 149–166.

Beauchemin Cris, Hamel Christelle et Simon Patrick (dir.), 2010, « Trajectoires et Origines : Enquête sur la diversité des populations en France », Documents de travail, n°168, Paris : INED-INSEE.

Blanchy, Sophie, 1998, « Le “châle” ou le “foulard” : choix religieux et identitaire de deux femmes comoriennes », Journal des africanistes, vol. 68, n° 1-2 : 123-142.

Clouet, Claire, « Communauté culturelle et visibilité sociale en contexte urbain : perspectives depuis la communauté soninké en Ile-de-France. Différents régimes de visibilité sociale », Revue Asylon(s), n°15.

Cottin, Sylvie, 2007, « La Tijâniyya lyonnaise, une voie dans son temps », Archives de sciences sociales des religions, n° 140 : 69-89.

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Ndiaye, Pap, 2008, La Condition Noire : Essai sur une minorité française, Paris : Calmann-Lévy.

Poiret, Christian, 1996, Familles africaines en France, Paris : L’Harmattan.

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Triaud, Jean-Louis et Robinson, David, 2005, La Tijaniyya : une confrérie musulmane à la conquête de l’Afrique, Paris : Karthala.

Lieux

  • Université Paris Diderot, amphithéâtre Turing
    Paris, France (75)

Dates

  • samedi 01 septembre 2018

Mots-clés

  • islam, France, Afrique subsaharienne, Comores, pratique religieuse, représentativité, minorité, mosquée

Contacts

  • Mahamet Timéra
    courriel : mahamet [dot] timera [at] gmail [dot] com
  • Juliette Galonnier
    courriel : juliette [dot] galonnier [at] sciencespo [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Juliette Galonnier
    courriel : juliette [dot] galonnier [at] sciencespo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les musulmans d'origine subsaharienne et comorienne en France », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 05 juin 2018, https://doi.org/10.58079/109z

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