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Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

Mobilisations des électorats dans le monde anglophone

Mobilizing Voters in the English-Speaking World

Le rôle des organisations civiques et des mouvements citoyens (1867 – 2017)

The role of grassroots organizations and civil rights organizations (1867 – 2017)

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Publié le mardi 19 juin 2018

Résumé

Cette journée d’étude, qui s’inscrit dans le cadre du projet transversal « Politique, discours et innovation » du laboratoire de recherche ILCEA4, sera le deuxième volet d’une réflexion visant à explorer les stratégies de mobilisation des électorats dans le monde anglophone, selon une approche « ascendante », à cette occasion, qui implique les mouvements citoyens et la société civile, via le rôle de certaines organisations civiques ou les pratique de type « grassroots », selon la terminologie utilisée en anglais.

This one-day conference is part of a cross-disciplinary project entitled “politics, discourse, and innovation” and aims at exploring the strategies to mobilize voters in the English-speaking world following a bottom-up process that involves citizens, popular movements, and the civil society in general, through grassroots organizations

Annonce

Argumentaire

L'accès au vote ou l'exercice du droit de vote pour de nombreux citoyens (traditionnels ou nouvellement acceptés comme tels) dans les différents pays du monde anglophone s'est souvent heurté à une multitude d'obstacles émanant, le plus souvent, de la culture dite « dominante », qui viserait à limiter ce qui apparaît désormais comme un droit fondamental dans le monde contemporain. Cela fut notamment le cas pour les groupes considérés comme minoritaires ou marginaux, selon des critères de genre (les femmes à une époque), en fonction de l'orientation sexuelle (la communauté LGBT), ou sur la base d'arguments ethno-raciaux (les Noirs, les Latinos ou encore les Amérindiens, pour ne citer qu'eux, aux États-Unis, mais également les Aborigènes en Australie ou les Maoris en Nouvelle-Zélande, par exemple).

Dans ce contexte, si les partis politiques ont parfois cherché à attirer ces (nouveaux) électeurs potentiels pour asseoir leurs victoires électorales et élargir leur base, à travers des stratégies et pratiques qui feront l’objet de notre première journée d’étude, au mois de février 2019, ce sont souvent les organisations civiques de différentes natures et les mouvements populaires à la base de la société civile (mouvements « grassroots ») qui ont entrepris de mobiliser ou de re-mobiliser ces électorats variés, dont le point commun demeure leur degré d'intégration variable selon les époques. Au-delà de la volonté d'inciter ces électorats à se positionner en faveur d'un parti ou d'un autre, ces organisations ont pour but de mettre en lumière le rôle du droit de vote et de la mobilisation politique pour permettre à ces groupes minoritaires de faire entendre leur voix. Par le passé, il a pu s'agir de mobiliser de nouveaux électeurs, comme cela fut le cas avec les différents mouvements féministes, en particulier aux États-Unis et au Royaume-Uni, ou encore avec les Afro-Américains dès le début du 20ème siècle lorsque des organisations comme la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) érigea le droit de vote comme une avancée fondamentale sur le plan racial. Aux États-Unis, la question se pose toujours au sein des minorités raciales (souvent désintéressées ou marginalisées par la politique), d'où le travail de groupes comme le National Council for La Raza ou Voto Latino, qui tentent de mobiliser l'électorat Latino dont la participation pourrait s'avérer capitale à l'avenir lors des élections à l'échelle fédérale ou locale. DE plus, le mouvement « Black Lives Matter », dont la popularité ne cesse de croître aux États-Unis, cherche à mobiliser la communauté afro-américaine dans une approche transversale qui englobe d'autres communautés marginalisées, comme la communauté LGBT, en adoptant des approches qui ne visent pas uniquement à faire voter les citoyens adhérant au mouvement, mais qui essayent d'occuper l'espace public et politique. En Australie, une organisation comme le National Congress of Australia’s First Peoples s'efforce de relever des défis similaires en luttant contre l'apathie politique des Aborigènes. Le « vote féminin », enfin, comme on s’y réfère souvent, continue occasionnellement à faire l’objet de tentatives de (re-)mobilisation des deux côtés de l’Atlantique, de la part de groupes féministes établis de longue date (tels que la League of Women Voters, NOW, ou, du côté britannique, la Fawcett Society) mais également de la part de nouvelles associations se concentrant sur certains sous-groupes par tranche d’âge, statut marital ou origine ethnique.

Les exemples sont multiples dans le monde anglophonel s'agira ici de s'intéresser aux différentes stratégies et approches théoriques et pratiques préconisées par toutes ces organisations et ces mouvements depuis la fin du 19ème siècle jusqu'à nos jours. Cette journée d'étude s'attachera à mettre en évidence les évolutions de ces stratégies, en prenant en compte, par exemple, le rôle des nouvelles technologies comme vecteur de mobilisation afin de tenter de contourner parfois les obstacles imposés ou tout simplement dans le but de générer un regain d'intérêt pour la question politique. Quel que soit le pays, le type d'électeurs ou de citoyens concernés, il s'agira de mettre en évidence le rôle et l'impact de ces stratégies « grassroots » dans la mobilisation politique, que cela soit en vue de rapprocher ces groupes des partis politiques ou de former des mouvements amenés à s'installer durablement dans le paysage politique.

Modalités de soumission

Les propositions de communication (en anglais) sont à envoyer avant le 15 septembre 2018 à :

gregory.benedetti@univ-grenoble-alpes.fr

Elles comprendront un résumé de 300 mots environ et une courte notice biographique de 100 mots.

Comité d’organisation

Grégory Benedetti et Véronique Molinari (Université Grenoble Alpes)

Comité scientifique

  • Emma Bell, Professeur des Universités en civilisation britannique, Université Savoie Mont Blanc
  • Gregory Benedetti, Maître de conférences en civilisation américaine, Université Grenoble Alpes
  • Christian Leblond, Maître de conférences en civilisation américaine, Université Grenoble Alpes
  • Véronique Molinari, Professeur des Universités en civilisation britannique, Université Grenoble Alpes
  • Said Ouaked, Maître de conférences en civilisation américaine, Université de Limoges

Presentation

Throughout the English-speaking world,  the right to vote and the right to exercise this right have often encountered obstacles, often coming from the mainstream dominating culture and aiming − whether consciously or unconsciously − at restricting what now appears as a fundamental right in our contemporary world. This was particularly the case for groups considered as “minorities” − thus defined because of their gender (women in the early 20th c.), sexual orientation (the LGBT community… ) or ethnic origin (African Americans, Latinos or Native Americans in the United States, but also Aborigenes in Australia or Maoris in New Zealand).

In this context, if political parties have sometimes striven to attract new voters in order to secure electoral victories and enlarge their base, very often it is civil rights organizations, as well as popular and grassroots movements that have undertaken the proces of mobilizing and re-mobilizing various groups of voters, with a view of integrating them into society. Beyond the simple desire to make voters position themselves in favor of one party or another, these organizations intend to shed light on the right to vote and political participation as a  way of helping these minorities get heard. In the past, these strategies may have been synonymous with mobilizing new voters as it was the case with feminist movements in the United States and the United Kingdom, or African Americans in the early 20th century when organizations like the NAACP, for instance, raised the voting right issue as a symbol of racial progress and integration. The question is still being raised today in the US as racial minorities are often disinterested or marginalized when it comes to political participation. This leads organizations like the National Council for La Raza or Voto Latino, to try to get Hispanics to vote, generating potentially major changes in future elections, whether it be at the local or at the federal level. The movement “Black Lives Matter,” which keeps progressing, endeavors to mobilize according to an intersectional strategy which encompasses other marginalized minorities  in a larger activist and political approach.  In Australia, a similar challenge exists for the National Congress of Australia’s First Peoples, which seeks to fight political apathy among Aborigine communities. Women's right to vote occasionally draws people's attention on both sides of the Atlantic ocean, from long-established organizations like  the League of Women Voters, NOW, or the Fawcett Society, as well as by newly emerging organizations which focus on some special groups given women's age, marital status or ethnic origins.

The English-speaking world offers many examples. In this one-day conference, papers will concentrate on different strategies, theoretical approaches and practices which have been promoted by organizations and movements since the end of the 19th century.  Papers will also focus on the evolution of these strategies, taking into account the role of new technologies and how they help to mobilize, circumventing obstacles or generating a new interest for politics. It will be interesting to analyze how grassroots strategies either reconnect citizens with political parties or give birth to movements that will durably occupy the political landscape.

Submission Guidelines

Submissions will be sent in English before September 15th, 2018 to :

gregory.benedetti@univ-grenoble-alpes.fr

Submissions will consist in a 300-word summary and a short bibliography.

Conference: May 10th 2019

Organizing committee 

Grégory Benedetti and Véronique Molinari (Université Grenoble Alpes)

Scientific committee

  • Emma Bell, Professeur des Universités en civilisation britannique, Université Savoie Mont Blanc
  • Gregory Benedetti, Maître de conférences en civilisation américaine, Université Grenoble Alpes
  • Christian Leblond, Maître de conférences en civilisation américaine, Université Grenoble Alpes
  • Véronique Molinari, Professeur des Universités en civilisation britannique, Université Grenoble Alpes
  • Said Ouaked, Maître de conférences en civilisation américaine, Université de Limoges

Lieux

  • Université Grenoble Alpes, Saint Martin d'Hères
    Grenoble, France (38)

Dates

  • samedi 15 septembre 2018

Mots-clés

  • élections politique mobilisation

Contacts

  • Grégory Benedetti
    courriel : gregory [dot] benedetti [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr

Source de l'information

  • Véronique Molinari
    courriel : veronique [dot] molinari [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mobilisations des électorats dans le monde anglophone », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 19 juin 2018, https://doi.org/10.58079/10e5

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