Le Centre universitaire de recherches sur l'action publique et le politique (CURAPP-ESS), dans le cadre des activités de son axe transversal « Genre », organise une journée de discussions-controverses autour du dernier ouvrage de Michel Bozon intitulé Pratique de l’amour. Le plaisir et l’inquiétude (2016, Paris, Payot). Directeur de recherche à l’Institut national des études démographiques, spécialiste de la formation des couples et de la sexualité, Michel Bozon a dirigé de grandes enquêtes nationales qui font référence. L’ouvrage au centre des débats est l’aboutissement de trente années de résultats de recherche et formule une proposition théorique forte : « la remise de soi » et l’emprise sur l’autre sont au cœur du rapport de pouvoir dans le couple.

Argumentaire

Le CURAPP-ESS, dans le cadre des activités de son axe transversal Genre organise une journée de discussions-controverses autour du dernier ouvrage de Michel Bozon intitulé Pratique de l’amour. Le plaisir et l’inquiétude (2016, Paris, Payot). Directeur de recherche à l’Institut national des études démographiques, spécialiste de la formation des couples et de la sexualité, Michel Bozon a dirigé de grandes enquêtes nationales qui font référence. L’ouvrage au centre des débats est l’aboutissement de trente années de résultats de recherche et formule une proposition théorique forte : « la remise de soi » et l’emprise sur l’autre sont au cœur du rapport de pouvoir dans le couple. « Ces remises de soi, ce sont les pratiques par lesquelles [des sujets amoureux] décident de livrer à l’autre des fragments d’eux-mêmes – secrets, lieux, goûts, amis, cadeaux, corps – dans l’attente qu’il ou elle en soit touché·e et fasse de même. Par cette exposition d’eux-mêmes, qui est une prise de risque et une intense dépense de soi, ils espèrent gagner une forme d’emprise sur l’autre personne. Vouloir toucher et se laisser toucher, c’est cela au fond aimer. La relation amoureuse est le nom d’une relation de pouvoir réciproque ».

Nous avons invité des chercheuses et chercheurs en sciences sociales à discuter la thèse centrale du livre à l’aune de leurs propres travaux empiriques. Il s’agira ainsi de penser les rapports de pouvoir dans le couple à partir d’une variété de configurations sociales (d’âge, de race, de sexualité) et dans différentes dimensions de la vie privée (les séparations, l’entrée en parentalité...) et publique (la politique). La journée commencera par une présentation par Michel Bozon de son livre et de la réception qui en a été faite jusqu’à présent ; elle s’achèvera par une discussion sous forme de table-ronde entre lui et les autres contributrices et contributeurs de la journée.

Programme

• 10h – Accueil des participant·es

Matinée (10h15-12h45)

10h15-10h45

• Parler d’amour, tout simplement, Michel Bozon
• Quand les couples font les comptes. Enjeux économiques des séparations conjugales et inégalités de richesse entre les hommes et les femmes, Céline Bessière (IRISSO, Université Paris-Dauphine)
• De l’amour conjugal à l’amour familial : sur quelques déboires de l’entrée en parentalité, Bertrand Geay (CURAPP-ESS, UPJV)
• Pratique(s) de l’amour : intimité, conjugalité, homosexualité, Virginie Descoutures (CURAPP-ESS, UPJV)

12h45-14h déjeuner

Après-midi (14h-17h30) 

• L’amour à l’épreuve de la vieillesse, Régis Schlagdenhauffen (IRIS, EHESS)
• L’amour à la plage. Transactions intimes en contexte touristique à Zanzibar, Altaïr Despres (IMAF, CNRS-Université de Chicago)
• L’amour c’est quand moi je veux ! Amour de soi et remise de l’autre en contexte partisan, Vanessa Jérôme (Labex TEPSIS-EHESS, CESSP)
• L’apprentissage de l’amour : des pratiques et des normes, Isabelle Clair (IRIS, CNRS)

16h30-16h45 pause

• Conclusion (16h45-17h30) : table ronde avec Michel Bozon